gérer l'agressivité chez un patient en SSR
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gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Bonjour ! Je suis actuellement en poste sur un SSR ou la charge de patient est relativement importante ( 1 ide en 12 heure + une IDE seulement le matin de 7h30 à 12h30 pour 40 patients dont la majorité ont un PMSI à 4 ).
Le patient dont je veux vous parler à 64 ans,transféré chez nous suite à une décompensation cardiaque lors de son hospit pour une amputation trans métatarsienne (AOMI + DID + cholest......................).
Notre première rencontre en compagnie de sa famille lors de son entrée fut sans problèmes.Et la semaine suivante, aucun problème particuliers.
Ce matin, ma collègue AS viens me chercher pour que je puisse regarder les points d'appuis du patient en question car son sacrum présenté une rougeur, nous avons appliqué du C**veen et mis en place une fiche de surveillance pour les points d'appuis.
Vers 14 heures, ma collègue viens me voir à nouveau pour une douleur au sacrum et me dis que Mr X souhaite me voir. Lorsque j'arrive dans la chambre, je lui demande si il veux un antalgique pour le soulager et si je peux regarder à nouveaux pour réévaluer. Et là il jette son livre qu'il était en train de lire pour hurler "NON !!! C'EST BON, C'EST TROP TARD, CELA FAIT 3 HEURES QUE J'ATTEND QUE QUELQU'UN VIENNE, EN PLUS PERSONNE NE FAIT MON LIT !!!" tout en défaisant le lit (qui était propre et au carré)et en jettant les couverture à terre.
Là je lui explique que je suis surprise parce qu'il y a une heure il était encore en salle à manger, il a refusé l'antalgique et surtout je ne savais pas qu'il m'attendais. De plus je lui explique que étant seule pour 40 patients je fais comme je peux. (surtout que je venais de m'occuper d'une urgence avec un patientqui n'était pas vraiment bien et qui devait être surveillé +++ )
Et là il me dit " VOUS VOULEZ QUE JE PLEURE SUR VOTRE SORT PAUVRE PETITE INFIRMIERE ? JE M'EN FOUS JE VAIS ME PLAINDRE AU MEDECIN ET LA DIRECTION QUE VOUS NE FAITES PAS LES SOINS !!!"
Je suis sortie de la chambre et je suis revenue le voir une heure aprés et pour l'entendre crier à nouveaux qu'il s'était plaint (lol il est allé voir la secrétaire) et qu'on s'occupait pas de lui alors qu'on est payé pour ça....
Là j'ai vu rouge et je lui ai demandé de baisser d'un ton de pas me hurler dessus surtout que depuis le début c'est lui qui refuse les soins proposés et que non je joue pas aux cartes au lieu de bosser. Et je lui dit que je ne savais pas encore me dédoubler et ayant une vraie urgence j'ai priorisé mes actions.
Sur ce je suis partie et j'ai consigné le problème dans le DDS et sur une fiche d'évenements indésirables. Le médecin sur place m'a soutenu ainsi que toute l'équipe, mais depuis je n'arrete pas de ruminer cette histoire. Je suis entre la colère contre un patient qui est agressif et qui nous traite comme de la M***de et aussi contre ma direction car faut voir la réalité en face c'est un "peu léger" une IDE pour un service de 40 patients dédendant.
Je ne sais pas si ma réaction était un peu trop rigide pour le coup (j'étais en pétard et je voulais vraiment mettre les points sur les i ) et si j'aurais pu gérer cela autrement.
Merci pour vos témoignages ou pour vos remarques sur ce post.
Le patient dont je veux vous parler à 64 ans,transféré chez nous suite à une décompensation cardiaque lors de son hospit pour une amputation trans métatarsienne (AOMI + DID + cholest......................).
Notre première rencontre en compagnie de sa famille lors de son entrée fut sans problèmes.Et la semaine suivante, aucun problème particuliers.
Ce matin, ma collègue AS viens me chercher pour que je puisse regarder les points d'appuis du patient en question car son sacrum présenté une rougeur, nous avons appliqué du C**veen et mis en place une fiche de surveillance pour les points d'appuis.
Vers 14 heures, ma collègue viens me voir à nouveau pour une douleur au sacrum et me dis que Mr X souhaite me voir. Lorsque j'arrive dans la chambre, je lui demande si il veux un antalgique pour le soulager et si je peux regarder à nouveaux pour réévaluer. Et là il jette son livre qu'il était en train de lire pour hurler "NON !!! C'EST BON, C'EST TROP TARD, CELA FAIT 3 HEURES QUE J'ATTEND QUE QUELQU'UN VIENNE, EN PLUS PERSONNE NE FAIT MON LIT !!!" tout en défaisant le lit (qui était propre et au carré)et en jettant les couverture à terre.
Là je lui explique que je suis surprise parce qu'il y a une heure il était encore en salle à manger, il a refusé l'antalgique et surtout je ne savais pas qu'il m'attendais. De plus je lui explique que étant seule pour 40 patients je fais comme je peux. (surtout que je venais de m'occuper d'une urgence avec un patientqui n'était pas vraiment bien et qui devait être surveillé +++ )
Et là il me dit " VOUS VOULEZ QUE JE PLEURE SUR VOTRE SORT PAUVRE PETITE INFIRMIERE ? JE M'EN FOUS JE VAIS ME PLAINDRE AU MEDECIN ET LA DIRECTION QUE VOUS NE FAITES PAS LES SOINS !!!"
Je suis sortie de la chambre et je suis revenue le voir une heure aprés et pour l'entendre crier à nouveaux qu'il s'était plaint (lol il est allé voir la secrétaire) et qu'on s'occupait pas de lui alors qu'on est payé pour ça....
Là j'ai vu rouge et je lui ai demandé de baisser d'un ton de pas me hurler dessus surtout que depuis le début c'est lui qui refuse les soins proposés et que non je joue pas aux cartes au lieu de bosser. Et je lui dit que je ne savais pas encore me dédoubler et ayant une vraie urgence j'ai priorisé mes actions.
Sur ce je suis partie et j'ai consigné le problème dans le DDS et sur une fiche d'évenements indésirables. Le médecin sur place m'a soutenu ainsi que toute l'équipe, mais depuis je n'arrete pas de ruminer cette histoire. Je suis entre la colère contre un patient qui est agressif et qui nous traite comme de la M***de et aussi contre ma direction car faut voir la réalité en face c'est un "peu léger" une IDE pour un service de 40 patients dédendant.
Je ne sais pas si ma réaction était un peu trop rigide pour le coup (j'étais en pétard et je voulais vraiment mettre les points sur les i ) et si j'aurais pu gérer cela autrement.
Merci pour vos témoignages ou pour vos remarques sur ce post.
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Les causes de son agressivité peuvent être multiples, et c'est plutôt "le soignant" qui est visé et pas vraiment toi...
Peut être qu'il est possible d'en parler avec lui ?
Sinon sur l'instant tu lui as dit les choses tu as bien fait, y'avait pas 36 solutions non plus...
Peut être qu'il est possible d'en parler avec lui ?
Sinon sur l'instant tu lui as dit les choses tu as bien fait, y'avait pas 36 solutions non plus...
IDE
En soins palliatifs + médecine en intérim
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Comme le dit à juste titre Bip-Bip, ce n'est pas vous qui êtes visée en tant que personne mais le "système hospitalier" dont il est victime, et vous aussi.
Les arguments que vous avez invoqué sont vrais et réels.
L'équipe vous a soutenu, c'est primordial pour votre crédibilité face au patient et vous avez eu raison de consigner les faits sur le DSI.
Un patient qui "pète les plombs" est à 99% un patient qui souffre : voyez avec le médecin si il y a un moyen de réajuster les antalgiques (bien qu'il les ait refusés).
Le fait qu'il se révolte est normal : les mots qu'il a employés importent peu...il fallait que la colère sorte et c'est vous qui avez fait le punching-ball...ça arrive. Gardez suffisament de recul pour ne pas être "affective".
Si il recommence, parlez-lui calmement et fermement, style : "je reviendrai quand vous serez plus calme", il comprendra, à la longue.
Perso, je trouve que vous avez très bien géré la situation.
Les arguments que vous avez invoqué sont vrais et réels.
L'équipe vous a soutenu, c'est primordial pour votre crédibilité face au patient et vous avez eu raison de consigner les faits sur le DSI.
Un patient qui "pète les plombs" est à 99% un patient qui souffre : voyez avec le médecin si il y a un moyen de réajuster les antalgiques (bien qu'il les ait refusés).
Le fait qu'il se révolte est normal : les mots qu'il a employés importent peu...il fallait que la colère sorte et c'est vous qui avez fait le punching-ball...ça arrive. Gardez suffisament de recul pour ne pas être "affective".
Si il recommence, parlez-lui calmement et fermement, style : "je reviendrai quand vous serez plus calme", il comprendra, à la longue.
Perso, je trouve que vous avez très bien géré la situation.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
merci pour vos réponses, pour info le patient ne me semble pas algique son traitement antalgique avait été mis en place avnt son transfers et son EVA est toujours à 0 sauf hier matin quand je lui ai posé la question il a dit " Oui j'ai trés mal parce qu'hier l'infirmière n'est jamais venu me voir" (sur ce, il se tourne dans son lit et fait semblant de dormir). J'en profite alors pour lui demander si il veux discuter de ce qu'il s'est passé hier si il a besoin d'explications et il me lance toujours en me tournant le dos qu'il s'en fous et qu'il ira aussi déposer une plainte parce que je lui donne pas ses médicaments (que je venais de lui préparer sur sa tablette avec le verre d'eau). Je lui dis que ce n'est pas vrai que ses médicaments sont devant lui et qu'il n'a plus qu'a s'assoir pour les prendre. Et la seule chose qu'il me répondra c'est "Je m'en fous, je le dirai quand même."
Là c'est l'incompréhension, je suis écoeurée vraiment ...
Mais le pire c'est qu'il a continué avec ma collègue AS qui lui propose gentiment e l'aider à prendre une douche avant la réfection de ses pansements. "Non, chez moi le dimanche on se lave pas, c'est pas toi qui va m'emm**der aujourd'hui !!!" Ma collègue quitte la chambre et part dans la chambre voisine s'occuper d'une dame. Un quart d'heure plus tard, Mr X capte ma collègue dans le couloir et exige qu'elle revienne pour qu'il prenne sa douche mais elle lui répondra que pour l'instant elle est occupée et qu'étant donné son refus de tout à l'heure et son comportement il devra attendre un petit peu.
Du coup nous nous somme mis toute les deux avec ma collègue AS pour l'aide à la douche et le pansement, on se sentait plus rassurées d'être deux et de savoir qu'on avais le même point de vue sur la situation.
Plusieurs points me posent problème :
- Il refuse toute discution, il se retranche en permanance derrière des menaces de plaintes. Il nous agresse dés que l'on rentre dans sa chambre, tout ce que nous fesont me semble inutile.
-De plus dés qu'il se met à crier, il fait peur à son voisin et même à nous .
-Et surtout j'ai un travail à faire et je dois le faire bien, répondre aux besoins des patients du mieux possible. Sauf que cette situation nous fait perdre beaucoup de temps en négociation, écriture dans le dossier de soin, feuille d'évènements...
Mais je me dis aussi que si nous en somme à cette situation c'est parce que l'on a "raté" quelque chose, que nous ne savons pas gérer la situation .
J'en dors pas la nuit parce que j'appréhende la prochaine fois et je trouve pas de solution . Je comprend sa situation, je sais que l'intervention qu'il a subi est un épreuve difficile à surmonter, qu'il est dans une souffrance immense mais les insultes et son attitude commence a me fatiguer et je sais pas si je vais faire des efforts encore longtemps et si je ne vais pas le laisser dans sa colère tout seul (je pense que vous comprenez ce que je veux dire par là).
Il me tarde que le médecin regarde la situation d'un peu plus prés et qu'une solution soit proposée au patient et à l'équipe pour que tout aille mieux. Je repart travailler mercredi, je demanderai à ma contre équipe comment se passe la journée avec un personnel différent.
Là c'est l'incompréhension, je suis écoeurée vraiment ...
Mais le pire c'est qu'il a continué avec ma collègue AS qui lui propose gentiment e l'aider à prendre une douche avant la réfection de ses pansements. "Non, chez moi le dimanche on se lave pas, c'est pas toi qui va m'emm**der aujourd'hui !!!" Ma collègue quitte la chambre et part dans la chambre voisine s'occuper d'une dame. Un quart d'heure plus tard, Mr X capte ma collègue dans le couloir et exige qu'elle revienne pour qu'il prenne sa douche mais elle lui répondra que pour l'instant elle est occupée et qu'étant donné son refus de tout à l'heure et son comportement il devra attendre un petit peu.
Du coup nous nous somme mis toute les deux avec ma collègue AS pour l'aide à la douche et le pansement, on se sentait plus rassurées d'être deux et de savoir qu'on avais le même point de vue sur la situation.
Plusieurs points me posent problème :
- Il refuse toute discution, il se retranche en permanance derrière des menaces de plaintes. Il nous agresse dés que l'on rentre dans sa chambre, tout ce que nous fesont me semble inutile.
-De plus dés qu'il se met à crier, il fait peur à son voisin et même à nous .
-Et surtout j'ai un travail à faire et je dois le faire bien, répondre aux besoins des patients du mieux possible. Sauf que cette situation nous fait perdre beaucoup de temps en négociation, écriture dans le dossier de soin, feuille d'évènements...
Mais je me dis aussi que si nous en somme à cette situation c'est parce que l'on a "raté" quelque chose, que nous ne savons pas gérer la situation .
J'en dors pas la nuit parce que j'appréhende la prochaine fois et je trouve pas de solution . Je comprend sa situation, je sais que l'intervention qu'il a subi est un épreuve difficile à surmonter, qu'il est dans une souffrance immense mais les insultes et son attitude commence a me fatiguer et je sais pas si je vais faire des efforts encore longtemps et si je ne vais pas le laisser dans sa colère tout seul (je pense que vous comprenez ce que je veux dire par là).
Il me tarde que le médecin regarde la situation d'un peu plus prés et qu'une solution soit proposée au patient et à l'équipe pour que tout aille mieux. Je repart travailler mercredi, je demanderai à ma contre équipe comment se passe la journée avec un personnel différent.
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Faut pas rentrer dans son jeu... Faut pas lui répondre que ses médicaments sont là ni rien, il le fait exprès pour te rendre chèvre.
Si la parole ça ne va pas, parle lui le moins possible... Aucun dialogue n'est possible, il se comporte comme un enfant (parce que psychologiquement, il en a besoin). Ce qu'il faut c'est que tu arrêtes de te comporter comme sa mère, du genre tu n'es pas censée répéter 30 fois les choses, lui dire bah si vos médicaments sont là, céder à ses caprices... S'il dit "non" pour la toilette, tu dis que du coup ce sera pour demain.
Sois ferme, allez-y à plusieurs, faites intervenir le médecin, parlez-en en équipe +++
Ce monsieur est peut être aussi un pauvre type paumé, tu peux pas sauver tout le monde...
Donc fais le minimum du minimum, tout ce que tu as à faire au niveau travail, fais bien tes transmissions surtout, des fois qu'il irait effectivement porter plainte, et pour l'aider ben le mieux que vous pouvez faire c'est poser des limites et entendre sa colère, et puis c'est tout puisqu'il ne veut pas en parler...
Si la parole ça ne va pas, parle lui le moins possible... Aucun dialogue n'est possible, il se comporte comme un enfant (parce que psychologiquement, il en a besoin). Ce qu'il faut c'est que tu arrêtes de te comporter comme sa mère, du genre tu n'es pas censée répéter 30 fois les choses, lui dire bah si vos médicaments sont là, céder à ses caprices... S'il dit "non" pour la toilette, tu dis que du coup ce sera pour demain.
Sois ferme, allez-y à plusieurs, faites intervenir le médecin, parlez-en en équipe +++
Ce monsieur est peut être aussi un pauvre type paumé, tu peux pas sauver tout le monde...
Donc fais le minimum du minimum, tout ce que tu as à faire au niveau travail, fais bien tes transmissions surtout, des fois qu'il irait effectivement porter plainte, et pour l'aider ben le mieux que vous pouvez faire c'est poser des limites et entendre sa colère, et puis c'est tout puisqu'il ne veut pas en parler...
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Je suis aussi en SSR, et on en a souvent, des patients comme ça...
Une IDE pour 40 patients... Moi seule pour 25 ce week end j'ai déjà galéré... Alors pour 40
Les patients comme ça sont à mon sens, quelquepart, des éponges qui absorbent et ensuite renvoient tout le malaise de l'hôpital... Et quand on se reçoit ça, ce n'est, comme disaient bip bip et jo bis, pas intentionnellement dirigé contre nous, mais plutôt le système de manière générale.
Ce patient a-t-il peut être aussi des troubles cognitifs ?
Il faut dans tous les cas en discuter en équipe dès qu'il y a besoin, verbaliser entre nous... Et parfois travailler ensemble comme tu l'expliques à la fin, pour se sentir plus rassuré.
Une IDE pour 40 patients... Moi seule pour 25 ce week end j'ai déjà galéré... Alors pour 40

Les patients comme ça sont à mon sens, quelquepart, des éponges qui absorbent et ensuite renvoient tout le malaise de l'hôpital... Et quand on se reçoit ça, ce n'est, comme disaient bip bip et jo bis, pas intentionnellement dirigé contre nous, mais plutôt le système de manière générale.
Ce patient a-t-il peut être aussi des troubles cognitifs ?
Il faut dans tous les cas en discuter en équipe dès qu'il y a besoin, verbaliser entre nous... Et parfois travailler ensemble comme tu l'expliques à la fin, pour se sentir plus rassuré.
ESI 2008/2011 - IDE -
Infirmière piqueuse
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- Maripasoula
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Amputation récente, décompensation cardiaque au décours : il a largement de quoi "p... un câble", même sans troubles cognitifs chez lui, et même sans aucun motif valable dans sa prise en charge.
Car il me semble qu'il a un deuil sur la planche, le monsieur...
Alors, comme déjà dit, il ne faut pas prendre cette agressivité pour soi, et surtout, passer outre, car, si ça se trouve, le monsieur sera charmant et compréhensif pour le reste de son hospi. Et si ce n'est pas le cas
... ben, moi, je passe outre quand même, en me contentant de rappeler aussi souvent que nécessaire que "je suis juste là pour faire mon travail, pas pour me faire insulter".
Car il me semble qu'il a un deuil sur la planche, le monsieur...
Alors, comme déjà dit, il ne faut pas prendre cette agressivité pour soi, et surtout, passer outre, car, si ça se trouve, le monsieur sera charmant et compréhensif pour le reste de son hospi. Et si ce n'est pas le cas

Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
(devise shadok)
IDE FPH depuis 1994.
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- augusta
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Cette réflexion me semble intéressante.irisjolie a écrit : Mais je me dis aussi que si nous en somme à cette situation c'est parce que l'on a "raté" quelque chose, que nous ne savons pas gérer la situation .

Il semble être en grande souffrance psychologique ce patient. Une approche différente serait la bienvenue.
Mais "lui parler le moins possible", "ne pas rentrer dans son jeu" sont de bien mauvais conseils....Il ne joue aucun jeu, il souffre....et lire qu'il s'agit de "caprice" me fait bondir.
Au contraire, il a besoin de mettre en mots sa souffrance. S'assoire en face de lui, prendre le temps et commencer par lui dire "je vois que vous êtes mal, et j'aimerais comprendre pourquoi, j'aimerais que vous m'expliquiez ce qui vous fait souffrir à ce point"....serait un bon début (par exemple).
Comme vient de l'écrire Maripasoula, son motif d'hospi peut largement expliquer son comportement.
Peut-être que c'est un chieur à la base, le soignant n'en sait rien....mais ne doit pas passer à côté d'une réelle souffrance. Donc ça vaut le coup de l'aider à s'exprimer

Si psychologiquement c'est trop difficile, n'y a-t-il pas moyen de passer la main (psychologue dans la structure? ou équipe psy?)
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Merci pour vos réponses, vraiment c'est rassurant de trouver de l'aide auprés de ses pairs.
Sur le moment oui, j'ai vraiment envie de tout laisser tomber de ne faire que les soins necessaires sans l'écouter mais ce n'est pas ma façon de faire.
J'aimerai repartir sur de nouvelles bases, reprendre du début ( ton post Augusta va me semble t'il, dans ce sens.) . Il est vrai que son attitude ne me donnais qu'une envie celle de fuir et pas de prendre le temps de m'assoir et de l'aider à verbaliser sa souffrance. Avec le nez dans le guidon pendant 12 heures je me rend pas compte que l'on prend pas vraiment le temps pour ce type de situation. C'est lorsque la colère retombe et que l'on fait un bilan de la journée que l'on se dit "ça aurait pu se passer autrement".
Sur le moment oui, j'ai vraiment envie de tout laisser tomber de ne faire que les soins necessaires sans l'écouter mais ce n'est pas ma façon de faire.
J'aimerai repartir sur de nouvelles bases, reprendre du début ( ton post Augusta va me semble t'il, dans ce sens.) . Il est vrai que son attitude ne me donnais qu'une envie celle de fuir et pas de prendre le temps de m'assoir et de l'aider à verbaliser sa souffrance. Avec le nez dans le guidon pendant 12 heures je me rend pas compte que l'on prend pas vraiment le temps pour ce type de situation. C'est lorsque la colère retombe et que l'on fait un bilan de la journée que l'on se dit "ça aurait pu se passer autrement".
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
L'important c'est d'en avoir conscienceirisjolie a écrit : C'est lorsque la colère retombe et que l'on fait un bilan de la journée que l'on se dit "ça aurait pu se passer autrement".

- Quand il crie et fait peur à son voisin, à vous...
Il faut lui dire! S'assoire, prendre le temps....voix calme et posée...et dire que quand il crie, il fait peur à son voisin, qu'il vous fait peur à vous aussi....or personne n'aime avoir peur. Il faut qu'il entende ce que vous ressentez.
- Quand il est insultant ("vous m'emmerd"z")....idem, lui rappeler qu'il est dans un hopital, qu'il peut être mal, que vous comprenez ça, mais que ce n'est pas une raison pour être vulgaire et insultant.
- Quand il vous sollicite+++, idem. Lui rappeler doucement qu'on a compris qu'il avait besoin, mais qu'il n'est pas le seul patient.
Donc en fait lui dire les choses, le recadrer si nécessaire....mais en étant assise (voire en position basse par rapport à lui), en prenant le temps....en étant calme, posée, en respectant les silences...etc...etc...
Enfin moi c'est ce que je ferais...

Il a peut-être aussi besoin d'être rassuré sur l'après hospi?
Pourra-t-il faire les mêmes choses? avoir les mêmes activités?
Est-il marié?
Peux-tu t'appuyer sur la famille?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Moi je n'arrive pas à prendre de la distance face à des patients comme ça, je l'avoue. Je ne suis pas une soignante parfaite et je le sais.augusta a écrit :Cette réflexion me semble intéressante.irisjolie a écrit : Mais je me dis aussi que si nous en somme à cette situation c'est parce que l'on a "raté" quelque chose, que nous ne savons pas gérer la situation .![]()
Il semble être en grande souffrance psychologique ce patient. Une approche différente serait la bienvenue.
Mais "lui parler le moins possible", "ne pas rentrer dans son jeu" sont de bien mauvais conseils....Il ne joue aucun jeu, il souffre....et lire qu'il s'agit de "caprice" me fait bondir.
Au contraire, il a besoin de mettre en mots sa souffrance. S'assoire en face de lui, prendre le temps et commencer par lui dire "je vois que vous êtes mal, et j'aimerais comprendre pourquoi, j'aimerais que vous m'expliquiez ce qui vous fait souffrir à ce point"....serait un bon début (par exemple).
Comme vient de l'écrire Maripasoula, son motif d'hospi peut largement expliquer son comportement.
Peut-être que c'est un chieur à la base, le soignant n'en sait rien....mais ne doit pas passer à côté d'une réelle souffrance. Donc ça vaut le coup de l'aider à s'exprimer
Si psychologiquement c'est trop difficile, n'y a-t-il pas moyen de passer la main (psychologue dans la structure? ou équipe psy?)
Ma seule solution pour gérer cela serait de me fermer comme je l'ai expliqué.
Les conseils d'augusta sont très bons, encore faut-il pouvoir assez prendre sur soi pour les appliquer.
Mais quand même il me semble que ce patient a aussi besoin d'être cadré, le fait qu'il "joue un jeu" n'est pas forcément l'expression la plus adaptée, mais il me semble qu'il fait exprès de tourner les soignants en bourrique et même de leur faire peur. A partir d'un certain stade, on ne peut plus prendre sur soi, on est humains. On a tous nos limites. Le mot caprice est il si inadapté ? On ne parle pas d'un patient en psychiatrie là mais bien d'un homme comme toi et moi qui a un comportement extrêmement pervers... Oui l'écouter, lui montrer qu'on entend sa souffrance, c'est bien sur le papier... Mais pour moi c'est complètement s'oublier derrière le soignant qu'on est... Ce serait mes limites je pourrais pas.
C'est ma perception de la situation augusta, après on va dire qu'elle me fait penser à un patient en particulier pour qui c'était (pour moi) clairement le cas.
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Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
L'important n'est pas d'être parfait mais d'être professionnelBip-bip a écrit : Moi je n'arrive pas à prendre de la distance face à des patients comme ça, je l'avoue. Je ne suis pas une soignante parfaite et je le sais.

Même remarque, il ne s'agit pas de prendre sur soi, mais d'être professionnel. Si c'est impossible, passer la main.Les conseils d'augusta sont très bons, encore faut-il pouvoir assez prendre sur soi pour les appliquer.
Evidemment puisqu'il cherche à attirer l'attention sur le fait qu'il va mal. C'est sa façon à lui de l'exprimer.il me semble qu'il fait exprès de tourner les soignants en bourrique et même de leur faire peur
A partir d'un certain stade, on ne peut plus prendre sur soi, on est humains.
ça n'a rien à voir. On est humains, certes, mais si on est incapable de travailler, on s'arrête (la fatigue peut entrainer ce genre de ras-le-bol)...ou on passe la main.
Exact mais Iris vient ici demander conseil parce qu'elle aimerait améliorer sa prise en charge (me semble-t-il).On a tous nos limites.
Le mot caprice est il si inadapté ?
Il est totalement inadapté à mes yeux.
On ne parle pas d'un patient en psychiatrie là mais bien d'un homme comme toi et moi qui a un comportement extrêmement pervers...
Où vois-tu de la perversité?
Jouit-il de l'attitude qu'il a auprès du personnel? de son voisin à qui il fait peur? Je n'ai pas lu/perçu ça dans les posts d'Iris...
D'autre part, la psychiatrie n'a rien à voir là-dedans. Il n'y a pas qu'en psy qu'on croise des patients qui souffrent psychologiquement.
Sur le forum des ESI tu parles d'empathie, de relation d'aide....crois-tu que seuls les patients en psy nécessitent ce genre de soin?
(En psychiatrie, les patients sont des gens comme toi ou moi.)
C'est bien sur le papier???? Et tu bosses en soins palliatifs???Oui l'écouter, lui montrer qu'on entend sa souffrance, c'est bien sur le papier... Mais pour moi c'est complètement s'oublier derrière le soignant qu'on est...
.C'est ma perception de la situation augusta, après on va dire qu'elle me fait penser à un patient en particulier pour qui c'était (pour moi) clairement le cas
Ceci explique cela

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
Bonjour Irisjolie
Effectivement il y en a de plus en plus de personnes qui réagissent ainsi.
Ce qui est bien, c'est que tu viennes déposer ça, que les avis qu'on te soumet te conviennent ou pas, que chacun y aille de son avis sur fallait faire ci ou fallait faire ça...tu as réagi selon ce que tu pouvais réagir sur le moment.
On peut tergiverser sur tout, peut être ça t'a renvoyé des choses, peut être la non reconnaissance de tes efforts t'a blessé, peut être le monsieur est en souffrance, en deuil, et parfois on oublie la solution qu'on ose pas dire, peut être qu'il est con et odieux depuis toujours.
Je crois que ça ne sert à rien de chercher plus loin ce que tu aurait pu ou du faire., c'est fait.
Le simple fait de prendre le temps d'identifier les raisons de ta réaction à toi te permettront une prochaine fois de te distancier un peu. De cette distance tu auras plus de capacité à accueillir cette agressivité, peut être à la comprendre dans le contexte de la personne.
Chercher à dire ce que tu aurais du faire sur le moment reviendrait à dire ce qu'il faut faire sans tenir compte de qui tu es, et sans authenticité, pas de relation de qualité.
Quand j'étais commercial avant d'être IDE, on disait que le conflit est un très bon moyen de rentrer en relation quand on sait y revenir à tête reposée avec la personne impliquée.
Sinon pour finir un peu dans le gras...L'hopital n'étant pas interdit aux cons, parfois on en croise un peu.
Une fois, voyant mon nom pas français sur ma blouse, un patient a commencé à me faire tout une réthorique xénophone sur moi, mysogyne sur mes collègues, etc....Je lui ai dit que ses propos ne m'intéressaient pas, que dans l'hopital de la république il devait s'astreindre à un minimum de retenue dans ses propos, et que sans quoi je le laissais se démerder maintenant et tout de suite en plein pansement d'amput transtibiale. Sa femme que je connaissais pas est arrivée à la fin du soin, charmante aimable et polie, elle m'a demandé si son mari était pas trop con avec le personnel, comme quoi...

Effectivement il y en a de plus en plus de personnes qui réagissent ainsi.
Ce qui est bien, c'est que tu viennes déposer ça, que les avis qu'on te soumet te conviennent ou pas, que chacun y aille de son avis sur fallait faire ci ou fallait faire ça...tu as réagi selon ce que tu pouvais réagir sur le moment.
On peut tergiverser sur tout, peut être ça t'a renvoyé des choses, peut être la non reconnaissance de tes efforts t'a blessé, peut être le monsieur est en souffrance, en deuil, et parfois on oublie la solution qu'on ose pas dire, peut être qu'il est con et odieux depuis toujours.
Je crois que ça ne sert à rien de chercher plus loin ce que tu aurait pu ou du faire., c'est fait.
Le simple fait de prendre le temps d'identifier les raisons de ta réaction à toi te permettront une prochaine fois de te distancier un peu. De cette distance tu auras plus de capacité à accueillir cette agressivité, peut être à la comprendre dans le contexte de la personne.
Chercher à dire ce que tu aurais du faire sur le moment reviendrait à dire ce qu'il faut faire sans tenir compte de qui tu es, et sans authenticité, pas de relation de qualité.
Quand j'étais commercial avant d'être IDE, on disait que le conflit est un très bon moyen de rentrer en relation quand on sait y revenir à tête reposée avec la personne impliquée.

Sinon pour finir un peu dans le gras...L'hopital n'étant pas interdit aux cons, parfois on en croise un peu.
Une fois, voyant mon nom pas français sur ma blouse, un patient a commencé à me faire tout une réthorique xénophone sur moi, mysogyne sur mes collègues, etc....Je lui ai dit que ses propos ne m'intéressaient pas, que dans l'hopital de la république il devait s'astreindre à un minimum de retenue dans ses propos, et que sans quoi je le laissais se démerder maintenant et tout de suite en plein pansement d'amput transtibiale. Sa femme que je connaissais pas est arrivée à la fin du soin, charmante aimable et polie, elle m'a demandé si son mari était pas trop con avec le personnel, comme quoi...


Stable en CDI
et volage en intérim...
et volage en intérim...

Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
La prise de distance n'est pas innée, cela s'apprend progressivement, en commençant par des "petits problèmes"...Bip-bip a écrit : Moi je n'arrive pas à prendre de la distance face à des patients comme ça, je l'avoue. Je ne suis pas une soignante parfaite et je le sais.
Ma seule solution pour gérer cela serait de me fermer comme je l'ai expliqué.
Les conseils d'augusta sont très bons, encore faut-il pouvoir assez prendre sur soi pour les appliquer.
Les maîtres-mots sont : le calme, l'empathie (comprendre ce que vit le patient), la prise de recul.
Il ne s'agit pas de juger (nous ne sommes pas à sa place), ni de réagir à l'instinct ou à l'émotion, ce sont de très mauvais conseillers.
"Se fermer" est une réaction instinctive qu'il faut apprendre à "dompter", ou alors, dites au patient "je ne peux pas vous répondre, votre attitude m'en empêche".
Bip-bip a écrit :Mais quand même il me semble que ce patient a aussi besoin d'être cadré, le fait qu'il "joue un jeu" n'est pas forcément l'expression la plus adaptée, mais il me semble qu'il fait exprès de tourner les soignants en bourrique et même de leur faire peur.
Bien sûr, qu'il doit être cadré, vous avez raison : mais pas n'importe comment.
Il ne s'agit pas de hurler plus fort, non seulement cela ne sert à rien mais cela vous expose à une escalade de violence verbale qui va bouffer votre énergie et vous prenez alors le risque de vous exposer à une réponse judiciaire.
Augusta le dit : il faut rester professionnel.
Vous dites :
Bip-bip a écrit :A partir d'un certain stade, on ne peut plus prendre sur soi, on est humains.On a tous nos limites.
Oui, le tout est de les connaitre et de ce fait pouvoir "stopper les machines" à temps.
Etre professionnel ne veut pas dire être inhumain.
Pourquoi pervers ?Bip-bip a écrit :Le mot caprice est il si inadapté ? On ne parle pas d'un patient en psychiatrie là mais bien d'un homme comme toi et moi qui a un comportement extrêmement pervers... Oui l'écouter, lui montrer qu'on entend sa souffrance, c'est bien sur le papier... Mais pour moi c'est complètement s'oublier derrière le soignant qu'on est... Ce serait mes limites je pourrais pas.
C'est ma perception de la situation augusta, après on va dire qu'elle me fait penser à un patient en particulier pour qui c'était (pour moi) clairement le cas.
Tout au plus immature (et encore...), mais pas pervers.
L'écoute s'apprend comme vous le dites, sur le papier, mais on se doit de l'appliquer, c'est le fondement de notre profession.
Ce qu'il y a de paradoxal dans votre propos, Bip-Bip, c'est que vous admettez facilement qu'un soignant "lambda" puisse avoir des humeurs et des "ratés", par contre, vous ne l'admettez-pas pour un patient en souffrance (physique et morale).
Je me trompe ??


Si c'est le cas, dites-le moi...
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: gérer l'agressivité chez un patient en SSR
je viens apporter de nouvelles infos, la situation s'éclairci mais sa risque de ne pas aller en s'arrangeant. Aprés avoir discuté en équipe avec le médecin nous suspectons un début de démence (d'origine vasculaire?). C'est vrai que les troubles mnésiques sont trés importants, aux test cognitifs c'est la catastrophe et il se sent persécuté en permanence. Encore aujourd'hui il nous a accusé de lui avoir volé des affaires personnelles, en regardant dans son placard (avec lui bien sur) et en lui montrant que rien ne manquait nous avons eu droit à des coups de déambulateur et un "Je sais que c'est vous!!!!!!!!!!!!!!vous venez de les remettre dans le placard mes affaires je vous ai vuuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!
Je craque je n'ai jamais été confronté à ça. Même le diagnostic de démence ne me permet pas de mettre une distance emotionnelle avec la violence qui règne. Du coup avec mes collègues ont y va à tour de rôle, quand une de nous n'arrive pas communiquer avec lui (cris ou mutisme ou dégradation du matos...), une autre y va et ça me semble marcher. De plus j'ai pris un rendez vous avec la psychologue en espérant qu'il trouve une aide ou un réconfort que nous ne n'arrivons pas à lui donner.
De plus en faisant le pansement de son amputation trans méta on a découvert que de la nécrose c'était étendu d'environ 4cm sur 3 cm , vraiment moche
Nous avons envoyé des photos du pansement au chirurgien pour qu'il nous dise quoi faire mais je sent que c'est "mal barré " pour le patient.
Je craque je n'ai jamais été confronté à ça. Même le diagnostic de démence ne me permet pas de mettre une distance emotionnelle avec la violence qui règne. Du coup avec mes collègues ont y va à tour de rôle, quand une de nous n'arrive pas communiquer avec lui (cris ou mutisme ou dégradation du matos...), une autre y va et ça me semble marcher. De plus j'ai pris un rendez vous avec la psychologue en espérant qu'il trouve une aide ou un réconfort que nous ne n'arrivons pas à lui donner.
De plus en faisant le pansement de son amputation trans méta on a découvert que de la nécrose c'était étendu d'environ 4cm sur 3 cm , vraiment moche

Nous avons envoyé des photos du pansement au chirurgien pour qu'il nous dise quoi faire mais je sent que c'est "mal barré " pour le patient.