Fasciculations sous Célocurine® (suxaméthonium)?

[paddythefrog]

Bonjour!

Je suis EIDE en L3 et je fais mon TFE sur la prise en charge d'un patient en détresse respi aux urgences. Il montrait des signes d'épuisement et donc a été intubé et ventilé aux urgences avant PEC en réa pneumo.

Dans mes recherces sur l'ISR (Intubation en Séquence Rapide), j'ai retrouvé la notion de fasciculations lors de l'administration de Célo et qu'il fallait attendre leur dispartition avant de procéder avec l'IOT (Intubation Oro-Trachéale). Source: http://www.mapar.org/article/pdf/311/In ... rgence.pdf

Je sais déjà ce sont des fasciculations (contractions musculaires involontaires - c'est bien ça?) mais j'ai du mal à trouver une source fiable expliquant si ces fasciculations durent longtemps, si elles apparaissent à certains endroits plus que d'autres etc? Faut-il vraiment attendre leur disparition avant d'intuber? Pourquoi? De ce que je comprends il y a une histoire de synapse? Que la célo se lie d'abord aux recepteurs pré-synaptiques puis aux récepteurs post-synaptiques et le temps entre 2 produit les fasciculations?

Est-ce que quelqu'un pourrait m'aider?

Merci beaucoup d'avance!

[revenge of anesthesith]

http://amar-constantine.e-monsite.com/p ... urine.html

http://pierre.coninx.free.fr/Pharmaco/Celocurine.htm

http://www.jlar.com/Congres_anterieurs/ ... curine.pdf

extrait

Le curare dépolarisant sur le marché actuel s'appelle la Célocurine (succinylcholine): son effet résulte d'un blocage de la jonction neuromusculaire par cette molécule. Le terme dépolarisant est dû à la réaction de dépolarisation de la membrane où se trouve le récepteur nicotinique de la jonction neuromusculaire. En fait, la Célocurine exerce le même effet que l'acétylcholine qui se fixe habituellement sur le récepteur nicotinique pour activer les canaux sodiques et permettre la propagation du potentiel d'action dans les fibres musculaires. A la différence de l'acétylcholine, la molécule de Célocurine n'est pas dégradée par la cholinestérase. Restant fixée sur le récepteur, la Célocurine entraîne donc une perte de sensibilité du récepteur vis à vis de l'acétylcholine. Après une injection unique de la Célocurine, on observe donc une phase de fasciculations initiales (correspondant à l'activation initiale des récepteurs nicotiniques entraînant des contractions musculaires) suivie d'une phase de myorelaxation (les récepteurs étant saturés ne peuvent plus assurer la transmission du signal nerveux aux muscles). La durée de la phase de myorelaxation dépend de la vitesse de dégradation par les pseudo cholinestérases dans le plasma.