TFE: Posture des ESI (Rch ESI)

[Liloute27]

Bonjour tout le monde!! Voilà la troisième année est arrivée et le mémoire aussi!! J'aimerai avoir vos avis sur la posture, le statut d'étudiant que nous avons par rapport aux infirmières, les conséquences que ça peut avoir, votre ressenti... En fait, c'est votre ressenti en tant qu'étudiant. Comment vous vous sentez? Qu'est ce qui est difficile?...

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[Philybert]

Quand j'étais étudiant, je me rappelle avoir accumulé stress et situation de malaise en stage. Aujourd'hui quand j'encadre des étudiants, je retrouve souvent ces mêmes ressentis au travers de leurs discours. Il ne faut pas se leurrer, "étudiant" c'est un statut bâtard...

L'étudiant est toujours observé et évalué par une personne qui échappe à sa condition : infirmiers, formateurs et médecins. Il est partagé entre l'envie d'apprendre et l'équilibre hiérarchique, à savoir "rester à sa place". Il doit faire beaucoup mais pas trop. Il doit appliquer les bonnes pratiques théoriques de l'ifsi mais également celles plus pragmatiques de la réalité de service. Il doit remettre en question des savoirs sans pour autant heurter leurs détenteurs. Autrement dit, il marche perpétuellement sur du verre; encore plus lorsqu'il est confronté à des encadrements qui ne suivent pas de règles collégiales.
Dans un tel contexte, il est vraiment difficile de s'identifier et de se trouver une place définie, à l'école comme en stage, sans mettre en avant une certaine confiance en soi à laquelle on ne croit pas réellement soit même.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Itsuki]

Je suis actuellement étudiante en 2ème année.
En première année, j'ai fais un stage chez les personnes âgées mais qui n'a pas été valider. Ma tutrice et ma cadre pensaient que je suis plus apte à faire un BTS que cette formation, et ma tutrice m'a même fait remarquer qu'elle ne disait pas ça à cause de ma "culture" (je suis algérienne). Ca éveille donc quelques soupçons...

Depuis, j'ai cette peur de l'équipe. Comment dois-je me comporter ? Je trouve ça très difficile car on ne sait jamais comment les autres nous perçoivent avant qu'ils nous le "crachent" à la figure. J'ai essayer de me montrer plus enthousiaste et tenter de me rapprocher plus de l'équipe en faisant quotidiennement "l'hypocrite" (celui qui ne l'a pas été une seule fois dans cette formation est un menteur) et on m'a reprocher d'être trop spontanée et que je me familiarise trop avec l'équipe.

C'est très compliqué de trouver un juste milieu, mais c'est mon ressenti quant à ton sujet de TFE,

Bon courageÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Philybert]

C'est très compliqué de trouver un juste milieu

Je pense que tu viens de résumer l'essentiel du positionnement étudiant.
Les terrains de stage sont comme les personnalités des soignants à savoir très différents les uns des autres. Ce qui est difficile, c'est d'accepter que ça ne puisse pas le faire avec tout le monde et que ta personnalité puisse créer des conflits avec tes encadrants. Ce que tu appelles l'hypocrisie, tout le monde en fait effectivement la preuve au cours de son cursus. J'appellerai plutôt ça de l'adaptation, dans le sens où tu utilises toujours cet outils avec tes collègues une fois diplômé...

Lorsqu'on est étudiant, on est à des années lumières de s'imaginer que l'infirmier qui nous encadre puisse lui aussi être mal à l'aise dans son rôle. Il doit aussi se remettre en question dans ses connaissances, sa pratique et son accompagnement relationnel, en réalisant parfois qu'il fait fausse route dans la tâche qui lui est confiée. Je pense que quand on prend conscience de cette réalité, on ramène la barre d'équité à un équilibre plus juste et on évolue plus sereinement. Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[rousquillette]

Bonjour, je suis étudiante 3ième année, et lundi je repars en stage pour la sixième fois.....avec un grand stress..................idem que les précédents, je trouve que le statut d'étudiant est très compliqué et je dirais que nous sommes entre deux chaises.

Pas facile d'arriver, de trouver sa place, de ne pas heurter les gens, de ne pas se laisser faire.......de faire avec les humeurs et les problèmes de chacun, et faut bien avouer que parfois c'est juste "ta gueule" qui ne plait pas! et là ben tu as beau faire tout pour te faire oublier on te loupe pas!

Ceci dit parfois on est agréablement surpris de trouver des gens qui encadrent bien, te font confiance (après vérification de ta pratique) et c'est bien agréable.......mais..........c'est assez rare.

Moi j'avoue que je suis a l'aise uniquement en psy car c'est là que je veux bosser, dés que je suis en MCO j'ai peur et je stresse, même si techniquement je fais bien mes actes............en fait c'est la mentalité qui me bloque!

On ne se refait pas....Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Sia0410]

Oui en effet, le statut d'étudiant est...avons nous un statut déjà ?
Personnellement, j'ai vécu mes stages comme un combat, pas pour tous heureusement, mais pour certains ce fut très difficile. Et pourtant je n'éprouve pas de grandes difficultés à m'adapter. Il suffit d'observer un peu le service...on peut comprendre rapidement dans quel genre de service nous sommes tombés! et maintenant c'est pour 10semaines ! Il faut s'accrocher pendant ces 10 semaines, il faut sans arrêtes prouver ses connaissances, prouver que l'on sait faire, trouver les bons moments pour poser des questions...mais pas facile quand nous avons tous les 2 jours un IDE différent.
De plus, dans un service débordé, nous faisons très rapidement partie de l'effectif ! Nos formateurs nous disent : " mais c'est formateur au moins !" et là je leur dit : "oui, c'est très formateur mais dans quel état nous ressortons de ces 10semaines ?"
Plus d'un ont craqué, plus d'un ont abandonné...
L'étudiant marche sur des bouts de verres constamment comme il l'a été dit plus haut. Il faut faire attention à tout! Il faut se méfier de l'équipe et en même temps il faut montrer que l'on s'y intègre. Il faut montrer que l'on sait mais pas trop sinon ...
Je fais ressortir beaucoup d'aspects négatifs ...car il y en a beaucoup ! Mais pas que négatifs heureusement.
On est tous tombé sur une équipe très accueillante, prenant en considération le "nouveau" , ayant pris la peine de se former ou de se renseigner sur le port-folio, etc...
J'ai rencontré des cadres de santé géniaux vraiment. Et d'autres qu'ils l'étaient beaucoup moins et ca pouvait se ressentir sur le service, le personnel et les patients ! J'en ai vu des vertes et des pas mûres !

Beaucoup disent qu'il faut ronger son frein, ne rien dire...Mais moi je refuse!
Parfois je trouve qu'il y a des limites à ne pas dépasser, et je pense que quand celles-ci sont dépassées il ne faut manquer de le dire, calmement et poliment évidemment. Nous sommes étudiants, oui certes, mais nous sommes également des êtres humains ayant une dignité. Et nous méritons le respect ! le rappeler parfois ne fait pas de mal et je peux vous dire que quand ce rappel est placé justement et bien l'interlocuteur corrige son comportement ainsi la suite de l'encadrement en stage se déroule beaucoup mieux.

Tous ca pour dire, que le vécu du stage dépend soit du service, soit de soi-même.
Car on ne tombe pas forcément dans le service souhaité...mais on y apprend toujours quelque chose. Aussi, il suffit d'un stage très mal vécu pour que les suivants le soient également, par peur de retrouver la même chose! des étudiants n'ont pas pu continuer à cause d'un stage !! peut-être à cause d'une seule personne bien souvent, et là je trouve cela tellement dommage!!

Voilà, donc il est vrai que nous pouvons souvent ressentir ce manque de considération, de reconnaissance aussi dans notre formation, ce manque de compréhension aussi et oui, beaucoup ont tendance à oublier qu'ils ont été eux aussi des ESI et j'admire les IDE qui refusent d'encadrer des ESI car eux, ils admettent qu'ils ne seront pas bons formateurs et qu'ils n'aiment pas ca, et donc cela évite le pire!!

Il y a aussi de très bons moments vécus. Je pense que ces ressentis sont propres à chacun même si on arrive tout de même à se retrouver sur beaucoup de points.

En tous cas, je te souhaite beaucoup de courage pour ce TFE, c'est un sujet qui m'a aussi intéressée, car le statut d'ESI est plus qu'important, et je trouve cela bien d'en parler.

ESI 3ème année rentrée février
S1 : SSR S2 : chir.ambulatoire gynécologique , accueil de jour
S3 : Chir. cardiaque S4 : Psy secteur libre
S5 : surprise !!
S3 :Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[sharksblue]

Bonjour,

Je suis actuellement étudiante en 3ème année et je suis d'accord pour dire que le statut de stagiaire est difficile à porter. Souvent, il faut être au top au bon moment avec la bonne personne et au bon endroit... Beaucoup d'incertitudes résident de ce type de situation et notamment les représentations du personnel soignant et de nos propres représentations. On marche sur des oeufs avec le plus souvent, pas le droit à l'erreur.
Bon courage,
S1 : SLD
S2 : cardio
S3 : soins à dom pour personnes âgées
S4 : SSR
S5 : psy
S6 : oncologie
S7 : soins palliatifsÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[nono4985]

Pour ma part je suis en 3ème année.
Depuis le début de la formation, j'ai toujours penser et éprouver que le statut d'étudiant et surtout de stagiaire était très difficile à porter. En effet, lors des stages il faut toujours donner le maximum de soi, être totalement impliqué et appliqué, être à 200% tout au long des 10 semaines, et au bout du compte on en ressort complètement épuisé et lessivé. Ces 10 semaines ne nous laisse aucun répits. En effet, quand cela se passe bien avec l'équipe ou dans le stage en général il faut essayait de garder le rythme, de tenir la cadence, de progresser mais alors quand cela se passe mal, alors là...il faut tenir (et c'est le mot!), garder la tête haute, rester motiver et c'est ça le plus dur, rester motivé coûte que coûte ne rien lâcher. Pour moi, les études d'infirmières sont comme un parcours du combattant, quelques fois les stages (ou les études d'ailleurs) se passent bien alors là tant mieux on en ressort gagnant et plus fort et d'autres fois cela se passe mal voire vraiment mal et là c'est la défaite et il faut savoir accepter et se relever, et ça c'est dur!
En tout les cas, être étudiant infirmier c'est avant tout avoir un moral d'acier car nous sommes vraiment mis à rudes épreuves tout au long de ces 3 années.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Liloute27]

Je vous remercie pour toutes vos réponses très riches.

A bientôt!! Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.