besoin d'un rappel du positif dans la profession
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besoin d'un rappel du positif dans la profession
bonjour,
j'ai 29 ans, travaillé 7 ans dans la vente et je me suis réorientée il y a 3 ans en passant le concours IDE
j'espérai trouver un métier utile, avec de l'embauche rapide, de la considération, du respect de la société et un sentiment de reconnaissance ( entretien oral: 18/20, ahahaah)
Résultat: a quelques mois du DE, je déteste de plus en plus ce métier: formation basé sur le rabaissement, professionnels de santé aigris, mauvaise langue ou déprimés, horaires merdiques (je sais, je le savais mais entre le savoir et le vivre, ben c'est différent ), stress permanent, peur de mal faire dans la précipitation,sentiment de culpabilité car pour faire le boulot correctement faudrait 2fois plus de temps, paperasse +++ pour justifier qu'on ne branle pas, peur d'oublier une prescription, ... et le ponpon le fameux zéro chomage...ben c'est fini!
Bref, aujourd'hui, je me sens mal: pour mon entourage, cette réorientation payée par pole emploi était une chance et moi je le vis de plus en plus comme un cadeau empoisonné. Dans ma petite expérience professionnelle, jamais je n'avais vu un métier avec autant de responsabilité, de contraintes et cette mentalité de l'hopital si particulière... Au vu du salaire, qui n'est pas terrible, je ne m'attendais pas à une pression pareille.
Qu'est ce qui vous fait tenir?
Croyez vous que je suis trop pessimiste? lucide? déprimée? Aujourd'hui, je suis perdue et désemparée de m'être construit cet avenir, si j’arrête personne ne me comprendra, surtout que c'est une réorientation et si je continue j'ai peur d'y perdre ma santé et mon moral parce que je ne me vois pas tenir plus de 2 ou 3 ans dans une profession pareille.
Tout le monde me dit que pour maintenant autant terminer mais pour quoi? pour finir stressée, blasée, en burn out?
Bref, quand je pèse le pour et le contre de cette profession, une paie proche d'aide soignante et une responsabilité proche du médecin, je voudrais savoir ce qui vous fait tenir? Pourquoi moi qui ne suit qu'étudiante je n'y arrive déjà plus? au fond de moi, j'entends une voix qui me dit " sauve toi de là tant qu'il est encore temps"? Mais pourquoi????Si j’arrête , comment assumer alors que tout le monde s'imagine que j'ai eu une belle évolution professionnelle? Je suis perdue
j'ai 29 ans, travaillé 7 ans dans la vente et je me suis réorientée il y a 3 ans en passant le concours IDE
j'espérai trouver un métier utile, avec de l'embauche rapide, de la considération, du respect de la société et un sentiment de reconnaissance ( entretien oral: 18/20, ahahaah)
Résultat: a quelques mois du DE, je déteste de plus en plus ce métier: formation basé sur le rabaissement, professionnels de santé aigris, mauvaise langue ou déprimés, horaires merdiques (je sais, je le savais mais entre le savoir et le vivre, ben c'est différent ), stress permanent, peur de mal faire dans la précipitation,sentiment de culpabilité car pour faire le boulot correctement faudrait 2fois plus de temps, paperasse +++ pour justifier qu'on ne branle pas, peur d'oublier une prescription, ... et le ponpon le fameux zéro chomage...ben c'est fini!
Bref, aujourd'hui, je me sens mal: pour mon entourage, cette réorientation payée par pole emploi était une chance et moi je le vis de plus en plus comme un cadeau empoisonné. Dans ma petite expérience professionnelle, jamais je n'avais vu un métier avec autant de responsabilité, de contraintes et cette mentalité de l'hopital si particulière... Au vu du salaire, qui n'est pas terrible, je ne m'attendais pas à une pression pareille.
Qu'est ce qui vous fait tenir?
Croyez vous que je suis trop pessimiste? lucide? déprimée? Aujourd'hui, je suis perdue et désemparée de m'être construit cet avenir, si j’arrête personne ne me comprendra, surtout que c'est une réorientation et si je continue j'ai peur d'y perdre ma santé et mon moral parce que je ne me vois pas tenir plus de 2 ou 3 ans dans une profession pareille.
Tout le monde me dit que pour maintenant autant terminer mais pour quoi? pour finir stressée, blasée, en burn out?
Bref, quand je pèse le pour et le contre de cette profession, une paie proche d'aide soignante et une responsabilité proche du médecin, je voudrais savoir ce qui vous fait tenir? Pourquoi moi qui ne suit qu'étudiante je n'y arrive déjà plus? au fond de moi, j'entends une voix qui me dit " sauve toi de là tant qu'il est encore temps"? Mais pourquoi????Si j’arrête , comment assumer alors que tout le monde s'imagine que j'ai eu une belle évolution professionnelle? Je suis perdue
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Bonjour Marion
Et oui la vie n'est pas un long fleuve tranquille et c'est bien dommage... Je ne pense pas que tu sois pessimiste, ce métier n'est pas facile et il faut l'aimer suffisamment pour pouvoir tenir le coup. Certains y trouvent leurs compte et un équilibre car leur profond attachement à leur métier prend le pas sur les nombreux inconvénients de cette profession.
Aussi le statut d'étudiant est loin d'être évident ce qui ne t'aide pas certainement.
N'oublie pas que le métier d'infirmière a aussi de nombreuses facettes autres que celui de l'exercice en tant que salarié dans un service hospitalier. Je pense à celui de la pratique du domicile, je t'en parle parce que c'est de cette façon que je peux exercer mon métier comme bon me semble même si ce n'est pas tout rose non plus. Tout ça pour dire qu'il est peut être dommage de fermer les portes trop vite.
Malgré tout seule toi à la réponse à tes interrogations et si ta petite voix te dit que tu n'es pas sur le bon chemin alors oui il ne faut pas le négliger non plus.
Bon courage dans tes réflexions
Anerick du blog "Péripéties d'une infirmière"
Et oui la vie n'est pas un long fleuve tranquille et c'est bien dommage... Je ne pense pas que tu sois pessimiste, ce métier n'est pas facile et il faut l'aimer suffisamment pour pouvoir tenir le coup. Certains y trouvent leurs compte et un équilibre car leur profond attachement à leur métier prend le pas sur les nombreux inconvénients de cette profession.
Aussi le statut d'étudiant est loin d'être évident ce qui ne t'aide pas certainement.
N'oublie pas que le métier d'infirmière a aussi de nombreuses facettes autres que celui de l'exercice en tant que salarié dans un service hospitalier. Je pense à celui de la pratique du domicile, je t'en parle parce que c'est de cette façon que je peux exercer mon métier comme bon me semble même si ce n'est pas tout rose non plus. Tout ça pour dire qu'il est peut être dommage de fermer les portes trop vite.
Malgré tout seule toi à la réponse à tes interrogations et si ta petite voix te dit que tu n'es pas sur le bon chemin alors oui il ne faut pas le négliger non plus.
Bon courage dans tes réflexions

Anerick du blog "Péripéties d'une infirmière"
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Ouh là là ton message montre une profonde détresse...
Effectivement tout ce que tu dis est vrai, je le vis tous les jours, je suis IDE depuis trois ans dans un service de médecine à l'hôpital, mais j'aime quand même ce métier pour le côté humain, les échanges avec les patients, l'accompagnement des familles, le fait que l'on ne s'ennuie jamais, la diversité des personnes rencontrées, le travail d'équipe... et plein d'autres choses...
Tu parles de professionnels aigris dans ton message, n'as tu jamais rencontré dans un de tes stages un(e) infirmier(e) qui aimait son travail, tu n'as jamais pu échanger avec un professionnel passionné par son métier ? Dans ta promo à l'IFSI n'y a t'il pas quelqu'un avec qui tu pourrais parler de tout cela (ou une formatrice) ?
Et puis sache que le métier d'infirmière ne se réduit pas qu'à l'hôpital... moi j'aime l'hôpital donc je ne saurais pas vraiment te conseiller d'autres postes mais n'as tu jamais pensé au libéral, l'entreprise ou les maisons de retraite... ? Le métier d'infirmière est tellement varié que tu n'as pas pu tout voir durant ta formation, ne te réduis pas à la vision hospitalière de ce travail !
Je pense qu'effectivement c'est dommage que tu arrêtes là tes études si près du but mais si, après grande réflexion, tu trouves cela insurmontable de travailler plus tard en tant qu'infirmère autant que tu fasses autre chose... J'ai vécu la même chose que toi mais dans l'autre sens. Je faisais des études dans un tout autre domaine et ma formation se terminait par un stage de 6 mois en entreprise lors duquel je me suis rendue compte que je n'aimais pas du tout ce que je faisais. J'ai tout de même persévéré et essayé de chercher du boulot dans cette branche, mais au vu de ma grande motivation personne n'a voulu m'embaucher... j'ai fini par me poser et réfléchir à ce que je voulais vraiment et je suis allée bosser en maison de retraite en tant que faisant fonction d'aide soignante pendant que je me préparais au concours d'entrée en IFSI. Ca n'a pas été facile pour moi d'expliquer pourquoi je changeais de branche sans même avoir travaillé dans cette voie mais je ne regrette absolument rien !
Pose toi, réfléchis, pèse le pour et le contre...
Bon courage
Effectivement tout ce que tu dis est vrai, je le vis tous les jours, je suis IDE depuis trois ans dans un service de médecine à l'hôpital, mais j'aime quand même ce métier pour le côté humain, les échanges avec les patients, l'accompagnement des familles, le fait que l'on ne s'ennuie jamais, la diversité des personnes rencontrées, le travail d'équipe... et plein d'autres choses...
Tu parles de professionnels aigris dans ton message, n'as tu jamais rencontré dans un de tes stages un(e) infirmier(e) qui aimait son travail, tu n'as jamais pu échanger avec un professionnel passionné par son métier ? Dans ta promo à l'IFSI n'y a t'il pas quelqu'un avec qui tu pourrais parler de tout cela (ou une formatrice) ?
Et puis sache que le métier d'infirmière ne se réduit pas qu'à l'hôpital... moi j'aime l'hôpital donc je ne saurais pas vraiment te conseiller d'autres postes mais n'as tu jamais pensé au libéral, l'entreprise ou les maisons de retraite... ? Le métier d'infirmière est tellement varié que tu n'as pas pu tout voir durant ta formation, ne te réduis pas à la vision hospitalière de ce travail !
Je pense qu'effectivement c'est dommage que tu arrêtes là tes études si près du but mais si, après grande réflexion, tu trouves cela insurmontable de travailler plus tard en tant qu'infirmère autant que tu fasses autre chose... J'ai vécu la même chose que toi mais dans l'autre sens. Je faisais des études dans un tout autre domaine et ma formation se terminait par un stage de 6 mois en entreprise lors duquel je me suis rendue compte que je n'aimais pas du tout ce que je faisais. J'ai tout de même persévéré et essayé de chercher du boulot dans cette branche, mais au vu de ma grande motivation personne n'a voulu m'embaucher... j'ai fini par me poser et réfléchir à ce que je voulais vraiment et je suis allée bosser en maison de retraite en tant que faisant fonction d'aide soignante pendant que je me préparais au concours d'entrée en IFSI. Ca n'a pas été facile pour moi d'expliquer pourquoi je changeais de branche sans même avoir travaillé dans cette voie mais je ne regrette absolument rien !
Pose toi, réfléchis, pèse le pour et le contre...
Bon courage
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Merci pour la gentillesse de vos réponses et l'absence de jugement.
a la base j'ai également choisi ce métier pour les contacts humains mais à chaque stage je suis frustrée devant le manque de temps (surtout ehpad). Parfois, j'ai l'impression qu'on considère le patient comme une marchandise, même.
Je suis une étudiante discrète, calme, avec de bonnes notes et des bons rapports de stage alors je pense que dire le fond de ma pensée aux formateurs sur les conditions d'exercice pourries et la pédagogie basée sur le rabaissement ne seraient pas une bonne chose, d'autant plus qu'ils ont quitté les services depuis longtemps et ont parfois des discours à l'opposé de la réalité de terrain. De toute façon, s' ils aimaient tellement le métier pourquoi aller se cacher en ifsi? (je parle pour certains pas tous, heureusement)
En stage, J'ai rencontré beaucoup d' ide frustrés et quelques unes passionnées pour lesquelles j'ai une grande admiration
En tous cas, vos messages m'ont réconfortées et, moi qui vient du secteur privée (commerciale en plus) je peux vous dire que les conditions d'exercice sont très pénibles et incomprises par beaucoup.
Sur le fond, j'aime cette profession, le contact, l'aide apportée mais peut être pas au point d'accepter autant de contraintes à mes yeux...ou peut être que si...à voir
a la base j'ai également choisi ce métier pour les contacts humains mais à chaque stage je suis frustrée devant le manque de temps (surtout ehpad). Parfois, j'ai l'impression qu'on considère le patient comme une marchandise, même.
Je suis une étudiante discrète, calme, avec de bonnes notes et des bons rapports de stage alors je pense que dire le fond de ma pensée aux formateurs sur les conditions d'exercice pourries et la pédagogie basée sur le rabaissement ne seraient pas une bonne chose, d'autant plus qu'ils ont quitté les services depuis longtemps et ont parfois des discours à l'opposé de la réalité de terrain. De toute façon, s' ils aimaient tellement le métier pourquoi aller se cacher en ifsi? (je parle pour certains pas tous, heureusement)
En stage, J'ai rencontré beaucoup d' ide frustrés et quelques unes passionnées pour lesquelles j'ai une grande admiration
En tous cas, vos messages m'ont réconfortées et, moi qui vient du secteur privée (commerciale en plus) je peux vous dire que les conditions d'exercice sont très pénibles et incomprises par beaucoup.
Sur le fond, j'aime cette profession, le contact, l'aide apportée mais peut être pas au point d'accepter autant de contraintes à mes yeux...ou peut être que si...à voir
- Maripasoula
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Tu es à quelques mois du DE, normal que tu ressentes ce "coup de calcaire", non ?
Quant tu auras relâché la pression des études, que tu auras intégré une équipe, tu retrouveras toi-même les raisons qui t'ont poussé à changer de voie !
Sinon... va donc faite un tour sur les forums des "agents de vente", ou discute avec tes anciens collègues, car je suppose que tout n'est pas rose non plus.
Bon courage pour la dernière ligne droite
Quant tu auras relâché la pression des études, que tu auras intégré une équipe, tu retrouveras toi-même les raisons qui t'ont poussé à changer de voie !
Sinon... va donc faite un tour sur les forums des "agents de vente", ou discute avec tes anciens collègues, car je suppose que tout n'est pas rose non plus.
Bon courage pour la dernière ligne droite

Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
(devise shadok)
IDE FPH depuis 1994.
(devise shadok)
IDE FPH depuis 1994.
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Merci
Tout n'est pas tout rose dans la vente mais au moins tout est cohérent: tu es là pour faire des objectifs et vendre un produit au client, pas d'empathie, d'écoute juste des stratégies de négociations et de vente.
Alors qu'infirmier, c'est un peu "schizophrénique": tu es là pour aider le patient, l'écouter mais concrètement le management est le même que dans la vente (turn over de patients pour plus de rentabilité, effectifs minimum, traçabilité...)
Enfin, bref, je dérive là, je pense que c'est une petite déprime pré-DE!
Je me pose surement trop de questions...
Merci pour votre soutien
Tout n'est pas tout rose dans la vente mais au moins tout est cohérent: tu es là pour faire des objectifs et vendre un produit au client, pas d'empathie, d'écoute juste des stratégies de négociations et de vente.
Alors qu'infirmier, c'est un peu "schizophrénique": tu es là pour aider le patient, l'écouter mais concrètement le management est le même que dans la vente (turn over de patients pour plus de rentabilité, effectifs minimum, traçabilité...)
Enfin, bref, je dérive là, je pense que c'est une petite déprime pré-DE!
Je me pose surement trop de questions...
Merci pour votre soutien
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Bonsoir,
D'abord j'aimerai te dire: n'abandonne pas maintenant!!!!!!
Tu dresses un bilan certes realiste du metier mais tu n'as pas encore pris tes fonctions d'IDE et certains points qui te pesent aujourd'hui, n'auront plus lieu d'etre dans quelques mois (le statut de stagiaire est bien différent d'une IDE).
Ensuite je crois qu'il faut trouver le service qui nous convienne, "chaussure a son pied". Il est certain qu'a cote des inconvenients que tu connais deja, si en plus tu dois subir un service, c'est le burn out assuré!
Tu mettras peut etre quelques temps a le trouver mais il existe tellement de manière d'exercer la profession; il serait etonnant que tu n'y trouves pas satisfaction.
Et puis meme si tel etait le cas, ça ne serait pas la fin du monde!
D'autres se sont reconvertis en IDE pour au final revenir a leur ancienne profession (ou faire autre chose).
En tous cas, passe ton DE, exerce un peu et tu auras le temps d evoir venir l'avenir ensuite.
Bon courage pour la fin des etudes.
D'abord j'aimerai te dire: n'abandonne pas maintenant!!!!!!
Tu dresses un bilan certes realiste du metier mais tu n'as pas encore pris tes fonctions d'IDE et certains points qui te pesent aujourd'hui, n'auront plus lieu d'etre dans quelques mois (le statut de stagiaire est bien différent d'une IDE).
Ensuite je crois qu'il faut trouver le service qui nous convienne, "chaussure a son pied". Il est certain qu'a cote des inconvenients que tu connais deja, si en plus tu dois subir un service, c'est le burn out assuré!
Tu mettras peut etre quelques temps a le trouver mais il existe tellement de manière d'exercer la profession; il serait etonnant que tu n'y trouves pas satisfaction.
Et puis meme si tel etait le cas, ça ne serait pas la fin du monde!
D'autres se sont reconvertis en IDE pour au final revenir a leur ancienne profession (ou faire autre chose).
En tous cas, passe ton DE, exerce un peu et tu auras le temps d evoir venir l'avenir ensuite.
Bon courage pour la fin des etudes.
"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
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- augusta
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Tout à fait d'accord avec IDE-1981!
Il faut prendre du recul!
Ce que tu relates (même si sur certains points tu es lucide) ressemble à la grosse trouille du "bientôt diplomé".
Evidemment qu'il faut aller au bout et valider ton diplome! Tu ne dois même pas songer à arrêter si près du but.
Je suis diplomée depuis 1 an. J'adore mon travail, les conditions d'exercice sont excellentes= très confortables (donc ça existe).
Tu ne dois pas généraliser sur quoi?...6 stages que tu as fait.
Bon courage pour la suite!

Il faut prendre du recul!
Ce que tu relates (même si sur certains points tu es lucide) ressemble à la grosse trouille du "bientôt diplomé".
Evidemment qu'il faut aller au bout et valider ton diplome! Tu ne dois même pas songer à arrêter si près du but.
Je suis diplomée depuis 1 an. J'adore mon travail, les conditions d'exercice sont excellentes= très confortables (donc ça existe).
Tu ne dois pas généraliser sur quoi?...6 stages que tu as fait.
Bon courage pour la suite!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
si près du but,validez votre diplôme...........Vous aurez tout le temps de réfléchir à votre avenir ensuite..........un obstacle à la fois çà suffit amplement 

Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
ci cela peut te rassurer je crois que dans ma promo on est nombreux à s'etre posé la question a un moment donné si on devait ou non arrêté : soit parce qu'on avait vecut un echec dans un stage donc grosse remise en question ou tout simplement la peur de devenir professionnel, d'assumer toutes les responsabilités de l'infirmiere, de devenir une adulte professionnelle!
je suis maintenant ide depuis 6 ans et je ne regrette rien. j'ai fait plein de services avant de trouver un qui me convenait. et peut être que l'année prochaine je changerais encore car nos attentes changes aussi! c'est ce qui fait aussi la force de ce métier, tous les differents secteurs qu'il propose!
Ton salaire est évolutif et puis il se négocie. Sais tu ou tu souhaiterais travailler apres le DE?
Je me dis qu'il ne te reste pas longtemps pour avoir ton diplome. Passes le même si il ne te sers a rien. c pas grave tu l'auras, si tu ne le passes pas ne vas tu pas le regretter un jour ou tes envies seront autre?
Courage
je suis maintenant ide depuis 6 ans et je ne regrette rien. j'ai fait plein de services avant de trouver un qui me convenait. et peut être que l'année prochaine je changerais encore car nos attentes changes aussi! c'est ce qui fait aussi la force de ce métier, tous les differents secteurs qu'il propose!
Ton salaire est évolutif et puis il se négocie. Sais tu ou tu souhaiterais travailler apres le DE?
Je me dis qu'il ne te reste pas longtemps pour avoir ton diplome. Passes le même si il ne te sers a rien. c pas grave tu l'auras, si tu ne le passes pas ne vas tu pas le regretter un jour ou tes envies seront autre?
Courage
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Un grand merci à toutes les ide qui m'ont répondu.
Vous avez d'avantage d'expériences que moi et vos conseils et encouragements me vont droit au coeur.
En effet, je crois que c'est la "trouille" d'avoir un service à gérer prochainement, la prise de conscience de la responsabilité mêlée aux désillusions rencontrées ces 3 années.... (en plus, je suis nouvelle réforme, pas besoin de vous dire qu'avec les lacunes de notre programme, j'ai intérêt à apprendre vite sur le tas)
En tous cas, vraiment merci, ça m'a fait du bien de partager mes craintes, c'est vrai que si près du but, ce serait bête d'abandonner.
Au passage, j'aimerai travailler en médecine ou en chirurgie.
Bref, merci encore de m'avoir reboostée et c'est vrai que si la profession n'est pas rose, au fond, j'ai envie de l'exercer au moins quelques années!
Vous avez d'avantage d'expériences que moi et vos conseils et encouragements me vont droit au coeur.
En effet, je crois que c'est la "trouille" d'avoir un service à gérer prochainement, la prise de conscience de la responsabilité mêlée aux désillusions rencontrées ces 3 années.... (en plus, je suis nouvelle réforme, pas besoin de vous dire qu'avec les lacunes de notre programme, j'ai intérêt à apprendre vite sur le tas)
En tous cas, vraiment merci, ça m'a fait du bien de partager mes craintes, c'est vrai que si près du but, ce serait bête d'abandonner.
Au passage, j'aimerai travailler en médecine ou en chirurgie.
Bref, merci encore de m'avoir reboostée et c'est vrai que si la profession n'est pas rose, au fond, j'ai envie de l'exercer au moins quelques années!
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- Forcené
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
pour rejoindre les commentaires très pertinents de mes collègues au dessus : tu n'as fait que 6 stages. peut être n'es tu peut être pas tombé aussi sur les bons service ? sour les 16 stages que j'ai fait lors de mes études (et oui je sui de l'ancienne réforme), il y en a que 4 où vraiment me je me serai vu bosser. et maintenant je suis dans un service de psychiatrie qui me plait où quand je vois le sourire des patients la journée et bien je comprend pourquoi je fais ce métier
même si ce n'est pas facile tout les jours.

- Jojo_l_IDE56
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Je suis depuis 20 ans dans cette profession, et la peur, le désespoir, l'impuissance, l'erreur, les cancans et la (culpabilité) CULPABILITE nous tire vers le fonds. Oui, infirmier n'est pas un métier qui échappe à des réalités vécues différemment d'une profession à l'autre.
Mon second choix de métier (25 ans) a été le bon. Mon premier choix, c'était la comptabilité (Filière pré et post bac) et je me suis endormi sur une calculatrice en stage.
Je ne me suis jamais endormi pendant un stage, quoique je suis très fort pour cela pendant la transmission de staff à 14h sans repas et fatigué de ma matinée...
Mon premier choix d'infirmier est dû au secourisme, le second au besoin d'être utile.
Mon premier vécu hospitalier fut la pneumologie (Avant ma formation DE) et la découverte du cancer, de la fin de vie et de la mort, de la difficulté des soignants à s'approcher (1987 dans un petit hôpital) et d'un sentiment d'abandon de ces patients. Ma formation s'est faite autour d'un projet : l'oncologie. Prise de poste à Villejuif à ma sortie de DE (10 ans suivi d'un court passage en USP) suivi d'un retour en province et d'une orientation vers la gériatrie et la fin de vie (10 ans). Je ne vais pas te dire que je me suis marré tout le temps mais la motivation est toujours là car je sais que ce métier hyper contraignant, et assez peu reconnaissant tant financièrement que sur la volonté d'améliorer le rythme de vie, est un métier où je sais que je suis utile (et beaucoup asservi) mais utile surtout aux patients dont on a la charge. S'il fallait recommencer, je referai ce choix! (Ma femme me soutiendrai moins)
Quand à toi, il faut surtout que tu trouves ce qui t'as fais faire ce choix particulier. Quand tu auras la connaissance de ce qui t'as motivé réellement, tu sauras ce que tu dois faire. On ne fait pas ce choix par hasard. Même dans ma promo, il y en avaient 2 qui venaient soutenus par l'ANPE, par hasard selon eux. Je pensais qu'il s'en fichaient mais sur trois ans, ils ont atteint un niveau de motivation équivalant au mien. Regarde ce qui te motive, et ne te laisse pas décourager par le reste. Courage à toi. Et fait ton choix après avoir fait quelques mois dans un service, car la fin d'études est la période de l'incertitude et du doute. Après le DE, tu deviens vraiment infirmière et tu est confronté à la réalité du métier, tant en pénible qu'en positif. Et c'est cela qui te permettra de poursuivre ou de chercher une autre voie (L'hôpital n'est pas le seul débouché, libéral, centre de soin, coordination, encadrement, recherche, ...Et même communication, Education Nationale, entreprise, ...). L'infirmière à l'hôpital n'est pas seule à exister, ton choix te laisse encore une foule de choix d'exercice. Alors attends un peu avant d'avoir tout ça pour rien.
Mon second choix de métier (25 ans) a été le bon. Mon premier choix, c'était la comptabilité (Filière pré et post bac) et je me suis endormi sur une calculatrice en stage.
Je ne me suis jamais endormi pendant un stage, quoique je suis très fort pour cela pendant la transmission de staff à 14h sans repas et fatigué de ma matinée...
Mon premier choix d'infirmier est dû au secourisme, le second au besoin d'être utile.
Mon premier vécu hospitalier fut la pneumologie (Avant ma formation DE) et la découverte du cancer, de la fin de vie et de la mort, de la difficulté des soignants à s'approcher (1987 dans un petit hôpital) et d'un sentiment d'abandon de ces patients. Ma formation s'est faite autour d'un projet : l'oncologie. Prise de poste à Villejuif à ma sortie de DE (10 ans suivi d'un court passage en USP) suivi d'un retour en province et d'une orientation vers la gériatrie et la fin de vie (10 ans). Je ne vais pas te dire que je me suis marré tout le temps mais la motivation est toujours là car je sais que ce métier hyper contraignant, et assez peu reconnaissant tant financièrement que sur la volonté d'améliorer le rythme de vie, est un métier où je sais que je suis utile (et beaucoup asservi) mais utile surtout aux patients dont on a la charge. S'il fallait recommencer, je referai ce choix! (Ma femme me soutiendrai moins)
Quand à toi, il faut surtout que tu trouves ce qui t'as fais faire ce choix particulier. Quand tu auras la connaissance de ce qui t'as motivé réellement, tu sauras ce que tu dois faire. On ne fait pas ce choix par hasard. Même dans ma promo, il y en avaient 2 qui venaient soutenus par l'ANPE, par hasard selon eux. Je pensais qu'il s'en fichaient mais sur trois ans, ils ont atteint un niveau de motivation équivalant au mien. Regarde ce qui te motive, et ne te laisse pas décourager par le reste. Courage à toi. Et fait ton choix après avoir fait quelques mois dans un service, car la fin d'études est la période de l'incertitude et du doute. Après le DE, tu deviens vraiment infirmière et tu est confronté à la réalité du métier, tant en pénible qu'en positif. Et c'est cela qui te permettra de poursuivre ou de chercher une autre voie (L'hôpital n'est pas le seul débouché, libéral, centre de soin, coordination, encadrement, recherche, ...Et même communication, Education Nationale, entreprise, ...). L'infirmière à l'hôpital n'est pas seule à exister, ton choix te laisse encore une foule de choix d'exercice. Alors attends un peu avant d'avoir tout ça pour rien.
Jojo_l_ide infirmier et breton.
Kenavo ar wech all ! (Au Revoir et à la prochaine fois)
http://infirmier-bzh.fr/ : Ma collection de sites qui prennent soins, la collection d'un infirmier breton.
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- ameliboubou
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Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
j'apporte ma modeste contribution, j'adhère complètement à ce qui a été dit au dessus. Moi même j'ai eu de grandes difficultés à l'école, plusieurs fois j'ai pensé abandonner, les services classiques ne m'attiraient pas du tout mais j'ai tenu et heureusement!!! 1er poste en SSPI et épanouissement total avec des collègues extras et maintenant en SI chir de nuit depuis un an et c'est le pied! 5 patients, en binôme avec un AS et pas de paperasse, pas de famille, pas de médecins à gérer, autrement dit 12h exclusivement réservées à mes 5 patients...
Travaillant en 12h j'ai quand même pas mal de repos donc je profite bien à côté.
tu verras le jour où tu trouveras LE service, tu ne regretteras vraiment pas!
Travaillant en 12h j'ai quand même pas mal de repos donc je profite bien à côté.
tu verras le jour où tu trouveras LE service, tu ne regretteras vraiment pas!
IDE
Re: besoin d'un rappel du positif dans la profession
Tout ce que j'ai posté était un peu brouillon comme ma pensée en ce moment et je ne pensais pas recevoir autant de messages sur des expériences positives.
Finalement j'ai fait ce métier pour le côté humain, le problème c'est que je suis trop idéaliste et sensible (même si je ne le montre pas) alors que la réalité demande de s'adapter aux conditions d'exercice et d'être moins naïve.
Je crois aussi que ce "pétage de cable" est du à mon caractère: je suis une bonne élève, timide, réservée, "docile" même. Pendant ces 3 ans, j'ai serré les dents devant plein de situations qui me paraissaient injuste.J'ai beaucoup pris sur moi, accepter des rabaissements gratuits sur certains terrains de stage, eu des stages difficiles (palliatif, cancero...) sans jamais parler de mes difficultés à personne alors je crois que j'ai emmagasiné trop et que je commence à faire un burn out étudiant.
La nouvelle réforme n'est pas aidante car trop éloignée du pratique, trop d'heures à faire des recherches seuls, trop de cours abstraits et finalement, un grand sentiment de peur d'entrer dans la vie active avec la peur d' être inefficace face au manque de technique.
Je vais prendre du recul, terminer mes études et essayer de trouver un service qui me convienne.
Merci à tous!
Finalement j'ai fait ce métier pour le côté humain, le problème c'est que je suis trop idéaliste et sensible (même si je ne le montre pas) alors que la réalité demande de s'adapter aux conditions d'exercice et d'être moins naïve.
Je crois aussi que ce "pétage de cable" est du à mon caractère: je suis une bonne élève, timide, réservée, "docile" même. Pendant ces 3 ans, j'ai serré les dents devant plein de situations qui me paraissaient injuste.J'ai beaucoup pris sur moi, accepter des rabaissements gratuits sur certains terrains de stage, eu des stages difficiles (palliatif, cancero...) sans jamais parler de mes difficultés à personne alors je crois que j'ai emmagasiné trop et que je commence à faire un burn out étudiant.
La nouvelle réforme n'est pas aidante car trop éloignée du pratique, trop d'heures à faire des recherches seuls, trop de cours abstraits et finalement, un grand sentiment de peur d'entrer dans la vie active avec la peur d' être inefficace face au manque de technique.
Je vais prendre du recul, terminer mes études et essayer de trouver un service qui me convienne.
Merci à tous!