Suicide en gériatrie
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- Jojo_l_IDE56
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Suicide en gériatrie
La recherche de ce thème sur http://www.infirmiers.com/ semble conduire exclusivement à des questions généralistes de concours IDE ou des statistiques :
Le suicide des personnes hospitalisées en gériatrie ne survient donc jamais ?
Le sujet est-il tabou tout simplement ?
Est-ce que des soignants ont déjà vécu des suicides en établissement hospitalier ?
Je suis content de partager vos expériences sur le site ou par messages privés
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Jojo_l_ide infirmier et breton.
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http://infirmier-bzh.fr/ : Ma collection de sites qui prennent soins, la collection d'un infirmier breton.
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Re: Suicide en gériatrie
J'en ai connu 2 (en 10 ans et 2 maisons de retraite). A chaque fois des hommes d'environ 80 ans, le 1er par défenestration (décédé sur le coup, découvert par une AS qui venait prendre son poste) et l'autre par arme à feu (oui il gardait un pistolet dans sa chambre, on ne l'avait jamais vu), il est décédé quelques jours après son geste, à l'hôpital.
Pour nous ça n'a pas été tabou, on en a parlé entre nous et avec la psychologue.
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Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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- Jojo_l_IDE56
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Re: Suicide en gériatrie
Merci pour ta réponse.
J'espère en trouver d'autres messages car je cherche à comprendre pourquoi des personnes en pleine capacité de raisonnement choisissent l'hôpital, lieu où leur vie est la charge d'une équipe soignante et médicale, pour mettre fin à leur existence d'une manière brutale.
Leur geste, quoique justifiable, crée une culpabilité pour les soignants, le voisin de chambre, s'il y en a et la famille.
Diplômé de 93, mais dans le milieu depuis 87 (28 ans), depuis treize ans en gériatrie, un décès par défenestration il y a douze ans et un par pendaison hier soir. Une nuit à gérer l'évènement, le voisin qui a été le premier à le découvrir et l'équipe de nuit un peu bouleversée. La mort de nos patients est un événement naturel pas toujours facile à aborder pour tous malgré une pratique orientée vers les soins palliatifs (LISP). Mais le décès brutal est une autre paire de manche. Hier soir, une pendaison d'une personne de plus de 90 ans, ça provoque une sacrée vague même chez des soignants rompus à cet exercice déjà pas drôle habituellement.
Heureusement pour l'équipe que la famille n'a pas répondu aux appels et au passage de la gendarmerie, je ne sais pas comment j'aurais réussi à passer cette épreuve (Ce n'est peut-être pas très courageux, mais c'est ainsi). Je sais que l'accueil de la famille a été complexe dans la journée. Comment apaiser cette souffrance évidente de la famille quand on sait que la mort a été brutale !
La mort apaisée, accompagnée que prône les soins palliatifs est à l'opposé du suicide violent. Je remercie tous les témoignages qui viendront me donner des arguments pour analyser et comprendre au mieux cette problématique et les réactions que cela provoque chez d'autres soignants. Et surtout merci de votre courage de bien vouloir partager des moments aussi pénibles et complexes pour éclairer toute la communauté infirmière. Merci à Infirmiers.com pour le forum.
J'espère en trouver d'autres messages car je cherche à comprendre pourquoi des personnes en pleine capacité de raisonnement choisissent l'hôpital, lieu où leur vie est la charge d'une équipe soignante et médicale, pour mettre fin à leur existence d'une manière brutale.
Leur geste, quoique justifiable, crée une culpabilité pour les soignants, le voisin de chambre, s'il y en a et la famille.
Diplômé de 93, mais dans le milieu depuis 87 (28 ans), depuis treize ans en gériatrie, un décès par défenestration il y a douze ans et un par pendaison hier soir. Une nuit à gérer l'évènement, le voisin qui a été le premier à le découvrir et l'équipe de nuit un peu bouleversée. La mort de nos patients est un événement naturel pas toujours facile à aborder pour tous malgré une pratique orientée vers les soins palliatifs (LISP). Mais le décès brutal est une autre paire de manche. Hier soir, une pendaison d'une personne de plus de 90 ans, ça provoque une sacrée vague même chez des soignants rompus à cet exercice déjà pas drôle habituellement.
Heureusement pour l'équipe que la famille n'a pas répondu aux appels et au passage de la gendarmerie, je ne sais pas comment j'aurais réussi à passer cette épreuve (Ce n'est peut-être pas très courageux, mais c'est ainsi). Je sais que l'accueil de la famille a été complexe dans la journée. Comment apaiser cette souffrance évidente de la famille quand on sait que la mort a été brutale !
La mort apaisée, accompagnée que prône les soins palliatifs est à l'opposé du suicide violent. Je remercie tous les témoignages qui viendront me donner des arguments pour analyser et comprendre au mieux cette problématique et les réactions que cela provoque chez d'autres soignants. Et surtout merci de votre courage de bien vouloir partager des moments aussi pénibles et complexes pour éclairer toute la communauté infirmière. Merci à Infirmiers.com pour le forum.
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Re: Suicide en gériatrie
Nous avons vécu cela en psychiatrie.
J'espère que votre équipe sera soutenue par votre hiérarchie.
L'important maintenant est que vous puissiez parler, échanger....avec un professionnel extérieur à votre établissement.....c'est l'idéal.
Bon courage à vous.
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"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
- Jojo_l_IDE56
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Re: Suicide en gériatrie
Heureusement, les choses se sont bien passées ensuite. L'administrateur de garde était l'infirmière générale. La prise en charge de cet événement s'est très bien déroulée. Et cela va continuer.
Mon premier questionnement recherche la raison qui fait qu'une personne raisonnable choisisse une période d'hospitalisation pour se suicider. Y-a-t-il quelque chose en rapport avec le fait qu'il nous confie sa santé ou est-ce surtout une opportunité, un passage à l'acte. Est-ce le lieu de séjour qui libère le suicidant de toute contrainte qu'il a chez lui ?
Mon deuxième questionnement est sur le fait que peu de soignants s'expriment sur cette question ? Est-elle tabou ? La mort, est déjà tellement mal perçue par beaucoup de soignant (Échec thérapeutique, échec de prise en charge, voire échec personnel...), le suicide hospitalier est-il encore plus tabou ? Cela se passe-t-il aussi dans d'autres services ? Et en psychiatrie, comment cela se passe-t-il ?
Merci de grossir le fil de cette conversation pour me donner quelques pistes de réflexion.
Mon premier questionnement recherche la raison qui fait qu'une personne raisonnable choisisse une période d'hospitalisation pour se suicider. Y-a-t-il quelque chose en rapport avec le fait qu'il nous confie sa santé ou est-ce surtout une opportunité, un passage à l'acte. Est-ce le lieu de séjour qui libère le suicidant de toute contrainte qu'il a chez lui ?
Mon deuxième questionnement est sur le fait que peu de soignants s'expriment sur cette question ? Est-elle tabou ? La mort, est déjà tellement mal perçue par beaucoup de soignant (Échec thérapeutique, échec de prise en charge, voire échec personnel...), le suicide hospitalier est-il encore plus tabou ? Cela se passe-t-il aussi dans d'autres services ? Et en psychiatrie, comment cela se passe-t-il ?
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Re: Suicide en gériatrie
Par "raisonnable" je suppose que tu entends "douée de raison"?Jojo_l_IDE56 a écrit : Mon premier questionnement recherche la raison qui fait qu'une personne raisonnable choisisse une période d'hospitalisation pour se suicider.
Je ne sais si on peut utiliser le verbe "choisir"....
Si le suicide survient dans un moment de raptus anxieux, il n'y a alors pas d'autres choix que celui d'en finir.
Il n'y a rien de rationnel dans la décision prise.
Cela se pourrait.....sans pour cela être systématique.Est-ce le lieu de séjour qui libère le suicidant de toute contrainte qu'il a chez lui ?
Cela peut être aussi une décision prise rapidement, avec un moyen à disposition...une sorte de libération cherchée sur le champ.
Il y a un auteur qui a joliment évoqué le suicide de la personne âgée. Il me semble que c'est Aron qui dit: le suicide de la personne âgée n'est-il pas la dernière façon de pouvoir maitriser sa vie?
Je n'ai pas la phrase exacte, mais l'idée est celle-là.
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Re: Suicide en gériatrie
Jojo_l_IDE56, ce qui m’interpelle c’est ton questionnement qui porte plus sur le lieu d’un suicide d’une personne âgée que sur la cause.
Pourtant 1/3 des suicidés sont des personnes âgées.
Est ce que « être à la charge de » surtout si ce n’est pas choisi rend meilleure la fin de vie à priori dans l’ordre des choses à 90 ans ?
Indépendamment de la pulsion, cela peut être un message.
.
Pourtant 1/3 des suicidés sont des personnes âgées.
Est ce que « être à la charge de » surtout si ce n’est pas choisi rend meilleure la fin de vie à priori dans l’ordre des choses à 90 ans ?
Indépendamment de la pulsion, cela peut être un message.
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Re: Suicide en gériatrie
On parle souvent des choses lorsqu'elles arrivent. Les suicides existent mais ils n'arrivent pas tous les jours, en une dizaine d'années tu en a vécu deux. Certe ce n'est pas anodin, mais il semble logique de parler de problème plus fréquent ou plus globaux. La fin de vie, le mal être, la dépression,...
J'ai du mal avec le "une personne raisonnable", pour moi ça ne veut pas dire grand chose. Si je suis considéré comme "psy", alors c'est plus normal, plus acceptable et compréhensible ?
Pourquoi "choisir" une période d'hospitalisation. Déjà je rejoins Augusta, est ce un choix ? Lorsqu'on est hospitalisé n'y a t-il pas plus de choses pouvant augmenter le mal être ? (perte d'autonomie, de santé, angoisse, isolement, temps pour penser,...).
J'ai été témoin un soir d'une tentative de suicide d'un patient, ça a été très compliqué. Il existait une équipe psy dans l'hopital mais n'intervenant qu'aux urgences. Le patient a été descendu pour être vu par eux, mais quelques heures après il est remonté dans le service. Hors dans le reste de l'hopital il n'y a pas de prise en charge psy, seul un psychiatre passe parfois à la demande mais aucun contre-rendu n'est fait et ses passages sont rares. Et sans parler du suicide, on accueil des personnes en décompensation psy, on ne leur apporte rien et on les laisse "moisir" dans le service. Parfois on voit des personnes en mal être et on essaie de les prendre en charge, mais on a pas la formation d'un psy et on se trouve vite a bout. Pour moi il y a un vrai problème à ce niveau là. Et, sans vouloir dénigrer les autres professions, pourquoi les diététiciens, orthophonistes, ergo,... seraient plus légitimes à avoir des postes que des psychologues ?
Plus tard on a eu un second patient que l'on a trouvé avec un sac plastique sur la tête, pareil, on est arrivé à temps.
Après, je pense qu'il faut savoir prendre du recul. Parfois on sait qu'un patient risque un jour ou l'autre de faire une tentative. On peut mettre des choses en place pour l'accompagner, mais on ne peut pas le forcer à aller mieux. Chaque personne reste maitre de sa vie. Si quelqu'un est déterminé à en finir et qu'il en a les moyens on ne pourra pas toujours l'en empêcher. En tout cas je ne trouve pas le suicide plus tabou à un âge jeune qu'à un âge avancé. La souffrance existe à tout âge.
J'ai du mal avec le "une personne raisonnable", pour moi ça ne veut pas dire grand chose. Si je suis considéré comme "psy", alors c'est plus normal, plus acceptable et compréhensible ?
Pourquoi "choisir" une période d'hospitalisation. Déjà je rejoins Augusta, est ce un choix ? Lorsqu'on est hospitalisé n'y a t-il pas plus de choses pouvant augmenter le mal être ? (perte d'autonomie, de santé, angoisse, isolement, temps pour penser,...).
J'ai été témoin un soir d'une tentative de suicide d'un patient, ça a été très compliqué. Il existait une équipe psy dans l'hopital mais n'intervenant qu'aux urgences. Le patient a été descendu pour être vu par eux, mais quelques heures après il est remonté dans le service. Hors dans le reste de l'hopital il n'y a pas de prise en charge psy, seul un psychiatre passe parfois à la demande mais aucun contre-rendu n'est fait et ses passages sont rares. Et sans parler du suicide, on accueil des personnes en décompensation psy, on ne leur apporte rien et on les laisse "moisir" dans le service. Parfois on voit des personnes en mal être et on essaie de les prendre en charge, mais on a pas la formation d'un psy et on se trouve vite a bout. Pour moi il y a un vrai problème à ce niveau là. Et, sans vouloir dénigrer les autres professions, pourquoi les diététiciens, orthophonistes, ergo,... seraient plus légitimes à avoir des postes que des psychologues ?
Plus tard on a eu un second patient que l'on a trouvé avec un sac plastique sur la tête, pareil, on est arrivé à temps.
Après, je pense qu'il faut savoir prendre du recul. Parfois on sait qu'un patient risque un jour ou l'autre de faire une tentative. On peut mettre des choses en place pour l'accompagner, mais on ne peut pas le forcer à aller mieux. Chaque personne reste maitre de sa vie. Si quelqu'un est déterminé à en finir et qu'il en a les moyens on ne pourra pas toujours l'en empêcher. En tout cas je ne trouve pas le suicide plus tabou à un âge jeune qu'à un âge avancé. La souffrance existe à tout âge.
ESI 2014-2017
IDE juillet 2017
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Re: Suicide en gériatrie
C'est possible...si le suicide est prémédité, dans ce cas, le choix de l'hôpital à une raison (par exemple un appel au secours en espérant être "sauvé" ? ne pas exposer ses proches ? préserver le domicile ?...on ne peut que spéculer).Jojo_l_IDE56 a écrit :Mon premier questionnement recherche la raison qui fait qu'une personne raisonnable choisisse une période d'hospitalisation pour se suicider. Y-a-t-il quelque chose en rapport avec le fait qu'il nous confie sa santé ou est-ce surtout une opportunité, un passage à l'acte. Est-ce le lieu de séjour qui libère le suicidant de toute contrainte qu'il a chez lui ?
Si le suicide est "pulsionnel", le lieu ici a pas d'importance vu que le suicide est imprévisible.
En EHPAD, c'est différent car c'est le domicile de la personne : les raisons et motivations sont celles du domicile.
Perso, deux suicides en 25 ans, ce qui est peu : deux dames, en EHPAD, une s'est pendue dans la penderie de sa chambre, l'autre s'est étranglée avec ses bas de contention. Les deux avaient plus de 80 ans.
Dans les deux cas : le WE (personnel réduit), au moment des repas (personnel occupé ailleurs)...et visite de la PJ.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Suicide en gériatrie
Effectivement nous c'était particulier, puisqu'en EHPAD. On s'est surtout demandé pourquoi ce geste et comment on avait fait pour ne rien détecter avant... Ils n'avaient pas annoncé leur geste et n'avaient rien laissé paraître (c'était des gens qui "avaient leur tête"). Ils n'ont laissé aucune lettre pour leur famille, aucune explication.
On a jamais eu de réponse.....
On a jamais eu de réponse.....
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: Suicide en gériatrie
pour moi le suicide est une recherche d un bonheur... ailleurs ;;; quand personne sur terre ne peut plus vous l apporter ou que vous ne pouvez plus le trouver
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Re: Suicide en gériatrie
Bonjour et merci à toute pour vos réponses,wyllette a écrit :pour moi le suicide est une recherche d un bonheur... ailleurs ;;; quand personne sur terre ne peut plus vous l apporter ou que vous ne pouvez plus le trouver
Le suicide de ce monsieur était une solution pour cet homme que je qualifie toujours de raisonnable car il n'avait aucune pathologie psychiatrique ou atteinte neurologique ou vasculaire cérébrale faussant son jugement. Cette homme avait une fille assez perturbée et une épouse hospitalisée en structure gériatrique. Sa situation personnelle donnait beaucoup d'explications sur les possibles raisons de son passage à l'acte.
Mon questionnement sur ce choix de lieu est surtout l'expression de ma souffrance du moment, la recherche du sens de ce geste si absurde puisqu'il va à l'opposé de nos pulsions de vie. Le temps a passé, et je n'avais plus qu'une question : quand son voisin de chambre quittera le service ? Maintenant, c'est fait. La chambre a retrouvée de nouveau clients. D'autres morts se sont produites plus conformes au rôle du service. Les attentats sont venus aussi mettre des situations encore plus absurdes pour mourir. Mon travail est fait et je viens vous remercier de vos interventions
Jojo_l_ide infirmier et breton.
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Re: Suicide en gériatrie
Hors kamikaze le suicide n à rien d absurde. C est une recherche du bonheur.. Peu importe le lieu... On le choisi pour être au calme et ne pas être déranger pour le réussir... Ce n est pas un appel.
L entourage n à pas à se sentir coupable de ce choix de vie après la mort
L entourage n à pas à se sentir coupable de ce choix de vie après la mort
Re: Suicide en gériatrie
En 2012 j'en avais connu un. Le monsieur a fugué et s'est suicidé en dehors de l'établissement, j'avais appelé la police pour sa fugue...
Cela m'a semblé tabou dans l'équipe par la suite.
Pour moi ca avait été difficile mais j'ai géré.
Idem cela c'est passé un we à l'heure du repas de midi.
Cela m'a semblé tabou dans l'équipe par la suite.
Pour moi ca avait été difficile mais j'ai géré.
Idem cela c'est passé un we à l'heure du repas de midi.
IFSI 2008-2011
Education Nationale Contractuelle 2013-2014 et titulaire du concours en juin 2014
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Re: Suicide en gériatrie
Le suicide et la mort n'ont rien d'absurde................... (j'insiste....)
Jojo_l_IDE56,
Je trouve aussi que tu fais une fixation sur le lieu du suicide. Et les personnes âgées ne choisissent pas le lieu d'une hospitalisation pour se suicider...
C'est assez compliqué tout ça. Il existe plusieurs facteurs, comme tu le sais.
Et l'endroit n'a , à mon sens, pas grand chose à voir.
J'ai connu un seul cas de suicide : celui d'un homme de 65 ans en EHPAD. Paralysé durant beaucoup d'années, il a accumulé, fait une petite réseve de ses médicaments ....pour les prendre d'une seule traite.. On l'a retrouvé devant penché sur le lavabo.
Sinon, beaucoup d'appels au secours, de personnes qui en ont marre de vivre, qui menacent de se suicider, qui veulent partir, etc....
Jojo_l_IDE56,
Je trouve aussi que tu fais une fixation sur le lieu du suicide. Et les personnes âgées ne choisissent pas le lieu d'une hospitalisation pour se suicider...
C'est assez compliqué tout ça. Il existe plusieurs facteurs, comme tu le sais.
Et l'endroit n'a , à mon sens, pas grand chose à voir.
J'ai connu un seul cas de suicide : celui d'un homme de 65 ans en EHPAD. Paralysé durant beaucoup d'années, il a accumulé, fait une petite réseve de ses médicaments ....pour les prendre d'une seule traite.. On l'a retrouvé devant penché sur le lavabo.
Sinon, beaucoup d'appels au secours, de personnes qui en ont marre de vivre, qui menacent de se suicider, qui veulent partir, etc....