Actualités 2012
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Re: Actualités 2012
Euthanasie : le docteur Bonnemaison de nouveau devant les juges
Le Point.fr - Publié le 15/02/2012 à 13:23
L'urgentiste est mis en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables".
L'urgentiste bayonnais, Nicolas Bonnemaison, mis en examen pour sept cas d'euthanasie sur des patients âgés, est convoqué mercredi après-midi pour être entendu une nouvelle fois par les juges d'instruction, a-t-on appris de source proche du dossier. Le médecin, mis en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables", des patients très malades dont il aurait abrégé la vie au service des urgences de l'hôpital de Bayonne, est convoqué par les juges Laurent Tignol et Anne Francavilla à 14 h 30, selon la même source.
Soupçonné d'euthanasie active sur neuf patients, Nicolas Bonnemaison a finalement été placé sous le statut de témoin assisté pour le huitième cas de décès suspect. Il n'a en revanche pas été mis en examen pour un neuvième cas suspect dénoncé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). À ce jour, une seule famille d'une patiente décédée à l'hôpital de Bayonne s'est portée partie civile contre le docteur Bonnemaison.
Interdit de pratique de la médecine, le praticien de 51 ans réside de nouveau depuis le 1er janvier dans les Pyrénées-Atlantiques, après un assouplissement de son contrôle judiciaire qui lui interdit néanmoins d'entrer en contact avec des membres de son ancien service à l'hôpital de Bayonne.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 15/02/2012 à 13:23
L'urgentiste est mis en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables".
L'urgentiste bayonnais, Nicolas Bonnemaison, mis en examen pour sept cas d'euthanasie sur des patients âgés, est convoqué mercredi après-midi pour être entendu une nouvelle fois par les juges d'instruction, a-t-on appris de source proche du dossier. Le médecin, mis en examen pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables", des patients très malades dont il aurait abrégé la vie au service des urgences de l'hôpital de Bayonne, est convoqué par les juges Laurent Tignol et Anne Francavilla à 14 h 30, selon la même source.
Soupçonné d'euthanasie active sur neuf patients, Nicolas Bonnemaison a finalement été placé sous le statut de témoin assisté pour le huitième cas de décès suspect. Il n'a en revanche pas été mis en examen pour un neuvième cas suspect dénoncé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). À ce jour, une seule famille d'une patiente décédée à l'hôpital de Bayonne s'est portée partie civile contre le docteur Bonnemaison.
Interdit de pratique de la médecine, le praticien de 51 ans réside de nouveau depuis le 1er janvier dans les Pyrénées-Atlantiques, après un assouplissement de son contrôle judiciaire qui lui interdit néanmoins d'entrer en contact avec des membres de son ancien service à l'hôpital de Bayonne.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Le juteux business du fichier des cartes grises
Le ministère de l'Intérieur vend son contenu à des fins commerciales.
Qui ne trouve pas sa boîte aux lettres inondée de prospectus et d'offres diverses? Derrière cette technique commerciale, qui en exaspère plus d'un, l'État joue un rôle dans le domaine de l'automobile. Depuis septembre 2011, le ministère de l'Intérieur vend à des fins de prospection commerciale le contenu du fichier national des cartes grises - le système d'immatriculation des véhicules (SIV) - à des sociétés agréées qui obtiennent une licence.
Concrètement, une entreprise peut acheter des informations concernant les conducteurs possédant tel type ou telle marque de véhicule. L'adresse étant fournie en prime, les services de marketing n'ont plus ensuite qu'à expédier tantôt une offre sur des pneus, tantôt un rabais sur des rétroviseurs avec l'envoi du nouveau catalogue des futurs modèles de la marque! On est loin de l'emploi habituel du SIV par les forces de l'ordre pour «contrôler les papiers» du conducteur…
Cette démarche commerciale, qui est loin de faire l'unanimité, existe en réalité depuis bien plus longtemps, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. La nouveauté, selon lui, est «un dispositif nouveau qui encadre plus strictement les transactions et qui permet à l'État de bénéficier de ce commerce.»
Auparavant et selon une organisation datant de l'après-guerre, une association se chargeait de la gestion du fichier des cartes grises. L'AAA - association auxiliaire de l'automobile qui dépendait du comité des constructeurs français d'automobiles - centralisait les données que les préfectures lui adressaient. En contrepartie de l'élaboration de ce fichier, elle était autorisée à en exploiter les données auprès des constructeurs automobiles.
Au terme de changements progressifs, une nouvelle organisation a donc vu le jour. Désormais, le ministère de l'Intérieur gère le fichier, via l'agence nationale des titres sécurisés, un établissement public créé en 2007 et installé à Charleville-Mézières. Et en vend donc le contenu. «C'est un moyen d'avoir de nouvelles ressources. On assume totalement cette démarche», souligne Pierre-Henry Brandet, en assurant que toutes les garanties de sécurité sont prises.
«Dérive mercantile»
Premier garde-fou: la délivrance de licences. Depuis septembre, 175 demandes ont été adressées et 44 seulement ont été acceptées. «C'est un moyen de contrôle évident», insiste-t-on Place Beauvau. De surcroît et comme le prévoit un texte voté l'an passé, la licence «peut être précédée d'une enquête administrative». Enfin, et nouveauté depuis 2009, le conducteur est informé. La demande de certificat d'immatriculation d'un véhicule comporte en effet un encadré. Il n'est à remplir que si le conducteur s'oppose «à la réutilisation de ses données personnelles à des fins de prospection commerciale». « 52% des automobilistes se sont opposés», souligne-t-on Place Beauvau.
Pour l'association Quarante millions d'automobilistes, la présentation de cette information laisse à désirer. «Si on ne remplit pas le cadre, on considère que l'on est consentant. Or on peut ne pas le voir», estime Laurent Hecquet, délégué général de l'association, qui ajoute: «comment ne pas craindre que l'on fasse un jour mauvais usage de ces données confidentielles. On peut ainsi savoir que telle personne collectionne des grosses cylindrées. Un vol avec effraction est si vite arrivé», dit-il. Mais plus globalement, ce dernier se dit heurté par le rôle que s'attribue l'État en vendant son fichier. Un sentiment partagé dans les rangs de la police. Dans un tract, la CGT-Police s'est interrogée «sur l'image de la police nationale en tant que service public» et a demandé qu'il soit mis fin «à cette dérive liberticide et mercantile».
Combien rapporte à l'État l'exploitation commerciale de ce fichier? Le ministère de l'Intérieur se contente d'indiquer qu'il est «prématuré de livrer ces chiffres».
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le ministère de l'Intérieur vend son contenu à des fins commerciales.
Qui ne trouve pas sa boîte aux lettres inondée de prospectus et d'offres diverses? Derrière cette technique commerciale, qui en exaspère plus d'un, l'État joue un rôle dans le domaine de l'automobile. Depuis septembre 2011, le ministère de l'Intérieur vend à des fins de prospection commerciale le contenu du fichier national des cartes grises - le système d'immatriculation des véhicules (SIV) - à des sociétés agréées qui obtiennent une licence.
Concrètement, une entreprise peut acheter des informations concernant les conducteurs possédant tel type ou telle marque de véhicule. L'adresse étant fournie en prime, les services de marketing n'ont plus ensuite qu'à expédier tantôt une offre sur des pneus, tantôt un rabais sur des rétroviseurs avec l'envoi du nouveau catalogue des futurs modèles de la marque! On est loin de l'emploi habituel du SIV par les forces de l'ordre pour «contrôler les papiers» du conducteur…
Cette démarche commerciale, qui est loin de faire l'unanimité, existe en réalité depuis bien plus longtemps, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. La nouveauté, selon lui, est «un dispositif nouveau qui encadre plus strictement les transactions et qui permet à l'État de bénéficier de ce commerce.»
Auparavant et selon une organisation datant de l'après-guerre, une association se chargeait de la gestion du fichier des cartes grises. L'AAA - association auxiliaire de l'automobile qui dépendait du comité des constructeurs français d'automobiles - centralisait les données que les préfectures lui adressaient. En contrepartie de l'élaboration de ce fichier, elle était autorisée à en exploiter les données auprès des constructeurs automobiles.
Au terme de changements progressifs, une nouvelle organisation a donc vu le jour. Désormais, le ministère de l'Intérieur gère le fichier, via l'agence nationale des titres sécurisés, un établissement public créé en 2007 et installé à Charleville-Mézières. Et en vend donc le contenu. «C'est un moyen d'avoir de nouvelles ressources. On assume totalement cette démarche», souligne Pierre-Henry Brandet, en assurant que toutes les garanties de sécurité sont prises.
«Dérive mercantile»
Premier garde-fou: la délivrance de licences. Depuis septembre, 175 demandes ont été adressées et 44 seulement ont été acceptées. «C'est un moyen de contrôle évident», insiste-t-on Place Beauvau. De surcroît et comme le prévoit un texte voté l'an passé, la licence «peut être précédée d'une enquête administrative». Enfin, et nouveauté depuis 2009, le conducteur est informé. La demande de certificat d'immatriculation d'un véhicule comporte en effet un encadré. Il n'est à remplir que si le conducteur s'oppose «à la réutilisation de ses données personnelles à des fins de prospection commerciale». « 52% des automobilistes se sont opposés», souligne-t-on Place Beauvau.
Pour l'association Quarante millions d'automobilistes, la présentation de cette information laisse à désirer. «Si on ne remplit pas le cadre, on considère que l'on est consentant. Or on peut ne pas le voir», estime Laurent Hecquet, délégué général de l'association, qui ajoute: «comment ne pas craindre que l'on fasse un jour mauvais usage de ces données confidentielles. On peut ainsi savoir que telle personne collectionne des grosses cylindrées. Un vol avec effraction est si vite arrivé», dit-il. Mais plus globalement, ce dernier se dit heurté par le rôle que s'attribue l'État en vendant son fichier. Un sentiment partagé dans les rangs de la police. Dans un tract, la CGT-Police s'est interrogée «sur l'image de la police nationale en tant que service public» et a demandé qu'il soit mis fin «à cette dérive liberticide et mercantile».
Combien rapporte à l'État l'exploitation commerciale de ce fichier? Le ministère de l'Intérieur se contente d'indiquer qu'il est «prématuré de livrer ces chiffres».
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Re: Actualités 2012
La vie exotique des «mamies au pair»
Des mamies au pair partent pour des missions allant d'un mois à un an, aux États-Unis, en Argentine ou au Portugal. Des agences lancent cette forme de garde des enfants répandue en Allemagne.
Pimpantes, disponibles, expérimentées et motivées, les grands-mères du nouveau siècle ne sont pas décidées à rester inactives et coupées du monde. Veuves, divorcées, libres des figures imposées par l'éducation de leurs enfants partis du foyer, elles veulent voir du pays et sont nombreuses à se mettre sur les rangs d'un nouveau métier: mamie au pair.
Tendance du moment dans le monde des services, plusieurs agences ont lancé cette nouvelle forme de garde, fortes de l'expérience de l'Allemagne où le système se développe depuis deux ans. Un échange gagnant-gagnant où les grands-mères retrouvent lien familial et dépaysement et les parents sont (r) assurés d'une maturité et d'un savoir-faire.
Âgées de 50 à 75 ans, ces mamies au pair partent pour des missions allant d'un mois à un an, aux États-Unis, en Argentine, au Portugal, etc. Gîte et couvert sont la contrepartie de leurs services auprès des enfants et dans les petites tâches ménagères, exactement comme pour les jeunes filles au pair. «Après une première vie professionnelle et familiale, elles se retrouvent souvent seules et, malgré l'âge, sont prêtes pour l'aventure», explique Patricia Brucks, fondatrice de Aupairmamy.com, lancé en janvier.
Recréer des liens familiaux
Surtout, elles ont un besoin impérieux de rester utiles. «Aider un foyer dans sa vie quotidienne, c'est recréer un cercle familial, tisser des liens intergénérationnels et partager des expériences dans un climat de confiance». Avec l'éclatement géographique des familles, certains trouvent ainsi une grand-mère de substitution aux enfants séparés de leurs aïeuls par les kilomètres. Comme Claire, expatriée de 32 ans, qui, éloignée de ses parents, vient d'engager une mamie au pair pour son bébé à naître, soucieuse de «lui apporter ce lien magique avec les aînés».
Pour ces mamies au pair, c'est aussi l'occasion d'apprendre ou de perfectionner une langue étrangère, «gymnastique intellectuelle capitale pour garder les neurones frais », plaide Claudine en s'amusant. Nouvelle recrue d'agence, cette veuve s'apprête à partir pour sa première mission en Espagne, durant deux mois. «Je me prépare en prenant des cours d'Espagnol», s'enthousiasme-t-elle.
Des mamies françaises vivant à l'étranger veulent travailler.... en France
Créée en juillet 2011, la première agence du genre en France, mamyaupair.com, a aujourd'hui un peu de recul pour observer l'évolution du «marché» et l'adhésion des familles. Alors que les dossiers en cours sont des missions classiques, en Nouvelle-Calédonie et au Sénégal chez des couples d'expatriés, Dominique Berne, la fondatrice, voit arriver depuis peu des demandes de mamies françaises vivant à l'étranger et proposant leurs services en France pour retrouver un temps les charmes de leur pays d'origine. «J'en ai du Brésil, de Russie et du Venezuela qui m'ont contactée et pour qui nous sommes en train de trouver des familles», raconte Dominique Berne qui se félicite de cette formule au pair inversée.
L'autre constat, identique pour ces deux agences spécialisées, est l'augmentation de la demande pour des missions franco-françaises, conséquence directe de la pénurie de places dans les crèches. Les parents sans solution de garde envisagent de plus en plus cet échange de bons procédés qui, outre l'intérêt économique, est confortable pour l'esprit. Une tendance qui sera à l'honneur du salon des seniors du 29 au 31 mars à Paris, Porte de Versailles.
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des mamies au pair partent pour des missions allant d'un mois à un an, aux États-Unis, en Argentine ou au Portugal. Des agences lancent cette forme de garde des enfants répandue en Allemagne.
Pimpantes, disponibles, expérimentées et motivées, les grands-mères du nouveau siècle ne sont pas décidées à rester inactives et coupées du monde. Veuves, divorcées, libres des figures imposées par l'éducation de leurs enfants partis du foyer, elles veulent voir du pays et sont nombreuses à se mettre sur les rangs d'un nouveau métier: mamie au pair.
Tendance du moment dans le monde des services, plusieurs agences ont lancé cette nouvelle forme de garde, fortes de l'expérience de l'Allemagne où le système se développe depuis deux ans. Un échange gagnant-gagnant où les grands-mères retrouvent lien familial et dépaysement et les parents sont (r) assurés d'une maturité et d'un savoir-faire.
Âgées de 50 à 75 ans, ces mamies au pair partent pour des missions allant d'un mois à un an, aux États-Unis, en Argentine, au Portugal, etc. Gîte et couvert sont la contrepartie de leurs services auprès des enfants et dans les petites tâches ménagères, exactement comme pour les jeunes filles au pair. «Après une première vie professionnelle et familiale, elles se retrouvent souvent seules et, malgré l'âge, sont prêtes pour l'aventure», explique Patricia Brucks, fondatrice de Aupairmamy.com, lancé en janvier.
Recréer des liens familiaux
Surtout, elles ont un besoin impérieux de rester utiles. «Aider un foyer dans sa vie quotidienne, c'est recréer un cercle familial, tisser des liens intergénérationnels et partager des expériences dans un climat de confiance». Avec l'éclatement géographique des familles, certains trouvent ainsi une grand-mère de substitution aux enfants séparés de leurs aïeuls par les kilomètres. Comme Claire, expatriée de 32 ans, qui, éloignée de ses parents, vient d'engager une mamie au pair pour son bébé à naître, soucieuse de «lui apporter ce lien magique avec les aînés».
Pour ces mamies au pair, c'est aussi l'occasion d'apprendre ou de perfectionner une langue étrangère, «gymnastique intellectuelle capitale pour garder les neurones frais », plaide Claudine en s'amusant. Nouvelle recrue d'agence, cette veuve s'apprête à partir pour sa première mission en Espagne, durant deux mois. «Je me prépare en prenant des cours d'Espagnol», s'enthousiasme-t-elle.
Des mamies françaises vivant à l'étranger veulent travailler.... en France
Créée en juillet 2011, la première agence du genre en France, mamyaupair.com, a aujourd'hui un peu de recul pour observer l'évolution du «marché» et l'adhésion des familles. Alors que les dossiers en cours sont des missions classiques, en Nouvelle-Calédonie et au Sénégal chez des couples d'expatriés, Dominique Berne, la fondatrice, voit arriver depuis peu des demandes de mamies françaises vivant à l'étranger et proposant leurs services en France pour retrouver un temps les charmes de leur pays d'origine. «J'en ai du Brésil, de Russie et du Venezuela qui m'ont contactée et pour qui nous sommes en train de trouver des familles», raconte Dominique Berne qui se félicite de cette formule au pair inversée.
L'autre constat, identique pour ces deux agences spécialisées, est l'augmentation de la demande pour des missions franco-françaises, conséquence directe de la pénurie de places dans les crèches. Les parents sans solution de garde envisagent de plus en plus cet échange de bons procédés qui, outre l'intérêt économique, est confortable pour l'esprit. Une tendance qui sera à l'honneur du salon des seniors du 29 au 31 mars à Paris, Porte de Versailles.
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Re: Actualités 2012
Gardes médicales: moins de volontaires
Par Olivier Auguste - le 14/02/2012
Le Conseil de l'ordre expose ses pistes pour une meilleure organisation.
Dans 71% des départements, au moins six généralistes sur dix sont volontaires pour assurer des gardes de nuit et de week-end. L'enquête annuelle de l'Ordre des médecins sur la «permanence des soins» traduit une érosion régulière: il y a cinq ans, 85% des départements atteignaient le même score. Une tendance que l'Ordre explique en partie par la féminisation de la profession. L'institution est d'autant plus inquiète que les généralistes vieillissent: leur nombre total devrait bientôt commencer à baisser.
Pourtant, tout n'est pas noir. 19 préfets ont prononcé une ou des réquisitions l'an dernier, contre 28 l'année précédente. Et les médecins libéraux sont plus nombreux (2537, +10% en un an) à participer à la régulation téléphonique, c'est-à-dire à répondre aux appels aux centres 15 -des vacations rémunérées 70 euros par heure. Même si les patients regrettent de ne plus pouvoir appeler directement leur généraliste à toute heure de la nuit, l'Ordre juge ce système adapté: il permet de graduer la réponse selon la gravité du cas (conseil par téléphone, ordonnance par courriel, envoi d'un médecin à domicile, intervention d'un véhicule d'urgence…).
En réalité, les moyennes cachent des situations très variées d'un département à l'autre, voire au sein d'un département. L'Ordre réclame donc d'organiser les choses avec pragmatisme. Un appel destiné aux agences régionales de santé (ARS), chargées depuis 2010 d'organiser la permanence des soins -ce qui incombait jusqu'ici… aux conseils départementaux de l'Ordre.
Une poignée d'appelsExemple: à Paris, moins de 20% des généralistes assurent des gardes. Mais cela ne pose pas vraiment de problème, du fait de l'existence de structures type SOS Médecins. En revanche, le Dr André Deseur s'interroge, au nom de l'Ordre, sur la pertinence de financer ces associations pour les gardes après minuit (au moins 150 euros par médecin d'astreinte et par nuit). Pendant la «nuit profonde», chaque département enregistre une poignée d'appels seulement mais qui relèvent souvent de l'urgence vitale: c'est plutôt un véhicule du Samu qu'un médecin seul et sans équipement lourd qu'il convient d'envoyer. «Or chaque ARS dispose d'une enveloppe fermée pour la permanence des soins, il y a peut-être d'autres besoins à financer.» Plusieurs ARS envisagent de ne plus financer ces structures après minuit.
Autre cas de figure: pour que les gardes ne reviennent pas si souvent qu'elles découragent les médecins encore volontaires, les secteurs sont peu à peu regroupés (2267 sur tout le territoire, contre 33.770 il y a neuf ans). Au risque de créer des zones si vastes que le médecin de garde passe plus de temps à conduire qu'à consulter. L'Ordre préconise de multiplier les lieux type «maison médicale de garde» (il n'y en a que 336) et de passer des conventions avec des sociétés de taxis ou d'ambulances pour y amener les patients si besoin.
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Par Olivier Auguste - le 14/02/2012
Le Conseil de l'ordre expose ses pistes pour une meilleure organisation.
Dans 71% des départements, au moins six généralistes sur dix sont volontaires pour assurer des gardes de nuit et de week-end. L'enquête annuelle de l'Ordre des médecins sur la «permanence des soins» traduit une érosion régulière: il y a cinq ans, 85% des départements atteignaient le même score. Une tendance que l'Ordre explique en partie par la féminisation de la profession. L'institution est d'autant plus inquiète que les généralistes vieillissent: leur nombre total devrait bientôt commencer à baisser.
Pourtant, tout n'est pas noir. 19 préfets ont prononcé une ou des réquisitions l'an dernier, contre 28 l'année précédente. Et les médecins libéraux sont plus nombreux (2537, +10% en un an) à participer à la régulation téléphonique, c'est-à-dire à répondre aux appels aux centres 15 -des vacations rémunérées 70 euros par heure. Même si les patients regrettent de ne plus pouvoir appeler directement leur généraliste à toute heure de la nuit, l'Ordre juge ce système adapté: il permet de graduer la réponse selon la gravité du cas (conseil par téléphone, ordonnance par courriel, envoi d'un médecin à domicile, intervention d'un véhicule d'urgence…).
En réalité, les moyennes cachent des situations très variées d'un département à l'autre, voire au sein d'un département. L'Ordre réclame donc d'organiser les choses avec pragmatisme. Un appel destiné aux agences régionales de santé (ARS), chargées depuis 2010 d'organiser la permanence des soins -ce qui incombait jusqu'ici… aux conseils départementaux de l'Ordre.
Une poignée d'appelsExemple: à Paris, moins de 20% des généralistes assurent des gardes. Mais cela ne pose pas vraiment de problème, du fait de l'existence de structures type SOS Médecins. En revanche, le Dr André Deseur s'interroge, au nom de l'Ordre, sur la pertinence de financer ces associations pour les gardes après minuit (au moins 150 euros par médecin d'astreinte et par nuit). Pendant la «nuit profonde», chaque département enregistre une poignée d'appels seulement mais qui relèvent souvent de l'urgence vitale: c'est plutôt un véhicule du Samu qu'un médecin seul et sans équipement lourd qu'il convient d'envoyer. «Or chaque ARS dispose d'une enveloppe fermée pour la permanence des soins, il y a peut-être d'autres besoins à financer.» Plusieurs ARS envisagent de ne plus financer ces structures après minuit.
Autre cas de figure: pour que les gardes ne reviennent pas si souvent qu'elles découragent les médecins encore volontaires, les secteurs sont peu à peu regroupés (2267 sur tout le territoire, contre 33.770 il y a neuf ans). Au risque de créer des zones si vastes que le médecin de garde passe plus de temps à conduire qu'à consulter. L'Ordre préconise de multiplier les lieux type «maison médicale de garde» (il n'y en a que 336) et de passer des conventions avec des sociétés de taxis ou d'ambulances pour y amener les patients si besoin.
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
La contraception gratuite fait son chemin __ Europe 1
Un rapport préconise au gouvernement de rendre gratuite et anonyme la contraception pour les jeunes.
Comment éviter le nombre de grossesses non désirées chez les jeunes filles ? Dans un rapport remis jeudi 16 février 2012 à la secrétaire d'État à la jeunesse, Jeannette Bougrab, trois spécialistes préconisent un accès entièrement gratuit à la contraception pour les jeunes.
"La gratuité de la contraception pour les mineurs ne constitue pas, et de loin, la règle sauf dans les centres de planification", déplorent les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe et la psychologue Sophie Marinopoulos. Europe1.fr résume les différentes propositions de ce rapport intitulé "Et si on parlait de sexe à nos ados ? Pour éviter les grossesses non-prévues chez les jeunes filles".
Quel est le principal constat de ce rapport ? Comme l'Inspection générale des affaires sociales en 2010, ce rapport fait le constat d'un accès défaillant des jeunes à la contraception. Le rapport est sévère : "irresponsabilité collective", "tabou", dispositifs inappliqués... la sexualité des adolescents inquiète.
Seuls 68 % des étudiants utilisent un moyen contraceptif et le nombre d'avortements reste élevé en France. Le rapport déplore en effet que près de 12.000 avortements aient été pratiqués en 2009 sur des mineures, contre 8.700 en 1990.
Ces dernières années, on comptait en 2009 10,4 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 17 ans, comme en 2008, et 10,8 en 2007 et 11,2 en 2006, selon l'Insee. Si les chiffres ont légèrement baissé depuis 2006, Jeanette Bougrab voit "une banalisation du fait d'être enceinte à quinze ans" et alors que les auteurs du rapport.
Comment expliquer cette sexualité à risque chez les jeunes ? Selon les auteurs du rapport, "la pornographie éduque nos enfants". "Près de trois garçons sur quatre et plus d’une fille sur deux ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans", dit le rapport.
Le professeur Nisand, chef du service de gynécologie obstétrique du CHU de Strasbourg, détaille, à partir d'études, les conséquences de ce rapport précoce à la pornographie : difficulté à construire une relation amoureuse stable, bouleversement du rapport homme-femme, "attentes et perceptions biaisées de l’expérience sexuelle".
Payer pour regarder ? Les auteurs, qui prônent une éducation à la sexualité renforcée, proposent également la taxation des contenus internet pornographiques. Les spécialistes préconisent en effet qu’aucune image pornographique ne puisse être visionnée sans donner son numéro de Carte bleue.
Le gynécologue Nisand, qui a fondé "Info-ado" à Strasbourg, propose d'instaurer davantage de centres d'information pour les jeunes. Le professeur préconise la mise en place de structures où les jeunes peuvent trouver, de façon anonyme et gratuite, des informations sur la sexualité. Enfin, le rapport trace des pistes de "bonnes pratiques" pour les parents, l’école ou encore les médecins.
La gratuité et l'anonymat des jeunes en question. Parmi les dix-huit propositions énoncées, les auteurs préconisent la mise en place d'un 'forfait contraception pour mineures' prévoyant "la gratuité de l'ensemble des moyens contraceptifs et des préservatifs jusqu'à 18 ans (et sous conditions de ressources de 18 à 25 ans)".
Pour les jeunes filles, "on demande qu'elles aient un accès gratuit à une consultation médicale près de leur lieu d'habitation ou de leur établissement scolaire pour avoir un bilan biologique éventuel et à une prescription contraceptive tout à fait anonyme et gratuite", précise Brigitte Letombe, co-auteur de ce rapport.
Il s'agirait également d'assurer l'anonymat des jeunes, car à l'heure actuelle, le remboursement des consultations et des contraceptifs passe par la Carte vitale des parents. Une feuille de soins anonyme complèterait le dispositif.
Qui va payer ? Le rapport Nisand suggère que les contraceptifs soient directement payés aux pharmaciens, à un prix qui serait de l'ordre de la moitié du tarif actuel, soit environ 7 euros par mois. "Un forfait très bas, autour de moins de 10 euros qui permettrait le remboursement de tous les modes de contraceptions, pas uniquement la pilule parce que vous avez le patch, l'anneau, l'implant", précise Jeannette Bougrab au micro d'Europe 1.
"Le coût annuel par mineure serait donc de l'ordre de 80 euros s'ajoutant au prix d'une consultation annuelle de renouvellement", évaluent les auteurs du rapport. Un coût à "mettre en regard du coût d'une IVG (de l'ordre de 350 euros) qui ne tient compte ni des frais occasionnés par des suspicions de grossesse, ni de la contraception d'urgence, ni des conséquences psychologiques des IVG des mineures, si difficiles à mesurer", arguent les spécialistes.
Qu'en pensent les politiques ? Jeannette Bougrab, soutient cette proposition et ajoute que "certains laboratoires" ont déjà manifesté leur intérêt. "Il faut travailler avec le réseau de professionnels, avec les médecins, les pharmaciens, les associés, parce qu'avoir un contraceptif ce n'est pas quelque chose d'anodin. La question de la première consultation est importante. Il y a des expérimentations qui ont bien marché comme en Alsace", commente la secrétaire d'État à la jeunesse au micro d'Europe 1.
Mais le ministère de la Santé estime qu'il "n'est pas nécessaire de passer par la loi", a indiqué l'entourage de la secrétaire d'Etat Nora Berra. En 2011, elle avait en effet fait part de son opposition à légiférer sur ce point.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Un rapport préconise au gouvernement de rendre gratuite et anonyme la contraception pour les jeunes.
Comment éviter le nombre de grossesses non désirées chez les jeunes filles ? Dans un rapport remis jeudi 16 février 2012 à la secrétaire d'État à la jeunesse, Jeannette Bougrab, trois spécialistes préconisent un accès entièrement gratuit à la contraception pour les jeunes.
"La gratuité de la contraception pour les mineurs ne constitue pas, et de loin, la règle sauf dans les centres de planification", déplorent les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe et la psychologue Sophie Marinopoulos. Europe1.fr résume les différentes propositions de ce rapport intitulé "Et si on parlait de sexe à nos ados ? Pour éviter les grossesses non-prévues chez les jeunes filles".
Quel est le principal constat de ce rapport ? Comme l'Inspection générale des affaires sociales en 2010, ce rapport fait le constat d'un accès défaillant des jeunes à la contraception. Le rapport est sévère : "irresponsabilité collective", "tabou", dispositifs inappliqués... la sexualité des adolescents inquiète.
Seuls 68 % des étudiants utilisent un moyen contraceptif et le nombre d'avortements reste élevé en France. Le rapport déplore en effet que près de 12.000 avortements aient été pratiqués en 2009 sur des mineures, contre 8.700 en 1990.
Ces dernières années, on comptait en 2009 10,4 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 17 ans, comme en 2008, et 10,8 en 2007 et 11,2 en 2006, selon l'Insee. Si les chiffres ont légèrement baissé depuis 2006, Jeanette Bougrab voit "une banalisation du fait d'être enceinte à quinze ans" et alors que les auteurs du rapport.
Comment expliquer cette sexualité à risque chez les jeunes ? Selon les auteurs du rapport, "la pornographie éduque nos enfants". "Près de trois garçons sur quatre et plus d’une fille sur deux ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans", dit le rapport.
Le professeur Nisand, chef du service de gynécologie obstétrique du CHU de Strasbourg, détaille, à partir d'études, les conséquences de ce rapport précoce à la pornographie : difficulté à construire une relation amoureuse stable, bouleversement du rapport homme-femme, "attentes et perceptions biaisées de l’expérience sexuelle".
Payer pour regarder ? Les auteurs, qui prônent une éducation à la sexualité renforcée, proposent également la taxation des contenus internet pornographiques. Les spécialistes préconisent en effet qu’aucune image pornographique ne puisse être visionnée sans donner son numéro de Carte bleue.
Le gynécologue Nisand, qui a fondé "Info-ado" à Strasbourg, propose d'instaurer davantage de centres d'information pour les jeunes. Le professeur préconise la mise en place de structures où les jeunes peuvent trouver, de façon anonyme et gratuite, des informations sur la sexualité. Enfin, le rapport trace des pistes de "bonnes pratiques" pour les parents, l’école ou encore les médecins.
La gratuité et l'anonymat des jeunes en question. Parmi les dix-huit propositions énoncées, les auteurs préconisent la mise en place d'un 'forfait contraception pour mineures' prévoyant "la gratuité de l'ensemble des moyens contraceptifs et des préservatifs jusqu'à 18 ans (et sous conditions de ressources de 18 à 25 ans)".
Pour les jeunes filles, "on demande qu'elles aient un accès gratuit à une consultation médicale près de leur lieu d'habitation ou de leur établissement scolaire pour avoir un bilan biologique éventuel et à une prescription contraceptive tout à fait anonyme et gratuite", précise Brigitte Letombe, co-auteur de ce rapport.
Il s'agirait également d'assurer l'anonymat des jeunes, car à l'heure actuelle, le remboursement des consultations et des contraceptifs passe par la Carte vitale des parents. Une feuille de soins anonyme complèterait le dispositif.
Qui va payer ? Le rapport Nisand suggère que les contraceptifs soient directement payés aux pharmaciens, à un prix qui serait de l'ordre de la moitié du tarif actuel, soit environ 7 euros par mois. "Un forfait très bas, autour de moins de 10 euros qui permettrait le remboursement de tous les modes de contraceptions, pas uniquement la pilule parce que vous avez le patch, l'anneau, l'implant", précise Jeannette Bougrab au micro d'Europe 1.
"Le coût annuel par mineure serait donc de l'ordre de 80 euros s'ajoutant au prix d'une consultation annuelle de renouvellement", évaluent les auteurs du rapport. Un coût à "mettre en regard du coût d'une IVG (de l'ordre de 350 euros) qui ne tient compte ni des frais occasionnés par des suspicions de grossesse, ni de la contraception d'urgence, ni des conséquences psychologiques des IVG des mineures, si difficiles à mesurer", arguent les spécialistes.
Qu'en pensent les politiques ? Jeannette Bougrab, soutient cette proposition et ajoute que "certains laboratoires" ont déjà manifesté leur intérêt. "Il faut travailler avec le réseau de professionnels, avec les médecins, les pharmaciens, les associés, parce qu'avoir un contraceptif ce n'est pas quelque chose d'anodin. La question de la première consultation est importante. Il y a des expérimentations qui ont bien marché comme en Alsace", commente la secrétaire d'État à la jeunesse au micro d'Europe 1.
Mais le ministère de la Santé estime qu'il "n'est pas nécessaire de passer par la loi", a indiqué l'entourage de la secrétaire d'Etat Nora Berra. En 2011, elle avait en effet fait part de son opposition à légiférer sur ce point.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Nouvelles pistes de recherche pour un vaccin contre le VIH __ Canoe
De récentes découvertes montrent qu'il serait préférable de chercher à créer un vaccin qui bloque l'entrée du VIH dans l'organisme plutôt que de chercher à le combattre de l'intérieur du corps.
Le vaccin envisagé pourrait être administré par voie nasale et immuniserait toutes les muqueuses de l'organisme.
«Les recherches sur un vaccin contre le sida ont toutes porté sur la voie sanguine et cette approche a été jusqu'ici un échec. Nos travaux ont montré que la réponse immunitaire est différente au site d'infection; il faut donc se tourner vers les portes d'entrée pour découvrir un moyen de bloquer le virus», explique le Dr Michel Roger, professeur au Département de microbiologie et immunologie de l'Université de Montréal.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mené une étude sur des prostituées du Bénin et du Zimbabwe, en Afrique, qui demeuraient séronégatives bien qu'elles aient été exposées au virus.
Les travaux ont montré que ces prostituées présentent une réponse immunitaire vaginale très faible alors que les chercheurs s'attendaient au contraire à observer une forte réaction immunitaire, étant donné l'exposition importante au virus. Par conséquent, l'organisme mobilise moins de lymphocytes T pour s'attaquer et détruire le virus. Or, le VIH utilise justement les lymphocytes T pour envahir le corps humain. «Moins il y a de lymphocytes T, moins le virus a de véhicules à sa disposition pour contaminer l'organisme», a résumé le Dr Roger.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
De récentes découvertes montrent qu'il serait préférable de chercher à créer un vaccin qui bloque l'entrée du VIH dans l'organisme plutôt que de chercher à le combattre de l'intérieur du corps.
Le vaccin envisagé pourrait être administré par voie nasale et immuniserait toutes les muqueuses de l'organisme.
«Les recherches sur un vaccin contre le sida ont toutes porté sur la voie sanguine et cette approche a été jusqu'ici un échec. Nos travaux ont montré que la réponse immunitaire est différente au site d'infection; il faut donc se tourner vers les portes d'entrée pour découvrir un moyen de bloquer le virus», explique le Dr Michel Roger, professeur au Département de microbiologie et immunologie de l'Université de Montréal.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mené une étude sur des prostituées du Bénin et du Zimbabwe, en Afrique, qui demeuraient séronégatives bien qu'elles aient été exposées au virus.
Les travaux ont montré que ces prostituées présentent une réponse immunitaire vaginale très faible alors que les chercheurs s'attendaient au contraire à observer une forte réaction immunitaire, étant donné l'exposition importante au virus. Par conséquent, l'organisme mobilise moins de lymphocytes T pour s'attaquer et détruire le virus. Or, le VIH utilise justement les lymphocytes T pour envahir le corps humain. «Moins il y a de lymphocytes T, moins le virus a de véhicules à sa disposition pour contaminer l'organisme», a résumé le Dr Roger.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Virus de Schmallenberg : le virus se propage en France__ actualites-news-environnement.com
Apparu en Allemagne dès novembre 2011 le virus Schmallenberg (SBV), jusqu’alors inconnu, gagne désormais un grand nombre d’élevage bovins, ovins et caprins d’Europe du Nord.
De son côté, la France n’est pas épargnée puisqu’au 10 février 2012, 94 élevages ovins dans dix-huit départements du nord sont atteints par le virus.
Dès l’apparition du virus dans le nord de l’Europe, Bruno LE MAIRE avait mobilisé la DGAL pour mettre en œuvre une surveillance spécifique au travers de la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance, qui regroupe les vétérinaires, les services départementaux de la protection des populations, les groupements de défense sanitaire et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES).
A ce jour en France, ce dispositif a permis de confirmer la présence de la maladie dans 29 exploitations ovines de 10 départements au nord d’une ligne Caen-Besançon (Aisne, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Oise, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme) dans lesquelles sont apparues des malformations natales et des morti-natalités.
Le virus de Schmallenberg fait partie de la famille des Bunyaviridae, genre Orthobunyaviridae, et est proche des virus Akabane, Aino et Shamonda.
Ce virus provoque en premier lieu des symptômes cliniques légers chez les bovins tels que : fièvre, perte d’appétit, dégradation de l’état général de l’animal, chute de production laitière jusque 50% pendant une dizaine de jours et, dans de rares cas, de la diarrhée. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissaient après quelques jours.
Chez les ovins, l'infection d’animaux gestants peut être la cause d’un taux anormal de mortinatalité ou d'avortements et de malformations à la naissance. Seul un traitement symptomatique des animaux atteints est possible: il n'existe actuellement aucun vaccin, ni traitement spécifique pour le virus de Schmallenberg.
Ce type de virus est transmis notamment par les culicoïdes (moucherons), ce qui explique l'épidémiologie des cas observés en Allemagne et aux Pays-Bas (augmentation du nombre de cas en septembre, puis chute fin octobre).
Selon les scientifiques, la contamination daterait de l’été 2011. A cette époque en effet aux Pays-Bas et en Allemagne, des vaches laitières ont subi de graves diarrhées avec fièvre et diminution de leur production de lait sans qu’aucun agent infectieux connu ne soit identifié, ni causes alimentaires ou environnementales.
Depuis décembre, de nombreux cas d’infections fœtales, de malformations multiples chez les agneaux et quelques veaux et chevreaux ont été observés dans les élevages des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et de France.
Selon Dominique Martinez et Thomas Balenghien, chercheurs au Cirad : « Ce virus de la famille des Bunyaviridae, genre des Orthobunyavirus, est proche du virus Akabane qui produit des malformations chez les ruminants. Par analogie avec le virus d’Akabane et les autres virus de ce groupe, on pense que la transmission est vectorielle : par des Culicoides ou des moustiques. L’infection daterait de l’été 2011, et le virus s’est beaucoup diffusé avant sa détection».
Notons que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a été saisie pour évaluer les impacts et les risques de diffusion de la maladie tandis que les besoins de recherche ont été confiés au RFSA (Réseau français pour la santé animale).
Par ailleurs, des fiches-actions ont été réalisées et priorisées au sein des équipes santé animale du Cirad pour contribuer au plan d’action du RFSA :
· Analyse sérologique du virus par la technique d’immunofluorescence en microplaques.
· Recherche du virus par qPCR chez les Culicoides capturés dans le cadre du réseau de surveillance durant l’été 2011, période de transmission vectorielle.
· Mise en œuvre d’un protocole d’enquête épidémiologique et entomologique (Culicoides et moustiques) avec modélisation de la vitesse de progression du virus et les vecteurs incriminés (participation du consortium européen EDENext, coordonné par le Cirad).
A noter que les chercheurs en santé animale du Cirad seront présents au prochain Salon de l’agriculture de Paris, du 25 février au 4 mars 2012 à Paris (Porte de Versailles, hall 3, Allée C, stand N° 69).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Apparu en Allemagne dès novembre 2011 le virus Schmallenberg (SBV), jusqu’alors inconnu, gagne désormais un grand nombre d’élevage bovins, ovins et caprins d’Europe du Nord.
De son côté, la France n’est pas épargnée puisqu’au 10 février 2012, 94 élevages ovins dans dix-huit départements du nord sont atteints par le virus.
Dès l’apparition du virus dans le nord de l’Europe, Bruno LE MAIRE avait mobilisé la DGAL pour mettre en œuvre une surveillance spécifique au travers de la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance, qui regroupe les vétérinaires, les services départementaux de la protection des populations, les groupements de défense sanitaire et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES).
A ce jour en France, ce dispositif a permis de confirmer la présence de la maladie dans 29 exploitations ovines de 10 départements au nord d’une ligne Caen-Besançon (Aisne, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Oise, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme) dans lesquelles sont apparues des malformations natales et des morti-natalités.
Le virus de Schmallenberg fait partie de la famille des Bunyaviridae, genre Orthobunyaviridae, et est proche des virus Akabane, Aino et Shamonda.
Ce virus provoque en premier lieu des symptômes cliniques légers chez les bovins tels que : fièvre, perte d’appétit, dégradation de l’état général de l’animal, chute de production laitière jusque 50% pendant une dizaine de jours et, dans de rares cas, de la diarrhée. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissaient après quelques jours.
Chez les ovins, l'infection d’animaux gestants peut être la cause d’un taux anormal de mortinatalité ou d'avortements et de malformations à la naissance. Seul un traitement symptomatique des animaux atteints est possible: il n'existe actuellement aucun vaccin, ni traitement spécifique pour le virus de Schmallenberg.
Ce type de virus est transmis notamment par les culicoïdes (moucherons), ce qui explique l'épidémiologie des cas observés en Allemagne et aux Pays-Bas (augmentation du nombre de cas en septembre, puis chute fin octobre).
Selon les scientifiques, la contamination daterait de l’été 2011. A cette époque en effet aux Pays-Bas et en Allemagne, des vaches laitières ont subi de graves diarrhées avec fièvre et diminution de leur production de lait sans qu’aucun agent infectieux connu ne soit identifié, ni causes alimentaires ou environnementales.
Depuis décembre, de nombreux cas d’infections fœtales, de malformations multiples chez les agneaux et quelques veaux et chevreaux ont été observés dans les élevages des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et de France.
Selon Dominique Martinez et Thomas Balenghien, chercheurs au Cirad : « Ce virus de la famille des Bunyaviridae, genre des Orthobunyavirus, est proche du virus Akabane qui produit des malformations chez les ruminants. Par analogie avec le virus d’Akabane et les autres virus de ce groupe, on pense que la transmission est vectorielle : par des Culicoides ou des moustiques. L’infection daterait de l’été 2011, et le virus s’est beaucoup diffusé avant sa détection».
Notons que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a été saisie pour évaluer les impacts et les risques de diffusion de la maladie tandis que les besoins de recherche ont été confiés au RFSA (Réseau français pour la santé animale).
Par ailleurs, des fiches-actions ont été réalisées et priorisées au sein des équipes santé animale du Cirad pour contribuer au plan d’action du RFSA :
· Analyse sérologique du virus par la technique d’immunofluorescence en microplaques.
· Recherche du virus par qPCR chez les Culicoides capturés dans le cadre du réseau de surveillance durant l’été 2011, période de transmission vectorielle.
· Mise en œuvre d’un protocole d’enquête épidémiologique et entomologique (Culicoides et moustiques) avec modélisation de la vitesse de progression du virus et les vecteurs incriminés (participation du consortium européen EDENext, coordonné par le Cirad).
A noter que les chercheurs en santé animale du Cirad seront présents au prochain Salon de l’agriculture de Paris, du 25 février au 4 mars 2012 à Paris (Porte de Versailles, hall 3, Allée C, stand N° 69).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par manuela.d le 17 févr. 2012 14:22, modifié 1 fois.
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Re: Actualités 2012
Un automobiliste sur cinq envoie des textos en conduisant __ Francetvinf
Les automobilistes n'ont pas toujours un bon comportement au volant. C'est ce que révèle un sondage Ipsos pour la fondation Vinci Autoroutes, publié vendredi 17 février, jour du départ en vacances de nombreux automobilistes pour les pistes de ski. Selon cette enquête, un automobiliste sur quatre (26%) admet téléphoner sans kit mains libres, 24% règlent leur GPS en roulant et 20% avouent lire ou écrire des SMS en conduisant.
C’est chez les jeunes que l’usage des smartphones est le plus préoccupant. La proportion de jeunes conducteurs avouant lire ou envoyer des SMS et des e-mails au volant est passée de 27% en 2011 à 45% en 2012. Il arrive même à près d’un jeune sur dix de surfer sur internet tout en conduisant.
Plus sensibles aux accidents de la route
La violence routière est de moins en moins tolérée par les Français : 58% des personnes interrogées (+3 points par rapport à 2011) estiment que le nombre d'automobilistes tués sur la route peut encore baisser de façon importante.
Parmi les causes d'accidents, les personnes interrogées identifient mieux l’inattention et la somnolence, même si elles pensent toujours que les principales causes d’accidents mortels sont l’alcool, les stupéfiants et la vitesse excessive. Selon la fondation Vinci "cette prise de conscience constitue un facteur d’espoir dans la lutte contre l’insécurité routière et témoigne des résultats de la pédagogie menée auprès des conducteurs".
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 11 et 12 février sur un échantillon de 974 personnes représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus. La méthode des quotas a été utilisée.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Les automobilistes n'ont pas toujours un bon comportement au volant. C'est ce que révèle un sondage Ipsos pour la fondation Vinci Autoroutes, publié vendredi 17 février, jour du départ en vacances de nombreux automobilistes pour les pistes de ski. Selon cette enquête, un automobiliste sur quatre (26%) admet téléphoner sans kit mains libres, 24% règlent leur GPS en roulant et 20% avouent lire ou écrire des SMS en conduisant.
C’est chez les jeunes que l’usage des smartphones est le plus préoccupant. La proportion de jeunes conducteurs avouant lire ou envoyer des SMS et des e-mails au volant est passée de 27% en 2011 à 45% en 2012. Il arrive même à près d’un jeune sur dix de surfer sur internet tout en conduisant.
Plus sensibles aux accidents de la route
La violence routière est de moins en moins tolérée par les Français : 58% des personnes interrogées (+3 points par rapport à 2011) estiment que le nombre d'automobilistes tués sur la route peut encore baisser de façon importante.
Parmi les causes d'accidents, les personnes interrogées identifient mieux l’inattention et la somnolence, même si elles pensent toujours que les principales causes d’accidents mortels sont l’alcool, les stupéfiants et la vitesse excessive. Selon la fondation Vinci "cette prise de conscience constitue un facteur d’espoir dans la lutte contre l’insécurité routière et témoigne des résultats de la pédagogie menée auprès des conducteurs".
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 11 et 12 février sur un échantillon de 974 personnes représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus. La méthode des quotas a été utilisée.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Le débat sur l'euthanasie dans la présidentielle: les trous noirs de la fin de vie __ Slate.fr
Euthanasie: la présidentielle n’en fera pas l’économie. A dire vrai mieux vaudrait ici ne pas utiliser ce terme, depuis longtemps déjà galvaudé. Comment, dans leur for intérieur, les candidats tranchent-ils des questions relatives à la fin de la vie humaine? Jugent-ils nécessaire et urgent que le législateur une nouvelle fois intervienne?
Nous avons déjà leurs déclarations à visée électorale. Le candidat de la gauche socialiste vient de laisser entendre que oui. François Hollande est favorable –«dans des conditions précises et strictes», à une «assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité». Celui de la droite, par ailleurs président sortant, vient clairement de faire savoir qu’il n’était pas question de modifier la loi. Jusqu’à plus ample informé, leurs concurrents ne se sont guère exprimés sur l’un des sujets dits de société qui passionne le plus les Français; un sujet complexe et douloureux sur lequel les responsables politiques ne sont généralement guère enclin à s’exprimer.
On peut le dire autrement. François Hollande ne serait pas opposé au suicide médicalement assisté, une pratique revendiquée de manière récurrente depuis trente ans par les membres de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Nicolas Sarkozy tient quant à lui la chose pour un tabou. Il estime que l’on ne doit pas aller plus loin que les dispositions de la loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie.
Depuis 2005, ce texte a trouvé une judicieuse parade à la poursuite de la pratique de l’acharnement thérapeutique en instaurant un droit au laisser mourir. Il ne permet pas pour autant aux membres du corps médical d’administrer directement des substances mortelles à une personne (ou à ses proches) qui en formulerai(en)t la demande.
Poser ainsi les termes du débat conduit rapidement à une impasse. Cela renvoie chacun à des convictions (religieuses ou philosophiques) radicalement opposées. On retrouve ainsi, sous de multiples formes, des arguments souvent développés dans la sphère de la chrétienté face à ceux de la libre pensée. Un camp refuse cette nouvelle forme de transgression légitimée quand l’autre la réclame.
Les premiers se refusent à accorder un nouveau droit aux médecins : celui de tuer dans certaines conditions des personnes en fin de vie. Les seconds souhaitent que ce droit puisse être exercé dès lors que le souhait en aurait été formulé. Le corps médical quant à lui ne s’exprime pour l’essentiel, de manière utile et technique, que dans les cénacles spécialisés de ses sociétés savantes comme la société française d’anesthésie et de réanimation. Et sa voix est généralement peu audible du plus grand nombre.
Pour l’heure un nouveau symptôme de l’affrontement entre les deux camps apparaît aujourd’hui avec la remise d’un premier rapport officiel d’ores et déjà contesté. Ce document a été remis mardi 14 février au Premier ministre par le Pr Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie. Il vise officiellement à «nourrir le débat sur toutes les questions que pose et posera la fin de vie en France » et ce avec les «données factuelles» dont on dispose. Or si bien des questions se posent les données colligées dans ce rapport demeurent bien maigres.
Le Pr Aubry observe que «les demandes d'euthanasie sont en augmentation du fait surtout des situations complexes que la médecine est capable de générer pour les patients». Il note que la législation tarde à être appliquée. Tout se passe comme si les professionnels de santé dans leur ensemble n’en connaissaient pas les termes. Un paradoxe majeur puisque la France est l’un des pays qui médicalise le plus la fin de vie. Depuis la promulgation de la loi Leonetti moins de trois pour cent des médecins généralistes ont choisi de bénéficier d’une formation à l'accompagnement de la fin de vie.
L'offre en soins palliatifs demeure notoirement insuffisante dans un pays de plus en plus confronté aux conséquences du vieillissement de la population et aux avancées médicales qui tendent à prolonger l’espérance de vie de personne souffrant de maladies devenues chroniques.
Cette évolution explique l'augmentation en dix ans du nombre d'unités et de lits de soins palliatifs (105 unités et 1.913 lits en 2011 versus 30 unités et 232 lits en 2001) ne répond ni à la demande ni à une répartition équitable.
Pour autant qu’on puisse les croire les statistiques «ont tendance à montrer que la moitié des patients hospitalisés pour soins palliatifs le sont tardivement, juste avant leur décès».
Incidemment, ce rapport a provoqué l’ire de Marie de Hennezel, l’une des spécialistes reconnue de ces questions. Elle vient de démissionner de l’Observatoire. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien (daté du 15 février), elle dénonce un rapport qui «ne fait que compiler des études»; un rapport qui ne cherche nullement à identifier où se situent les blocages dans l'application de la loi Leonetti «qui devrait permettre en théorie de finir sa vie sans souffrance».
Interrogé le même jour sur France Inter, le Pr Aubry a fait valoir que Marie de Hennezel avait démissionné parce que l'Observatoire refusait «de se positionner de manière partisane sur l'euthanasie». Précisons que Hennezel est «contre» et qu’elle qualifie de «bonne» la loi Leonetti. Pour sa part Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (et conseiller régional PS d'Ile-de-France) qualifie le rapport de «brûlot anti-euthanasie».
Plus grave: le rapport de l’Observatoire souligne l'absence de «données fiables» sur la réalité des pratiques aujourd’hui mises en œuvre. Ces lacunes pourraient être comblées avec la publication (en mars dit-on) d'une étude menée conjointement avec l'Institut national d'études démographiques; une étude sur «la réalité des euthanasies en France» qui ne manquera pas d’être également objet de controverses tant les passions peuvent être ici exacerbées.
Dans l’attente de véritables données chiffrées, la polémique se poursuivra, stérile. Les uns continueront de dire leur foi dans le développement des soins palliatifs et d’une meilleure connaissance de la loi en vigueur. Deux éléments qui permettront selon eux de fournir, autant que faire se peut, les solutions les plus humaines qui soient.
A l’inverse, les autres continueront d’exploiter quelques situations tragiques et exceptionnelles (comme les affaires Vincent Humbert ou Chantal Sébire) pour réclamer la dépénalisation de la transgression. Dans un tel contexte les candidats à la campagne présidentielle auront-ils le courage de dépasser les caricatures des deux camps ? C’est fort peu vraisemblable. Rien n’interdit d’espérer.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Euthanasie: la présidentielle n’en fera pas l’économie. A dire vrai mieux vaudrait ici ne pas utiliser ce terme, depuis longtemps déjà galvaudé. Comment, dans leur for intérieur, les candidats tranchent-ils des questions relatives à la fin de la vie humaine? Jugent-ils nécessaire et urgent que le législateur une nouvelle fois intervienne?
Nous avons déjà leurs déclarations à visée électorale. Le candidat de la gauche socialiste vient de laisser entendre que oui. François Hollande est favorable –«dans des conditions précises et strictes», à une «assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité». Celui de la droite, par ailleurs président sortant, vient clairement de faire savoir qu’il n’était pas question de modifier la loi. Jusqu’à plus ample informé, leurs concurrents ne se sont guère exprimés sur l’un des sujets dits de société qui passionne le plus les Français; un sujet complexe et douloureux sur lequel les responsables politiques ne sont généralement guère enclin à s’exprimer.
On peut le dire autrement. François Hollande ne serait pas opposé au suicide médicalement assisté, une pratique revendiquée de manière récurrente depuis trente ans par les membres de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Nicolas Sarkozy tient quant à lui la chose pour un tabou. Il estime que l’on ne doit pas aller plus loin que les dispositions de la loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie.
Depuis 2005, ce texte a trouvé une judicieuse parade à la poursuite de la pratique de l’acharnement thérapeutique en instaurant un droit au laisser mourir. Il ne permet pas pour autant aux membres du corps médical d’administrer directement des substances mortelles à une personne (ou à ses proches) qui en formulerai(en)t la demande.
Poser ainsi les termes du débat conduit rapidement à une impasse. Cela renvoie chacun à des convictions (religieuses ou philosophiques) radicalement opposées. On retrouve ainsi, sous de multiples formes, des arguments souvent développés dans la sphère de la chrétienté face à ceux de la libre pensée. Un camp refuse cette nouvelle forme de transgression légitimée quand l’autre la réclame.
Les premiers se refusent à accorder un nouveau droit aux médecins : celui de tuer dans certaines conditions des personnes en fin de vie. Les seconds souhaitent que ce droit puisse être exercé dès lors que le souhait en aurait été formulé. Le corps médical quant à lui ne s’exprime pour l’essentiel, de manière utile et technique, que dans les cénacles spécialisés de ses sociétés savantes comme la société française d’anesthésie et de réanimation. Et sa voix est généralement peu audible du plus grand nombre.
Pour l’heure un nouveau symptôme de l’affrontement entre les deux camps apparaît aujourd’hui avec la remise d’un premier rapport officiel d’ores et déjà contesté. Ce document a été remis mardi 14 février au Premier ministre par le Pr Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie. Il vise officiellement à «nourrir le débat sur toutes les questions que pose et posera la fin de vie en France » et ce avec les «données factuelles» dont on dispose. Or si bien des questions se posent les données colligées dans ce rapport demeurent bien maigres.
Le Pr Aubry observe que «les demandes d'euthanasie sont en augmentation du fait surtout des situations complexes que la médecine est capable de générer pour les patients». Il note que la législation tarde à être appliquée. Tout se passe comme si les professionnels de santé dans leur ensemble n’en connaissaient pas les termes. Un paradoxe majeur puisque la France est l’un des pays qui médicalise le plus la fin de vie. Depuis la promulgation de la loi Leonetti moins de trois pour cent des médecins généralistes ont choisi de bénéficier d’une formation à l'accompagnement de la fin de vie.
L'offre en soins palliatifs demeure notoirement insuffisante dans un pays de plus en plus confronté aux conséquences du vieillissement de la population et aux avancées médicales qui tendent à prolonger l’espérance de vie de personne souffrant de maladies devenues chroniques.
Cette évolution explique l'augmentation en dix ans du nombre d'unités et de lits de soins palliatifs (105 unités et 1.913 lits en 2011 versus 30 unités et 232 lits en 2001) ne répond ni à la demande ni à une répartition équitable.
Pour autant qu’on puisse les croire les statistiques «ont tendance à montrer que la moitié des patients hospitalisés pour soins palliatifs le sont tardivement, juste avant leur décès».
Incidemment, ce rapport a provoqué l’ire de Marie de Hennezel, l’une des spécialistes reconnue de ces questions. Elle vient de démissionner de l’Observatoire. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien (daté du 15 février), elle dénonce un rapport qui «ne fait que compiler des études»; un rapport qui ne cherche nullement à identifier où se situent les blocages dans l'application de la loi Leonetti «qui devrait permettre en théorie de finir sa vie sans souffrance».
Interrogé le même jour sur France Inter, le Pr Aubry a fait valoir que Marie de Hennezel avait démissionné parce que l'Observatoire refusait «de se positionner de manière partisane sur l'euthanasie». Précisons que Hennezel est «contre» et qu’elle qualifie de «bonne» la loi Leonetti. Pour sa part Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (et conseiller régional PS d'Ile-de-France) qualifie le rapport de «brûlot anti-euthanasie».
Plus grave: le rapport de l’Observatoire souligne l'absence de «données fiables» sur la réalité des pratiques aujourd’hui mises en œuvre. Ces lacunes pourraient être comblées avec la publication (en mars dit-on) d'une étude menée conjointement avec l'Institut national d'études démographiques; une étude sur «la réalité des euthanasies en France» qui ne manquera pas d’être également objet de controverses tant les passions peuvent être ici exacerbées.
Dans l’attente de véritables données chiffrées, la polémique se poursuivra, stérile. Les uns continueront de dire leur foi dans le développement des soins palliatifs et d’une meilleure connaissance de la loi en vigueur. Deux éléments qui permettront selon eux de fournir, autant que faire se peut, les solutions les plus humaines qui soient.
A l’inverse, les autres continueront d’exploiter quelques situations tragiques et exceptionnelles (comme les affaires Vincent Humbert ou Chantal Sébire) pour réclamer la dépénalisation de la transgression. Dans un tel contexte les candidats à la campagne présidentielle auront-ils le courage de dépasser les caricatures des deux camps ? C’est fort peu vraisemblable. Rien n’interdit d’espérer.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par manuela.d le 17 févr. 2012 14:20, modifié 2 fois.
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Re: Actualités 2012
Autisme : l’imagerie cérébrale, une aide au diagnostic précoce… __ informationhospitalière.com
Si en France, les spécialistes de l’autisme attendent le rendu le 6 mars prochain du rapport de la Haute Autorité de santé (HAS), qui fait polémique, Outre-Altantique, des chercheurs essaient de mettre au point un méthode de diagnostic précoce à partir d’imagerie cérébrale. C’est ce que révèle une étude parue sur le site de l’American Journal of Psychiatry.
Afin de mieux comprendre ce trouble du comportement qui touche actuellement plus de 400 000 français, Jason Wolff et ses collègues de Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, ont étudié grâce à l’imagerie médicale par résonance magnétique le cerveau à 6, 12 et 24 mois, de 92 enfants, ayant tous des frères ou des sœurs atteints d’autisme.
A l’âge de 24 mois, seuls 28 des participants ont montré des signes d’autisme. Les 64 autres en étaient exempts. En comparant et en analysant, les différentes images obtenues, les chercheurs ont constaté des divergences dans le développement du cerveau et notamment au niveau de la substance blanche, qui relie différentes aires de la matière grise. Afin de mieux comprendre ces différences, les chercheurs ont examiné 15 zones cérébrales distinctes spécifiques de la substance blanche, pour voir de quelles façons évoluent les fibres nerveuses contenues dans cette dernière.
Dans 12 zones sur 15, les chercheurs ont pu observer que les fibres suivaient des trajectoires différentes, que l’enfant soit autiste ou pas.
D’après Jason Wolff, cette découverte suggère que l’autisme n’est pas forcément lié à une zone particulière du cerveau et qu’en analysant par IRM suffisamment tôt le cerveau d’enfant à risques, ils serait possible de poser un diagnostic précoce.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Si en France, les spécialistes de l’autisme attendent le rendu le 6 mars prochain du rapport de la Haute Autorité de santé (HAS), qui fait polémique, Outre-Altantique, des chercheurs essaient de mettre au point un méthode de diagnostic précoce à partir d’imagerie cérébrale. C’est ce que révèle une étude parue sur le site de l’American Journal of Psychiatry.
Afin de mieux comprendre ce trouble du comportement qui touche actuellement plus de 400 000 français, Jason Wolff et ses collègues de Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, ont étudié grâce à l’imagerie médicale par résonance magnétique le cerveau à 6, 12 et 24 mois, de 92 enfants, ayant tous des frères ou des sœurs atteints d’autisme.
A l’âge de 24 mois, seuls 28 des participants ont montré des signes d’autisme. Les 64 autres en étaient exempts. En comparant et en analysant, les différentes images obtenues, les chercheurs ont constaté des divergences dans le développement du cerveau et notamment au niveau de la substance blanche, qui relie différentes aires de la matière grise. Afin de mieux comprendre ces différences, les chercheurs ont examiné 15 zones cérébrales distinctes spécifiques de la substance blanche, pour voir de quelles façons évoluent les fibres nerveuses contenues dans cette dernière.
Dans 12 zones sur 15, les chercheurs ont pu observer que les fibres suivaient des trajectoires différentes, que l’enfant soit autiste ou pas.
D’après Jason Wolff, cette découverte suggère que l’autisme n’est pas forcément lié à une zone particulière du cerveau et qu’en analysant par IRM suffisamment tôt le cerveau d’enfant à risques, ils serait possible de poser un diagnostic précoce.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Autisme, les psys sont stressés __ tessolidaire.com
Des psychiatres ont assuré récemment qu'ils s'inquiétaient de l'offensive contre la psychanalyse et de son rôle dans la prise en charge de l'autisme, fustigeant notamment la "croisade" d'un député qui se fait le "relais du puissant lobby de quelques associations". Le Collectif des 39 contre la Nuit sécuritaire pointe du doigt le député UMP Daniel Fasquelle qui, accuse-t-il, veut "mettre définitivement fin à l'approche psychanalytique de l'autisme".
Après avoir déposé une proposition de loi dans ce sens, Daniel Fasquelle entend saisir le Conseil national des universités pour interdire toute référence à la psychanalyse dans l'enseignement et la recherche sur l'autisme. Libération révèle, dans son édition de lundi, que les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle seraient écartées des recommandations du rapport de la Haute autorité de santé (HAS) et de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) sur la prise en charge de l'autisme, qui doit être rendu public le 6 mars. Une phrase du rapport en résume l'esprit : "L'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle". La HAS a assuré que la phrase en question existait bel et bien mais que la version du rapport consulté n'était que provisoire.
Le rapport devrait également se prononcer sur une autre pratique controversée, le packing (enveloppement dans un drap humide) que certains veulent interdire comme l'association Vaincre l'autisme et à laquelle la HAS serait formellement opposée, selon Libération. La fédération française des Dys (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie) a, de son côté, critiqué lundi la "persistance de pratiques psychanalytiques totalement dépassées (...) dans la prise en charge des enfants autistes".
Le débat prend même une tournure judiciaire. La CGT-Santé a ainsi apporté son soutien à deux médecins "convoqués devant les instances ordinales de leurs départements" suite à la plainte d'une association de parents d'enfants autistes contre la pratique du packing. "Que ce soit au sujet de la psychanalyse ou des packs, la prise en charge des enfants autistes sert de prétexte fort démagogique pour justifier l'ingérence de points de vue politiques et idéologiques dans les soins, au détriment de l'indépendance des pratiques et d'un réel débat scientifique", juge encore la CGT-Santé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des psychiatres ont assuré récemment qu'ils s'inquiétaient de l'offensive contre la psychanalyse et de son rôle dans la prise en charge de l'autisme, fustigeant notamment la "croisade" d'un député qui se fait le "relais du puissant lobby de quelques associations". Le Collectif des 39 contre la Nuit sécuritaire pointe du doigt le député UMP Daniel Fasquelle qui, accuse-t-il, veut "mettre définitivement fin à l'approche psychanalytique de l'autisme".
Après avoir déposé une proposition de loi dans ce sens, Daniel Fasquelle entend saisir le Conseil national des universités pour interdire toute référence à la psychanalyse dans l'enseignement et la recherche sur l'autisme. Libération révèle, dans son édition de lundi, que les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle seraient écartées des recommandations du rapport de la Haute autorité de santé (HAS) et de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) sur la prise en charge de l'autisme, qui doit être rendu public le 6 mars. Une phrase du rapport en résume l'esprit : "L'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle". La HAS a assuré que la phrase en question existait bel et bien mais que la version du rapport consulté n'était que provisoire.
Le rapport devrait également se prononcer sur une autre pratique controversée, le packing (enveloppement dans un drap humide) que certains veulent interdire comme l'association Vaincre l'autisme et à laquelle la HAS serait formellement opposée, selon Libération. La fédération française des Dys (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie) a, de son côté, critiqué lundi la "persistance de pratiques psychanalytiques totalement dépassées (...) dans la prise en charge des enfants autistes".
Le débat prend même une tournure judiciaire. La CGT-Santé a ainsi apporté son soutien à deux médecins "convoqués devant les instances ordinales de leurs départements" suite à la plainte d'une association de parents d'enfants autistes contre la pratique du packing. "Que ce soit au sujet de la psychanalyse ou des packs, la prise en charge des enfants autistes sert de prétexte fort démagogique pour justifier l'ingérence de points de vue politiques et idéologiques dans les soins, au détriment de l'indépendance des pratiques et d'un réel débat scientifique", juge encore la CGT-Santé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Autisme : la technique du "packing", enjeu d'un violent conflit
Lille, Envoyée spéciale - Florian s'est déshabillé de lui-même. En maillot de bain dans la petite salle, il est venu s'allonger sur le lit. Céline et Yann, les psychologues qui sont avec lui, entourent doucement ses jambes d'un linge blanc. Puis tout le corps, tête exceptée. Florian, attentif, se laisse emmailloter et recouvrir de couvertures. Les deux thérapeutes s'assoient près de lui, un de chaque côté. Dans la demi-heure suivante, ce grand garçon de 10 ans, diagnostiqué autiste profond, va rire, dialoguer, rire encore, dans un moment d'intense communication et de détente. Au Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents du CHRU de Lille, nous venons, cet après-midi de janvier, d'assister à une séance de "packing". Et cela n'a vraiment rien à voir avec une séance de torture.
Le packing ? Une technique d'"enveloppements humides" réservée aux cas d'autisme les plus sévères, avec automutilation répétée. Pratiquée par plusieurs dizaines d'équipes en France, elle consiste à envelopper le patient dans des serviettes humides et froides (10 à 15°), puis à induire un réchauffement rapide. Pour ses défenseurs, les séances permettent de lutter contre les "angoisses de morcellement" et facilitent la relation thérapeutique. Pour ses détracteurs, dont les plus virulents sont l'association de parents Vaincre l'autisme, il s'agit d'un "acte de torture". Le symbole maléfique de la prise en charge psychiatrique de l'autisme. La bête à abattre.
"HARCÈLEMENT PROFESSIONNEL"
"Je me sens remis en cause, calomnié, disqualifié. Pour ma pratique vis-à-vis des enfants que je soigne et de leurs parents, c'est terrible." Le professeur Pierre Delion, chef du service de pédopsychiatrie au CHRU de Lille et premier promoteur du packing en France, s'estime victime d'un "harcèlement professionnel". Reconnu par ses pairs pour son humanisme et son esprit d'ouverture, ce spécialiste de l'autisme devait comparaître, jeudi 16 février, devant le conseil départemental du Nord de l'ordre des médecins, suite à une plainte déposée contre lui par Vaincre l'autisme pour manquement à l'éthique médicale. Une plainte similaire a été déposée à l'encontre du professeur David Cohen, chef du service de psychiatrie enfants et adolescents de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Leur délit ? Pratiquer le packing quand ils l'estiment nécessaire. Et soutenir le principe d'une recherche scientifique portant sur l'efficacité de cette méthode, menée depuis 2008 dans le cadre d'un programme hospitalier de recherche clinique national (PHRC). Un comité de soutien s'est constitué pour défendre les deux hommes, sous la forme d'une "lettre ouverte au conseil de l'ordre des médecins et aux familles de personnes autistes". Mise en ligne il y a quelques semaines, elle a réuni à ce jour plusieurs milliers de signatures de professionnels de la santé.
Révélateur paroxystique du conflit qui oppose les associations de parents au pouvoir médical, le packing va-t-il être jeté avec l'eau de la tempête ? Son efficacité thérapeutique, il est vrai, n'a jamais été prouvée autrement que de façon empirique. C'était précisément l'objet de l'essai clinique lancé en 2008, que le Pr Delion affirme avoir appelé de ses vœux pendant de nombreuses années. Mais cette recherche est devenue, de fait, irréalisable.
"Depuis son lancement, il y a eu une telle publicité contre cette technique qu'un certain nombre de collègues et de parents ont refusé d'y participer. On est donc au point mort", se désole le Pr Delion, qui rappelle que "l'alternative à cette technique, ce sont les neuroleptiques à très fortes doses". Dans l'épreuve, il trouve un élément de consolation : "Aucun des parents des enfants sur lesquels j'ai pratiqué ces approches intégratives ne fait partie de cette vendetta. C'est la seule chose qui me réconforte."
Catherine Vincent
Le mondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Lille, Envoyée spéciale - Florian s'est déshabillé de lui-même. En maillot de bain dans la petite salle, il est venu s'allonger sur le lit. Céline et Yann, les psychologues qui sont avec lui, entourent doucement ses jambes d'un linge blanc. Puis tout le corps, tête exceptée. Florian, attentif, se laisse emmailloter et recouvrir de couvertures. Les deux thérapeutes s'assoient près de lui, un de chaque côté. Dans la demi-heure suivante, ce grand garçon de 10 ans, diagnostiqué autiste profond, va rire, dialoguer, rire encore, dans un moment d'intense communication et de détente. Au Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents du CHRU de Lille, nous venons, cet après-midi de janvier, d'assister à une séance de "packing". Et cela n'a vraiment rien à voir avec une séance de torture.
Le packing ? Une technique d'"enveloppements humides" réservée aux cas d'autisme les plus sévères, avec automutilation répétée. Pratiquée par plusieurs dizaines d'équipes en France, elle consiste à envelopper le patient dans des serviettes humides et froides (10 à 15°), puis à induire un réchauffement rapide. Pour ses défenseurs, les séances permettent de lutter contre les "angoisses de morcellement" et facilitent la relation thérapeutique. Pour ses détracteurs, dont les plus virulents sont l'association de parents Vaincre l'autisme, il s'agit d'un "acte de torture". Le symbole maléfique de la prise en charge psychiatrique de l'autisme. La bête à abattre.
"HARCÈLEMENT PROFESSIONNEL"
"Je me sens remis en cause, calomnié, disqualifié. Pour ma pratique vis-à-vis des enfants que je soigne et de leurs parents, c'est terrible." Le professeur Pierre Delion, chef du service de pédopsychiatrie au CHRU de Lille et premier promoteur du packing en France, s'estime victime d'un "harcèlement professionnel". Reconnu par ses pairs pour son humanisme et son esprit d'ouverture, ce spécialiste de l'autisme devait comparaître, jeudi 16 février, devant le conseil départemental du Nord de l'ordre des médecins, suite à une plainte déposée contre lui par Vaincre l'autisme pour manquement à l'éthique médicale. Une plainte similaire a été déposée à l'encontre du professeur David Cohen, chef du service de psychiatrie enfants et adolescents de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Leur délit ? Pratiquer le packing quand ils l'estiment nécessaire. Et soutenir le principe d'une recherche scientifique portant sur l'efficacité de cette méthode, menée depuis 2008 dans le cadre d'un programme hospitalier de recherche clinique national (PHRC). Un comité de soutien s'est constitué pour défendre les deux hommes, sous la forme d'une "lettre ouverte au conseil de l'ordre des médecins et aux familles de personnes autistes". Mise en ligne il y a quelques semaines, elle a réuni à ce jour plusieurs milliers de signatures de professionnels de la santé.
Révélateur paroxystique du conflit qui oppose les associations de parents au pouvoir médical, le packing va-t-il être jeté avec l'eau de la tempête ? Son efficacité thérapeutique, il est vrai, n'a jamais été prouvée autrement que de façon empirique. C'était précisément l'objet de l'essai clinique lancé en 2008, que le Pr Delion affirme avoir appelé de ses vœux pendant de nombreuses années. Mais cette recherche est devenue, de fait, irréalisable.
"Depuis son lancement, il y a eu une telle publicité contre cette technique qu'un certain nombre de collègues et de parents ont refusé d'y participer. On est donc au point mort", se désole le Pr Delion, qui rappelle que "l'alternative à cette technique, ce sont les neuroleptiques à très fortes doses". Dans l'épreuve, il trouve un élément de consolation : "Aucun des parents des enfants sur lesquels j'ai pratiqué ces approches intégratives ne fait partie de cette vendetta. C'est la seule chose qui me réconforte."
Catherine Vincent
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Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Un décret rend possible l'alternance dès la classe de quatrième
Un décret paru vendredi 17 février au Journal officiel rend possible pour les collégiens de suivre des "dispositifs d'alternance", et ce dès la classe de quatrième. Une décision dénoncée par l'UNSA Education comme "un retour du tri en fin de cinquième". Selon ce décret, peuvent être proposés aux élèves de quatrième et de troisième "des dispositifs d'alternance personnalisés permettant une découverte approfondie des métiers et des formations et comprenant notamment le suivi de stages (...) dans des centres de formation d'apprentis et des sections d'apprentissage".
D'application immédiate, le décret est une traduction de la loi dite "Cherpion", du 28 juillet 2011, "pour le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels". Dans un communiqué, l'UNSA Education, deuxième fédération syndicale du monde éducatif, écrit que "contrairement aux dispositifs d'éviction précoce du collège, elle considère qu'il faut reconstruire une éducation fondamentale pour tous" et donc "réaffirme son opposition farouche au tri d'élèves en fin de cinquième qu'organise" le décret.
"ÉVITER L'ORIENTATION PRÉCOCE"
Pour l'UNSA Education, ce dispositif s'inscrit en effet "dans la mise en pièces de la scolarité commune jusqu'à la fin du collège. L'alternance y est présentée comme voie de remédiation de la difficulté scolaire, alors même que les entreprises sont demandeuses de qualifications plus élevées", ajoute-t-elle.
La fédération syndicale rappelle aussi que le texte avait été très largement rejeté en décembre par le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), instance consultative de la communauté éducative, avec quatre voix pour, trente-deux contre et une abstention.
Dans un rapport, le 9 février, l'OCDE faisait "cinq recommandations pour améliorer l'équité dans les systèmes éducatifs afin d'aider les élèves désavantagés", parmi lesquelles "éviter l'orientation précoce, qui pénalise les élèves placés dans des filières moins sélectives, sans pour autant améliorer les résultats d'ensemble".
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Un décret paru vendredi 17 février au Journal officiel rend possible pour les collégiens de suivre des "dispositifs d'alternance", et ce dès la classe de quatrième. Une décision dénoncée par l'UNSA Education comme "un retour du tri en fin de cinquième". Selon ce décret, peuvent être proposés aux élèves de quatrième et de troisième "des dispositifs d'alternance personnalisés permettant une découverte approfondie des métiers et des formations et comprenant notamment le suivi de stages (...) dans des centres de formation d'apprentis et des sections d'apprentissage".
D'application immédiate, le décret est une traduction de la loi dite "Cherpion", du 28 juillet 2011, "pour le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels". Dans un communiqué, l'UNSA Education, deuxième fédération syndicale du monde éducatif, écrit que "contrairement aux dispositifs d'éviction précoce du collège, elle considère qu'il faut reconstruire une éducation fondamentale pour tous" et donc "réaffirme son opposition farouche au tri d'élèves en fin de cinquième qu'organise" le décret.
"ÉVITER L'ORIENTATION PRÉCOCE"
Pour l'UNSA Education, ce dispositif s'inscrit en effet "dans la mise en pièces de la scolarité commune jusqu'à la fin du collège. L'alternance y est présentée comme voie de remédiation de la difficulté scolaire, alors même que les entreprises sont demandeuses de qualifications plus élevées", ajoute-t-elle.
La fédération syndicale rappelle aussi que le texte avait été très largement rejeté en décembre par le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), instance consultative de la communauté éducative, avec quatre voix pour, trente-deux contre et une abstention.
Dans un rapport, le 9 février, l'OCDE faisait "cinq recommandations pour améliorer l'équité dans les systèmes éducatifs afin d'aider les élèves désavantagés", parmi lesquelles "éviter l'orientation précoce, qui pénalise les élèves placés dans des filières moins sélectives, sans pour autant améliorer les résultats d'ensemble".
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Re: Actualités 2012
L'aide spécialisée aux élèves menacée de disparition
Elodie Launay est une spécialiste de la difficulté scolaire. Elle se déplace d'école en école dans le département des Hauts-de-Seine, aux côtés de rééducateurs et de psychologues scolaires, dans le cadre d'un des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les Rased. Leur mission : mettre sur les rails des enfants pour qui l'école ne va pas de soi. Des enfants qui, s'ils ne règlent pas leurs difficultés maintenant, risquent de les traîner toute leur scolarité durant.
Dans sa salle, à l'école primaire Elsa-Triolet de Nanterre, pas de pupitre ni de tableau noir, mais une petite table ronde. Aujourd'hui, Elodie Launay accueille Medhi, Myriam et Elliott. Trois élèves de CE2 qui "ne sont pas encore totalement rentrés dans les apprentissages", explique-t-elle. C'est par le jeu qu'elle va tenter de leur faire dépasser leurs difficultés à "se représenter et anticiper les choses". A raisonner, en somme.
"Qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ?, demande-t-elle.
- Le jeu des embouteillages !, répond Elliott, enthousiaste.
- Pour quoi faire ?
- Pour apprendre à bien réfléchir.
- Et comment fais-tu pour bien réfléchir ?
- J'imagine les voitures dans ma tête et je les fais bouger."
Le "jeu des embouteillages", c'est une feuille quadrillée sur laquelle sont disposées des voitures de différentes couleurs. Le but : les imaginer en mouvement de façon à permettre à la voiture rouge d'atteindre la sortie.
Alertée d'abord par leur instituteur, l'enseignante spécialisée a "diagnostiqué" chez ces enfants certains "troubles" les empêchant de s'atteler à la résolution de problèmes arithmétiques : "Elliott et Myriam sont impulsifs, ils ne réfléchissent pas avant d'agir." Medhi, lui, est un enfant très introverti. Et a oublié, un quart d'heure après le début du jeu, quelles en étaient les règles.
"DES SITUATIONS QUI NE SE RÈGLENT PAS DANS UNE CLASSE DE 30 ÉLÈVES"
Ancienne professeure des écoles, la jeune femme de 30 ans a décidé de suivre une formation spécialisée en 2008, le jour où elle s'est rendu compte qu'"il y a des situations qui ne se règlent pas dans une classe de trente ni même de vingt élèves. Même si je tentais de m'adapter le plus possible à chaque enfant, je me sentais démunie face à certains." Soit parce que ces élèves n'ont pas acquis les méthodes de travail et se retrouvent perdus dans le champ des savoirs ; soit parce que leur peur de grandir, leur histoire, les empêchent de "devenir élèves" et les rendent indisponibles pour apprendre.
Mais difficile d'être Rased quand les élèves en difficulté sont de plus en plus nombreux - plus d'un quart des élèves quittent le primaire avec des acquis jugés "fragiles" ou "insuffisants" - et que le nombre d'enseignants spécialisés diminue au gré des budgets successifs. A Nanterre, le réseau d'aide a été contraint de faire des choix. La priorité est donnée aux élèves de CE2 "non lecteurs", aux redoublants et aux CP. Et les autres ? "Je suis parfois obligée de dire non", regrette Elodie Launay.
A l'école Elsa-Triolet de Nanterre, une élève en difficulté s'essaie au jeu du labyrinthe, destiné à donner aux enfants le goût d'apprendre.Carolina Arantes pour Le Monde
Les Rased sont dans le collimateur de l'Etat depuis 2008. Quand Xavier Darcos, alors ministre de l'éducation nationale, a décidé de les amputer de 3 000 postes - sur 15 000 - et de les remplacer par une aide personnalisée, effectuée en dehors du temps scolaire par les professeurs des écoles.
La "purge" que dénoncent les syndicats d'enseignants et les associations de maîtres spécialisés devrait reprendre de plus belle à la rentrée 2012. Selon le Snuipp-FSU, le principal syndicat du premier degré, 2 500 postes - sur 12 500 - pourraient être supprimés à la rentrée prochaine. La raison est mathématique : contraints par la promesse présidentielle, en juin 2011, de s'en tenir à un solde nul d'ouvertures et de fermetures de classes, les recteurs d'académie n'ont d'autres choix que de couper dans les postes dits "hors classe", les Rased en premier lieu.
L'INSTITUTION N'A JAMAIS VRAIMENT CRU EN L'EFFICACITÉ DES RASED
Sont-ils voués à disparaître ? "On diminue en effet le nombre de maîtres spécialisés, mais on ne touche pas aux psychologues scolaires, se défend Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire. L'idée est d'élargir la palette des réponses apportées à la difficulté scolaire ; de se concentrer et de développer l'aide personnalisée." Problème : pour les défenseurs des Rased, l'aide personnalisée n'a pas grand-chose à voir avec l'aide spécialisée des réseaux. "L'aide personnalisée consiste à refaire en petit groupe ce qui a été fait en classe. C'est ce que l'on appelle du "soutien scolaire", considère Daniel Calin, ancien formateur de maîtres spécialisés. Elle convient éventuellement pour traiter une difficulté ponctuelle. Mais rien à voir avec la difficulté prise en charge par les Rased !"
Au fond, l'institution n'a jamais vraiment cru en l'efficacité des Rased. Certains, au sein de l'administration, glissent que les réseaux sont "une planque", que les enseignants spécialisés passent "plus de temps dans leur voiture que devant les élèves". Qu'en travaillant sur le temps scolaire, ils font prendre aux élèves du retard sur le programme. Ou encore qu'ils ont laissé la difficulté scolaire s'aggraver ces dix dernières années.
"Mais comment répondre à 15 % d'échec quand on ne peut s'occuper que d'à peine 5 % d'élèves !", s'indigne Francis Jauset, président de la Fédération nationale des associations de rééducateurs de l'éducation nationale (Fnaren). "En réalité, l'institution n'a jamais reconnu qu'on puisse aider les élèves en difficulté autrement qu'en rajoutant des heures de maths et de français, estime M. Jauset. Nous, on offre une aide par le détour, par le biais du jeu, de la parole, de la créativité."
Pour Daniel Calin, les critiques de l'institution à l'égard des Rased ont "quelque chose de culturel : les Rased heurtent le mythe français selon lequel tous les élèves peuvent avancer au même rythme, il suffit de dérouler le programme." "La France sait très bien produire une élite, et sait aussi laisser sur le bord de la route beaucoup d'élèves", explique-t-il. La Finlande, qui a développé une approche plus individualisée de son enseignement, compte un enseignant spécialisé pour près de 300 élèves, selon la Fnaren, contre 530 élèves en moyenne en France. Dans certaines zones, y compris d'éducation prioritaire, le ratio tourne autour d'un pour 1 500, voire 2 000 élèves.
Le mondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Elodie Launay est une spécialiste de la difficulté scolaire. Elle se déplace d'école en école dans le département des Hauts-de-Seine, aux côtés de rééducateurs et de psychologues scolaires, dans le cadre d'un des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les Rased. Leur mission : mettre sur les rails des enfants pour qui l'école ne va pas de soi. Des enfants qui, s'ils ne règlent pas leurs difficultés maintenant, risquent de les traîner toute leur scolarité durant.
Dans sa salle, à l'école primaire Elsa-Triolet de Nanterre, pas de pupitre ni de tableau noir, mais une petite table ronde. Aujourd'hui, Elodie Launay accueille Medhi, Myriam et Elliott. Trois élèves de CE2 qui "ne sont pas encore totalement rentrés dans les apprentissages", explique-t-elle. C'est par le jeu qu'elle va tenter de leur faire dépasser leurs difficultés à "se représenter et anticiper les choses". A raisonner, en somme.
"Qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ?, demande-t-elle.
- Le jeu des embouteillages !, répond Elliott, enthousiaste.
- Pour quoi faire ?
- Pour apprendre à bien réfléchir.
- Et comment fais-tu pour bien réfléchir ?
- J'imagine les voitures dans ma tête et je les fais bouger."
Le "jeu des embouteillages", c'est une feuille quadrillée sur laquelle sont disposées des voitures de différentes couleurs. Le but : les imaginer en mouvement de façon à permettre à la voiture rouge d'atteindre la sortie.
Alertée d'abord par leur instituteur, l'enseignante spécialisée a "diagnostiqué" chez ces enfants certains "troubles" les empêchant de s'atteler à la résolution de problèmes arithmétiques : "Elliott et Myriam sont impulsifs, ils ne réfléchissent pas avant d'agir." Medhi, lui, est un enfant très introverti. Et a oublié, un quart d'heure après le début du jeu, quelles en étaient les règles.
"DES SITUATIONS QUI NE SE RÈGLENT PAS DANS UNE CLASSE DE 30 ÉLÈVES"
Ancienne professeure des écoles, la jeune femme de 30 ans a décidé de suivre une formation spécialisée en 2008, le jour où elle s'est rendu compte qu'"il y a des situations qui ne se règlent pas dans une classe de trente ni même de vingt élèves. Même si je tentais de m'adapter le plus possible à chaque enfant, je me sentais démunie face à certains." Soit parce que ces élèves n'ont pas acquis les méthodes de travail et se retrouvent perdus dans le champ des savoirs ; soit parce que leur peur de grandir, leur histoire, les empêchent de "devenir élèves" et les rendent indisponibles pour apprendre.
Mais difficile d'être Rased quand les élèves en difficulté sont de plus en plus nombreux - plus d'un quart des élèves quittent le primaire avec des acquis jugés "fragiles" ou "insuffisants" - et que le nombre d'enseignants spécialisés diminue au gré des budgets successifs. A Nanterre, le réseau d'aide a été contraint de faire des choix. La priorité est donnée aux élèves de CE2 "non lecteurs", aux redoublants et aux CP. Et les autres ? "Je suis parfois obligée de dire non", regrette Elodie Launay.
A l'école Elsa-Triolet de Nanterre, une élève en difficulté s'essaie au jeu du labyrinthe, destiné à donner aux enfants le goût d'apprendre.Carolina Arantes pour Le Monde
Les Rased sont dans le collimateur de l'Etat depuis 2008. Quand Xavier Darcos, alors ministre de l'éducation nationale, a décidé de les amputer de 3 000 postes - sur 15 000 - et de les remplacer par une aide personnalisée, effectuée en dehors du temps scolaire par les professeurs des écoles.
La "purge" que dénoncent les syndicats d'enseignants et les associations de maîtres spécialisés devrait reprendre de plus belle à la rentrée 2012. Selon le Snuipp-FSU, le principal syndicat du premier degré, 2 500 postes - sur 12 500 - pourraient être supprimés à la rentrée prochaine. La raison est mathématique : contraints par la promesse présidentielle, en juin 2011, de s'en tenir à un solde nul d'ouvertures et de fermetures de classes, les recteurs d'académie n'ont d'autres choix que de couper dans les postes dits "hors classe", les Rased en premier lieu.
L'INSTITUTION N'A JAMAIS VRAIMENT CRU EN L'EFFICACITÉ DES RASED
Sont-ils voués à disparaître ? "On diminue en effet le nombre de maîtres spécialisés, mais on ne touche pas aux psychologues scolaires, se défend Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire. L'idée est d'élargir la palette des réponses apportées à la difficulté scolaire ; de se concentrer et de développer l'aide personnalisée." Problème : pour les défenseurs des Rased, l'aide personnalisée n'a pas grand-chose à voir avec l'aide spécialisée des réseaux. "L'aide personnalisée consiste à refaire en petit groupe ce qui a été fait en classe. C'est ce que l'on appelle du "soutien scolaire", considère Daniel Calin, ancien formateur de maîtres spécialisés. Elle convient éventuellement pour traiter une difficulté ponctuelle. Mais rien à voir avec la difficulté prise en charge par les Rased !"
Au fond, l'institution n'a jamais vraiment cru en l'efficacité des Rased. Certains, au sein de l'administration, glissent que les réseaux sont "une planque", que les enseignants spécialisés passent "plus de temps dans leur voiture que devant les élèves". Qu'en travaillant sur le temps scolaire, ils font prendre aux élèves du retard sur le programme. Ou encore qu'ils ont laissé la difficulté scolaire s'aggraver ces dix dernières années.
"Mais comment répondre à 15 % d'échec quand on ne peut s'occuper que d'à peine 5 % d'élèves !", s'indigne Francis Jauset, président de la Fédération nationale des associations de rééducateurs de l'éducation nationale (Fnaren). "En réalité, l'institution n'a jamais reconnu qu'on puisse aider les élèves en difficulté autrement qu'en rajoutant des heures de maths et de français, estime M. Jauset. Nous, on offre une aide par le détour, par le biais du jeu, de la parole, de la créativité."
Pour Daniel Calin, les critiques de l'institution à l'égard des Rased ont "quelque chose de culturel : les Rased heurtent le mythe français selon lequel tous les élèves peuvent avancer au même rythme, il suffit de dérouler le programme." "La France sait très bien produire une élite, et sait aussi laisser sur le bord de la route beaucoup d'élèves", explique-t-il. La Finlande, qui a développé une approche plus individualisée de son enseignement, compte un enseignant spécialisé pour près de 300 élèves, selon la Fnaren, contre 530 élèves en moyenne en France. Dans certaines zones, y compris d'éducation prioritaire, le ratio tourne autour d'un pour 1 500, voire 2 000 élèves.
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Re: Actualités 2012
Menacés de disparition, les Rased sont pourtant utiles pour les élèves en difficulté
Les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) sont-ils efficaces ? Difficile d'en apprécier l'action, vu le peu d'évaluations réalisées sur le dispositif. Un "défaut d'évaluation" d'ailleurs "très significatif", pointent deux députés UMP - Gérard Gaudron et Xavier Breton - dans leur rapport sur les Rased rendu public en octobre 2011, car "il reflète l'abandon de ce dispositif par l'éducation nationale". Et les députés de préciser que "cette attitude doit être jugée sévèrement".
La seule évaluation officielle remonte à 1997. Soit sept ans après la création des Rased, en 1990. Elle est signée par un inspecteur général honoraire, Bernard Gossot, et rend des conclusions mitigées : sur le plan des résultats scolaires, les réseaux, écrit l'inspecteur, ont des effets "bénéfiques". Plus que le dispositif antérieur d'aide aux élèves en difficulté, les GAPP (groupements d'aide psychopédagogique). Ainsi, 78 % des 2 156 élèves ayant bénéficié de l'aide d'un rééducateur étaient admis au cours supérieur en 1995, contre 58 % des élèves suivis par les GAPP.
"COUP DE MAIN"
En revanche, Bernard Gossot rapporte des "avis réservés" sur le fait que la prise en charge des réseaux est "trop légère", "trop ponctuelle". Il souligne aussi que le retrait de l'élève hors de la classe, pour des séances avec un maître spécialisé, pose le "problème du rattrapage des séances pédagogiques perdues".
Depuis cette évaluation, plus rien. Rien, en tout cas, qui n'ait été publié par l'institution. Il faut attendre 2009 pour qu'un professeur de l'université Paris-Descartes, Jean-Jacques Guillarmé, pose une nouvelle fois la question : "A quoi servent les Rased ?" Ce professeur de psychopathologie et ancien directeur du département de la formation spécialisée à l'IUFM de Paris s'est adressé aux enseignants. Il leur a demandé de comparer les effets, sur les élèves, de l'aide personnalisée, effectuée par les enseignants eux-mêmes, en général pendant la pause déjeuner ou en fin de journée après la classe, avec les effets de l'aide apportée par les maîtres spécialisés des Rased de l'autre.
L'étude a porté sur 300 enfants. Et tend à démontrer que l'aide personnalisée améliore les résultats scolaires de 20 % d'élèves. "Cette aide fonctionne pour les enfants qui n'ont pas de difficultés à "être élèves", mais qui ne parviennent pas à être le "bon élève" qu'on attend d'eux, explique M. Guillarmé. Ils ont besoin d'un coup de main, d'un soutien scolaire, et c'est précisément ce qu'apporte l'aide personnalisée."
L'aide spécialisée de type Rased est plus efficace pour les 80 % d'enfants restants. Des enfants qui "portent en eux une histoire les empêchant d'être élèves, poursuit le chercheur. Parfois, la distance entre le monde de l'école et leur univers social, familial, culturel est telle qu'ils n'arrivent pas à se mettre en situation d'apprenant." Ces enfants-là, conclut-il, "on sait les repérer très tôt et, pour eux, les Rased donnent de bons résultats".
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La seule évaluation officielle remonte à 1997. Soit sept ans après la création des Rased, en 1990. Elle est signée par un inspecteur général honoraire, Bernard Gossot, et rend des conclusions mitigées : sur le plan des résultats scolaires, les réseaux, écrit l'inspecteur, ont des effets "bénéfiques". Plus que le dispositif antérieur d'aide aux élèves en difficulté, les GAPP (groupements d'aide psychopédagogique). Ainsi, 78 % des 2 156 élèves ayant bénéficié de l'aide d'un rééducateur étaient admis au cours supérieur en 1995, contre 58 % des élèves suivis par les GAPP.
"COUP DE MAIN"
En revanche, Bernard Gossot rapporte des "avis réservés" sur le fait que la prise en charge des réseaux est "trop légère", "trop ponctuelle". Il souligne aussi que le retrait de l'élève hors de la classe, pour des séances avec un maître spécialisé, pose le "problème du rattrapage des séances pédagogiques perdues".
Depuis cette évaluation, plus rien. Rien, en tout cas, qui n'ait été publié par l'institution. Il faut attendre 2009 pour qu'un professeur de l'université Paris-Descartes, Jean-Jacques Guillarmé, pose une nouvelle fois la question : "A quoi servent les Rased ?" Ce professeur de psychopathologie et ancien directeur du département de la formation spécialisée à l'IUFM de Paris s'est adressé aux enseignants. Il leur a demandé de comparer les effets, sur les élèves, de l'aide personnalisée, effectuée par les enseignants eux-mêmes, en général pendant la pause déjeuner ou en fin de journée après la classe, avec les effets de l'aide apportée par les maîtres spécialisés des Rased de l'autre.
L'étude a porté sur 300 enfants. Et tend à démontrer que l'aide personnalisée améliore les résultats scolaires de 20 % d'élèves. "Cette aide fonctionne pour les enfants qui n'ont pas de difficultés à "être élèves", mais qui ne parviennent pas à être le "bon élève" qu'on attend d'eux, explique M. Guillarmé. Ils ont besoin d'un coup de main, d'un soutien scolaire, et c'est précisément ce qu'apporte l'aide personnalisée."
L'aide spécialisée de type Rased est plus efficace pour les 80 % d'enfants restants. Des enfants qui "portent en eux une histoire les empêchant d'être élèves, poursuit le chercheur. Parfois, la distance entre le monde de l'école et leur univers social, familial, culturel est telle qu'ils n'arrivent pas à se mettre en situation d'apprenant." Ces enfants-là, conclut-il, "on sait les repérer très tôt et, pour eux, les Rased donnent de bons résultats".
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