Les personnes reconverties en IDE

[ju'22]

Bonjour à tous et à toutes,


Comme indiqué dans le titre ce message s'adresse aux personnes qui ont quitté leur métier pour devenir IDE (ou à ceux connaissant des personnes dans ce cas).

J'aimerai avoir vos témoignages.

Regret? Épanouissement? Déception? Tout vos ressentis sont les bienvenus !


Merci par avance pour vos réponses !

[Feylyna]

Salut,

Je suis fraichement diplômée depuis fin juillet et une reconvertie. J'ai bossé pendant 10 ans en tant qu'assistante de direction et je suis d'une formation comptabilité (BAC et BTS).

Je ne regrette en rien ce changement de profession et je suis très heureuse d'avoir réussie. Malgré la diffilcuté de reprendre les études après tant d'année, la charge de travail importante de la formation, les difficultés en stage, ..., C'est une grande satisfaction d'être arrivé au bout et d'avoir atteind mon but.

Ma reconversion est un souhait pour une évolution professionnelle et une envie de faire un job qui me plait. Quand je pense à la retraite, au coup de la vie et à la situation du travail en France, j'ai opté pour effectuer un job qui me plait et non prendre la poussière derrière un bureau à gagner des cacaouetes!

Voilou...

[ju'22]

Merci Feylyna pour ton témoignage je suis aussi dans l'assistanat mais le déclic m'est venu plus tôt que toi (seulement 2ans d'exercice).

Comment dire je n'ai pas besoin d'être réconfortée je sais que j'ai fais le bon choix (puisque c'est mon envie) mais j'ai besoin d'une sorte de soutien car ces 3 années me font peur. C'est plus le côté ESI qui me fait peur quand je vois comment les stagiaires sont traités (enfin ce que j'en lis)

En tout cas merci et félicitation pour ce DE.

[Arnaud_kun]

Perso j'avais toujours voulu être infirmier...
Mais à l'époque du bac j'avais raté le concours.
j'ai opté pour un BTS et bossé 10 ans avant que cette envie me reprenne...
j'ai profité d'un licenciement et hop, me voilà...

après une seconde année un peu chaotique, je ne regrette pas du tout mon choix.
Même si comme dit dans le message précédent : faut savoir que on a pas à 20 ans les même capacités qu'a 30 ou 40 ans ou pas les mêmes facilités à voir ...

Mais non je regrette pas du tout il me reste 9 mois avant de pouvoir dire je suis IDE.

[ide-1981]

Bonjour,

Je n'ai qu'une chose a dire...si tu veux faire ce métier alors fonce!!!!!
Biensur, il faut etre sure de son choix et un stage en milieu infirmier permet de conforter sa reconversion mais si tu en as envie, fais le car cette idée ne te quittera pas!
Je suis également issue d'une reconversion (après 8 années passées dans un autre metier) et cela fait 2 ans que je suis diplomée.
Je ne regrette pas du tout mon choix; j'aime ce que je fais et j'ai adoré la formation (meme si cela a demandé des sacrifices financiers mais aussi familiaux car quand tu revises, tu n'es pas avec tes enfants/mari et cela dure 3 ans).
Et j'aime tellement l'ecole que je vais me specialiser en 2013 ou 2014.

Apres tout n'est pas rose non plus dans le metier d'infirmière mais je pense que tu le sais et en trainant sur ce forum tu as deja du voir des discussions a ce sujet.

Moi je suis heureuse et epanouie dans la profession, après je sais qu'il y a quelques reconverties qui regrettent et qui reprennent meme leur ancien job.

Bonne continuation

[Feylyna]

Bien je vous souhaite du courage pour la suite et ne lâcher rien. C'est une belle expérience.
Moi aussi j'avais passé mon coucours après mon BTS mais pour différentes raisons personnelles, j'ai bossé et je suis revenu à mon 1er amour professionnel. LOL

En effet en stage on ne nous fait pas de cadeau mais ca toujours été comme ça ancienne formation ou nouvelle réforme. Peut être un peu plus compliqué avec la nouvelle réforme car la formation a débuté sans qu'elle soit vraiment organisé. Tout le monde a appris la réforme sur le tas (étudiants, formateurs, IDE en poste). Aujourd'hui c'est un peu plus clair, bien qu'il y ait encore des réajustements, mais c'est plus structuré je trouve par rapport à moi quand j'ai débuter ma formation. (2009)
Un point qui peut être rassurant pour les nouveaux diplômés qui arrivent est que seront en poste les 1er IDE de la nouvelle réforme. On connait le programme de formation, on connait la réforme, aussi pour les anciens IDE ca commence à rentrer dans les moeurs meme si quelques récalcitrants.
Voila je souhaite du courage pour la suite!

[ju'22]

Merci IDE-1981 et Arnaud d'avoi apporté vos témoignages également.

Pour ma part j'ai la "chance" d'être encore jeune et d'avoir moins de responsabilité (je vais rester chez ma mère le temps de mes études) et d'avoir pu mettre de l'argent de côté pour financer ces études ! Je n'ai que 22 ans mais je me suis dit c'est maintenant ou jamais je veux pas regretter de pas avoir essayé dans 20 ans (j'en ai encore pour au moins 45 ans de boulot !!!)

IDE-1981 tu te spécialise en quoi?

[ju'22]

Bonjour,

je reviens faire un petit tour sur mon sujet car même si je n'ai pas eu beaucoup de réponse je tenais à vous remercier.

et au passage remercier toutes les personnes qui prennent le temps de répondre aux diverses questions posées sur ce forum car cela m'est très utiles !

à bientôt

[sag??line]

J'ai connu pas mal de collègues IDE suite à une reconversion. Aucune ne regrette sa reconversion. A l'ifsi où j 'interviens de temps à autre, les cadres enseignants disent que ce sont des gens très pro et très sérieux. Ceux qui reussissent le mieux en fait. Parce qu'ayant dejà un vecu , donc le recul sur la vie, et la motivation toujours présente.
Alors si vous souhaitez vous reconvertir et devenir IDE, foncez.

[augusta]

Bonjour à tous et à toutes,


Comme indiqué dans le titre ce message s'adresse aux personnes qui ont quitté leur métier pour devenir IDE (ou à ceux connaissant des personnes dans ce cas).

J'aimerai avoir vos témoignages.

Regret? Épanouissement? Déception? Tout vos ressentis sont les bienvenus !


Merci par avance pour vos réponses !

Soulagée d'avoir terminé.
Epanouie de faire un truc qui me plait++++ (la psy)
Déçue parfois...mais parce que je suis une idéaliste, donc parfois je me prends la réalité dans la tronche et comme elle diffère de ce que j'avais imaginé....lol
Des regrets aucun...à part de ne pas avoir eu cette brillante idée (passer le concours) plus tôt!

[ju'22]

Merci sageline pour ton témoignage, je pense que effectivement que le fait de mf reconvertir me met une "pression" supplémentaire et que je vais me donner à gond pour réussir au mieux, ça sera ma fierté de réussir cette reconversion.

Augusta merci également pour ton témoignage, je pense que quelque soit le métier qu'on fasse si on est idéaliste ça nous revient dans la tronche ! Je suuis contente de voir qu'il n'y a pas de regret. Le tout je pense c'est de trouver le service et la structure qui nous conviennent pour s'épanouir. Une fois qu'on a eu un travail qui nous satisfaisait pas c'est encore plus important !

vivement la rentrée !

[Creol]

Faut savoir où l'on va, accepter la mentalité "service publique" quand on a été à son compte, travailler avec d'autres personnes lorsqu'on était artisan dans son coin ...

Pour ne pas regretter il faut se renseigner sur le métier et sur ceux qui le pratiquent. Il y a une sorte de dualité du discours qui dit que l'on fait un beau métier mais qu'il est difficile de l'exercer. Il y a beaucoup de burn out, beaucoup de gens qui sont venus et qui sont partis. Beaucoup qui n'en peuvent plus et qui ont du choisir entre leur vie de famille et ce métier.

Mais avant de penser au métier il faut se renseigner sur la formation car pendant 3 ans elle vous aidera à décider de votre avenir professionnel, nouer des alliances, voir même passer un contrat avec un employeur (CHU, clinique ...)

La formation est au choix, une horreur, dure, chiante, sans intérêt ou passionnante. Il y a beaucoup de boulot, l'investissement est important, comme pour n'importe quelle autre formation sauf que là on vous dira pendant 3 ans que vous allez bosser sur de l'humain et que la moindre erreur peut être fatale. Faut pouvoir gérer ce stress, l'accepter, l'assumer.
En principe si vous ne passez pas ce stade, il vaut mieux laisser tomber.

Inversement il n'y a pas de formation en France, à part peut être celle de taxi, ou l'on rencontre dans une promo autant de profils différents. Ca commence par la gamine de 17 ans qui vient d'avoir son bac et ça finit par le père de famille qui a 40 ans (ou plus) et au milieu tout un tas de personnes avec une histoire différente.

Bon courage dans votre reconversion.

[ju'22]

Merci à vous également creol !

ça va faire un an que je réfléchi à cette reconversion ( financement, durée de la formation, ect...)

j'ai fait un stage avec une ide libérale qui m'a beaucoup plus ( sauf le côté d'aller chez les gens je me suis sentie intrusive, peut être parce que je n'étais la qu'en tant qu'observatrice) je connais pas mal d'ide dans des services tout autout différent j'ai eu des témoignages franc sur les points positif/négatif.

Je sais que lorsque je suuis sortie du bac à 17 ans je n'aurai pas pu entammer ces études, pas assez de recul pas assez d'expérience pro, pas assez de maturité ect...
le fait d'être passer par un autre parcours avant me conforte.

j'ai la chance d'être bien entourée ça va être important pour surmonter les étapes difficiles. Mais je pense être prete à surmonter ça ( même si on l'est jamais assez)

[Soffia88]

Même si les études ont été difficiles, le seul point noir pour moi reste les soignants caractériels en stage. Y en a des sacréments lunatiques!
J'ai su que dans certains services, on en faisait voir de toutes les couleurs aux nouvelles IDE, qui finissent par démissionner! Je ne comprendrais jamais la méchanceté gratuite!
Sinon personnellement, je n'aurai pas eu la maturité pour prendre en charge un service à 20 ans. Je trouve que 40 ans, c'était bien pour moi pour faire cette formation.

[bistouri éclectique]

après 4 ans de travail dans un secteur avec des responsabilités et bcp de latitude dans mon organisation personnelle, j'ai enfin (osé) passer le concours, et maintenant ça fait presque 2 ans que je suis IDE... Le seul regret, c'est de ne pas avoir passé le concours plus tôt. J'ai envie de me spécialiser, mais avec les charges de famille, je vais attendre que les enfants grandissent. Je vois mes collègues déjà spécialisées qui font leurs enfants APRES la spé... ou qui divorcent ! Je tiens plus à mes enfants et à mon mari qu'à l'hôpital !
Parce que la grande différence avec avant, c'est que la vie de famille s'organise autour de l'hôpital et de mes horaires. Il y a des avantages quand même, par ex faire ses courses quand il n'y a personne, et ne pas être obligé de poser des RTT pour prendre ses RV. Le confort de se dire que son mari peut être muté n'importe où, on trouvera toujours du boulot pour le suivre. Le confort de choisir de travailler à temps partiel ou temps plein. Le confort de dire "m..., je pars" quand on tombe dans un service qui ne nous convient pas.

Je ne voulais pas faire de week-end, pouvoir choisir facilement mon planning, et bien j'ai trouvé un service qui me correspond, à peine 5 à 10 we et feriés par an correctement payés, et techniquement et humainement il me plaît bcp. Ca existe, et si on disait plus souvent "m..." à la hiérarchie, ça existerait bcp plus !
J'hallucine encore de voir des collègues qui trouvent normal de faire des astreintes de 24 heures sans repos derrière, d'accepter les soir-matin sans râler alors qu'on fait souvent des heures supp le soir (les soir-matin, c'est parfaitement illégal, même si ça se fait partout -que diriez-vous si vous montiez dans un avion sans que le pilote ait respecté les repos prévus par la loi ?). Mais les agents hospitaliers sont moulés et leurs cerveaux lavés pour être mous et dociles comme des moutons. A part quelques rares exceptions. Je n'oublie pas que les cimetières sont remplis de gens soi-disant indispensables et irremplaçables du temps de leur vivant... caresser les IDE dans le sens du poil pour le soi-disant bien-être du petit patient chéri, ça n'a jamais pris chez moi : on ne peut respecter le patient que lorsqu'on se respecte soi-même, à commencer par des conditions de travail à peu près décentes. J'ai encore du mal avec le discours hospitalier qu'on nous sert dès l'entrée à l'IFSI...

J'ai trouvé les études très dures pendant les stages, on est complètement infantilisés et méprisés. A part quelques rares stages, j'ai trouvé le milieu hospitalier globalement très auto-centré, égoiste, absolument pas ouvert sur le reste du monde (oh, il y a autre chose que l'hôpital dans la vie !!!!), avec plein de gens frustrés (de ne pas être médecin, de ne pas être IADE, de ne pas être IDE, etc, etc.). Mais des services avec des gens ouverts ça existe aussi, heureusement. Et puis il n'y a pas que l'hôpital, on peut exercer dans d'autres endroits.

Je dresse un tableau noir, c'est pour la partie "lucide". Cependant, je ne regrette pas cette reconversion, j'ai bcp appris, j'apprends toujours et j'ai l'impression que je continuerai d'apprendre vraiment bcp de choses, ce qui rend ce métier passionnant. J'ai le sentiment d'être utile dans la société, et de réellement apporter des choses aux patients. Eux m'apportent bcp en tous cas. Mais j'ai été très déçue par le milieu hospitalier, qui est parfois aussi pathétique que le milieu de l'entreprise que j'avais côtoyé avant. Les soignants sont des moutons, et les salaires ne risquent pas d'augmenter ni les conditions de travail s'améliorer avec une telle mentalité.

Si c'était à refaire, je referai. Mais AVANT de faire les enfants !