Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiatrie
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ciciamanda
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Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiatrie
Bonjour Mesdames,messieurs,
J'aimerais avoir des informations dans le domaine de psychiatrie? Ce domaine concerne t-il tous les tranches d'âge? Quels sont les soins à faire auprès des personnes ayant des maladies mentaux? Sont-elles agressives avec les personnels de santé (coups..blessures)? Je vous remercie
J'aimerais avoir des informations dans le domaine de psychiatrie? Ce domaine concerne t-il tous les tranches d'âge? Quels sont les soins à faire auprès des personnes ayant des maladies mentaux? Sont-elles agressives avec les personnels de santé (coups..blessures)? Je vous remercie
Avec la grâce de Dieu je vais y arrivé
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camillou38
- Fidèle
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Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
Bonsoir,
En psychiatrie il y a un gros travail de lecture et d'écriture, alors bon courage !!!
En psychiatrie il y a un gros travail de lecture et d'écriture, alors bon courage !!!
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ciciamanda
- Forcené
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Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
personne???
Avec la grâce de Dieu je vais y arrivé
Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
Bonjour,
Je vais tenter de te répondre le plus clairement possible et de façon la plus équilibrée afin que tu te forges une idée du métier de soignant et d'infirmier en service de Psychiatrie à partir de mon expérience personnelle et mes connaissances sur le sujet.
D'abord, c'est légitime de se poser des questions et c'est bien normal.
La Psychiatrie en tant que domaine de soins a toujours eu une place un peu à part en raison de la peur et du rejet de la maladie mentale et l'exclusion des personnes atteintes de troubles psychiques graves. Il est vrai que longtemps les Asiles départementaux étaient des lieux hors du monde.... MAIS on en est plus là.
Même si les soignants et les intervenants en Psychiatrie ont pour objet la dimension psychique des individus, cela reste un domaine de la médecine et donc le quotidien du soignant a pour finalité la SANTE des personnes prises en charge.
Je vais lister un certains nombres de caractéristiques :
1) TRAVAIL EN EQUIPE
Pour rentrer dans le détail, un soignant en unité d'hospitalisation est d'abord rarement seul et ce n'est pas recommandé voir mal vu... pour des raisons de sécurité (on aime pas s'isoler avec un patient) et pour ne pas favoriser des relations duels qui seraient négatives (par exemple un patient qui contournerait une consigne médical) et difficiles à gérer seul.
Il faut donc accepter la critique (positive mais aussi négative) des pairs et de travailler sous le regard de l'équipe.
Les décisions se prennent en concertation et nécessitent de l'anticipation dans la gestion des conflits. Par exemple décider de conduire un patient qui serait angoissé dans sa chambre et lui éviter une trop grande stimulation de la part des autres patients. On peut aussi prendre la décision de l'inviter à prendre son repas seul en chambre sous surveillance infirmière.
Bien sur ces décisions seront remontées auprès du médecin psychiatre référent et feront l'objet d'une transmission écrite, datée, signée soit sous forme narrative mais de plus en plus sous la forme d'une transmission ciblée.
Ceci m'amène à dire :
2) "AUTONOMIE" du soignant
Les actions de soins qui sont en lien avec la dimension relationnelle nécessitent un ajustement qui ne peuvent faire l'objet de protocoles strictes, il y aura toujours une marge d'ajustement qui nécessite de connaître les limites de son patient, ses habitudes, ce qui le rassure, l'angoisse.
Il faut donc être curieux et lire les dossiers, mais aussi aller de l'avant vers le patient et apprendre à le connaître par des entretiens infirmiers, au cours des temps plus collectifs quand les patients regardent la télévision ou bien sortent fumer...
3) Au sujet de la violence :
Je ne vais pas nier qu'il peut y avoir de la violence même si tout est fait pour l'apaiser. MAIS pas plus qu'aux urgences ni dans d'autre services.
Il est vrai que le soignant va chercher à contenir le patient qui est dépassé par l'angoisse ou une manifestation délirante.
Le soignant a une fonction "support". Cela n'a rien de personnel. Les insultes ou les invectives sont quand même relativement fréquentes et il faut s'y attendre.
Le tout est de ne pas le prendre pour soi mais le soignant que l'on est. Le service peut aussi générer un état de tension collective car il faut savoir que vivre en hospitalisation pendant plusieurs semaines peut générer un "trop plein" chez les patients qui concrètement peuvent ne plus se supporter...
Il y a donc des tensions dus à la maladie psychique, à la vie collective et à tout humain en collectivité;
Il y a normalement même si cela se perd des réunions d'équipe et des synthèses cliniques pour penser avant d'agir.
3) Les soignants appartiennent à cette collectivité :
Les soignants sont impliqués dans la vie du service. Souvent l'équipe pour se protéger reste dans sa "bulle"... les pauses café et les temps institutionnels servent à discuter et échanger...
Il ne faut pas oublier (POINT IMPORTANT) que les patients sont libres d'aller et venir dans le service et ont droit à des permissions.
On est assez exposé aux sollicitations des patients qui peuvent se montrer trés requérants. C'est donc un milieu de soins très sollicitant sur le plan "nerveux" car en plus des patients il faut agir dans une institution hospitalière qui sollicite beaucoup les soignants :
* transmission informatisée
* répondre au téléphone
* prendre les rendez vous
* gérer les entrés et les sorties
* préparer les traitements et les administrer
* surveiller le patient en chambre de soins intensifs.
* surveillance clinique des patients (poids, pouls, tension)
* surveillance des temps de repas
*accompagnement à l'extérieur (tribunal, domicile)
* préparation à la sortie
* accueil du patient entrant
* gestion des conflits, état de crise
* gestion des urgences vitales
* renforts inter équipes
Au total, c'est très formateur, on apprend beaucoup de choses, cela sollicite notre sens soignant mais il ne faut pas vouloir se reposer sur des consignes strictes (protocoles de soins) et aussi s'attendre à un turn over de patients important (les patients restent environ 1 mois).
Enfin les échecs sont nombreux en tout cas à court terme : les patients peuvent rechuter et en cela nous interroge beaucoup sur notre capacité soignante.
Tu peux lire cet ouvrage, témoignage d'un soignant en Psychiatrie, notamment dans sa première partie :
JEAN FLEURE, Dans le sillage de Jean Baptise Pussin, Les 2 encres.
J'espère avec cela avoir répondu au mieux à tes interrogations.
Cordialement,
Je vais tenter de te répondre le plus clairement possible et de façon la plus équilibrée afin que tu te forges une idée du métier de soignant et d'infirmier en service de Psychiatrie à partir de mon expérience personnelle et mes connaissances sur le sujet.
D'abord, c'est légitime de se poser des questions et c'est bien normal.
La Psychiatrie en tant que domaine de soins a toujours eu une place un peu à part en raison de la peur et du rejet de la maladie mentale et l'exclusion des personnes atteintes de troubles psychiques graves. Il est vrai que longtemps les Asiles départementaux étaient des lieux hors du monde.... MAIS on en est plus là.
Même si les soignants et les intervenants en Psychiatrie ont pour objet la dimension psychique des individus, cela reste un domaine de la médecine et donc le quotidien du soignant a pour finalité la SANTE des personnes prises en charge.
Je vais lister un certains nombres de caractéristiques :
1) TRAVAIL EN EQUIPE
Pour rentrer dans le détail, un soignant en unité d'hospitalisation est d'abord rarement seul et ce n'est pas recommandé voir mal vu... pour des raisons de sécurité (on aime pas s'isoler avec un patient) et pour ne pas favoriser des relations duels qui seraient négatives (par exemple un patient qui contournerait une consigne médical) et difficiles à gérer seul.
Il faut donc accepter la critique (positive mais aussi négative) des pairs et de travailler sous le regard de l'équipe.
Les décisions se prennent en concertation et nécessitent de l'anticipation dans la gestion des conflits. Par exemple décider de conduire un patient qui serait angoissé dans sa chambre et lui éviter une trop grande stimulation de la part des autres patients. On peut aussi prendre la décision de l'inviter à prendre son repas seul en chambre sous surveillance infirmière.
Bien sur ces décisions seront remontées auprès du médecin psychiatre référent et feront l'objet d'une transmission écrite, datée, signée soit sous forme narrative mais de plus en plus sous la forme d'une transmission ciblée.
Ceci m'amène à dire :
2) "AUTONOMIE" du soignant
Les actions de soins qui sont en lien avec la dimension relationnelle nécessitent un ajustement qui ne peuvent faire l'objet de protocoles strictes, il y aura toujours une marge d'ajustement qui nécessite de connaître les limites de son patient, ses habitudes, ce qui le rassure, l'angoisse.
Il faut donc être curieux et lire les dossiers, mais aussi aller de l'avant vers le patient et apprendre à le connaître par des entretiens infirmiers, au cours des temps plus collectifs quand les patients regardent la télévision ou bien sortent fumer...
3) Au sujet de la violence :
Je ne vais pas nier qu'il peut y avoir de la violence même si tout est fait pour l'apaiser. MAIS pas plus qu'aux urgences ni dans d'autre services.
Il est vrai que le soignant va chercher à contenir le patient qui est dépassé par l'angoisse ou une manifestation délirante.
Le soignant a une fonction "support". Cela n'a rien de personnel. Les insultes ou les invectives sont quand même relativement fréquentes et il faut s'y attendre.
Le tout est de ne pas le prendre pour soi mais le soignant que l'on est. Le service peut aussi générer un état de tension collective car il faut savoir que vivre en hospitalisation pendant plusieurs semaines peut générer un "trop plein" chez les patients qui concrètement peuvent ne plus se supporter...
Il y a donc des tensions dus à la maladie psychique, à la vie collective et à tout humain en collectivité;
Il y a normalement même si cela se perd des réunions d'équipe et des synthèses cliniques pour penser avant d'agir.
3) Les soignants appartiennent à cette collectivité :
Les soignants sont impliqués dans la vie du service. Souvent l'équipe pour se protéger reste dans sa "bulle"... les pauses café et les temps institutionnels servent à discuter et échanger...
Il ne faut pas oublier (POINT IMPORTANT) que les patients sont libres d'aller et venir dans le service et ont droit à des permissions.
On est assez exposé aux sollicitations des patients qui peuvent se montrer trés requérants. C'est donc un milieu de soins très sollicitant sur le plan "nerveux" car en plus des patients il faut agir dans une institution hospitalière qui sollicite beaucoup les soignants :
* transmission informatisée
* répondre au téléphone
* prendre les rendez vous
* gérer les entrés et les sorties
* préparer les traitements et les administrer
* surveiller le patient en chambre de soins intensifs.
* surveillance clinique des patients (poids, pouls, tension)
* surveillance des temps de repas
*accompagnement à l'extérieur (tribunal, domicile)
* préparation à la sortie
* accueil du patient entrant
* gestion des conflits, état de crise
* gestion des urgences vitales
* renforts inter équipes
Au total, c'est très formateur, on apprend beaucoup de choses, cela sollicite notre sens soignant mais il ne faut pas vouloir se reposer sur des consignes strictes (protocoles de soins) et aussi s'attendre à un turn over de patients important (les patients restent environ 1 mois).
Enfin les échecs sont nombreux en tout cas à court terme : les patients peuvent rechuter et en cela nous interroge beaucoup sur notre capacité soignante.
Tu peux lire cet ouvrage, témoignage d'un soignant en Psychiatrie, notamment dans sa première partie :
JEAN FLEURE, Dans le sillage de Jean Baptise Pussin, Les 2 encres.
J'espère avec cela avoir répondu au mieux à tes interrogations.
Cordialement,
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ciciamanda
- Forcené
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- Inscription : 19 févr. 2013 17:53
Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
Merci Auxi77 , ça m'a beaucoup aidé. Vous avez pris de m'expliquer et je vous sollicite. Merci beaucoup pour l'ouvrage 
Avec la grâce de Dieu je vais y arrivé
Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
bonjour, je ne dirais pas mieux qu'auxi77, je souligne juste qu'en psychiatrie on est amené à décrire et à écrire pour donner de la clinique à nos médecins et notre équipe. Donc attention aux écritsciciamanda a écrit :Bonjour Mesdames,messieurs,
J'aimerais avoir des informations dans le domaine de psychiatrie? Ce domaine concerne t-il tous les tranches d'âge? Quels sont les soins à faire auprès des personnes ayant des maladies mentaux? Sont-elles agressives avec les personnels de santé (coups..blessures)? Je vous remercie
...Très cordialement
Daniel
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
Bonjour,
je suis étudiante en 3ème année et je réalise mon mémoire sur l'importance de l'expérience infirmière dans la prise en charge des patients en psychiatrie. Je souhaite recueillir des informations et pour cela j'ai rédigé un questionnaire. Si l'un d'entre vous veux y répondre ça m'aiderait beaucoup. Merci
je suis étudiante en 3ème année et je réalise mon mémoire sur l'importance de l'expérience infirmière dans la prise en charge des patients en psychiatrie. Je souhaite recueillir des informations et pour cela j'ai rédigé un questionnaire. Si l'un d'entre vous veux y répondre ça m'aiderait beaucoup. Merci
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augusta
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- Inscription : 23 mai 2008 19:29
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Re: Demande d'informations auprès des infirmiers en psychiat
Dhma a écrit :Bonjour,
je suis étudiante en 3ème année et je réalise mon mémoire sur l'importance de l'expérience infirmière dans la prise en charge des patients en psychiatrie. Je souhaite recueillir des informations et pour cela j'ai rédigé un questionnaire. Si l'un d'entre vous veux y répondre ça m'aiderait beaucoup. Merci
C'est possible. Par mp?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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