Enquête métier : à vous la parole

[Hadewijch]

Bonjour bonjour,

Je suis une petite nouvelle sur ce site, mais que je parcours depuis plusieurs semaines déjà. Et j'aurais besoin de témoignages !

Je m'explique, je n'ai pas encore intégré une école (j'ai malheureusement raté mes oraux ) et suite à cet échec, mes motivations pour exercer ce métier se sont un peu essoufflées.
Parallèlement, je cherche des stages de découverte pour voir la réalité sur le terrain mais j'aimerai beaucoup que vous me racontiez vos expériences et vos avis car je sais que ce métier n'est pas du tout facile.

Un gros merci de prendre du temps pour m'aider

QUESTIONS :
- Stress et pression : comment arrivez-vous à les gérer ?
* vis à vis des patients parfois violents
* vis à vis du personnel et des supérieurs

-Quels sont les soins que vous pratiquez le plus ?

- Comment arrivez-vous à gérer la mort d'un patient à lequel vous vous êtes beaucoup attachés ? Est-il facile de se détacher du travail ?

- On me dit souvent que le travail en urgence et hôpital est le plus dure. Je serai plutôt intéressé par les EHPAD et maisons de retraite, est-ce difficile ?

A vrai dire, j'ai peur de me lancer et de douter sur mes motivations surtout après tout ce qu'on dit sur les infirmières ( le trop plein de travail ,les horaires, le manque de reconnaissance, ...) Je n'arrive pas à comprendre comment on peut exercer ce métier alors que tous nous dit de ne pas le faire. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de se bousiller le moral et la santé ?

[myloma]

Bonjour bonjour,

Je suis une petite nouvelle sur ce site, mais que je parcours depuis plusieurs semaines déjà. Et j'aurais besoin de témoignages !

Je m'explique, je n'ai pas encore intégré une école (j'ai malheureusement raté mes oraux ) et suite à cet échec, mes motivations pour exercer ce métier se sont un peu essoufflées.
Parallèlement, je cherche des stages de découverte pour voir la réalité sur le terrain mais j'aimerai beaucoup que vous me racontiez vos expériences et vos avis car je sais que ce métier n'est pas du tout facile.

Un gros merci de prendre du temps pour m'aider

QUESTIONS :
- Stress et pression : comment arrivez-vous à les gérer ?
* vis à vis des patients parfois violents
* vis à vis du personnel et des supérieurs

-Quels sont les soins que vous pratiquez le plus ?

- Comment arrivez-vous à gérer la mort d'un patient à lequel vous vous êtes beaucoup attachés ? Est-il facile de se détacher du travail ?

- On me dit souvent que le travail en urgence et hôpital est le plus dure. Je serai plutôt intéressé par les EHPAD et maisons de retraite, est-ce difficile ?

A vrai dire, j'ai peur de me lancer et de douter sur mes motivations surtout après tout ce qu'on dit sur les infirmières ( le trop plein de travail ,les horaires, le manque de reconnaissance, ...) Je n'arrive pas à comprendre comment on peut exercer ce métier alors que tous nous dit de ne pas le faire. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de se bousiller le moral et la santé ?

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sincèrement et avec du recul ,je pense qu'on est un brin maso .
bien que ce soit difficile car effectivement confrontés à la violence des patients, institutionnelle,,(un post vient d'être créée à ce sujet, EDITO...violence)
mais il y a une richesse dans les échanges
parfois, tu reçois tellement au moment où tu t'attends le moins.
pourquoi ce métier? cela s'est posé comme une évidence à l'âge de 10 ans et cela fait très lgt que je bosse.
je me serai faite recalée à l oral si j avais dit cela!
je ne suis pas capable de répondre à cela encore aujourd'hui,
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à mon avis, la seule règle qui prévaut est le respect,
que l'on soit ash ou médecin, ce ne sont que des diplômes, la personne est une personne et a le droit à la considération.
utopie? je la revendique car c'est ainsi que je fonctionne.
certains ont la grosse^tête et méprisent les ASH, les conflits de personnes sont parfois dûes à cela. ce ne sont pas nos "garçons de course"
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il est parfois difficile de perdre qq à qui on est attaché, mais il nous faut continuer.
et en parler en équipe, ça aussi aide dans l'adversité.
certains hôpitaux ont des psy pour pouvoir vider leur sac et poser leurs émotions, nous les pauvres gueux , psychothérapons en équipe

parfois, nous emportons dans un coin de notre tête, un patient.
il me parait impossible de se déconnecter parfois,
on a mal, mais c est cela qui nous garde notre humanité, tant qu on a de la compassion et de l affect, cela nous oblige à rester humain.
mais il ne faut pas sombrer dans le pathos pour autant.
il nous faut une vie à côté pour trouver un équilibre.
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les stages que tu vas effectuer te permettrons de découvrir, à minima, des lieux où tu pourras excercer.
as-tu déjà été en stage d'observation avec une ide libérale, en ehpad?
tu peux postuler pour l'été ou les week-end.tu sauras -un peu- ce qui t'attend si tu veux te diriger vers cette voie
cela étoffera tes motivations à l'entretien .
"ce qui ne tue pas rend plus fort"
tu peux rencontrer les formateurs de l ifsi où tu passé l'oral.
très peu le font mais cela va t'éclairer et ils te donneront des conseils.pour + tard
je ne sais pas si j ai répondu à ton attente, bonne cogitation

[desperatenurse]

Bonjour,

Stress et pression ? Gérer la mort d'un patient auquel on s'est attaché ? Arriver à ne plus penser au travail chez soi ?

Un seul mot : le recul

La plus grosse difficulté restant d'arriver à prendre du recul sans devenir aigrie et tout en restant extrêmement vigilant .... Oui il faut être un peu schizo (au sens populaire du terme)

Garder un certain seuil de pression et de stress est peut être nécessaire pour ne pas tomber dans une routine qui peut mener aux erreurs. Là encore tout est question de juste milieu, il ne faut pas non plus s'en rendre malade .

Le soin le plus courant ? La paperasse c'est un soin ?

L'observation et vérification sans relâche ? (peut-être devons nous être aussi un peu psychopathe!)

L'ehpad est difficile, peut-être le plus difficile mais ça n'engage que moi et tout est relatif. Il te faudra une patience en béton, un relationnel excellent, des techniques de communications variées pour travailler auprès des personnes parfois démentes . Beaucoup de réactivité, savoir gérer les urgences sans médecin derrière, un grand nombre de résidents. Savoir aussi travailler avec une grande equipe. Gérer les fins de vie, les familles. Connaître la pharmaco et les interractions médicamenteuses sur le bout des doigts. C'est un domaine très riche au niveau humain et en connaissances.

Bon courage pour la suite