Gros doutes à deux mois du diplôme...
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Gros doutes à deux mois du diplôme...
Bonjour à tous et toutes,
Petit message car je termine dans deux mois et je suis très inquiète... Mon dernier stage est compliqué, je n'y prends aucun plaisir, et du coup j'ai l'impression que je n'ai plus envie d'être IDE... Alors que je serais (normalement) diplômée dans deux mois...
Après 3 années de travail intense, sans aucun rattrapage, avec des stages intéressants et des professionnels encourageants, je me retrouve face à "THE BIG ONE", l'infirmière que tout le monde craint, qui trouve systématiquement un truc à redire sur ce que tu fais, qui souligne des fautes qu'elle fait elle même (voir pire), qui répond à tes questions par "oui mais non" ou encore qui te pose des colles sur l'hypospadias alors qu'elle ne connaît pas les différents stades de l'escarre.... En bref, cette personne me fait aller en stage avec la boule au ventre et l'envie de pleurer, pour la première fois en 3 ans (et sans doute un millier de soignants rencontrés).
Du coup, j'ai perdu confiance en moi, j'ai du mal à prendre des décisions et je me sens régulièrement "très con" face à des problèmes qui m'apparaissaient auparavant comme basiques. Je me remets beaucoup en question, j'ai l'impression d'avoir des lacunes pourtant je travaille chaque jour en dehors du stage (2/3h par jour).
Que puis-je faire ? Si je contacte l'école, ils vont eux-même contacter la cadre, et l'équipe étant assez restreinte, j'ai peur des conséquences si le message est mal compris.
Et surtout, comment me remotiver ? Je n'ai même pas envie d'appeler les structures de soin pour trouver du travail....
Certaines personnes sont-elles dans la même situation que moi ?
Merci
Petit message car je termine dans deux mois et je suis très inquiète... Mon dernier stage est compliqué, je n'y prends aucun plaisir, et du coup j'ai l'impression que je n'ai plus envie d'être IDE... Alors que je serais (normalement) diplômée dans deux mois...
Après 3 années de travail intense, sans aucun rattrapage, avec des stages intéressants et des professionnels encourageants, je me retrouve face à "THE BIG ONE", l'infirmière que tout le monde craint, qui trouve systématiquement un truc à redire sur ce que tu fais, qui souligne des fautes qu'elle fait elle même (voir pire), qui répond à tes questions par "oui mais non" ou encore qui te pose des colles sur l'hypospadias alors qu'elle ne connaît pas les différents stades de l'escarre.... En bref, cette personne me fait aller en stage avec la boule au ventre et l'envie de pleurer, pour la première fois en 3 ans (et sans doute un millier de soignants rencontrés).
Du coup, j'ai perdu confiance en moi, j'ai du mal à prendre des décisions et je me sens régulièrement "très con" face à des problèmes qui m'apparaissaient auparavant comme basiques. Je me remets beaucoup en question, j'ai l'impression d'avoir des lacunes pourtant je travaille chaque jour en dehors du stage (2/3h par jour).
Que puis-je faire ? Si je contacte l'école, ils vont eux-même contacter la cadre, et l'équipe étant assez restreinte, j'ai peur des conséquences si le message est mal compris.
Et surtout, comment me remotiver ? Je n'ai même pas envie d'appeler les structures de soin pour trouver du travail....
Certaines personnes sont-elles dans la même situation que moi ?
Merci
Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Statistiquement, ça devait arriver...chifoumi- a écrit :je me retrouve face à "THE BIG ONE", l'infirmière que tout le monde craint, qui trouve systématiquement un truc à redire sur ce que tu fais,
Nous avons quasiment tous rencontré une agitée du bocal, qui remet tout en question.
C'est la conséquence directe de votre malencontreuse rencontre avec cette personne.chifoumi- a écrit :Du coup, j'ai perdu confiance en moi, j'ai du mal à prendre des décisions et je me sens régulièrement "très con" face à des problèmes qui m'apparaissaient auparavant comme basiques. Je me remets beaucoup en question, j'ai l'impression d'avoir des lacunes pourtant je travaille chaque jour en dehors du stage (2/3h par jour).
Votre réaction est normale.
Vous n'allez quand même pas mettre dans les mains de cette unique personne votre avenir professionnel ?chifoumi- a écrit :Et surtout, comment me remotiver ? Je n'ai même pas envie d'appeler les structures de soin pour trouver du travail....
Ma réponse est la suivante : vous avez un stage à terminer, terminez-le en essayant de passer au travers des gouttes et ...oubliez-le !!! vite !
Vous avez des points forts, appuyez-vous sur eux pour poursuivre.
Des centaines...voire des milliers.chifoumi- a écrit :Certaines personnes sont-elles dans la même situation que moi ?
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
S'il n'y a rien de potentiellement invalidant pour avoir le diplome, il faut aller jusqu'au bout.
La question d'exercer ou non se pose ensuite. Car napoléon le disait sur facebook :
Avec le diplome d'IDE, on peut faire le choix d'exercer ou non. L'inverse n'est pas vrai.
La question d'exercer ou non se pose ensuite. Car napoléon le disait sur facebook :
Avec le diplome d'IDE, on peut faire le choix d'exercer ou non. L'inverse n'est pas vrai.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
infirmière est un métier qui se mérite !!!
-
- Régulier
- Messages : 43
- Inscription : 27 nov. 2014 15:59
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Je suis dans la même situation... ESI 3ème année, à 2 mois du DE, dernier stage et complètement désemparée... J'ai un parcours compliqué, un gros souci de confiance en moi qui m'a valu un burn-out et un report d'année... J'ai repris ma formation sur un stage en chirurgie qui s'est merveilleusement bien passé. J'ai doucement repris confiance, et là... dernier stage et j'ai l'impression d'avoir rétrogradé en première année. Une IDE qui remet TOUT en cause dans ma pratique, jusqu'au moindre détail insignifiant (et qui ne sait pas trop mettre les formes quand elle fait une remarque). Deux semaines que j'ai commencé mon stage et je n'ai toujours pas réussi à faire en sorte qu'on me laisse des patients à charge (à chaque fois on me dit "t'inquiète on fait le tour ensemble, pas besoin que tu prennes des patients" bah ouais mais du coup c'est nul je fais des soins mais je prends rien du tout en charge --')... C'est pas normal...
Je suis frustrée, lassée et je ne sais plus quoi faire. J'ai peur de ne pas réussir à valider ce stage...J'ai beau avoir des soucis de confiance en moi, je sais que je suis capable de prendre des patients, pas le secteur entier pour l'instant mais bon... Je sais pas comment faire entendre ça aux IDE avec qui je travaille.
Courage, j'espère que ça va se débloquer pour toi. Ce dernier stage est vraiment compliqué niveau positionnement...
Je suis frustrée, lassée et je ne sais plus quoi faire. J'ai peur de ne pas réussir à valider ce stage...J'ai beau avoir des soucis de confiance en moi, je sais que je suis capable de prendre des patients, pas le secteur entier pour l'instant mais bon... Je sais pas comment faire entendre ça aux IDE avec qui je travaille.
Courage, j'espère que ça va se débloquer pour toi. Ce dernier stage est vraiment compliqué niveau positionnement...
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
C'est exactement ce que je ressens moi aussi. On nous demande d'être au même niveau que les IDE (et d'ailleurs, on peut s'en sentir capable) mais à côté de ça, on est encore perpétuellement surveillés et pas vraiment lâchés...etudiante0000 a écrit : Ce dernier stage est vraiment compliqué niveau positionnement...
C'est très égoiste, mais ça me rassure de voir que tu ressens la même chose que moi. Je te souhaite bon courage également, que la force de virginia henderson soit avec nous...
Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Pas forcément, pour ma part, je leur fais faire en general mon boulot donc à postériori le leur et je les suis plutot que l'inverse.etudiante0000 a écrit :Deux semaines que j'ai commencé mon stage et je n'ai toujours pas réussi à faire en sorte qu'on me laisse des patients à charge (à chaque fois on me dit "t'inquiète on fait le tour ensemble, pas besoin que tu prennes des patients" bah ouais mais du coup c'est nul je fais des soins mais je prends rien du tout en charge --')... C'est pas normal...
C'est toujours le même baratin et cela sera toujours le même baratin. Un étudiant ne sera jamais au même niveau qu'un IDE, l'IDE ayant l'expérience de ses années d'ancienneté.chifoumi- a écrit :C'est exactement ce que je ressens moi aussi. On nous demande d'être au même niveau que les IDE (et d'ailleurs, on peut s'en sentir capable) mais à côté de ça, on est encore perpétuellement surveillés et pas vraiment lâchés...
Bon, ensuite cela dépend aussi de certains IDE

Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
infirmière est un métier qui se mérite !!!
-
- Régulier
- Messages : 43
- Inscription : 27 nov. 2014 15:59
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Je vois ce que tu veux dire Prosper. Mais là moi c'est pas vraiment ça, j'ai plus l'impression de pratiquer des soins mais sans prendre en charge le patient réellement, dans sa globalité... C'est nul parce que c'est pas ce dont j'ai besoin et c'est pas pour ça que je fais ce métier... Faire des soins ponctuellement, presque bêtement, ça sert à rien, c'est pas pour ça que j'enfile ma blouse chaque jour, ou alors j'aurai juste passé le machin pour faire préleveur sanguin et voilà... Et ça, ça peut paraître aberrant mais ça bloque là, et je voudrais avoir MES patients (quitte à ce que l'IDE me suive partout quand même, je m'en fous) et les prendre en charge VRAIMENT quoi. Pas seulement faire leur BS ou leur glycémie et le reste c'est l'IDE qui le fait et moi on me transmet même pas les infos.
Je sais pas trop comment faire pour faire bouger les choses. J'ai l'impression que l'équipe me sent pas, que personne me fait confiance et du coup j'ose pas insister, trop peur de passer pour la nana qui s'y croit alors qu'en fait si ça se trouve on me voit comme un danger public... (je pense pas en être un, mais bon...).
Tous les jours je me dis "demain je me laisse pas faire" et puis j'ose pas...
Je sais pas trop comment faire pour faire bouger les choses. J'ai l'impression que l'équipe me sent pas, que personne me fait confiance et du coup j'ose pas insister, trop peur de passer pour la nana qui s'y croit alors qu'en fait si ça se trouve on me voit comme un danger public... (je pense pas en être un, mais bon...).
Tous les jours je me dis "demain je me laisse pas faire" et puis j'ose pas...
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
etudiante0000 a écrit : . Faire des soins ponctuellement, presque bêtement, ça sert à rien, c'est pas pour ça que j'enfile ma blouse chaque jour, ou alors j'aurai juste passé le machin pour faire préleveur sanguin et voilà...Je sais pas trop comment faire pour faire bouger les choses.




C'est fou le nombre de gens qui se font de la peine parce qu'ils ne savent pas se servir du langage. Howard Buten.
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
En 3 ans, j'ai rarement eu "des patients à moi", sauf sur un stage, tous les services ne fonctionnent pas comme ça et c'est pas non plus un problème. En prenant de la hauteur tu te rends compte qu'en ayant aucun patient attitré tu les as tous, et c'est là que tu apprends vraiment à gérer un service. A toi après de t'impliquer dans chaque prise en charge, de regarder ce que fait l'IDE et d'aller à la pêche aux infos si elle ne te dit rien, de prendre les devants, tu verras qu'au fil du temps c'est l'IDE qui va te suivre et faire des soins technique "ponctuels" et pas l'inverse. ça ne se réclame pas, ça se fait tout seul. J'ai réalisé ça lors d'un stage en 2ème année ou on ne m'avait pas donné un groupe de patients, à la fin elle me dit "tu vois, tu arrives à la fin de ton stage et tu gères tout le service, je ne fais plus rien" (mais je ne m'en étais pas vraiment rendu compte, focalisée sur "je devrais prendre un groupe de patients").
Ne te focalise pas là-dessus, c'est juste une organisation différente mais pas handicapante, dans 2 mois tu n'auras pas de patient attitré, mais tout un secteur
Ne te focalise pas là-dessus, c'est juste une organisation différente mais pas handicapante, dans 2 mois tu n'auras pas de patient attitré, mais tout un secteur

Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
1g/6h de Fépachié. Demandez l'avis de votre médecin si les symptômes persistent!
IDE
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Effectivement, dans ce cas là tu es l'esclave de l'IDE ce qui n'a aucun intérêt.etudiante0000 a écrit :Pas seulement faire leur BS ou leur glycémie et le reste c'est l'IDE qui le fait et moi on me transmet même pas les infos.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
infirmière est un métier qui se mérite !!!
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Non...Lenalan a écrit :En ayant aucun patient attitré tu les as tous, et c'est là que tu apprends vraiment à gérer un service.
C'est le cas si l'IDE de ton quart reste assise dans la salle de soin, à ne rien faire pendant 7h. Seulement voilà, ça n'est pas possible...
Résultat, tu n'as jamais réellement pris tes patients en charge dans l'intégralité, et tu ne peux pas te rendre compte de la charge de travail. Les IDE m'ont toujours dit qu'il vaut mieux prendre en charge "bien" un petit groupe de patients, plutôt que tout le service, en faisant des soins à gauche à droite et sans faire de transmissions, sans comprendre la moitié de ce que tu fais...
Je pense que c'est pour ça aussi que ça fout les chocottes d'être diplômé dans deux mois, parce qu'on n'aura jamais réellement fait le boulot d'une infirmière comme si l'on était seule
Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Je pensais aussi à du "Pétuncoup" mais je ne sais pas si c'est efficace...Uoggid a écrit :1g/6h de Fépachié. Demandez l'avis de votre médecin si les symptômes persistent!

Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Justement c'est ce qu'il ne faut surtout pas faire: faire des soins à droite à gauche. Il faut que tu insistes pour avoir des transmissions et qu'on ne te laisse pas faire "la petite main" qui fait des soins sans continuité ni suivi. Tu as mis un objectif de stage de prendre en charge l'intégralité du service? Ou un groupe de patients?chifoumi- a écrit :Non...Lenalan a écrit :En ayant aucun patient attitré tu les as tous, et c'est là que tu apprends vraiment à gérer un service.
C'est le cas si l'IDE de ton quart reste assise dans la salle de soin, à ne rien faire pendant 7h. Seulement voilà, ça n'est pas possible...
Résultat, tu n'as jamais réellement pris tes patients en charge dans l'intégralité, et tu ne peux pas te rendre compte de la charge de travail. Les IDE m'ont toujours dit qu'il vaut mieux prendre en charge "bien" un petit groupe de patients, plutôt que tout le service, en faisant des soins à gauche à droite et sans faire de transmissions, sans comprendre la moitié de ce que tu fais...
Je pense que c'est pour ça aussi que ça fout les chocottes d'être diplômé dans deux mois, parce qu'on n'aura jamais réellement fait le boulot d'une infirmière comme si l'on était seule
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Gros doutes à deux mois du diplôme...
Je ne faisais que donner mon point de vue, mais je ne suis pas concernée par le problème, c'est une autre participante qui l'a souligné 
Perso j'ai la chance d'avoir demandé mon groupe de patients dès la première semaine, au moins je suis tranquille avec ça

Perso j'ai la chance d'avoir demandé mon groupe de patients dès la première semaine, au moins je suis tranquille avec ça
Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse