Ethnopsychiatrie

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dripounet
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Ethnopsychiatrie

Message par dripounet »

Comme vous le savez sans doute, l'ethnopsychiatrie est "l'étude des désordres psychiques en fonction des groupes culturels auxquels appartiennent les malades." En ce qui me concerne, j'ai découvert cette discipline pendant mes études, grâce à des infirmiers qui sont venus à l'IFSI pour en parler...Infirmiers en psychiatrie, et engagés dans une démarche forte et originale, ils étaient convaincus qu'on ne pouvait pas soigner ( ou du moins, réduire des souffrances...) une personne malade mentale, si on faisait abstraction, non seulement de son histoire, mais aussi de sa langue, de sa culture etc....Il nous faudrait, au minimum, pouvoir entrer un peu dans leur monde, en découvrant leurs "codes"....
Qu'en pensez-vous ?

Que pensez-vous également des soignants en psychiatrie qui, du jour au lendemain, décident d'aller exercer dans les Dom-Tom ?....Selon vous, un psychiatre, un psychologue ou un infirmier, si compétent et si consciencieux soient-ils, sont-ils à même d'appréhender la maladie mentale de personnes dont ils ne connaissent ni la culture, ni la langue ?
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ARTANE
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Message par ARTANE »

excellente réflexion,

D'autant, qu'à une époque il fallait prendre en compte des cultures dites "micro-régionales" :
la papé de Bastia est à considéré dans son entité de même que celui de Strasbourg.

je suis arrivé un jour dans un Centre de long séjour en pleine rase campagne où une personne d'Extrême-Orient été là depuis plusieurs années, quasi mutique et classée "pré-démente".

Je l'ai regardé pendant 48 heures, puis l'ai approché, puis lui ai parlé dans une langue extrême-orientale à l'occasion du promenade à l'extérieure qu'elle a accepté, elle n'ayant jamais osé demandé...(on lui a dit que donc respectueuse, elle n'a jamais plus demandé) et de toutes les façons elle ne pouvait se faire comprendre donc cela ne faisait que renforcer son mutisme. Excepté le jour où certaines collègues étonnées l'ont entendu parlé pour la 1ère fois depuis... :clin: ...un certain temps.

Résultat : j'ai refait une fiche de ses habitudes et goûts alimentaires.
D'autre part, son peu de famille avait du sous-entendre qu'elle est catholique, ce qui n'était pas le cas ou avait du être mais elle se sent plus à l'aise avec ses habitudes ancestrales et pratiques boudhistes.

J'ai terminé ma mission en laissant une mini traduction phonétique des termes de tous les jours et en laissant un N° où me joindre si un souci de Communication plus important se posait.

Dans cette Région de la France, je me suis renseigné par la suite pour savoir s'il était possible de mettre ses compétences ethniques et linguistiques au service d'une "banque" centralisant ce type de besoins.

Cordialement
Je travaille 13 Heures par jour, 5 jours par semaine, comment puis-je faire pour pouvoir améliorer mon pouvoir d'achat???
cedr1c

Message par cedr1c »

dans mon hopital, une formation concernant l'ethnopsychiatrie est très courtisée, concernant les langues, on a une liste des soignants de l'hopital qui peuvent etre utiles, mais il est vrai que l'on n'a pas encore lme réflexe de les appeler pour tout ce qui est culturel.
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DJAKSPARO
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Message par DJAKSPARO »

cedr1c a écrit :dans mon hopital, une formation concernant l'ethnopsychiatrie est très courtisée...

Quel est l'organisme qui fait cette formation et dans quelle région ?
"La Vie est un Départ et la Mort, un Retour". Lao-Tseu
cedr1c

Message par cedr1c »

c'est en franche comtée, la formation se fait en intra (gros hosto donc pas mal de formation en intra).
Pour l'organisme, aucune idée, mon hosto est semi public, ce n'est pas les organismes du public, c'est tout ce que je sais.
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T'choupi
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Message par T'choupi »

C'est vrai qu'il est hyper important de connaitre nos collègues, l'autre jour j'ai eu un coup de fil d'une dame, je ne comprenais rien...
J'essayais de savoir a qui elle voulait parler quand j'ai entendu quelques mots d'arabe que je connais, le problème c'est que je parle quelques mots, j'ai donc fait apeller un collègue du service du haut qui est algérien, et là en deux secondes il a créer la communication avec une ancienne patiente qui ce soir là se sentait mal et avait besoin de conseils...
Marlène IDE en Psy depuis 2 ans en Normandie et piêtre bientôt en Charente-Maritime !!!
dripounet
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Message par dripounet »

ARTANE a écrit :...je suis arrivé un jour dans un Centre de long séjour en pleine rase campagne où une personne d'Extrême-Orient été là depuis plusieurs années, quasi mutique et classée "pré-démente"....


L'équipe soignante, durant toutes ces années, s'était-elle interrogée sur les raisons de son mutisme ?...
dripounet
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Message par dripounet »

T'choupi a écrit :C'est vrai qu'il est hyper important de connaitre nos collègues...


C'est vrai...on bosse ensemble, on blague..mais souvent, on ignore les compétences personnelles de son collègue.

Mais au delà de la maîtrise d'une langue, il y a (je pense) plein d'autres choses, véhiculées par un mode de vie, de pensée etc...et tout ça n'est pas forcément traductible, ni transposable dans un milieu où la culture serait radicalement différente...En conséquence, je me demande comment font les soignants et les soignés pour "établir le courant" lorsqu'ils n'ont pas "baignés" dans la même culture ?...Ne risque-t-on pas des erreurs de diagnostic ?...Des maladresses lourdes de conséquences ?...

Cette question me taraude car je vois pleins de médecins psychiatres, d'infirmiers qui s'envolent, tout joyeux et plein d'enthousiasme, vers les îles des Dom-tom...et, cette question ne semble pas du tout les interpeller....
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ARTANE
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Message par ARTANE »

dripounet a écrit :...
L'équipe soignante, durant toutes ces années, s'était-elle interrogée sur les raisons de son mutisme ?...


Je pense que dans ton post suivant tu as donné une partie de la réponse.

De plus, étant moi-même intérimaire dans cet établissement, je n'ai pas du être la 1ère personne ni la dernière.
Le "Turn-Over" aidant, rare étaient les personnes qui étaient là depuis la création de cet établissement.

Si j'arrive quelque part et que les 2 AS me disent, entre 2 toilettes, que untelle est une grande hystérique, j'aurais tendance à prendre, faute de temps, pour argent comptant "la déclaration". Chose que je ne fais jamais par réflexe sauf quand on me prévient que vis à vis d'une autre personne qu'il ne vaut mieux pas se retrouver "seul" en chambre avec ou lui tourner le dos et là aussi, tout en prenant mes précautions je demande à vérifier et j'ai, souvent, eu des relations non-aggressives avec des "classés colosses" violents.

Cela écrit, quand un pli est pris, il est difficile de le défaire et de plus quand il y a un gros problème de communication du à la barrière linguistique.
Pour ceux qui pratiquent une langue étrangère doivent s'appercevoir que quand on ne la pratique, cette dernière s'appauvrit.
Je pense qu'il en est de même des rapports sociaux entre patients-patients et patients-équipe soignante.

"On m'a dit qu'elle ne parle et ne l'ayant jamais entendu parler, alors...Bonne chance à vous".
Ce ne fut pas une chance, ce fut une surprise et même pour d'autres résidents quand certains l'ont entendu me faire un commentaire sur le menu du jour.

Je suis certain, d'autre part, que ce qui fut important à ce moment là, ce n'est pas, pour les autres, de savoir quel pouvait être la teneur de ses propos mais le fait d'avoir une conversation, un échange agéable que j'ai mis à profit par la suite pour réactualiser la Fiche.

Cette personne ne pouvant parler avec aucun patient ni avec l'équipe devait bien finir par se parler à elle-même :clin: (je rappelle qu'elle ne parle pas le français et voyait une branche éloignée de sa famille 2 fois par an. Cela aussi doit certainement favorisé l'escargot à entrer dans sa coquille)

Pour ce qui est d'aller travaillé dans les DOM-TOM, je suis de part mon épouse dans ce milieu.

Tu te questionnes avec une vision professionelle et consciencieuse de la situation.
Cependant, il y a plein de gens qui vont prendre un poste ou une fonction en ne se posant pas la question à savoir comment ils vont vivre et travailler avec les autochtones.

Leur 1ère question c'est de savoir comment la famille va vivre cette expatriation et l'avantage fiscal qui vont en retirer.
Ensuite, telle une équipe soignante face à une critique et qui pratique la solidarité par cohésion, le réflexe est de se retrouver entre métros.

Des exemples de comportements de Métropolitains et du pourquoi de certains comportements seraient long à exposer.
"A l'époque" d'une France des Colonies, les coopérants ne se sont pour la plupart pas poser de questions "existentielles" du comment ils vont prendre en considération et composer avec les us et coutumes locales.
Ils arrivent avec un savoir et une médecine occidentale et c'est aux indigènes de faire avec.

Sauf quand la médecine locale n'est plus que la seule issue aprés avoir tout essayé.

Combien de soignants se voit aller dans le fond d'un quartier pour participer avec son "ensorcelé" à une cérémonie locale N'DOEP (pratique etnique sénégalaise et que dans quelques tribus) parce que l'Haldol et consorts ne donnent pas de résultat. Déjà, cette initiative se verrait taxée de la part ou du centre hospitalier ou de l'organisme gérant le soignant de "médecine parallèle ou sectaire" (de secte)

Ce n'est pas tout le monde qui s'appelle Albert Schweitzer.
Je travaille 13 Heures par jour, 5 jours par semaine, comment puis-je faire pour pouvoir améliorer mon pouvoir d'achat???
dripounet
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Message par dripounet »

ARTANE a écrit :...Leur 1ère question c'est de savoir comment la famille va vivre cette expatriation et l'avantage fiscal qui vont en retirer.
Ensuite, telle une équipe soignante face à une critique et qui pratique la solidarité par cohésion, le réflexe est de se retrouver entre métros...


Oui...c'est exactement ce que j'ai remarqué. Je trouve que c'est, non seulement grave...mais aussi, surprenant de la part de soignants ayant choisi d'excercer en psychiatrie. La base du travail dans ce domaine-là, me semble-t-il, est construite sur le relationnel...Dans ces conditions, que cherchent ces "aventuriers courageux" ? Que pouvaient-ils bien apporter en psychiatrie, avant de songer à quitter la métropole....Que comptent -ils faire en psychiatrie à 'l'étranger", en "zappant" allègrement la question de l'ethnopsychiatrie ?!...
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DJAKSPARO
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Message par DJAKSPARO »

dripounet a écrit :...c'est exactement ce que j'ai remarqué. Je trouve que c'est, non seulement grave...mais aussi, surprenant de la part de soignants ayant choisi d'excercer en psychiatrie... La base du travail dans ce domaine-là, me semble-t-il, est construite sur le relationnel...Dans ces conditions, que cherchent ces "aventuriers courageux" ?...Aventurier de salon tu veux dire qui risquent une cirrhose avec quelques années de Skysoda et Tipunch...Que pouvaient-ils bien apporter en psychiatrie, avant de songer à quitter la métropole...Des idées de parvenues plein de suffisances...Que comptent -ils faire en psychiatrie à 'l'étranger", en "zappant" allègrement la question de l'ethnopsychiatrie ?!...Rien, et appliquer le B A BA...


Des personnes de la sorte, j'en ai connu en étant quelques années en Asie du Sud-est.
Déjà, elle n'arrive pas à l'aventure mais en territoire acquis et avec un terrain d'atterrissage préparé.

je vais prendre l'exemple d'un ami Véto qui en a marre de son quartier chic malgré le fait que le petit chien-chien à sa maman et à son papa lui rapporte bien.

Il se prépare à retourner en Afrique où il a exercé quelques années.
Je lui demande s'il retourne là où il était.
Sa réponse est négative. Dans le passé, il était célibataire, pouvait se permettre de faire la teuf et de courrir quelques risques...
Il va opter pour une afrique où sa femme et sa fille ne connaîtrons aucun soucis. C'est son droit.
Et le boulot ?
Et bé, c'est pas plus difficile, il a déjà parmis sa clientèle des africains qui savent vivre avec des Yorks ou autres toutous similaires qui vont lui préparer différents points de chutes.

Une autre amie de Hong-Kong, a un restaurant Viet à Bamako. Elle y connaît quelque chose du Mali et des Maliens ? elle préfère faire ses courses 1 fois par mois dans le 13ème.

Donc pour ce qui est de la Psy occidentale en terre lointaine ?

Un jour j'avais demandé à une de mes Prof de Psycho qui est Chinoise enseignant en France, comment elle avait fait pour assimiler ses cours de Psycho avec la maîtrise d'un language propre.
Elle m'a fait comprendre que c'est le fruit d'un bachotage et que ce n'est pas plus difficile (toujours est-il qu'elle lisait ses fiches)
Donc inversement, je ne vois pas pourquoi Docteur untel en arrivant à Bombay s'embêterait, avec la clientèle aisée, de cette ville à essayer de comprendre et les castes et l'approche propre à chacunes d'elles.
Il passerait pour un mystique auprés de cette clientèle ne jurant que par le Faubourg St Honoré et la rue Royale... :clin:

A suivre...?
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Message par dripounet »

DJAKSPARO a écrit :..Une autre amie de Hong-Kong, a un restaurant Viet à Bamako. Elle y connaît quelque chose du Mali et des Maliens ? elle préfère faire ses courses 1 fois par mois dans le 13ème....

Donc pour ce qui est de la Psy occidentale en terre lointaine ?


En effet, la psy occidentale en terre lointaine....n'apparait, à aucun moment, pour certains soignants, comme une source probable de difficultés. Cet aspect-là est ignoré au point qu'on n'imagine pas un instant qu'il faille une préparation (comme apprendre la langue, vivre une année ou 2 en humble observateur, se faire amis, des connaissances et, peu à peu, "habiter" les lieux...)

Cette négation de l'ethnopsychiatrie ( ou ce "zapping") est, pour moi révélateur de 2 choses qui me dérangent fortement, dans tous les lieux de soins d'ailleurs, mais...plus particulièrement en psychiatrie :

1) Elle dégage des relents discrets et parfois déguisés de colonialisme..."Je suis dîplômé de mon pays, j'ai une expérience dans mon pays, rien ne peut m'arriver car, ce que je sais, c'est ce qu'il faut savoir. Je pense aussi apporter beaucoup aux étrangers....s'ils se donnent la peine de comprendre et d'accepter mon grand savoir : la Psy Occidentale et ses Dieux intouchables, Freud, Lacan etc..."

2) Elle trahit une forte disposition à ignorer ( par commodité, par facilité ? ) le cadre de vie de la personne soignée, à savoir, sa langue, son milieu familial, culturel, son histoire etc....et cette attitude est, à mes yeux, inadmissible...même pour les "non aventuriers" qui travaillent de façon un peu "routinière" à l'intérieur de notre hexagone....
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DJAKSPARO
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Message par DJAKSPARO »

Tu as une excellente analyse Dripounet.

Cependant, tel le film de cette médecine occidentale de bas quartiers en Inde, j'ai croisé des occidentaux qui ont ouvert une consultation avec les moyens du bord.

Mais attention à ce qu'ils font à tous les niveaux à ce moment là :
-concurence avec la médecine locale
-attention à ce qu'ils disent à ce moment là et qui peut tomber dans de la manip politicarde...
-s'ils ont une famille, il est difficile de concilier l'éducation de ses enfants et à la fois de faire dans la "philantropie locale".

Quant à Freud ou le Père du pèresévère, on peut toujours ouvrir une école à Cholon et y faire une étude comparative de Lacan vs Confucius :clin:

Un de mes Professeurs préféré, M. Henri L*O, me disait que quand on ne pouvait mettre la Montagne sur le Sommet, on changeait de trajectoire...

Et un autre du Dojo de la rue Pernety enseignait qu'il fallait savoir traverser l'arbre qui enjambe le ravin "les yeux fermés"...(à lire : "le Zen et les Arts Martiaux) et pour y arriver il faut observer et assimiler le savoir de l'aveugle local qui le franchit tous les jours. 8)
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Message par dripounet »

ARTANE a écrit :...il y a plein de gens qui vont prendre un poste ou une fonction en ne se posant pas la question à savoir comment ils vont vivre et travailler avec les autochtones...


Je dirais même que, sans aller très loin, il y a beaucoup de gens qui décident d'aller bosser en psychiatrie, sans se poser de questions...et en se préoccupant essentiellemnt d'un certain confort de vie qu'un poste en psy leur apporterait.

Pas plus tard qu'hier, une collègue me disait sans complexe aucun qu'elle avait postulé pour la psy car elle avait envie de se reposer...Personnellement, je ne trouve pas ces lieux très reposants. Question d'esprit ou de tempérament sans doute. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si j'ai choisi de ne pas travailler en psy, alors que j'étais, paraît-il, "faite pour ça"....

Au cours de mes stages de psychiatrie, j'ai été frappée par un paradoxe : un grand brassage de paroles incessantes...et peu de questionnements réels et profonds concernant les patients, leur souffrance, leur devenir, notre système hospitalier psychiatrique etc...

D'ailleurs, les sujets qui conduisaient inévitablement vers une réflexion de fond étaient toujours fuis dans l'IFSI où j'étais...et je constate ici, une fois de plus que l'etnopsychiatrie, par exemple, interpelle peu de professionnels...pourtant, soigner en prenant en considération le milieu culturel me semble essentiel, surtout en psychiatrie, et même sans aller vers les lointaines contrées...même en restant dans notre hexagone.
marie-jeanne
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Message par marie-jeanne »

:fleche: http://www.ethnopsychiatrie.net/TNbio.html...
un lieu fort interressant à fréquenter....pour poser un autre "regard" sur nos pratiques :lol: 8) et nos rencontres.... :lol: 8)
le théatre c'est simple:tu t'assieds dans le noir et tu écoutes la lumière.(Bobin)
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