TFE : regard IDE dans la famille du soigné

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allyssahp
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Inscription : 09 mai 2011 16:45

TFE : regard IDE dans la famille du soigné

Message par allyssahp »

Je suis en dernière année et je dois travailler sur le TFE mais l'inspiration me manque à force de travailler dessus alors j'aimerais avoir vos avis extérieures sur la situation ou sur les concepts à exploiter. Je vais donc mettre mon sujet en entier pour que la situation soit plus simple à comprendre.


Thème : La famille
Sujet : Le regard d’une infirmière dans la famille de la personne soignée


Durant mes années de formation en soins infirmiers de nombreuses questions m’ont interrogées du fait de mon jeune âge et de ma découverte du monde hospitalier mais une en particulier a retenu mon attention. Lors de ma deuxième année de formation, je suis allée en stage en service de chirurgie viscérale.
Pendant la deuxième semaine du stage, un médecin du service a fait hospitaliser une dame de 45 ans pour aggravation de son état général. L’équipe connaissait cette patiente car un an auparavant elle s’était faite opérer d’une tumeur rare du foie. Suite aux résultats des examens pratiqués à son entrée, les médecins se sont rendus compte que la tumeur s’était métastasée et ont posé un diagnostic défavorable, ils pensaient que cette patiente ne vivrait pas plus de quelques jours. Durant cette semaine j’ai fait des soins (morphine, pose d’aliments intra-veineux, primperan, perfalgan) à cette patiente, je lui parlais et je n’avais aucune difficulté avec elle.

Pendant le week-end, cette dame a été transférée en soins intensifs. Son état de santé s’étant aggravé au point de ne plus pouvoir marcher, bouger, ouvrir les yeux, parler. La réaction de la famille a été très brusque lors de l’annonce du diagnostic, elle ne voulait pas y croire. La famille étant d’origine espagnole, très croyante, elle a demandé à un prêtre de venir dans le service pour lui administrer l’extrême onction.

Durant la troisième semaine de stage j’ai appris que l’ensemble de la famille était venue d’Espagne pour la voir.
Lors de ma dernière semaine, l’étage où je me trouvais a fermé pour l’été et tous les patients ont été transférés dans le service voisin. J’ai alors retrouvé cette dame dans ce nouveau service. Je me demandais comment elle allait être ? Si j’arriverais à faire face à cette nouvelle situation ? Je n’avais jamais vécu cela auparavant et j’avais peur de ne pas pouvoir gérer émotionnellement au regard de cette famille nombreuse et complice.

Cependant, durant cette période, la patiente s’est sentie beaucoup mieux, les médecins ne savaient pas l’expliquer. La famille a pensé qu’il y avait eut une erreur de diagnostic ou un miracle. Et par conséquent ont rejeté l’annonce faite deux semaines auparavant.
La famille demandait beaucoup d’attention auprès de l’équipe soignante. J’ai eu des difficultés avec celle-ci car elle sonnait régulièrement pour demander les médicaments intra-veineux ou alors la nourriture qu’ils laissaient dans le réfrigérateur du service. Peut être avaient ils besoin de réconfort ? Besoin d’une présence pendant ce moment difficile ? Mais dès que celle-ci sonnait, je m’arrangeais pour ne pas pénétrer dans la chambre. Je me sentais incapable d’y aller car j’avais peur de ne pas savoir quoi répondre aux possibles questions qu’ils pouvaient me poser sur l’état de santé de la patiente. Qu’aurais-je pu dire ou faire face au déni de la famille ?

Du fait de mon jeune âge, je n’aurai pas osé m’imposer en leur demandant de sortir pendant les soins, de peur de les priver de leurs derniers moments ensemble. D’autant plus, parmi eux se trouvait une infirmière qui contrôlait tous les moindres faits et gestes de l’équipe soignante jusqu'à leur demander s’ils étaient sûrs de ce qu’ils faisaient et plus particulièrement aux jeunes professionnels. Cela m’a conforté dans ma position de retrait. N’étant qu’en deuxième année, le fait de sa présence me rendait nerveuse et me faisait ressentir un manque de confiance en moi dans les actes que je réalisais pourtant tous les jours à d’autres patients, de peur de ne pas être à la hauteur devant ses yeux critiques.

Je n’ai pas su surmonter cette difficulté face à cette infirmière durant ce stage ce qui me mets encore mal à l’aise à ce jour. En effet je suis restée dans le silence devant l’équipe de peur de leur montrer mes faiblesses. Aurai-je du en parler avec quelqu’un d’extérieur au service ? Ma famille ? Une amie ? Je suis toujours actuellement dans une démarche de questionnement sur ce que j’aurai pu mettre en place pour améliorer cette situation. Je souhaiterais grâce à ce travail de fin d’étude pouvoir trouver des solutions pour faire face à une situation similaire dans le futur.

Problématique : En quoi la présence d’une infirmière au sein d’une famille peut elle nous questionner sur nos capacités professionnelles en tant que jeune diplômée ?

Concepts envisagés:
- Compétence / Expérience (âge ? j'ai 22 ans mais je fais beaucoup plus jeune)
- Mécanismes de défenses -> retraitÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par Juju5544 le 09 mai 2011 17:02, modifié 1 fois.
Raison : Titre modifié
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