Sujet Culture G
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Sujet Culture G
Bonjours je m'entraine pour le concours mais je bloque que se sujet pouvez m'aidée ? Me donnée des élements de réponse
Catastrophes et pauvreté, la double peine
Face aux colères de la nature, les peuples ne sont pas égaux. Le séisme qui vient de terrasser Haïti en apporte une nouvelle et tragique illustration; s'il a été aussi destructeur - la moitié des bâtiments de la région de port-au-Prince effondrés, un tiers des constructions de la capitale écroulées, d'autres villes dévastées à 90% - et aussi meurtrier - au moins 75 000 morts selon les autorités haïtiennes, le double ou le triple peut-être - , ce n'est pas tant en raison de la force de la secousse que de l'extrême vulnérabilité de la République des Caraïbes. Vulnérabilité de ses habitations et de ses édifices publics, vulnérabilité de ses infrastructures collectives. ce n'est pas faire injure à la souffrance et au courage d'une communauté si durement éprouvée que de rappeler que 70 % de la population urbaine vit dans des bidonvilles et que 78 % des Haïtiens survivent avec moins de 2 dollars par jour.
Lors d'un récent colloque sur le risque sismique, trois chercheurs, Denis Hatzfeld, géophysicien à l'université Grenoble I, James Jackson, directeur du département de géologie de l'université de Cambridge (Royaume-Uni), et Brian Tucker, président de l'ONG américaine GeoHazards International, ont présenté une communication édifiante. Elle montre, avec la froide cruauté des statistiques, que le nombre de victimes des tremblements de terre n'est pas lié à l'activité sismique, ni même à la densité de population, mais à la richesse. Ou plutôt à la pauvreté.
Les chercheurs ont recensé tous les séismes survenus depuis 1900, en comparant les pertes humaines. résultat, alors que les régions sismiques les plus actives sont le pourtour de l'océan Pacifique et la chaîne alpine-himalayenne, les secousses ayant fait plus de 100 000 morts étant tous localisés en Asie. "Les séismes sont beaucoup plus meurtriers dans les pays pauvres que dans les pays développés qui ont appris progressivement à s'en protéger", constate Denis Hatzfeld.
Rapportés à la population, les chiffres sont encore plus éloquents. Sur 1 million d'habitants, le risque annuel de morts par séisme est de 92 en Arménie, 41 au Turkménistan, 2ç en Iran et 25 au Pérou, alors qu'il n'est que de 0,6 en Californie (pourtant située sur une faille très active ), et de 0,008 en France (où la sismicité est faible). Un écolier a 400 fois plus de probabilités de mourir dans un tremblement de terre à Katmandou qu'à Tokyo", pointent les chercheurs. Autrement dit, "les pays à fort risque sont tous à faible produit national brut (PNB) par habitant".
Ce constat vaut pour l'ensemble des catastrophes naturelles. Au cours des deux dernières décennies, les dérèglements de la nature ont tué plus de 2 millions de personnes, et 98 % d'entre elles vivaient dans des pays à faibles ressources. Ainsi, alors que les Philippines et le Japon essuient peu ou prou le même nombre de typhons, ceux-ci font 17 fois plus de victimes dans l'archipel du pacifique que dans l'archipel nippon. une terrible fracture qui se retrouve dans le coût économique de ces désastres. "Les pertes dues aux catastrophes naturelles sont vingt fois plus importantes (en pourcentage du produit intérieur brut ) dans les pays en développement que dans les pays développés" , note la banque mondiale. Rien ne laisse espérer que cette inégalité devant les aléas naturels s'estompe, bien au contraire. D'abord, parce que la croissance démographique se fait surtout dans les pays en développement, au sein de mégalopoles que leur densité rend plus vulnérables.
Ensuite, parce que le changement climatique, s'il n'entre pas en jeu dans les séismes ou les tsunamis, va accentuer les phénomènes météorologiques extrêmes - précipitations et inondations d'un côté, sécheresse de l'autre - et, sans doute, provoquer des cyclones plus violents. Or les pays pauvres sont aussi les plus menacés par ce bouleversement.Une étude du cabinet britannique Maplecroft montre que les pays les plus exposés à "un risque extrême", du fait du réchauffement, sont la Somalie, Haïti, l'Afghanistan et la Sierra Leone. Sur les 28 pays les plus en danger, 22 sont situés en Afrique subsaharienne. De son côté, la Banque asiatique de développement a averti que la fonte des glaciers de l'Himalaya met en péril l'approvisionnement en eau de 1,6 milliard d'habitants d'Asie du Sud : une région qui concentre la moitié des personnes en situation de "pauvreté absolue" dans le monde.
Que faire ? "Il existe des moyens éprouvés pour éviter les morts et minimiser les dégâts subis par les maisons, les écoles, les hôpitaux, les routes et les récoltes", plaide Olav Kjorven, l'un des responsables du Programme des Nations unies pour le développement. les pays riches ont appris à construire des bâtiments parasismiques qui ,s'ils ne garantissent pas une sécurité absolue, épargnent des vies.
Geohazards International propose ainsi que 10 % des sommes consacrées à la reconstruction d'Haïti soient affectés à la prévention du risque sismique. Le prix à payer pour que l'apparente fatalité des calamités naturelles ne demeure pas une malédiction de la pauvreté.
Pierre Le Hir ; Le Monde ; 23 janvier 2010
Question 1 (5 points) : Présentez l'idée centrale du texte et le contexte dans lequel il a été écrit.
Question 2 (5 points) : En vous appuyant sur les chiffres donnés, expliquez le titre de l'article du monde : "Catastrophe et pauvreté, la double peine".
Question 3 (6 points) : Dans un paragraphe argumenté, en vous appuyant sur le texte mais aussi sur vos connaissances, proposez des solutions pour que "face aux colères de la nature, les peuples soient égaux".
Merci D'avanceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Catastrophes et pauvreté, la double peine
Face aux colères de la nature, les peuples ne sont pas égaux. Le séisme qui vient de terrasser Haïti en apporte une nouvelle et tragique illustration; s'il a été aussi destructeur - la moitié des bâtiments de la région de port-au-Prince effondrés, un tiers des constructions de la capitale écroulées, d'autres villes dévastées à 90% - et aussi meurtrier - au moins 75 000 morts selon les autorités haïtiennes, le double ou le triple peut-être - , ce n'est pas tant en raison de la force de la secousse que de l'extrême vulnérabilité de la République des Caraïbes. Vulnérabilité de ses habitations et de ses édifices publics, vulnérabilité de ses infrastructures collectives. ce n'est pas faire injure à la souffrance et au courage d'une communauté si durement éprouvée que de rappeler que 70 % de la population urbaine vit dans des bidonvilles et que 78 % des Haïtiens survivent avec moins de 2 dollars par jour.
Lors d'un récent colloque sur le risque sismique, trois chercheurs, Denis Hatzfeld, géophysicien à l'université Grenoble I, James Jackson, directeur du département de géologie de l'université de Cambridge (Royaume-Uni), et Brian Tucker, président de l'ONG américaine GeoHazards International, ont présenté une communication édifiante. Elle montre, avec la froide cruauté des statistiques, que le nombre de victimes des tremblements de terre n'est pas lié à l'activité sismique, ni même à la densité de population, mais à la richesse. Ou plutôt à la pauvreté.
Les chercheurs ont recensé tous les séismes survenus depuis 1900, en comparant les pertes humaines. résultat, alors que les régions sismiques les plus actives sont le pourtour de l'océan Pacifique et la chaîne alpine-himalayenne, les secousses ayant fait plus de 100 000 morts étant tous localisés en Asie. "Les séismes sont beaucoup plus meurtriers dans les pays pauvres que dans les pays développés qui ont appris progressivement à s'en protéger", constate Denis Hatzfeld.
Rapportés à la population, les chiffres sont encore plus éloquents. Sur 1 million d'habitants, le risque annuel de morts par séisme est de 92 en Arménie, 41 au Turkménistan, 2ç en Iran et 25 au Pérou, alors qu'il n'est que de 0,6 en Californie (pourtant située sur une faille très active ), et de 0,008 en France (où la sismicité est faible). Un écolier a 400 fois plus de probabilités de mourir dans un tremblement de terre à Katmandou qu'à Tokyo", pointent les chercheurs. Autrement dit, "les pays à fort risque sont tous à faible produit national brut (PNB) par habitant".
Ce constat vaut pour l'ensemble des catastrophes naturelles. Au cours des deux dernières décennies, les dérèglements de la nature ont tué plus de 2 millions de personnes, et 98 % d'entre elles vivaient dans des pays à faibles ressources. Ainsi, alors que les Philippines et le Japon essuient peu ou prou le même nombre de typhons, ceux-ci font 17 fois plus de victimes dans l'archipel du pacifique que dans l'archipel nippon. une terrible fracture qui se retrouve dans le coût économique de ces désastres. "Les pertes dues aux catastrophes naturelles sont vingt fois plus importantes (en pourcentage du produit intérieur brut ) dans les pays en développement que dans les pays développés" , note la banque mondiale. Rien ne laisse espérer que cette inégalité devant les aléas naturels s'estompe, bien au contraire. D'abord, parce que la croissance démographique se fait surtout dans les pays en développement, au sein de mégalopoles que leur densité rend plus vulnérables.
Ensuite, parce que le changement climatique, s'il n'entre pas en jeu dans les séismes ou les tsunamis, va accentuer les phénomènes météorologiques extrêmes - précipitations et inondations d'un côté, sécheresse de l'autre - et, sans doute, provoquer des cyclones plus violents. Or les pays pauvres sont aussi les plus menacés par ce bouleversement.Une étude du cabinet britannique Maplecroft montre que les pays les plus exposés à "un risque extrême", du fait du réchauffement, sont la Somalie, Haïti, l'Afghanistan et la Sierra Leone. Sur les 28 pays les plus en danger, 22 sont situés en Afrique subsaharienne. De son côté, la Banque asiatique de développement a averti que la fonte des glaciers de l'Himalaya met en péril l'approvisionnement en eau de 1,6 milliard d'habitants d'Asie du Sud : une région qui concentre la moitié des personnes en situation de "pauvreté absolue" dans le monde.
Que faire ? "Il existe des moyens éprouvés pour éviter les morts et minimiser les dégâts subis par les maisons, les écoles, les hôpitaux, les routes et les récoltes", plaide Olav Kjorven, l'un des responsables du Programme des Nations unies pour le développement. les pays riches ont appris à construire des bâtiments parasismiques qui ,s'ils ne garantissent pas une sécurité absolue, épargnent des vies.
Geohazards International propose ainsi que 10 % des sommes consacrées à la reconstruction d'Haïti soient affectés à la prévention du risque sismique. Le prix à payer pour que l'apparente fatalité des calamités naturelles ne demeure pas une malédiction de la pauvreté.
Pierre Le Hir ; Le Monde ; 23 janvier 2010
Question 1 (5 points) : Présentez l'idée centrale du texte et le contexte dans lequel il a été écrit.
Question 2 (5 points) : En vous appuyant sur les chiffres donnés, expliquez le titre de l'article du monde : "Catastrophe et pauvreté, la double peine".
Question 3 (6 points) : Dans un paragraphe argumenté, en vous appuyant sur le texte mais aussi sur vos connaissances, proposez des solutions pour que "face aux colères de la nature, les peuples soient égaux".
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Re: Sujet Culture G
Salut et bienvenue !
Même si le sujet te semble difficile, tu as certainement déjà des idées de réponse ainsi que des connaissances sur le sujet. Plutôt que de demander des réponses toutes faites (ce qui ne t'aiderait pas vraiment), essaye de proposer tes propres réponses, et on te donnera notre avis. Ce sera plus constructif pour tout le monde
Essaye de dégager les grandes idées du texte, les questions ou problèmes qu'il soulève ; fais des recherches afin de mieux appréhender le contexte (article datant de 2010), etc...
PS : Attention, l'orthographe compte au concours, et je vois des fautes énooormes dans ta phrase d'intro...
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Même si le sujet te semble difficile, tu as certainement déjà des idées de réponse ainsi que des connaissances sur le sujet. Plutôt que de demander des réponses toutes faites (ce qui ne t'aiderait pas vraiment), essaye de proposer tes propres réponses, et on te donnera notre avis. Ce sera plus constructif pour tout le monde

Essaye de dégager les grandes idées du texte, les questions ou problèmes qu'il soulève ; fais des recherches afin de mieux appréhender le contexte (article datant de 2010), etc...
PS : Attention, l'orthographe compte au concours, et je vois des fautes énooormes dans ta phrase d'intro...

✿✿ IDE en route pour une nouvelle vie à Berlin ! ✿✿