SANTÉ MENTALE DES ÉTUDIANTS

Simplifier l'accès aux soins pour les étudiants, volonté affichée du gouvernement

Publié le 22/10/2025

«Les chiffres sont effrayants» : face à la détérioration de la santé mentale des étudiants ces dix dernières années, le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste veut des mesures pour simplifier l'accès aux soins, et notamment, la création d'un portail unique.

3 étudiants, assis, marches, discussion

«Il faut qu'on arrive à organiser un petit peu mieux les choses, mieux coordonner les dispositifs». Lors d'une visite, mardi 21 octobre, à l'université Paris-Est Créteil (Upec), le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste a constaté un trop grand «foisonnement» dans l'accès aux soins de santé mentale, entre associations et intervenants multiples. Le ministre a ainsi annoncé sa volonté de mettre en place un portail unique multimédia qui comprendrait téléphone, emails et messagerie instantanée. Et les mesures ne sauraient attendre alors que la santé mentale des étudiants inquiète. «Ce que je demande aujourd'hui au service du ministère et à tous les acteurs c'est de nous proposer des solutions (...) avant la fin de l'année», a-t-il ajouté. 

Les indicateurs de (mauvaise) santé mentale chez les étudiants ont doublé en 10 ans

Un tiers des Français âgés de 11 à 24 ans présentent des signes de troubles anxieux ou dépressifs, d'après les résultats préliminaires d'une étude menée par des chercheurs de l'Inserm et de l'Université Paris-Cité. Le ministre a également observé que les «indicateurs de (mauvaise) santé mentale chez les étudiants ont doublé en 10 ans», même si les causes en sont encore mal connues. Enfin, autre chiffre effrayant, le réseau des logements étudiants CROUS déplore six suicides sur les seuls mois d'août et de septembre cette année.

Si l'isolement d'étudiants confinés sur des campus ou enfermés chez eux pendant la pandémie a laissé des traces, un constat partagé par nombre de soignants sur le terrain qui parlent d'un avant et un après pandémie, «l'effet covid n'explique pas tout», note le ministre. Lors de la rencontre avec des acteurs de la santé étudiante à l'Upec, ont été citées la précarité, l'isolement des jeunes éloignés de leurs familles, ou encore les violences sexuelles ou le harcèlement. 

 

 

 

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com