infirmiers-infirmieres: réveillons-nous!!!

[Maumau44]

Bonjour à tous,

Infirmier depuis bientôt 10 ans, je travaille depuis 3 ans aux urgences-smur du ch de saint nazaire(44).
Ces dernieres semaines l'engorgement de l'hopital et donc des urgences a atteint des sommets comme dans beaucoups d'autres hopitaux en lien avec la periode des epidemies. Mais ce probleme n'est pas nouveau, à longueur d'année nous faisons ce qu'appelle les administratifs de la "sur-occupation" cad mettre des patients où l'on peut (on a meme mis des hommes en gyneco!!!). On a ferme des lits et creer des hopitaux de semaine + rentable mais des que les we arrivent c'est l'engorgement... Bref des problemes rencontrés pour beaucoup d'entre nous. La charge de travail devient insuportable et les conditions de pire en pire que ce soit aux urgences ou dans les services, la tension est enorme et beaucoup sont au bord de l'epuisement. Beaucoups de mes collegues commencent à reflechir pour changer de service voir de metier!!!
Allons nous continuer à accepter tout cela sans broncher, je vous le demande???

Je pense que les limites sont atteintes et qu'il est temps de se faire entendre... car si on attend que l'ordre nous aide, on risque d'attendre encore longtemps et de finir demotiver comme c'est deja le cas pour beaucoup.
Dans mon service les choses commencent à bouger, nous envisageons une grève prochainement. Nous ne savons pas encore sous quelle forme mais on y reflechit car si c'est juste se declarer en greve on sera assigner et on travaillera comme à l'habitude et la direction en rigolera!!! Le bloc operatoire va egalement se mettre en greve et nous esperons que les autres services suivront pour faire comprendre a notre direction que nous en avons ras le bol de travailler dans ces conditions dangereuses pour le patient et pour nous...Nous nenvisageons differents moyens d'actions, debrayage avec venue des medias, ne plus faire les taches administratives a l'acceuil, non lecture des vitales et copie des mutuelles (donc pas entree d'argent) ne plus coter nos actes...

Il y a plus de 20 ans nos ainés se mobilisaient pour faire avancer la profession, je pense qu'aujourd'hui il est temps d'agir pour sauver nos professions(ide, as,ash,secretaires....) et sauver l'hopital public que l'on veut "abatrre". Dans notre departement le samu de nantes est egalement en greve car ils veulent diminuer les effectifs comme partout...raison budgetaire une fois de plus.

Il y aurait encore beaucoup à dire, sur nos salaires par exemple...je n'oublie pas tous ceux qui travaillent dans le privé et qui connaissent des problèmes semblables...

Je pense que c'est tous ensemble que nous ferons bouger les choses. Maintenant reste à savoir si nous sommes prets à nous mobiliser ou à continuer à subir cette situation qui n'ira pas en s'ameliorant.

J'attends vos avis et reactions...

[la mouche]

l'engagement est noble et je te souhaite bon courage MauMau 44.Mais pour ma part je ne crois en rien à une mobilisation ide .L'année 2010 nous en a apporté la preuve .un seul combat est apparue celui contre l'ordre (on nous a agité un chiffon rouge et la profession est passé à coté de l'essentiel concernant ce lmd et ces nouvelles grilles .Perte de la penibilité, non reconnaissance des specilaités en fonction de la durée de formation , fonction de cadre sortie du champs infirmier dans le decret .c' est passé en force sans pb.
Je pense que nous sommes satisfaits de la situation .de plus nous ne sommes pas la priorité syndicale sauf pour l'ordre .

[loulic]

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[execho]

responsable de l'union locale cgt du 13 ème PARIS,au sujet de l'hôpital Tenon:"la situation à Tenon,malgré les embauches que nous avons obtenus,risque d'être à nouveau explosive:dans le service de néphrologie,pour neuf embauches,il y a douze départs;aux urgences,on exige des infirmières des services de douze heures;la flexibilité générale avec le système de "la grande équipe" continue à s'imposer à tous.Pour faire face aux affrontements qui se préparent,il faut continuer à agir dans un cadre interprofessionnel,comme nous l'avons fait avec succès aujourd'hui",succès du rassemblement de 300 militants à l'appel de l'UD cgt de Paris(SUD,FO-AP-HP,retratés SNES-FSU à l'occasion d'une plainte contre le secrétaire CGT de l'hopital Tenon.

[SUD Montperrin]

Je vous précise être infirmier avant toute chose.
Combien d'infirmier se sont mobilisés lors de la contre réforme des retraites? Très peu dans mon hôpital. "C'est plié" ais je entendu comme résumé. Et c'est comme ca pour tout.
Une réunion d'information organisée par la CGT, la CNI et par SUD dans mon établissement. +deux journées d'information/conseils personnalisés organisés par SUD.
Très peu de personnes au résultat.
Par contre pour venir pleurer, ya du monde.
Les moyens d'information sont mis à disposition , personne ne les utilisent. Nous ne sommes pas un gros CH, donc on ne peut invoquer un problème de dispersion. Les élections en général font un assez gros score (près de 75% de participation).
Alors comment expliquer cette désaffection? Ce manque de courage...

[execho]

les infirmiers de ton hopital sont perspicaces:en effet la réforme des retraites étaient pliée puisque le front syndical(sauf FO) n'appelait pas au retrait.

[loulic]

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[Anonyme222222]

Alors comment expliquer cette désaffection? Ce manque de courage...

Manque de courage ? Non, je ne crois pas.
Individualisme. Fatalisme. Une grande capacité d'accommodation d'autant que subsistent encore des perspectives en particulier dans notre branche.

[madouce]

Mais bon, je vois déjà les saboteurs de grève et les sans couilles habituels venir nous pourrir la vie à grand coup de "ben oui, mais le patient? regardez madame la surveillante comme moi je suis gentille en acceptant de travailler gratuitement."

Qui travaille gratuitement????? Quand tu es assignée,tu es payée,non? Toi tu pourrais ne pas venir sur assignation??? Sois honnête,car dans ce cas c'est un abandon de poste! Donc rien à voir avec le fait d'avoir des coui**es ou pas! En acceptant cette formation,j'ai aussi accepter d'être aux soins de la personne!!! Donc oui ,désolée, mais je ne me vois pas refuser de faire l'antibio du gamin leucémique!!Non,je ne me vois pas laisser cette jeune paraplégique dans sa couches débordantes de selles!!! Après , tu me vois surement comme une saboteuse de grève.. moi je me vois avec une conscience pro....
Après,faut faire la différence avec ceux et celles qui acceptent tout et n'importe quoi!!! (comme d'être rappelé sur des CA.... ou sur un dimanche... etc.... conscience oui... esclave non..... )

[Fox]

SUD Montperrin a écrit:Alors comment expliquer cette désaffection? Ce manque de courage...

Peut-être que beaucoup d'entre nous galèrent toute la journée et que la seule chose dont ils ont envie à la fin de leur poste, ce n'est pas d'aller au réunion syndicale mais de rejoindre leur famille. On est écrasé par le poids de notre travail, alors beaucoup ne veulent pas subir les conséquence en dehors de ce temps de travail. (Ce n'est qu'une hypothèse.)

Ou bien la fatalité, on est pas arrivé dans cette situation du jour au lendemain...

loulic a écrit:Mais bon, je vois déjà les saboteurs de grève et les sans couilles habituels venir nous pourrir la vie à grand coup de "ben oui, mais le patient? regardez madame la surveillante comme moi je suis gentille en acceptant de travailler gratuitement."

Sans aller jusque là, pour ne pas faire comme lorsque que les blocs sont en grèves, et n'accepter que les urgences et refuser les entrées programmées (ce n'est pas faisable dans tous les services et il faut la collaboration des médecins ...)ce serait déjà un début.

[Dop@mine]

L'année 2010 nous en a apporté la preuve .un seul combat

Euh pardon, les IADE ont bouffé de la lacrymo à plusieurs reprises et certains sont même passés devant le juge.

Je ne parle même pas des traîtres qui remplacent les grévistes pour lécher le cul de leur direction.
D'ailleurs j'en veux particulièrement à ces mêmes cadres (soit disant issus de nos rangs) et qui font tout pour casser les divers mouvements et tuer la profession IDE.

[...]

Mais bon, je vois déjà les saboteurs de grève et les sans couilles habituels venir nous pourrir la vie à grand coup de "ben oui, mais le patient? regardez madame la surveillante comme moi je suis gentille en acceptant de travailler gratuitement."

Pas la peine d'aller chercher dans le corps encadrant...
Lorsque les IADE ont été en grève (il n'est pas exclu que cela continue en 2011 d'ailleurs), comme par hasard on les faisait passer pour l'aristocratie de la profession. Une IBODE s'est même fendue d'un témoignage honteux arguant que les IADE gagnaient des sommes faramineuses et faisaient systématiquement des ménages dans les cliniques privées. Ce qui est amusant, c'est que même si c'était vrai, cela ne la dérangeait absolument pas que les médecins puissent faire de même.

Certes le mouvement IADE et ses efforts ne souhaitait pas être récupéré par d'autres mouvements à la sauvette. Mais il y a eu plusieurs exhortations en direction des IDE pour qu'ils suivent et amplifient le mouvement à l'échelle de la profession toute entière.

Bref...
Nous sommes surtout très forts pour nous tirer des balles dans le pied .
Protégez moi de mes amis.

[loulic]

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[zeb24]

Bravo à toi !
Tu as bien raison de te mobiliser et de chercher à agir !
Si tu ne fais qu'écouter celles qui sont toujours des bonnes sœurs serviles, bien dressées et dociles (madouce, ton post est hurlant de bêtise et de niaiserie), et les autres pisses-froids à la mine chagrine qui ne savent que ressasser les errances du passé et le manque de mobilisation des IDE, il est sur que nous n'irons pas bien loin !
Il en faut plus des comme toi !

Le combat des IADE va repartir de plus belle très bientôt ! I
Il est temps de relever la tête !!!!!!!

[loulic]

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[loulic]

Donc oui ,désolée, mais je ne me vois pas refuser de faire l'antibio du gamin leucémique!!Non,je ne me vois pas laisser cette jeune paraplégique dans sa couches débordantes de selles!!!

Au fait, les autres, y peuvent crever ?

Laissez le pathos à Barbara Cartland, et battez vous pour qu'il y ait des lits pour hospitaliser vos patients, et des soignants qualifiés pour s'en occuper. Et que ces soignants soient payés à la juste valeur de leurs compétences.