TFE : distance therapeutique en geriatrie
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TFE : distance therapeutique en geriatrie
bonjour a tous!
je suis en troisième année et je commence mon TFE.
mes situations d'appel traitent toutes les deux de la distance thérapeutique (versions courtes) :
- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?
j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!
Audrey

je suis en troisième année et je commence mon TFE.
mes situations d'appel traitent toutes les deux de la distance thérapeutique (versions courtes) :
- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?

j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!

Audrey
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distance therapeutique en geriatrie
bonjour a tous! 
je suis en troisième année et je commence mon TFE.
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- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?
j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!
Audrey

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mes situations d'appel traitent toutes les deux de la distance thérapeutique (versions courtes) :
- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?

j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!

Audrey
Re: distance therapeutique en geriatrie
tes situations concernent la distance thérapeutique entre un esi présent 1mois et une personne âgée présente depuis des mois voir des années. Quel rapport avec la distance thérapeutique entre l'ide et la pa ?
Personnellement je ne vois pas de problème entre soignant et soigné, chacun se pose ses propres limites, certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
Personnellement je ne vois pas de problème entre soignant et soigné, chacun se pose ses propres limites, certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
IDE en SSR
Re: distance therapeutique en geriatrie
Bonjour, ton questionnement est très interressant. Il faut toujours avoir en tête le but de la relation : si tu parles de ta vie avec un patient pour le faire parler de lui et entretenir sa mémoire, stimuler son moral et lui rendre le sourire, tu es dans la relation d'aide et de soin. Pose-toi toujours cette question "je cherche quoi". Et, parfois, effectivement, tu parlera avec un patient de ta vie privée juste parce que tu as des liens privilégiés avec lui, à toi d'apprendre si cela te convient ou si cela, comme dans ton témoignage, "entraine une situation d'évitement".....,si c'est le cas c'est que tu es allé trop loin et qu'il vaut mieux éviter de recommencer car, dans ce cas, tu n'es plus soignant....c'est l'apprentissage essai-erreur, c'est pas le top, mais c'est monnaye courant dans notre métier...
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Re: distance therapeutique en geriatrie
En 1°année j'ai eu un peu le méme "probléme" que toi,puis,tout en étant ds l'empathie,j'ai appris a avoir un peu plus de distance,sans étre distante vraiment non plus.
Déja pour me protéger moi,car on s'attache,peut-étre méme plus en gériatrie qu'ailleurs(vécu personnel par rapport aux grds-parents,sensibilité face a la solitude d'une personne ou la sienne propre...),puis surtout pour les patients concernés,car une fois que tu es parti ils se retrouvent bien seuls,et le sentiment de solitude est accru,car les prochains ESI en stage ne prendront peut-étre pas en charge ces personnes.
Je pense comme Thadeus que c'est trés différent selon qu'il s'agit d'1ESI(voué a quitter le service)ou d'1IDE.Il faudrait en ce sens je epnse modifier l'orientation de ta question de recherche.
Mais la problématique est intéressante,la distance thérapeutique doit exister avec chaque patient,mais c'est vrai qu'en gériatrie il faut encore davantage faire attention.
Aprés tu trouveras tes limites toi méme au fur et a mesure,étre proche ne pose pas forcément de souci,les formateurs nous demandaient de bien insister auprés des PA sur le fait que nous étions la temporairement.
Déja pour me protéger moi,car on s'attache,peut-étre méme plus en gériatrie qu'ailleurs(vécu personnel par rapport aux grds-parents,sensibilité face a la solitude d'une personne ou la sienne propre...),puis surtout pour les patients concernés,car une fois que tu es parti ils se retrouvent bien seuls,et le sentiment de solitude est accru,car les prochains ESI en stage ne prendront peut-étre pas en charge ces personnes.
Je pense comme Thadeus que c'est trés différent selon qu'il s'agit d'1ESI(voué a quitter le service)ou d'1IDE.Il faudrait en ce sens je epnse modifier l'orientation de ta question de recherche.
Mais la problématique est intéressante,la distance thérapeutique doit exister avec chaque patient,mais c'est vrai qu'en gériatrie il faut encore davantage faire attention.
Aprés tu trouveras tes limites toi méme au fur et a mesure,étre proche ne pose pas forcément de souci,les formateurs nous demandaient de bien insister auprés des PA sur le fait que nous étions la temporairement.
Re: distance therapeutique en geriatrie
Je suis désolé mais je ne vois pas trop l'interêt de ton commentaire !!thadeus a écrit :tes situations concernent la distance thérapeutique entre un esi présent 1mois et une personne âgée présente depuis des mois voir des années. Quel rapport avec la distance thérapeutique entre l'ide et la pa ?
Personnellement je ne vois pas de problème entre soignant et soigné, chacun se pose ses propres limites, certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
Je m'explique :
Je ne vois pas en quoi la notion de durée dans l'institution permet de mettre en cause sa problématique ?? Dans ce cas là on ne peut faire de TFE que sur des situations arrivées en court séjour ou moyen séjour ??thadeus a écrit :tes situations concernent la distance thérapeutique entre un esi présent 1mois et une personne âgée présente depuis des mois voir des années.
Donc là tu donnes ton avis, on est d'accord ce qui est hors cadre de l'objectivité du TFE !!thadeus a écrit :Personnellement ....
Tu fait toi même l'observation que certains de tes collègues vont très loin, de quel point de vue et sur quelle base ? Est ce qu'elle vont plus loin que tu n'aurais été ?thadeus a écrit :... certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
Et puis tu continues en disant que ce n'est pas un problème !!..pour qui ? l'infirmière et/ou le résident ?
Tu vois que l'on peut tous comprendre certaines choses suivant les points de vue d'où la nécessité de l'objectivité du TFE !! Je ne t'aggresses pas j'essaie juste de te montrer comment on peut analyser tes propos !!
Pour en revenir à la problématique de la distance thérapeutique en service de gériatrie...Y a t'il vraiment une distance thérapeutique universelle ? Ne demande t'elle pas une analyse de la situation et de la personne de la part de l'IDE afin de savoir jusqu'où elle peut "aller". Quelles sont les attentes de la relation de la part de chaques protagonistes ? Vas tu te diriger vers des peronnes agées saines d'esprit ou pathologiques ? Quel service vas tu ciblé?
Bref plein de questions, pleins de réponses possibles ... essaie de cibler au maximum ta situation de départ afin de cerné leou les concepts à traiter !!
Bon courage y'a du boulot !!!
PS:
C'est "moyen" comme façon de s'exprimer ,non ? Handicapé mental aurait été préférable !thadeus a écrit :.. du fils un peu attardé..
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Re: distance therapeutique en geriatrie
Tu y vas fort,la!!©øõ£hëåñ a écrit :Je suis désolé mais je ne vois pas trop l'interêt de ton commentaire !!thadeus a écrit :tes situations concernent la distance thérapeutique entre un esi présent 1mois et une personne âgée présente depuis des mois voir des années. Quel rapport avec la distance thérapeutique entre l'ide et la pa ?
Personnellement je ne vois pas de problème entre soignant et soigné, chacun se pose ses propres limites, certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
Je m'explique :
Je ne vois pas en quoi la notion de durée dans l'institution permet de mettre en cause sa problématique ?? Dans ce cas là on ne peut faire de TFE que sur des situations arrivées en court séjour ou moyen séjour ??thadeus a écrit :tes situations concernent la distance thérapeutique entre un esi présent 1mois et une personne âgée présente depuis des mois voir des années.
Donc là tu donnes ton avis, on est d'accord ce qui est hors cadre de l'objectivité du TFE !!thadeus a écrit :Personnellement ....
Tu fait toi même l'observation que certains de tes collègues vont très loin, de quel point de vue et sur quelle base ? Est ce qu'elle vont plus loin que tu n'aurais été ?thadeus a écrit :... certains de mes collègues vont très loin (faire les courses, ramené de la déco, prendre soin du fils un peu attardé laissé seul à la maison après entrée en institution, aller aux enterrements...) mais ça n'a jamais été un problème.
Et puis tu continues en disant que ce n'est pas un problème !!..pour qui ? l'infirmière et/ou le résident ?
Tu vois que l'on peut tous comprendre certaines choses suivant les points de vue d'où la nécessité de l'objectivité du TFE !! Je ne t'aggresses pas j'essaie juste de te montrer comment on peut analyser tes propos !!
Pour en revenir à la problématique de la distance thérapeutique en service de gériatrie...Y a t'il vraiment une distance thérapeutique universelle ? Ne demande t'elle pas une analyse de la situation et de la personne de la part de l'IDE afin de savoir jusqu'où elle peut "aller". Quelles sont les attentes de la relation de la part de chaques protagonistes ? Vas tu te diriger vers des peronnes agées saines d'esprit ou pathologiques ? Quel service vas tu ciblé?
Bref plein de questions, pleins de réponses possibles ... essaie de cibler au maximum ta situation de départ afin de cerné leou les concepts à traiter !!
Bon courage y'a du boulot !!!
PS:C'est "moyen" comme façon de s'exprimer ,non ? Handicapé mental aurait été préférable !thadeus a écrit :.. du fils un peu attardé..
Thadeus je pense a voulu en tant que professionnelle apporter son point de vue et son expérience,en tant qu'IDE c'est ce que nous essayons de faire car ca peut aider,elle a dit "personnellement" ce qui précise bien que c'est son expérience A ELLE.
Quand elle dit qu'il ne faudrait pas comparer l'ESI présent 1mois et l'IDE c'est par rapport il me semble a ce que je disais,sur le fait que la PA peut ressentir un manque énorme au départ de l'ESI,et puis le ^robléme se pose ne tant que soignant car al rousse64 dit que pour elle ca a généré un comportement d'évitement,c'estpour ca si je comprends bien que Thadeus donne des exemples de collégues,le "aller trop loin" est comme elle le dit différent d'une personne a l'autre,et comme tu dis toi ca dépend du contexte.
Si nous participons a ce forum ESI c'est pour tenter t'aider,méme si nous n'avons pas la scinece infuse et juste notre expérience.
J'ai été ESI,aidée par des IDE,je souhaite aider a mon tour quand je le peux.
Re: distance therapeutique en geriatrie
@ ©øõ£hëåñ :
Un esi n'est pas un ide : un tfe sur le stress de l'esi n'est pas un tfe sur le stress de l'ide. S'il veut faire son tfe sur la distance thérapeutique entre l'ide et la pa il peut mais dans son constat il doit parler d'une situation mettant en cause un ide avec son patient tout simplement, ou du moins il doit faire la distinction esi/ide.
"Personnellement" veut dire que je donne ici mon avis, ça n'est que mon avis et il est libre d'en tenir compte ou pas. Mais il peut aussi s'attendre à avoir ce genre de remarque lors de sa soutenance. L'objectivité du tfe ?! Le tfe est un travail personnel, il reflète le futur professionnel, lui apprend à se positionner. Un tfe n'a pas vocation à finir dans une bibliothèque publique, sa valeur est personnelle et non pas universelle. En filigrane il faut y voir une profession de foi. Et en l'occurrence, une situation interpelante est forcément personnelle (il s'agit là de mon avis ....personnel
)
Mes collègues vont très loin de manière objective. Ce qu'ils font n'est pas à conseiller et eux-même ne le conseillent pas mais ils maitrisent parfaitement la distance thérapeutique donc peuvent se permettre d'aller au delà de ce qu'il est conseillé dans les manuels. Ils vont au delà aussi de ce que moi je fais, oui aussi.
Ce n'est pas un problème dans le sens où ça ne leur nuit pas et ne retentit pas sur leur vie privée, ça ne nuit pas à la personne soignée (au contraire même, ça leur apporte qqch), et ça ne nuit pas au soin (ce sont des professionnels et ils ne reculent pas devant certains soins par excès de sympathie).
"attardé : Qui a un retard de développement intellectuel ou physiologique."
Non ce n'est pas limite si c'est utilisé à bonne escient ! Tout comme le mot débile. Il m'arrive même d'utiliser ce mot dans mes trans. Et pour info, c'est le genre de problématique qui parfois peut se poser : dans un foyer ce n'est pas forcément le plus dépendant qui est placé en institution, mais celui qui y a droit du fait de son âge...
Un esi n'est pas un ide : un tfe sur le stress de l'esi n'est pas un tfe sur le stress de l'ide. S'il veut faire son tfe sur la distance thérapeutique entre l'ide et la pa il peut mais dans son constat il doit parler d'une situation mettant en cause un ide avec son patient tout simplement, ou du moins il doit faire la distinction esi/ide.
"Personnellement" veut dire que je donne ici mon avis, ça n'est que mon avis et il est libre d'en tenir compte ou pas. Mais il peut aussi s'attendre à avoir ce genre de remarque lors de sa soutenance. L'objectivité du tfe ?! Le tfe est un travail personnel, il reflète le futur professionnel, lui apprend à se positionner. Un tfe n'a pas vocation à finir dans une bibliothèque publique, sa valeur est personnelle et non pas universelle. En filigrane il faut y voir une profession de foi. Et en l'occurrence, une situation interpelante est forcément personnelle (il s'agit là de mon avis ....personnel

Mes collègues vont très loin de manière objective. Ce qu'ils font n'est pas à conseiller et eux-même ne le conseillent pas mais ils maitrisent parfaitement la distance thérapeutique donc peuvent se permettre d'aller au delà de ce qu'il est conseillé dans les manuels. Ils vont au delà aussi de ce que moi je fais, oui aussi.
Ce n'est pas un problème dans le sens où ça ne leur nuit pas et ne retentit pas sur leur vie privée, ça ne nuit pas à la personne soignée (au contraire même, ça leur apporte qqch), et ça ne nuit pas au soin (ce sont des professionnels et ils ne reculent pas devant certains soins par excès de sympathie).
"attardé : Qui a un retard de développement intellectuel ou physiologique."
Non ce n'est pas limite si c'est utilisé à bonne escient ! Tout comme le mot débile. Il m'arrive même d'utiliser ce mot dans mes trans. Et pour info, c'est le genre de problématique qui parfois peut se poser : dans un foyer ce n'est pas forcément le plus dépendant qui est placé en institution, mais celui qui y a droit du fait de son âge...
IDE en SSR
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Re: distance therapeutique en geriatrie
bonsoir a tous!
tout d'abord merci a tous pour vos reponses!
Il est vrai que je n'avais pas penser a etablir une distinction entre ESI et IDE, merci de me l'avoir fait remarqué! Je voudrais travailler en geriatrie, et je pense que de ce fait je me projetais deja en tant qu'IDE alors que je suis étudiante lors de mes situations.
vos temoignages sont tres intéressants; thadeus, tu expliques que tes collegues vont parfois tres loin, c'est cela qui m'intéresse, parce que c'est ce que j'ai souvent constaté, et c'est ça qui m'a amené a me demander pourquoi la distance therapeutique était plus difficile a maintenir en geriatrie, et en quoi la sympathie pouvait elle etre benefique, tout en m'intéressant aux derives qu'elles pouvaient entrainer.
j'aurais bien voulu exploiter une situation avec dans le role principal une IDE, mais nos formateurs insistent sur le fait que ce doit etre l'ESI le principal acteur de la situation.... et je ne voulais pas en parler comme d'un manquement ou d'une faute, puisque justement ce qui m'intéresse c'est le fait que la notion de distance est différente en geriatrie.
en tout cas merci, je suis au commencement, mais cela va m'aider a choisir la bonne direction!
par contre, je galère pour trouver de la documentation, des livres, des articles..... quelqu'un aurait il des sources?
merci d'avance!
tout d'abord merci a tous pour vos reponses!
Il est vrai que je n'avais pas penser a etablir une distinction entre ESI et IDE, merci de me l'avoir fait remarqué! Je voudrais travailler en geriatrie, et je pense que de ce fait je me projetais deja en tant qu'IDE alors que je suis étudiante lors de mes situations.
vos temoignages sont tres intéressants; thadeus, tu expliques que tes collegues vont parfois tres loin, c'est cela qui m'intéresse, parce que c'est ce que j'ai souvent constaté, et c'est ça qui m'a amené a me demander pourquoi la distance therapeutique était plus difficile a maintenir en geriatrie, et en quoi la sympathie pouvait elle etre benefique, tout en m'intéressant aux derives qu'elles pouvaient entrainer.
j'aurais bien voulu exploiter une situation avec dans le role principal une IDE, mais nos formateurs insistent sur le fait que ce doit etre l'ESI le principal acteur de la situation.... et je ne voulais pas en parler comme d'un manquement ou d'une faute, puisque justement ce qui m'intéresse c'est le fait que la notion de distance est différente en geriatrie.
en tout cas merci, je suis au commencement, mais cela va m'aider a choisir la bonne direction!

par contre, je galère pour trouver de la documentation, des livres, des articles..... quelqu'un aurait il des sources?
merci d'avance!
Re: distance therapeutique en geriatrie
fait une recherche avec pour mot clé "soignant soigné", tu auras des tas de livres...
sinon la bible que tu recherches est sans doute : CHARAZAC (P.M.)La relation soignante en gériatrie.
bon courage
sinon la bible que tu recherches est sans doute : CHARAZAC (P.M.)La relation soignante en gériatrie.
bon courage

IDE en SSR
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Re: distance therapeutique en geriatrie
Un ESI dont j'avais "corrigé" le TFE avait écrit "soigner ce n'est pas soi nier",je trouve que cela veut tout dire,et que le soi nier est fluctuant d'1soignant a l'autre,et que cela constitue un des risques de notre profession.
Désolée je n'ai pas de documentation a te recommander.
Désolée je n'ai pas de documentation a te recommander.
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TFE distance therapeutique en geriatrie
bonjour a tous! 
je suis en troisième année et je commence mon TFE.
mes situations d'appel traitent toutes les deux de la distance thérapeutique (versions courtes) :
- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?
j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!
Audrey

je suis en troisième année et je commence mon TFE.
mes situations d'appel traitent toutes les deux de la distance thérapeutique (versions courtes) :
- la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
- la deuxième se déroule dans le même service durant ma première année; je prend en soins une résidente atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle est dépendante a GIR 1 et communique peu; pour entrer en relation, je lui parle de son mari, et elle me questionne alors longuement sur ma vie privée, me donnant des conseils, étayés d'anecdotes de sa propre expérience maritale. Le fait de raviver ses souvenirs a travers ma vie a un effet bénéfique dans la mesure ou elle prend d'avantage part a ses soins et parait en retirer du plaisir. Elle me donne des surnoms affectueux, des baisers, elle me fait confiance.
par rapport a ses deux situations, je me suis posé la question de la difficulté d'une distance thérapeutique en gériatrie, (notamment dans les unités de long séjours, qui sont des lieux de vie pour les résidents) ou les personnes prises en soins sont âgées, souffrent généralement de solitude, et côtoient les mêmes personnes jour après jour.
j'ai constaté qu'il n'est pas rare qu'un résident s'enquiert de la santé du petit dernier de telle infirmière, ou de l'avancée des travaux chez telle AS, donne des surnoms affectueux et des baisers pour montrer son affection et son attachement, sans que cela mette en péril la relation soignant soigné, voir même l'améliore.
mes questions sont les suivantes : ou se situent les limites de la distances thérapeutiques en gériatrie? dans quelle mesure la sympathie peut elle être bénéfique en unité de long séjour? comment faire face a la demande affective de personnes âgées isolées, de manière empathique?

j'ai trouvé beaucoup de doc sur la distance thérapeutique en général, en psy, en pedia... mais rien sur la gériatrie! quelqu'un aurait il des sources, des liens qui pourraient m'aider?
je lirais aussi vos avis avec beaucoup d'intérêt! merci d'avance!

Audrey
Re: TFE distance therapeutique en geriatrie
Aujourd'hui tu es en 3e année et tu as donc un peu plus de recul et d'expérience.la_rousse_64 a écrit : -la première se déroule durant ma première année dans une unité de long séjour; je prend en soins une résidente, avec laquelle je partage de nombreuses conversations sur sa vie, mais également sur la mienne, ce qui l'amène a ma considérer comme une amie, selon ses propres termes. au fil de mon mois de stage, elle devient très demandeuse, et me réclame sans cesse, ce qui provoque un évitement de ma part, et a pour effet de casser toute relation de soin.
:fleche:que ferais tu dans la même situation




C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
Re: TFE distance therapeutique en geriatrie
un lien pour la distance thérapeutique
http://jpsy.xooit.com/t391-Distance-Th% ... utique.htm
le site en lui-même peut t'aider. Selon moi, la question de la distance thérapeutique n'est pas différente en gériatrie qu'ailleurs, les notions de transfert/contre transfert restent d'actualité. Je m'interroge sur ta question concernant la sympathie : créer du lien, oui, avoir de l'empathie, oui, bosser sur la relation d'aide, oui mais "sympathie" ne me semble pas adéquat, et pour tout dire, un peu hors sujet. Je crois que les définitions que tu donneras dans ton cadre conceptuel seront très importantes pour la clarté de ton tfe et t'aideront à clarifier ton discours. Bon courage
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http://jpsy.xooit.com/t391-Distance-Th% ... utique.htm
le site en lui-même peut t'aider. Selon moi, la question de la distance thérapeutique n'est pas différente en gériatrie qu'ailleurs, les notions de transfert/contre transfert restent d'actualité. Je m'interroge sur ta question concernant la sympathie : créer du lien, oui, avoir de l'empathie, oui, bosser sur la relation d'aide, oui mais "sympathie" ne me semble pas adéquat, et pour tout dire, un peu hors sujet. Je crois que les définitions que tu donneras dans ton cadre conceptuel seront très importantes pour la clarté de ton tfe et t'aideront à clarifier ton discours. Bon courage

je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...