Prise en charge des personnes se blessant volontairement
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Prise en charge des personnes se blessant volontairement
Bonjour à tous,
Je m’appelle Vincent, j’ai 28 ans. Une de mes amies, Isabelle, a créé un site Internet « Automutilation : blessures secrètes » destiné à permettre aux personnes souffrant d’automutilation de s’exprimer et de trouver un peu de soutien auprès de personnes connaissant également ce trouble.
Ce forum connaît un certain succès dans la mesure où il rassemble prés de 300 membres. Aussi, nous avons souhaité donner une dimension moins virtuelle à ce soutien sur internet. C’est pourquoi nous avons créé une association qui s’appelle « La Souffrance exprimée ». Celle-ci a pour but de soutenir les personnes souffrant d’automutilation et d’agir en faveur de la reconnaissance de ce trouble.
Aussi, nous souhaitons prendre contact avec des infirmiers ou infirmières, de préférence sur paris et sa banlieue, afin de leur faire part de nos témoignages et de nos expériences. En effet, beaucoup de personnes se blessant volontairement ont été amenées a se rendre aux urgences pour se faire soigner. Parfois les réactions du personnel soignant, à l’idée de prendre en charge des blessures volontaires, peuvent être dures pour les victimes d’automutilation. Ainsi, il est arrivé que certains membres du forum se fassent poser plus d’une dizaine de point de suture sans anesthésie et qu’ils quittent les urgences sans avoir rencontré de psychologue.
Aussi nous souhaiterions rencontrer des cadres de santé afin de leur témoigner nos expériences.
Vous pouvez nous contacter soit par MP sur ce forum soit par mail à l’adresse suivante :
[Mail supprimé en raison du spam => Juju5544]
Merci.
Je m’appelle Vincent, j’ai 28 ans. Une de mes amies, Isabelle, a créé un site Internet « Automutilation : blessures secrètes » destiné à permettre aux personnes souffrant d’automutilation de s’exprimer et de trouver un peu de soutien auprès de personnes connaissant également ce trouble.
Ce forum connaît un certain succès dans la mesure où il rassemble prés de 300 membres. Aussi, nous avons souhaité donner une dimension moins virtuelle à ce soutien sur internet. C’est pourquoi nous avons créé une association qui s’appelle « La Souffrance exprimée ». Celle-ci a pour but de soutenir les personnes souffrant d’automutilation et d’agir en faveur de la reconnaissance de ce trouble.
Aussi, nous souhaitons prendre contact avec des infirmiers ou infirmières, de préférence sur paris et sa banlieue, afin de leur faire part de nos témoignages et de nos expériences. En effet, beaucoup de personnes se blessant volontairement ont été amenées a se rendre aux urgences pour se faire soigner. Parfois les réactions du personnel soignant, à l’idée de prendre en charge des blessures volontaires, peuvent être dures pour les victimes d’automutilation. Ainsi, il est arrivé que certains membres du forum se fassent poser plus d’une dizaine de point de suture sans anesthésie et qu’ils quittent les urgences sans avoir rencontré de psychologue.
Aussi nous souhaiterions rencontrer des cadres de santé afin de leur témoigner nos expériences.
Vous pouvez nous contacter soit par MP sur ce forum soit par mail à l’adresse suivante :
[Mail supprimé en raison du spam => Juju5544]
Merci.
- p_titpoussin
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Bonsoir à tous,
Bien sûr que nous pouvons parler des expériences positives. Mon expérience des urgences a toujours été trés "bonne". Les infirmières étaient prévenantes, j'ai pu rencontrer une psychologue trés rapidement et on m'a mis en relation avec un psychiatre. Ma prise en charge a été globale.
Cependant, ce n'est pas toujours le cas, c'est donc pourquoi nous avons constitué une association afin de pouvoir rencontrer des infirmier-ères pour pouvoir partager nos expériences et les sensibiliser aux problématiques de l'automutilation du point de vue de la personne qui se blesse.
Pour te répondre Bali Balo, effectivement, poster ici ne va peut être pas faire changer les choses dans l'immédiat. Mais nous souhaitons créer un réseau de contacts que nous puissions rencontrer et sensibiliser à notre "problème". Les TCA bénéficient d'une certaine couverture médiatique et pas l'automutilation alors que ces deux troubles peuvent être trés liés. De plus les comportements automutilatoires sont "trés" courant.
En tout cas, je vous remercie d'avoir répondu à mon message.
Vincent.
p_titpoussin a écrit :il serait aussi judicieux de faire part des expériences positives....
Bien sûr que nous pouvons parler des expériences positives. Mon expérience des urgences a toujours été trés "bonne". Les infirmières étaient prévenantes, j'ai pu rencontrer une psychologue trés rapidement et on m'a mis en relation avec un psychiatre. Ma prise en charge a été globale.
Cependant, ce n'est pas toujours le cas, c'est donc pourquoi nous avons constitué une association afin de pouvoir rencontrer des infirmier-ères pour pouvoir partager nos expériences et les sensibiliser aux problématiques de l'automutilation du point de vue de la personne qui se blesse.
Pour te répondre Bali Balo, effectivement, poster ici ne va peut être pas faire changer les choses dans l'immédiat. Mais nous souhaitons créer un réseau de contacts que nous puissions rencontrer et sensibiliser à notre "problème". Les TCA bénéficient d'une certaine couverture médiatique et pas l'automutilation alors que ces deux troubles peuvent être trés liés. De plus les comportements automutilatoires sont "trés" courant.
En tout cas, je vous remercie d'avoir répondu à mon message.
Vincent.
Les TCA sont présents chez des personnes de structures nevrotiques, qui savent bien tirer des bénéfices secondaires. Pour les automutilations, ce n'est pas forcément le cas.
Depuis seulement quelques années, la prise en charge psy aux yrgences se réglemente, il y a déjà du mieux, et cela aller dans le bon sens(Personnel de psy, etc).
Chez nous, les soins somatiques sont faits: surtout pas d'entretien pendant ce soin, c'est nécessaire, il ne faut pas que cela devienne un support de la communication, c'est d'ailleurs peut être le problème de ce genre de site de soutien, les TCA ont eu leurs mouvements pro ana, il ne faut pas reproduire ce genre de dérives.
Ensuite, le personnel de psy est appelé, d'abord moi, pour évaluation, puis psychiatre de garde si nécessaire.
Depuis seulement quelques années, la prise en charge psy aux yrgences se réglemente, il y a déjà du mieux, et cela aller dans le bon sens(Personnel de psy, etc).
Chez nous, les soins somatiques sont faits: surtout pas d'entretien pendant ce soin, c'est nécessaire, il ne faut pas que cela devienne un support de la communication, c'est d'ailleurs peut être le problème de ce genre de site de soutien, les TCA ont eu leurs mouvements pro ana, il ne faut pas reproduire ce genre de dérives.
Ensuite, le personnel de psy est appelé, d'abord moi, pour évaluation, puis psychiatre de garde si nécessaire.
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Bonsoir à tous, bonsoir Cedr1c
Que voulez-vous dire dire par là ?
Si il existe des textes juridiques, je veux bien que vous m'en indiquiez les références. Je pourrais ainsi étoffer ma culture personnel qui dans le domaine, n'est pas immense.
Je n'ai jamais demandé à ce que l'entretien psy se fasse pendant les soins somatiques. Je disais juste que je ne trouve pas normal qu'on laisse repartir des urgences une personne qui s'est blessée volontairement sans avoir été évalué psychologiquement. Je ne dis pas non plus que les personnes présentant des blessures volontaires doivent systématiquement rencontrer un psychiatre (qui au demeurant doivent être surchargés de travail) mais elles devraient être évalués par quelqu'un, un infirmier psy par exemple. Je ne dis pas non plus que c'est jamais fait. J'ai juste contaster que ce n'était pas toujours le cas.
Effectivement, nous essayons de ne pas reproduire ce genre de dérive. On rencontre quelques forum traitants de l'automutilation sur internet. Je vous avouerais que tous ne sont pas trés bien modérés. Toutefois, le forum "automutilation blessures secrétes" évite plutôt bien ce genre de dérive.
J'ignore dans quelle est la proportion des infirmier-ères travaillant en psy, mais pour ce qui est des autres infirmières vous n'avez peut être pas été confrontés à des personnes se blessant volontairement au cours de votre carrière même si lors de vos études vous avez pu effectuer des stages dans des services trés variés. Aussi, je pensais que ça aurait pu être enrichissant de connaitre le point de vue de ces personnes là, partager leur ressentit, leurs attentes et les difficultés auxquels elles ont été confronté lors de leur prise en charge.
Vincent.
cedr1c a écrit :Les TCA sont présents chez des personnes de structures nevrotiques, qui savent bien tirer des bénéfices secondaires. Pour les automutilations, ce n'est pas forcément le cas.
Que voulez-vous dire dire par là ?
cedr1c a écrit :Depuis seulement quelques années, la prise en charge psy aux yrgences se réglemente, il y a déjà du mieux, et cela aller dans le bon sens(Personnel de psy, etc).
Si il existe des textes juridiques, je veux bien que vous m'en indiquiez les références. Je pourrais ainsi étoffer ma culture personnel qui dans le domaine, n'est pas immense.
cedr1c a écrit :Chez nous, les soins somatiques sont faits: surtout pas d'entretien pendant ce soin, c'est nécessaire, il ne faut pas que cela devienne un support de la communication.
Je n'ai jamais demandé à ce que l'entretien psy se fasse pendant les soins somatiques. Je disais juste que je ne trouve pas normal qu'on laisse repartir des urgences une personne qui s'est blessée volontairement sans avoir été évalué psychologiquement. Je ne dis pas non plus que les personnes présentant des blessures volontaires doivent systématiquement rencontrer un psychiatre (qui au demeurant doivent être surchargés de travail) mais elles devraient être évalués par quelqu'un, un infirmier psy par exemple. Je ne dis pas non plus que c'est jamais fait. J'ai juste contaster que ce n'était pas toujours le cas.
cedr1c a écrit :c'est d'ailleurs peut être le problème de ce genre de site de soutien, les TCA ont eu leurs mouvements pro ana, il ne faut pas reproduire ce genre de dérives.
Effectivement, nous essayons de ne pas reproduire ce genre de dérive. On rencontre quelques forum traitants de l'automutilation sur internet. Je vous avouerais que tous ne sont pas trés bien modérés. Toutefois, le forum "automutilation blessures secrétes" évite plutôt bien ce genre de dérive.
J'ignore dans quelle est la proportion des infirmier-ères travaillant en psy, mais pour ce qui est des autres infirmières vous n'avez peut être pas été confrontés à des personnes se blessant volontairement au cours de votre carrière même si lors de vos études vous avez pu effectuer des stages dans des services trés variés. Aussi, je pensais que ça aurait pu être enrichissant de connaitre le point de vue de ces personnes là, partager leur ressentit, leurs attentes et les difficultés auxquels elles ont été confronté lors de leur prise en charge.
Vincent.
Un exemple de législation
http://www.psy-desir.com/leg/spip.php?article1675
http://www.hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/a ... 152828.pdf
Donc effectivement, on tombe à l'heure actuelle face à une difficulté d'articulation entre le peu de moyens donnés à la psychiatrie et les demandes croissantes vis à vis d'elle.
Ma première phrase du message précédent indiquait surtout la difficulté de comparer l'usage internet entre dess personnes atteintes de troubles différents. Je pense surtout aux patients diagnostiqués "états limites" (d'ailleurs diagnostique non figé bien souvent) qui sont dans un autre abord des personnes.
http://www.psy-desir.com/leg/spip.php?article1675
http://www.hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/a ... 152828.pdf
Donc effectivement, on tombe à l'heure actuelle face à une difficulté d'articulation entre le peu de moyens donnés à la psychiatrie et les demandes croissantes vis à vis d'elle.
Ma première phrase du message précédent indiquait surtout la difficulté de comparer l'usage internet entre dess personnes atteintes de troubles différents. Je pense surtout aux patients diagnostiqués "états limites" (d'ailleurs diagnostique non figé bien souvent) qui sont dans un autre abord des personnes.
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Bonjour à tous,
Disons que je m'adressais plus aux infirmières que l'on peut rencontrer aux urgences car je ne doute pas que les infirmères psy soient sensibilisées aux problématiques des comportements automutilatoires.
En tout cas, merci pour vos réponses et merci cedr1c pour les références de la documentation.
Vincent.
Disons que je m'adressais plus aux infirmières que l'on peut rencontrer aux urgences car je ne doute pas que les infirmères psy soient sensibilisées aux problématiques des comportements automutilatoires.
En tout cas, merci pour vos réponses et merci cedr1c pour les références de la documentation.
Vincent.
C'est quoi la question au juste?
Perso je suis pas sur paris, mais je peux donné un témoignage aussi bien en temps que personne concerné qu'en temps qu'éléve infirmière...
Enfin il faut dire que la plupart du temps les infirmier me donner envie de gerber! Et meme encore aujourd'hui quand j'entend les echo en cours des éléves "en psy c'est des fou" "nia nia faut etre barge" et autre...
Et quand en temps que professionnel ils vous traite comme de la merde, vous regarde comme un monstre, souffle parce que vous les deranger pendant leur pose, ou juste avant la releve...
Est ce le comportement typique qu'on adopte quand c'est pour une personne qui s'automutile ou est ce juste qu'ils ne sont pas du tout professionnel ni fait pour se métier ??
La non anesthésie est normal dans se genre de cas
Et le non suivis presque aussi normal, aprés tout la charte du patient hospitalier fait qu'on peu entré et sortir quand on veut, aux urgences généralement ils rentrent se font soigner et file avant toute proposition...
Aprés ils peuvent pas non plus courir aprés tout le monde et s'assurer que tout le monde a un soutiens "psy" derriére...
De toute facon si la personne ne veut pas d'aide ni de suivis on peu pas la forcer...Du moins pas toujours...
Perso je suis pas sur paris, mais je peux donné un témoignage aussi bien en temps que personne concerné qu'en temps qu'éléve infirmière...
Enfin il faut dire que la plupart du temps les infirmier me donner envie de gerber! Et meme encore aujourd'hui quand j'entend les echo en cours des éléves "en psy c'est des fou" "nia nia faut etre barge" et autre...
Et quand en temps que professionnel ils vous traite comme de la merde, vous regarde comme un monstre, souffle parce que vous les deranger pendant leur pose, ou juste avant la releve...
Est ce le comportement typique qu'on adopte quand c'est pour une personne qui s'automutile ou est ce juste qu'ils ne sont pas du tout professionnel ni fait pour se métier ??
La non anesthésie est normal dans se genre de cas
Et le non suivis presque aussi normal, aprés tout la charte du patient hospitalier fait qu'on peu entré et sortir quand on veut, aux urgences généralement ils rentrent se font soigner et file avant toute proposition...
Aprés ils peuvent pas non plus courir aprés tout le monde et s'assurer que tout le monde a un soutiens "psy" derriére...
De toute facon si la personne ne veut pas d'aide ni de suivis on peu pas la forcer...Du moins pas toujours...
Le courage n'est pas d'être sans peur mais de parvenir à les vaincres
bonjour je travailles aux urgences et je n'ai encore vu personne se faire suturer sans anesthésie que ce soit volontaire ou pas, le traitement est le même pour tous les patients, et en ce qui l'automutilation nous savons qui le fait et cela ne remet pas en cause le traitement sauf si ils ne veulent pas être vu par l'infirmière de liaison. je ne juge pas la situation et cela est plus désolant qu'autre chose. mais je ne travaille pas sur paris, par contre j'ai connu des patients qui avalaient n'importe quoi et se retrouvaient au bloc opératoire et cela pour la 15ieme fois, mais ne rentrons pas dans toutes les pathologies psy aux urgences et bon courage car la voie de la guérison n'appartient qu'a soi.
IL Y A DES YEUX QUI RECOIVENT LA LUMIERE ET IL Y A DES YEUX QUI LA DONNENT
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je n'ai encore vu personne se faire suturer sans anesthésie que ce soit volontaire ou pas,
Ca depend peut etre du medecin et de l'endroit...
J'ai eu quelques amis a qui c'est arrivé.
Il y en a un le médecin lui a dit que s'il arrivait a se taillader sans sentir la douleur il n'y avait pas de raison pour qu'il est mal avec les sutures.
Un autre ami on lui a dit qu'on anesthesiait pas histoire que la personne comprenne et ne le reface pas


Le courage n'est pas d'être sans peur mais de parvenir à les vaincres
Xelane a écrit :
Un autre ami on lui a dit qu'on anesthesiait pas histoire que la personne comprenne et ne le reface pas![]()
C'est pas un bon plan , le problème de l'automutilation ne se pose pas essentiellement en terme de douleur... alors croire que ça empêchera la récidive est tout à fait illusoire... la prise en charge est tout autre

La pensée vole, et les mots vont à pieds.