Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Bonjour
J'ai 23 ans, je n'ai jamais travaillé, financièrement, je dépend encore de mes parents.
Je suis en 3ème année d'étude d'infirmière, à 5 mois du diplôme, et... C'est l'angoisse totale. Jusque là mes études se sont à peut près bien passée dans l'ensemble (j'ai rattrapé un seul stage durant ma seconde année, j'ai validé tout le reste).
Mais je n'ai malheureusement pas eu un cursus très formateur d'un point de vu technique: 3 EHPAD, 2 psy, 2 libérals, un service pour personne en état végétatif chronique, et 1 MCO en gastro entérologie où c'était une période très plate (sauf pour un stage, j'ai eu de bon bilan).
Pour compenser, j'ai réussi à obtenir un stage en chirurgie viscérale, que je suis actuellement en train de passer. Le stage est très difficile, car je n'ai pas l'habitude de ce genre de service. Etant donné mon niveau (3ème année), les infirmières du service sont très exigeante envers moi (ce que je comprend tout à fait). Je savais que, vu mes lacunes techniques, j'avais un risque de m'envoyer au casse-pipe, mais d'un autre coté je voulais me former un max tant que j'en ai la possibilité.
Bref, peu importe. Maintenant je ne sais plus trop où j'en suis, je m'angoisse régulièrement, je ne sais pas si j'arriverai à être à la hauteur. Plus le diplôme approche, et plus les responsabilités me tétanisent. Je me pose des question pour le post diplôme, je me demande ce que je vais faire et où je vais finir...
J'ai pas eu l'occasion de voir beaucoup de spécificité dans le milieu, mais jusque là, il n'y a que dans le secteur libérale où je me suis sentie bien, à l'aise, à ma place. Tous les autres stages pour moi ont été soit "je n'aime pas ce secteur", soit "sans plus" (malgré que j'ai eu de bons bilan)...
D'où le fait que je me pose aussi ces questions: déjà, j'ai l'impression qu'il n'y a quasiment rien qui me plait donc à quoi bon? Et ensuite, vu la conjoncture actuelle (où on voit les première infirmière au chômage), je n'aurai probablement pas le choix de mon poste quand je vais débuter.
Après, mon soucis, c'est que je suis de nature à ne pas avoir beaucoup confiance en moi, ça m'avait souvent été dit lors de mes stages. Et maintenant qu'on me demande de plus en plus d'autonomisation, j'ai peur, mais tellement que limite, même ma peur, elle a peur ^^. Encore la semaine dernière ma tutrice de stage m'expliquait que si elle était si exigeante avec moi, c'est parce que dans 5 ou 6 mois je devrai gérer mes patients toute seule. D'un côté, oui je comprend ça, d'un autre côté, rien que de l'entendre, ça me fait flipper mais tellement...
Je ne sais plus ce que je dois faire... Tout plaquer? 3 ans pour rien? Ou 3 ans pour finir caissière parce que j'ai peur des responsabilité? Il n'y a pas de sous métier mais ça me saoul de me dire ça, j'ai l'impression que c'est du gâchis...
Après là j'en suis à un stade où limite l'angoisse et la peur commencent à me paralyser (en plus j'ai aucune notion de ce que c'est de vraiment travailler donc...).
J'ai l'impression d'arriver à un carrefour de ma vie où je dois avancer et apprendre à devenir une adulte, où rester sur mes "acquis" en toute sécurité. C'est l'angoisse, et j'en peux plus...
Bref, s'il y des personnes qui peuvent me dire s'ils ont déjà vécu ce genre de situation (probablement que oui...), s'il y a des conseils ou quoi.. J'en sais rien.
Merci d'avance pour vos réponses, bonne journée.
J'ai 23 ans, je n'ai jamais travaillé, financièrement, je dépend encore de mes parents.
Je suis en 3ème année d'étude d'infirmière, à 5 mois du diplôme, et... C'est l'angoisse totale. Jusque là mes études se sont à peut près bien passée dans l'ensemble (j'ai rattrapé un seul stage durant ma seconde année, j'ai validé tout le reste).
Mais je n'ai malheureusement pas eu un cursus très formateur d'un point de vu technique: 3 EHPAD, 2 psy, 2 libérals, un service pour personne en état végétatif chronique, et 1 MCO en gastro entérologie où c'était une période très plate (sauf pour un stage, j'ai eu de bon bilan).
Pour compenser, j'ai réussi à obtenir un stage en chirurgie viscérale, que je suis actuellement en train de passer. Le stage est très difficile, car je n'ai pas l'habitude de ce genre de service. Etant donné mon niveau (3ème année), les infirmières du service sont très exigeante envers moi (ce que je comprend tout à fait). Je savais que, vu mes lacunes techniques, j'avais un risque de m'envoyer au casse-pipe, mais d'un autre coté je voulais me former un max tant que j'en ai la possibilité.
Bref, peu importe. Maintenant je ne sais plus trop où j'en suis, je m'angoisse régulièrement, je ne sais pas si j'arriverai à être à la hauteur. Plus le diplôme approche, et plus les responsabilités me tétanisent. Je me pose des question pour le post diplôme, je me demande ce que je vais faire et où je vais finir...
J'ai pas eu l'occasion de voir beaucoup de spécificité dans le milieu, mais jusque là, il n'y a que dans le secteur libérale où je me suis sentie bien, à l'aise, à ma place. Tous les autres stages pour moi ont été soit "je n'aime pas ce secteur", soit "sans plus" (malgré que j'ai eu de bons bilan)...
D'où le fait que je me pose aussi ces questions: déjà, j'ai l'impression qu'il n'y a quasiment rien qui me plait donc à quoi bon? Et ensuite, vu la conjoncture actuelle (où on voit les première infirmière au chômage), je n'aurai probablement pas le choix de mon poste quand je vais débuter.
Après, mon soucis, c'est que je suis de nature à ne pas avoir beaucoup confiance en moi, ça m'avait souvent été dit lors de mes stages. Et maintenant qu'on me demande de plus en plus d'autonomisation, j'ai peur, mais tellement que limite, même ma peur, elle a peur ^^. Encore la semaine dernière ma tutrice de stage m'expliquait que si elle était si exigeante avec moi, c'est parce que dans 5 ou 6 mois je devrai gérer mes patients toute seule. D'un côté, oui je comprend ça, d'un autre côté, rien que de l'entendre, ça me fait flipper mais tellement...
Je ne sais plus ce que je dois faire... Tout plaquer? 3 ans pour rien? Ou 3 ans pour finir caissière parce que j'ai peur des responsabilité? Il n'y a pas de sous métier mais ça me saoul de me dire ça, j'ai l'impression que c'est du gâchis...
Après là j'en suis à un stade où limite l'angoisse et la peur commencent à me paralyser (en plus j'ai aucune notion de ce que c'est de vraiment travailler donc...).
J'ai l'impression d'arriver à un carrefour de ma vie où je dois avancer et apprendre à devenir une adulte, où rester sur mes "acquis" en toute sécurité. C'est l'angoisse, et j'en peux plus...
Bref, s'il y des personnes qui peuvent me dire s'ils ont déjà vécu ce genre de situation (probablement que oui...), s'il y a des conseils ou quoi.. J'en sais rien.
Merci d'avance pour vos réponses, bonne journée.
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Je pense qu'on en arrive tous à ce moment de remise en question, de "flippe" comme on dit dans ma promo...
Dans 5 mois on sera diplômés, et on est tous en train de se dire "Mais merde, on est pas prêts, c'est pas possible, c'est trop tôt !".
Moi même j'arrête pas de me dire "Mais mon dieu, pourquoi j'ai repris mes études au lieu de rester AP ?".
Et je pense que c'est NORMAL à ce stade de la formation. On a peur, tout simplement, peur de gérer un service en autonomie alors qu'on a pas forcément tous eu un cursus très formateur niveau stage.
Quand j'ai eu mon diplôme d'AP et que j'ai eu mon premier poste, je n'étais pas du tout stressée, et pourtant, là à 5 mois du DE d'infirmière, j'ai envie de fuir en courant
Mais on va y arriver ! Oui ce sera peut être difficile, on aura pas forcément un poste dans le service que l'on voudra, mais on y arrivera. Si on a réussi à arriver en 3ème année c'est qu'on en est capables !
Moi j'ai décidé d'arrêter de penser au DE dans 5 mois et de me concentrer sur le présent: les partiels, les stages et SURTOUT LE MÉMOIRE !
Allez, ça va le faire !!!

Dans 5 mois on sera diplômés, et on est tous en train de se dire "Mais merde, on est pas prêts, c'est pas possible, c'est trop tôt !".
Moi même j'arrête pas de me dire "Mais mon dieu, pourquoi j'ai repris mes études au lieu de rester AP ?".
Et je pense que c'est NORMAL à ce stade de la formation. On a peur, tout simplement, peur de gérer un service en autonomie alors qu'on a pas forcément tous eu un cursus très formateur niveau stage.
Quand j'ai eu mon diplôme d'AP et que j'ai eu mon premier poste, je n'étais pas du tout stressée, et pourtant, là à 5 mois du DE d'infirmière, j'ai envie de fuir en courant


Mais on va y arriver ! Oui ce sera peut être difficile, on aura pas forcément un poste dans le service que l'on voudra, mais on y arrivera. Si on a réussi à arriver en 3ème année c'est qu'on en est capables !
Moi j'ai décidé d'arrêter de penser au DE dans 5 mois et de me concentrer sur le présent: les partiels, les stages et SURTOUT LE MÉMOIRE !
Allez, ça va le faire !!!

Auxiliaire de puériculture Juillet 2013
Infirmière Juillet 2017
Etudiante Puéricultrice 2017/2018 (Diplôme en Sept 2018
Infirmière Juillet 2017
Etudiante Puéricultrice 2017/2018 (Diplôme en Sept 2018
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
En attendant d autres réponses, Il y a beaucoup de topics sur cette angoisse d un futur ide que vous trouverez aisément en utilisant la fonction rechercher du forum
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Tu dis n'aimer que le libéral mais en même temps tu n'as pas vu grand chose, difficile de te faire une vraie opinion du métier
. Il serait dommage de tout plaquer alors que tu arrives presque au bout. Et après tout dès le DE tu pourras bosser en SSIAD ou HAD si tu le souhaites.
A chaque fois que j’entends que l'on va bientôt être diplômés j'ai la boule au ventre !
Nos stages de semestre 6 commencent bientôt et je n'ai absolument pas envie d'y aller. Ma petite zone de confort actuelle me va très bien. J'ai la trouille d'aller en stage... Tous mes stages se sont bien passés, j'ai rencontré des équipes et des personnes qui étaient encourageantes mais je sais très bien qu'aujourd'hui je suis à la ramasse. Je n'ai pas été à l’hôpital depuis un an et j'ai l'impression d'avoir tout perdu du peu que je savais. Je vais enfin me confronter à un "vrai" stage de 3ème année avec ses exigences et je ne le sens pas (et être autonome dans quelques mois en étant trimballée de services en services encore moins... ).
J'ai tellement de choses à apprendre en peu de temps. Ce n'est pas non plus juste un diplôme. C'est la fin de la vie étudiante, c'est de possibles déménagement, la "perte" d'amis, c'est des responsabilités, du stress,...
J'ai envie d'avoir ce diplôme mais je ne suis pas pressée de le recevoir et de devoir me confronter à ce que c'est d'être IDE.
J'espère que mes stages se passeront bien, que j'aurais des IDE exigeantes qui m'aideront à progresser et surtout que je pourrais avoir un premier poste (ne serait-ce que pour un mois) dans un service où j'ai été en stage (ça serait vraiment rassurant).

A chaque fois que j’entends que l'on va bientôt être diplômés j'ai la boule au ventre !
Nos stages de semestre 6 commencent bientôt et je n'ai absolument pas envie d'y aller. Ma petite zone de confort actuelle me va très bien. J'ai la trouille d'aller en stage... Tous mes stages se sont bien passés, j'ai rencontré des équipes et des personnes qui étaient encourageantes mais je sais très bien qu'aujourd'hui je suis à la ramasse. Je n'ai pas été à l’hôpital depuis un an et j'ai l'impression d'avoir tout perdu du peu que je savais. Je vais enfin me confronter à un "vrai" stage de 3ème année avec ses exigences et je ne le sens pas (et être autonome dans quelques mois en étant trimballée de services en services encore moins... ).
J'ai tellement de choses à apprendre en peu de temps. Ce n'est pas non plus juste un diplôme. C'est la fin de la vie étudiante, c'est de possibles déménagement, la "perte" d'amis, c'est des responsabilités, du stress,...
J'ai envie d'avoir ce diplôme mais je ne suis pas pressée de le recevoir et de devoir me confronter à ce que c'est d'être IDE.
J'espère que mes stages se passeront bien, que j'aurais des IDE exigeantes qui m'aideront à progresser et surtout que je pourrais avoir un premier poste (ne serait-ce que pour un mois) dans un service où j'ai été en stage (ça serait vraiment rassurant).
ESI 2014-2017
IDE juillet 2017
IDE juillet 2017
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
il me semble que ton école se fiche du monde au niveau des stages,ceci étant dit fonce et prend ton DE!Ensuite,tu as les bases pour apprendre à l'usage dans un service.
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
J'avais la boule il y a 1 an quand j'étais à votre place, je l'ai toujours 6 mois après le DE, parce qu'il ne faut pas se leurrer, le plus dur c'est la 4ème année et on ne stresse pas pour rien (mais le point positif c'est qu'on en est conscient, il y en a qui croient qu'une fois le DE en poche ça va être la fête et on va être libéré de tout, mais franchement c'est avec le DE que les emmerdes commencent)....
J'ai eu mon premier poste dans un service de médecine (donc très "difficile") où j'avais fait mon stage de S5 (qui s'était super bien passé et que j'avais adoré). Je me suis rendue compte qu'être stagiaire (même de 3ème année) et IDE responsable, ce n'est pas du tout la même chose, j'ai beaucoup ramé, beaucoup pleuré, beaucoup désespéré.... La conjoncture a fait que j'ai dû partir (plus de jours de remplacements du tout), j'ai fait un peu de chirurgie dans une autre clinique (difficile aussi, organisation totalement différente, manque de moyens humains et matériels....) et finalement j'ai été embauchée dans un hôpital public (en médecine aussi, service très varié mais très "lourd"), mais les conditions ne sont pas tous les jours très roses, et je continue de ramer, de pleurer, de désespérer, de me sentir désespérément seule et écrasée par le poids des responsabilités (personne ne nous fait aucun cadeau, à aucun niveau)..... Ce sont des services qui me plaisent mais les conditions font que, voilà, c'est pas l'idéal......
Point de vue technique ça c'est pas un souci, il y a beaucoup de choses que tu apprendras sur le tas (j'avais fait très peu de stage en chir par exemple, et c'est en travaillant que j'ai appris des choses, je ne savais pas retirer un redon ou mobiliser une lame, on m'a montré et je sais faire maintenant, et c'est vraiment pas le côté le plus difficile de notre "galère").
Voilà, j'ai rien de plus à dire, c'est difficile c'est clair, mais on se forge une expérience (quand on a la chance d'avoir un poste en sortant, ce qui n'est pas le cas de tout le monde). Il faut se dire que quelque part il y a un service ou un mode d'exercice qui nous conviendra, et que ça viendra en temps voulu.
J'ai eu mon premier poste dans un service de médecine (donc très "difficile") où j'avais fait mon stage de S5 (qui s'était super bien passé et que j'avais adoré). Je me suis rendue compte qu'être stagiaire (même de 3ème année) et IDE responsable, ce n'est pas du tout la même chose, j'ai beaucoup ramé, beaucoup pleuré, beaucoup désespéré.... La conjoncture a fait que j'ai dû partir (plus de jours de remplacements du tout), j'ai fait un peu de chirurgie dans une autre clinique (difficile aussi, organisation totalement différente, manque de moyens humains et matériels....) et finalement j'ai été embauchée dans un hôpital public (en médecine aussi, service très varié mais très "lourd"), mais les conditions ne sont pas tous les jours très roses, et je continue de ramer, de pleurer, de désespérer, de me sentir désespérément seule et écrasée par le poids des responsabilités (personne ne nous fait aucun cadeau, à aucun niveau)..... Ce sont des services qui me plaisent mais les conditions font que, voilà, c'est pas l'idéal......
Point de vue technique ça c'est pas un souci, il y a beaucoup de choses que tu apprendras sur le tas (j'avais fait très peu de stage en chir par exemple, et c'est en travaillant que j'ai appris des choses, je ne savais pas retirer un redon ou mobiliser une lame, on m'a montré et je sais faire maintenant, et c'est vraiment pas le côté le plus difficile de notre "galère").
Voilà, j'ai rien de plus à dire, c'est difficile c'est clair, mais on se forge une expérience (quand on a la chance d'avoir un poste en sortant, ce qui n'est pas le cas de tout le monde). Il faut se dire que quelque part il y a un service ou un mode d'exercice qui nous conviendra, et que ça viendra en temps voulu.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Bonjour,
Vu que tu n'as pas trouvé de spécialité pour laquelle tu as eu un coup de cœur, autant choisir un service où tu seras plutôt à l'aise et ne demandant pas une grande technicité. Maisons de retraite, psychiatrie...
Malheureusement, depuis la nouvelle formule des études, j'entends dans mon service de plus en plus d'étudiants qui ne se sentent pas prêts, mal préparés. Je ne dis pas que ça arrivait aussi avec l'ancienne formule, mais depuis la nouvelle, je trouve que c'est de plus en plus fréquent et c'est le sentiment que me confient les ESI que l'on reçoit en stage dans notre service...
Vu que tu n'as pas trouvé de spécialité pour laquelle tu as eu un coup de cœur, autant choisir un service où tu seras plutôt à l'aise et ne demandant pas une grande technicité. Maisons de retraite, psychiatrie...
Malheureusement, depuis la nouvelle formule des études, j'entends dans mon service de plus en plus d'étudiants qui ne se sentent pas prêts, mal préparés. Je ne dis pas que ça arrivait aussi avec l'ancienne formule, mais depuis la nouvelle, je trouve que c'est de plus en plus fréquent et c'est le sentiment que me confient les ESI que l'on reçoit en stage dans notre service...
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
La nouvelle réforme à l'avantage de nous permettre de vraiment découvrir un service et en 10 semaines si ça se passe mal il y a plus de chances que les équipes le fassent remonter dans les IFSI.
Sauf que ça réduit grandement le nombre de stage (pour les ifsi ne les divisant pas en deux):
- on voit donc moins de choses
- on apprend moins à s'adapter vite
- on apprend moins à travailler avec les autres/de manières différentes/...
- on peut avoir des longues périodes sans être dans les soins "classiques"
Forcément on se sent moins prêts.
Comment être opérationnels quand on a fait 30 semaines en EHPAD, 10 en Psychiatrie (et ça peut être de l'HDJ/CMP),... Avec ce type de parcours il reste 20 semaines qui peuvent parfois êtres réparties sur des services très spécifiques (pareil intéressants, mais dans un parcours de stage variés) : Urgences, HDJ,... et un dernier petit stage en médecine.
J'ai des personnes dans ma promos qui ont une peur bleue d'aller postuler ailleurs qu'en EHPAD (alors que ça n'est pas leur projet) parce qu'elles n'ont fait que ça et ont peur des autres services.
Le manque de variété de nos stages fait qu'on est peu à l'aise. On est pas dupe, on sait bien qu'on a des lacunes (même si on est bosseur, que nos stages se passent très bien,...).
J'ai la chance d'avoir un parcours de stage plutôt varié, pou autant ça fait un an que je n'ai pas fait de soins (stage de santé publique et psy). Je n'ai jamais vraiment touché à tout ce qui est administratif (que de regrets maintenant :s). Là j'enchaine sur du plateau technique et de l'HDJ. C'est sur que c'est chouette, mais du coup j'ai peur me retrouver larguée dans un service classique. C'est aussi ça le soucis, on peut avoir des stages chouettes, mais leur durée fait qu'au moment où l'on serait prêt à apprendre de nouvelles choses et bah c'est trop parce qu'on aura plus ce type de stage.
Après ça reste ma vision des choses. Je changerais peut être d'avis dans quelques mois/années.
Ah si, j'oubliais ! C'est aussi comme ça que certaines personnes se retrouves en très mauvaises postures en 3ème année parce qu'elles n'ont fait que de l'EHPAD et de la psy et forcément en arrivant dans un service de médecine ou autre c'est difficile de répondre aux attentes (et parfois impossible avec des arrêts de formations).
édit: on a aussi le problème des équipes qui "refusent" que l'on fasse certains soins/de l'administratifs/qui nous cantonne à un rôle AS en fonction de nos années d'études... On a peu de stages et ce qu'on aurait pu faire/voir/apprendre dans un service ne se reproduira peut être pas ailleurs.
édit2: parfois quand on voit des lieux de stage on se pose aussi des questions : crèche, SSIAD (qu'avec AS en deuxième année), IDE scolaire (hors projet pro)... sur 10 semaines, c'est un peu longuet
Sauf que ça réduit grandement le nombre de stage (pour les ifsi ne les divisant pas en deux):
- on voit donc moins de choses
- on apprend moins à s'adapter vite
- on apprend moins à travailler avec les autres/de manières différentes/...
- on peut avoir des longues périodes sans être dans les soins "classiques"
Forcément on se sent moins prêts.
Comment être opérationnels quand on a fait 30 semaines en EHPAD, 10 en Psychiatrie (et ça peut être de l'HDJ/CMP),... Avec ce type de parcours il reste 20 semaines qui peuvent parfois êtres réparties sur des services très spécifiques (pareil intéressants, mais dans un parcours de stage variés) : Urgences, HDJ,... et un dernier petit stage en médecine.
J'ai des personnes dans ma promos qui ont une peur bleue d'aller postuler ailleurs qu'en EHPAD (alors que ça n'est pas leur projet) parce qu'elles n'ont fait que ça et ont peur des autres services.
Le manque de variété de nos stages fait qu'on est peu à l'aise. On est pas dupe, on sait bien qu'on a des lacunes (même si on est bosseur, que nos stages se passent très bien,...).
J'ai la chance d'avoir un parcours de stage plutôt varié, pou autant ça fait un an que je n'ai pas fait de soins (stage de santé publique et psy). Je n'ai jamais vraiment touché à tout ce qui est administratif (que de regrets maintenant :s). Là j'enchaine sur du plateau technique et de l'HDJ. C'est sur que c'est chouette, mais du coup j'ai peur me retrouver larguée dans un service classique. C'est aussi ça le soucis, on peut avoir des stages chouettes, mais leur durée fait qu'au moment où l'on serait prêt à apprendre de nouvelles choses et bah c'est trop parce qu'on aura plus ce type de stage.
Après ça reste ma vision des choses. Je changerais peut être d'avis dans quelques mois/années.
Ah si, j'oubliais ! C'est aussi comme ça que certaines personnes se retrouves en très mauvaises postures en 3ème année parce qu'elles n'ont fait que de l'EHPAD et de la psy et forcément en arrivant dans un service de médecine ou autre c'est difficile de répondre aux attentes (et parfois impossible avec des arrêts de formations).
édit: on a aussi le problème des équipes qui "refusent" que l'on fasse certains soins/de l'administratifs/qui nous cantonne à un rôle AS en fonction de nos années d'études... On a peu de stages et ce qu'on aurait pu faire/voir/apprendre dans un service ne se reproduira peut être pas ailleurs.
édit2: parfois quand on voit des lieux de stage on se pose aussi des questions : crèche, SSIAD (qu'avec AS en deuxième année), IDE scolaire (hors projet pro)... sur 10 semaines, c'est un peu longuet
ESI 2014-2017
IDE juillet 2017
IDE juillet 2017
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme

Patt, c'est exactement ça, le résumé de ce que nos étudiants nous confient.
Il y en a de plus en plus qui veulent aller en scolaire ou santé au travail car ils ne se sentent clairement pas prêts pour prendre un poste à l'hôpital alors que je me rappelle que ces postes étaient relativement mal vus, plein de clichés négatifs pour des fins de carrière alors qu'aujourd'hui plein d'étudiants vont vers cela parce qu'ils ne se voient pas à l'hôpital. C'est aussi sympathique du malaise présent dans les services qui ne peuvent attirer personne en l'état actuel des choses.
Il est clair aussi que les MSP mettaient bien la pression pour apprendre les gestes techniques en bonne et dûe forme, ne sachant pas toujours sur quoi on allait tomber, on ne faisait l'impasse sur rien. C'était une autre époque, pas la peine de rester passéiste mais juste pour expliquer pourquoi certains ESI, et de plus en plus, peuvent se retrouver dans ces situations angoissantes.
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Par contre, pour ce qui est des MSP on a quand même de bonnes exigences dans certains ifsi.
Certes on est pas noté sur les gestes techniques (hors 3 évaluations) mais à chaque stage nous devons produire des démarches de soins complètes + planifications. Un formateur vient et demande à ce qu'un membre de l'équipe soit présent (si c'est possible). C'est une vraie évaluation, si notre travail est mauvais notre stage peu ne pas être validé. Je pense que c'est l'aspect positif de mon ifsi. Certes les lieux de stage peuvent laisser à désirer mais les attendus et le suivit est au top. (heureusement, sinon j'aurais d'autant plus de lacunes).
Après je suppose que ce n'est pas le cas partout car les IDE sembles assez surprises qu'on ai ces visites de stage (1 mini, voire 2).
Je pense que ce qui peut aider c'est de travailler en tant qu'AS. J'ai beaucoup apprit pendant mes remplacements et on a toujours été ultra gentil avec moi en me donnant pleins d'infos, de conseils, en me proposant d'aller voir des soins (après c'est à tempérer, parfois c'est dans le trop "gentil" alors qu'on est là avant tout pour assurer un remplacement). Ça m'a aussi aidé à un peu (mais c'est déjà ça) à gérer le stress d'être sur de cours remplacements et dans des positions de professionnels. (si seulement on pouvait être aussi bienveillant quand je serais IDE !).
Enfin bref, on verra ce que ça donnera dans quelques mois (ou pas) !
Certes on est pas noté sur les gestes techniques (hors 3 évaluations) mais à chaque stage nous devons produire des démarches de soins complètes + planifications. Un formateur vient et demande à ce qu'un membre de l'équipe soit présent (si c'est possible). C'est une vraie évaluation, si notre travail est mauvais notre stage peu ne pas être validé. Je pense que c'est l'aspect positif de mon ifsi. Certes les lieux de stage peuvent laisser à désirer mais les attendus et le suivit est au top. (heureusement, sinon j'aurais d'autant plus de lacunes).
Après je suppose que ce n'est pas le cas partout car les IDE sembles assez surprises qu'on ai ces visites de stage (1 mini, voire 2).
Je pense que ce qui peut aider c'est de travailler en tant qu'AS. J'ai beaucoup apprit pendant mes remplacements et on a toujours été ultra gentil avec moi en me donnant pleins d'infos, de conseils, en me proposant d'aller voir des soins (après c'est à tempérer, parfois c'est dans le trop "gentil" alors qu'on est là avant tout pour assurer un remplacement). Ça m'a aussi aidé à un peu (mais c'est déjà ça) à gérer le stress d'être sur de cours remplacements et dans des positions de professionnels. (si seulement on pouvait être aussi bienveillant quand je serais IDE !).
Enfin bref, on verra ce que ça donnera dans quelques mois (ou pas) !
ESI 2014-2017
IDE juillet 2017
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Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
J'ai eu aussi un parcours de stages variés, et je n'ai jamais été en EHPAD par exemple (mon stage "lieu de vie" a été en HAD donc très varié en soins et très technique; mon stage "long séjour" dans un service de médecine gériatrique/SSR donc également très riche et varié, j'ai fait 10 semaines dans un gros service d'urgences où j'ai appris à peu près tous les soins, 10 semaines en médecine/onco/chimio, 5 semaines en chir viscérale, 5 semaines en chir ambu, en psy j'ai été dans un service fermé très "chaud"..... et 0 en EHPAD). le seul stage où je n'étais pas en milieu hospitalier c'est celui d'HDJ en psychiatrie, et il a duré 5 semaines. ça ne m'empêche pas de ramer pour mon début de carrière (pendant les stages on nous "épargne" toutes les tâches pénibles comme l'administratif et on est jamais seule, c'est là que je pointe la difficulté, en aucun cas sur les tâches techniques ou la complexité des pathologies).
J'ai également connu l'ancienne formation dans laquelle j'ai fait 2 ans avant de devenir AS. Franchement, par rapport à mes difficultés actuelles, c'est pas les MSP qui m'auraient sauvée, ni le mode de "formation" de l'époque, vu que j'étais déjà en souffrance pendant les études devant la mentalité et le cravachage.... (j'ai ramé aussi à ma prise de poste comme AS)
J'ai également connu l'ancienne formation dans laquelle j'ai fait 2 ans avant de devenir AS. Franchement, par rapport à mes difficultés actuelles, c'est pas les MSP qui m'auraient sauvée, ni le mode de "formation" de l'époque, vu que j'étais déjà en souffrance pendant les études devant la mentalité et le cravachage.... (j'ai ramé aussi à ma prise de poste comme AS)
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Je suis assez d'accord avec Patt, sur les difficultés induites par cette nouvelle formation.
Pour ma part, ayant vu les deux systèmes, il n'y en a pas un "meilleur" que l'autre, mais j'ai tout de même l'impression que la nouvelle formation creuse beaucoup plus les écarts qu'avant, entre les très bons étudiants et ceux qui ont plus de difficultés. Du fait des parcours de stages souvent moins variés ou moins équilibrés, ceux qui ont besoin d'un peu plus de temps et de pratique sont défavorisés. De même pour la théorie, j'ai l'impression qu'on était plus encadrés sur l'ancienne formation ( de manière trop scolaire souvent) , alors que maintenant il y a plus de travail et d'approfondissement personnel nécessaire..
Après je nuance: les ide sur le terrain ont leur part de responsabilité dans la formation des étudiants, et vu les conditions de travail qui se dégradent ( avec une accélération depuis 2010 je trouve), forcément l'encadrement est de moins bonne qualité. Comment prendre le temps et l'énergie de former quelqu'un correctement, lorsqu'on n'a même pas le temps d'aller aux toilettes, de manger, qu'on fait les prélèvements sanguins tout en répondant au téléphone. Fatalement de nombreux ide ne laissent pas assez faire les gestes car ça prends trop de temps, répondre aux questions, pareil, pas le temps, il manque un as: bah l'étudiant n'a qu'à faire le nursing...
Donc le fait que les étudiants se sentent moins préparés à l'exercice professionnel est aussi dû à une dégradation profonde du milieu de la santé ( je crois qu'avec mon ancienne formation je ne serais pas sentie prête non plus à exercer dans les conditions actuelles), pas seulement aux études...
Pour ma part, ayant vu les deux systèmes, il n'y en a pas un "meilleur" que l'autre, mais j'ai tout de même l'impression que la nouvelle formation creuse beaucoup plus les écarts qu'avant, entre les très bons étudiants et ceux qui ont plus de difficultés. Du fait des parcours de stages souvent moins variés ou moins équilibrés, ceux qui ont besoin d'un peu plus de temps et de pratique sont défavorisés. De même pour la théorie, j'ai l'impression qu'on était plus encadrés sur l'ancienne formation ( de manière trop scolaire souvent) , alors que maintenant il y a plus de travail et d'approfondissement personnel nécessaire..
Après je nuance: les ide sur le terrain ont leur part de responsabilité dans la formation des étudiants, et vu les conditions de travail qui se dégradent ( avec une accélération depuis 2010 je trouve), forcément l'encadrement est de moins bonne qualité. Comment prendre le temps et l'énergie de former quelqu'un correctement, lorsqu'on n'a même pas le temps d'aller aux toilettes, de manger, qu'on fait les prélèvements sanguins tout en répondant au téléphone. Fatalement de nombreux ide ne laissent pas assez faire les gestes car ça prends trop de temps, répondre aux questions, pareil, pas le temps, il manque un as: bah l'étudiant n'a qu'à faire le nursing...
Donc le fait que les étudiants se sentent moins préparés à l'exercice professionnel est aussi dû à une dégradation profonde du milieu de la santé ( je crois qu'avec mon ancienne formation je ne serais pas sentie prête non plus à exercer dans les conditions actuelles), pas seulement aux études...
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Je suis tout à fait d'accord! J'ai connu les services il y a 15 ans, ça n'a rien à voir avec aujourd'hui, les conditions de travail sont devenues effroyables, autant dans le public que dans le privé.....
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Bonsoir
Je suis en troisième année et je n ai jamais été autant stressé au point de perdre les moyens et de me demander si je vais continuer cette dernière année... en effet les infirmières attendent de nous que nous soyons autonome et en effet la perte de confiance n aide pas....je cherche des solutions pour vaincre ce stress et retrouver confiance... il me reste une semaine de stage et encore 15 semaines pour apprendre et après je devrai voler seule... en attendant comment faire pour vaincre le stress et retrouver confiance ?
Je suis en troisième année et je n ai jamais été autant stressé au point de perdre les moyens et de me demander si je vais continuer cette dernière année... en effet les infirmières attendent de nous que nous soyons autonome et en effet la perte de confiance n aide pas....je cherche des solutions pour vaincre ce stress et retrouver confiance... il me reste une semaine de stage et encore 15 semaines pour apprendre et après je devrai voler seule... en attendant comment faire pour vaincre le stress et retrouver confiance ?
Re: Angoisse d'une 3ème année à l'approche du diplôme
Si ça peut te rassurer, on est tous passés par là.... Après des solutions, j'en vois pas vraiment! Le temps fera son oeuvre....Verogi a écrit :Bonsoir
Je suis en troisième année et je n ai jamais été autant stressé au point de perdre les moyens et de me demander si je vais continuer cette dernière année... en effet les infirmières attendent de nous que nous soyons autonome et en effet la perte de confiance n aide pas....je cherche des solutions pour vaincre ce stress et retrouver confiance... il me reste une semaine de stage et encore 15 semaines pour apprendre et après je devrai voler seule... en attendant comment faire pour vaincre le stress et retrouver confiance ?
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Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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