Partir du bloc
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Partir du bloc
BONJOUR,
j'ai eu mon premier poste en sortant de l'école d'ide au bloc dans une clinique pas par choix mais parce que la clinique à financer mes études j'ai essayer d'aimer de trouver un sens à ma pratique mais rien, pas de contact ou très peu avec le patient j'en peu plus.
il y a quelque mois j'ai eu l'opportunité d'avoir un poste en réa mais j'ai refuser je me suis laisser convaincre comme un imbécile que j'était fait pour le bloc, l'équipe m'apreciais ainsi que la cadre mais maintenant je m'aperçois qu'en fait c'était uniquement pour leurs intérêts j'en peu plus je suis déçu et j'ai peur d'avoir tout oublier je ne sais pas vers quels service me tourner, j'entend de partout que les services c la merde pas de congés, pas d'entraide je doit voir ma cadre la semaine prochaine j'ai peur de m'effondrer et je n'ai pas envie d'entendre son discours mais non le bloc c génial ont est une famille blabla
perso 3 ans d'étude pour être soumise aux chirurgiens qui se prennent pour Dieu c trop pour moi un chir m'a dit clairement la semaine dernière ton job pas de penser mais d'agir et d'anticiper au maximum alors laisse tomber ta réflexion ton analyse et tous ce que tu a appris en stage c pas ce qu'on te demande.
j'étais choqué mais en même temps c vrai j'agit et de plus en plus de façon mécanique enfin c mon ressentis.
aujourd'hui j'ai plis confiance en moi j'ai le sentiments que je suis plus une infirmière.
svp besoins de vos temoignage
j'ai eu mon premier poste en sortant de l'école d'ide au bloc dans une clinique pas par choix mais parce que la clinique à financer mes études j'ai essayer d'aimer de trouver un sens à ma pratique mais rien, pas de contact ou très peu avec le patient j'en peu plus.
il y a quelque mois j'ai eu l'opportunité d'avoir un poste en réa mais j'ai refuser je me suis laisser convaincre comme un imbécile que j'était fait pour le bloc, l'équipe m'apreciais ainsi que la cadre mais maintenant je m'aperçois qu'en fait c'était uniquement pour leurs intérêts j'en peu plus je suis déçu et j'ai peur d'avoir tout oublier je ne sais pas vers quels service me tourner, j'entend de partout que les services c la merde pas de congés, pas d'entraide je doit voir ma cadre la semaine prochaine j'ai peur de m'effondrer et je n'ai pas envie d'entendre son discours mais non le bloc c génial ont est une famille blabla
perso 3 ans d'étude pour être soumise aux chirurgiens qui se prennent pour Dieu c trop pour moi un chir m'a dit clairement la semaine dernière ton job pas de penser mais d'agir et d'anticiper au maximum alors laisse tomber ta réflexion ton analyse et tous ce que tu a appris en stage c pas ce qu'on te demande.
j'étais choqué mais en même temps c vrai j'agit et de plus en plus de façon mécanique enfin c mon ressentis.
aujourd'hui j'ai plis confiance en moi j'ai le sentiments que je suis plus une infirmière.
svp besoins de vos temoignage
Re: PARTIR DU BLOC
Visiblement, vous êtes plus relationnel que technique, vous vous sentez mal dans votre poste au bloc.
Que voulez-vous :
- Que du relationnel et peu de technique ? dans ce cas, la psychiatrie, USLD, SSR...
- Quand même de la technique ? Chir, médecine...
Bonne chance !
Là, ce sera difficile de nous mettre à votre place.DOREA a écrit :j'ai peur d'avoir tout oublier je ne sais pas vers quels service me tourner,
Que voulez-vous :
- Que du relationnel et peu de technique ? dans ce cas, la psychiatrie, USLD, SSR...
- Quand même de la technique ? Chir, médecine...
Bonne chance !
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Partir du bloc
Merci mais l'idéal je ne sais pas si cela existe ce serait technique et relationnel
Re: Partir du bloc
Les urgences ?
Je trouve que la technique y est présente mais le relationnel y tient également un rôle important.
On n'a pas de suivi des patients mais cela n’empêche pas d'avoir du relationnel
Je trouve que la technique y est présente mais le relationnel y tient également un rôle important.
On n'a pas de suivi des patients mais cela n’empêche pas d'avoir du relationnel

Infirmier D.E 2017
Re: Partir du bloc
Il est évident que le bloc ne te plait pas; cela dit le chir qui t'a dit de "tout oublier de ton école d'ide" a tout a fait raison...
L'IFSI ne prépare absolument pas au métier du bloc ; c'est complètement différent et c'est bien pour cela qu'il existe une école de spé, autant sur le plan purement technique mais aussi sur la façon de travailler, la prise en charge du patient et la démarche de soin.
Si un jour je devais quitter le bloc, perso je commencerais par faire un service de chir (au moins de façon temporaire pour me remettre le pied a l'étrier) pour ne pas être complètement larguée.. car en effet on oublie assez vite le travail en service et connaître déjà les interventions ça aide.
Si tu veux faire de la réa, alors peut être que quelques temps en SSPI te serait bénéfique.
Je pense que tu fais bien de prendre ce problème en main car plus tu passes du temps au bloc, moins le retour ailleurs sera facile.
Bonne continuation
L'IFSI ne prépare absolument pas au métier du bloc ; c'est complètement différent et c'est bien pour cela qu'il existe une école de spé, autant sur le plan purement technique mais aussi sur la façon de travailler, la prise en charge du patient et la démarche de soin.
Si un jour je devais quitter le bloc, perso je commencerais par faire un service de chir (au moins de façon temporaire pour me remettre le pied a l'étrier) pour ne pas être complètement larguée.. car en effet on oublie assez vite le travail en service et connaître déjà les interventions ça aide.
Si tu veux faire de la réa, alors peut être que quelques temps en SSPI te serait bénéfique.
Je pense que tu fais bien de prendre ce problème en main car plus tu passes du temps au bloc, moins le retour ailleurs sera facile.
Bonne continuation
"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
IBODE - bloc des urgences
Re: Partir du bloc
Merci à tous pour vos réponse jai rendez vous avec ma cadre j'espère qu'elle sera compréhensive je vous donne des nouvelles bientôt
Re: Partir du bloc
Merci à tous pour vos réponse jai rendez vous avec ma cadre j'espère qu'elle sera compréhensive je vous donne des nouvelles bientôt
Re: Partir du bloc
Oui ! Sans faute !DOREA a écrit :Merci à tous pour vos réponse jai rendez vous avec ma cadre j'espère qu'elle sera compréhensive je vous donne des nouvelles bientôt

"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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- Forcené
- Messages : 262
- Inscription : 16 déc. 2009 14:09
Re: Partir du bloc
J'ai vécu une situation à peu près similaire à la tienne, à la différence que mes débuts d'IDE au bloc, je les avais effectués par choix.
Sache que je te comprends.
Je pensais que ce milieu fermé et spécialisé me conviendrait : de la technicité, être "au cœur de l'action", voir tout un tas d'opérations, apprendre plein de nouvelles choses. Je ne me sentais pas prête pour des débuts en unité - peur de ne pas avoir suffisamment intégré de choses, peur d'être débordée. Le bloc me semblait un bon compromis, avec un cadre, des protocoles à la pelle, des règles d'hygiène strictes. L'effervescence qui régnait dans les salles m'attirait énormément, je découvrais un autre univers, et pour moi au début c'était clair : plus tard, je serais IBODE.
J'ai eu la chance de faire mon stage de fin d'études en bloc et SSPI, et de me faire recruter dans la foulée.
Les débuts m'ont beaucoup plu, même si la formation "de terrain" fut plutôt...disons légère. Je devais bénéficier d'une semaine de formation avec l'ensemble des bases à une bonne prise de poste. Je n'ai jamais eu cette formation, qui m'aurait permise de démarrer dans de bonnes conditions, sans traîner de casseroles derrière moi.
Bon gré mal gré, tout s'est à peu près bien déroulé pendant plusieurs mois, puis mon secteur de référence a été fusionné avec un pôle de traumatologie. Je commençais déjà à ressentir des débuts de lassitude professionnelle.
Moi qui avais besoin qu'on me consacre du temps pour une formation de qualité, dans un cadre posé et clair, j'avais été un peu lâchée dans la nature...les soins conventionnels me manquaient, je ne touchais plus du tout aux médicaments, je ne faisais quasiment plus aucun "soin infirmier". Quand je tentais d'adopter une approche plus globale du patient, on me disait que je ne priorisais pas, ou que ce n'était pas mon rôle, qu'on n'attendait pas ça de moi. Quand le nouveau pôle a fusionné avec nous, l'activité a décuplé. C'est devenu l'Usine. On enchaînait les patients sans se poser, les astreintes, les gardes se succédaient, les temps de formation sur les dispositifs chirurgicaux (toujours plus nombreux) avaient souvent lieu entre 12h et 14h, quand tu crevais la dale et que tu n'avais plus vraiment d'énergie pour assimiler quoi que ce soit.
Moi qui aimais parler avec les patients, prendre un minimum soin d'eux, je me prenais régulièrement le bec avec un collègue parce que, malheur, j'osais prendre 5 minutes pour refaire le lit souillé de Bétadine d'une grand-mère à qui on posait une prothèse. Je me revois galérer à commander des prothèses en urgence parce que les commandes n'arrivaient pas, ou que les chirurgiens programmaient un tas de trucs au dernier moment. Je me revois monter-démonter-remonter pour rien la même salle parce que le programme n'arrête pas de se modifier. Je me vois faire la navette entre deux salles qui tournent en même temps, parce que les équipes ont poussé un malade en salle sans ton accord et que tu es coincée, ou alors qu'ils ont voulu "gagner le temps du ménage".
Je me vois me dire "mon dieu non, pas la salle X", parce que c'est tel jour opératoire, que c'est le Dr X, que le Dr X te parle mal, ou alors que tu ne supportes plus d'entendre les blagues vaseuses échangées avec les internes, lesquels sont confits d'admiration et d'hilarité. Je me vois la boule au ventre parce que je ne me souviens plus comment on utilise tel dispositif, pas pratiqué depuis des semaines parce que j'ai été déployée sur un secteur plus en demande (et pourtant, pas faute d'avoir demandé à être mieux formée, même si c'était pas mon dada), et que les circonstances font que je n'ai pas le choix d'instrumenter cette intervention.
Je me souviens cette frustration, cette déception quand je me démenais de mon mieux pour circuler correctement sur un chantier de plusieurs heures avec 2 opérateurs, 3 tables d'opération, 3 parois différentes, un sondage, à veiller qu'il ne manque rien, que les règles d'asepsie soient respectées...tout ça pour rien, pas un merci, presque parfois l'inverse à me faire enguirlander parce que c'est pas assez rapide, pas assez ceci, pas assez cela.
Je me souviens cet énervement en me disant qu'on n'opérait pas des gens, mais des "bouts de gens". Et que ça ne choquait personne.
Je me revois me dire "mais qu'est-ce que je fous au milieu des clous, des vis et des marteaux".
Et me dire, "mon dieu, mais je serais incapable d'assurer en service, je ne vaux rien, et je suis en train de tout oublier, en plus". Se sentir inutile, incapable, non reconnu dans ses efforts, avoir l'appréhension de l'avenir, avec seulement 3 ans de DE (parce que oui, j'ai quand même duré 3 ans ^^), pas toujours évident.
Après je sais que j'ai eu mes torts aussi. Je n'étais tout simplement pas vraiment faite pour cette spécialité, et surtout pas pour ce secteur ni cette équipe.
J'ai malgré tout beaucoup appris. J'ai vécu de bons moments aussi, il y a eu de belles rencontres professionnelles et humaines. Certains chirurgiens étaient super, quant aux IADES et anesthésistes des amours pour la majorité. Je suis devenue très amie avec une collègue IBODE, et me suis faite quelques potes côté chirurgical.
J'ai pris confiance en moi - après tout, même si je n'étais pas parfaite, je savais instrumenter pas mal de choses, j'avais pu prendre part à de grosses urgences vitales en garde, je me suis retrouvée à instrumenter un PMO à une heure indue, je savais gérer pas mal de choses, je prenais soin de mes patients, m'appliquais dans tout ce que je faisais. J'étais peut-être brouillon et pas fan de la traumatologie, je donnais toujours le change du mieux que je pouvais. Je connaissais les tenants et les aboutissants d'une prise en charge au bloc opératoire. J'avais appris pas mal de choses en termes d'interventions, de pathologies. Tout cela m'a servi pour la suite.
J'ai rapidement pensé à la SSPI (salle de réveil) comme reconversion, car cela me semblait un excellent compromis entre une sortie du bloc et un retour au soin. Moi qui n'avais pas posé un seul cathéter en 3 ans, à qui on reprochait presque de taper la causette dans les couloirs avec les patients, qui ne rêvais plus que de poser des perfusions (lol), qui n'en pouvais plus du masque sur la bouche (LOL), voulais faire marcher mon raisonnement clinique...
La chance a rapidement tourné, j'ai posé m candidature et j'ai été prise. En 6 mois, je changeais d'unité, d'amplitude horaire (finies les semaines complètes au travail, les astreintes). Je me suis retrouvée dans une équipe dynamique, avec un secteur d'activité polyvalent (car on tourne sur tout le secteur adulte). Des soins variés, des situations variées. Une VRAIE formation dispensée rapidement, dans de bonnes conditions. Un réel accompagnement.
Autant dire que même si ce n'est pas toujours facile (comme partout), je revis depuis 8 mois !!! J'ai envie d'aller au boulot, j'ai envie d'apprendre sans cesse sur mon secteur d'exercice, de m'améliorer, je me projette. Je n'ai plus peur du futur comme avant et j'ai pris confiance en moi. Je me sens vraiment infirmière.
Je te souhaite vraiment de trouver ta voie et de te sortir de là. Autant je peux comprendre que certains IDE sont faits pour le bloc et pour la spé, autant d'expérience je comprends que ça peut être difficile quand on ne s'y sent plus à sa place.
Good Luck à toi !

Sache que je te comprends.
Je pensais que ce milieu fermé et spécialisé me conviendrait : de la technicité, être "au cœur de l'action", voir tout un tas d'opérations, apprendre plein de nouvelles choses. Je ne me sentais pas prête pour des débuts en unité - peur de ne pas avoir suffisamment intégré de choses, peur d'être débordée. Le bloc me semblait un bon compromis, avec un cadre, des protocoles à la pelle, des règles d'hygiène strictes. L'effervescence qui régnait dans les salles m'attirait énormément, je découvrais un autre univers, et pour moi au début c'était clair : plus tard, je serais IBODE.
J'ai eu la chance de faire mon stage de fin d'études en bloc et SSPI, et de me faire recruter dans la foulée.
Les débuts m'ont beaucoup plu, même si la formation "de terrain" fut plutôt...disons légère. Je devais bénéficier d'une semaine de formation avec l'ensemble des bases à une bonne prise de poste. Je n'ai jamais eu cette formation, qui m'aurait permise de démarrer dans de bonnes conditions, sans traîner de casseroles derrière moi.
Bon gré mal gré, tout s'est à peu près bien déroulé pendant plusieurs mois, puis mon secteur de référence a été fusionné avec un pôle de traumatologie. Je commençais déjà à ressentir des débuts de lassitude professionnelle.
Moi qui avais besoin qu'on me consacre du temps pour une formation de qualité, dans un cadre posé et clair, j'avais été un peu lâchée dans la nature...les soins conventionnels me manquaient, je ne touchais plus du tout aux médicaments, je ne faisais quasiment plus aucun "soin infirmier". Quand je tentais d'adopter une approche plus globale du patient, on me disait que je ne priorisais pas, ou que ce n'était pas mon rôle, qu'on n'attendait pas ça de moi. Quand le nouveau pôle a fusionné avec nous, l'activité a décuplé. C'est devenu l'Usine. On enchaînait les patients sans se poser, les astreintes, les gardes se succédaient, les temps de formation sur les dispositifs chirurgicaux (toujours plus nombreux) avaient souvent lieu entre 12h et 14h, quand tu crevais la dale et que tu n'avais plus vraiment d'énergie pour assimiler quoi que ce soit.
Moi qui aimais parler avec les patients, prendre un minimum soin d'eux, je me prenais régulièrement le bec avec un collègue parce que, malheur, j'osais prendre 5 minutes pour refaire le lit souillé de Bétadine d'une grand-mère à qui on posait une prothèse. Je me revois galérer à commander des prothèses en urgence parce que les commandes n'arrivaient pas, ou que les chirurgiens programmaient un tas de trucs au dernier moment. Je me revois monter-démonter-remonter pour rien la même salle parce que le programme n'arrête pas de se modifier. Je me vois faire la navette entre deux salles qui tournent en même temps, parce que les équipes ont poussé un malade en salle sans ton accord et que tu es coincée, ou alors qu'ils ont voulu "gagner le temps du ménage".
Je me vois me dire "mon dieu non, pas la salle X", parce que c'est tel jour opératoire, que c'est le Dr X, que le Dr X te parle mal, ou alors que tu ne supportes plus d'entendre les blagues vaseuses échangées avec les internes, lesquels sont confits d'admiration et d'hilarité. Je me vois la boule au ventre parce que je ne me souviens plus comment on utilise tel dispositif, pas pratiqué depuis des semaines parce que j'ai été déployée sur un secteur plus en demande (et pourtant, pas faute d'avoir demandé à être mieux formée, même si c'était pas mon dada), et que les circonstances font que je n'ai pas le choix d'instrumenter cette intervention.
Je me souviens cette frustration, cette déception quand je me démenais de mon mieux pour circuler correctement sur un chantier de plusieurs heures avec 2 opérateurs, 3 tables d'opération, 3 parois différentes, un sondage, à veiller qu'il ne manque rien, que les règles d'asepsie soient respectées...tout ça pour rien, pas un merci, presque parfois l'inverse à me faire enguirlander parce que c'est pas assez rapide, pas assez ceci, pas assez cela.
Je me souviens cet énervement en me disant qu'on n'opérait pas des gens, mais des "bouts de gens". Et que ça ne choquait personne.
Je me revois me dire "mais qu'est-ce que je fous au milieu des clous, des vis et des marteaux".
Et me dire, "mon dieu, mais je serais incapable d'assurer en service, je ne vaux rien, et je suis en train de tout oublier, en plus". Se sentir inutile, incapable, non reconnu dans ses efforts, avoir l'appréhension de l'avenir, avec seulement 3 ans de DE (parce que oui, j'ai quand même duré 3 ans ^^), pas toujours évident.
Après je sais que j'ai eu mes torts aussi. Je n'étais tout simplement pas vraiment faite pour cette spécialité, et surtout pas pour ce secteur ni cette équipe.
J'ai malgré tout beaucoup appris. J'ai vécu de bons moments aussi, il y a eu de belles rencontres professionnelles et humaines. Certains chirurgiens étaient super, quant aux IADES et anesthésistes des amours pour la majorité. Je suis devenue très amie avec une collègue IBODE, et me suis faite quelques potes côté chirurgical.
J'ai pris confiance en moi - après tout, même si je n'étais pas parfaite, je savais instrumenter pas mal de choses, j'avais pu prendre part à de grosses urgences vitales en garde, je me suis retrouvée à instrumenter un PMO à une heure indue, je savais gérer pas mal de choses, je prenais soin de mes patients, m'appliquais dans tout ce que je faisais. J'étais peut-être brouillon et pas fan de la traumatologie, je donnais toujours le change du mieux que je pouvais. Je connaissais les tenants et les aboutissants d'une prise en charge au bloc opératoire. J'avais appris pas mal de choses en termes d'interventions, de pathologies. Tout cela m'a servi pour la suite.
J'ai rapidement pensé à la SSPI (salle de réveil) comme reconversion, car cela me semblait un excellent compromis entre une sortie du bloc et un retour au soin. Moi qui n'avais pas posé un seul cathéter en 3 ans, à qui on reprochait presque de taper la causette dans les couloirs avec les patients, qui ne rêvais plus que de poser des perfusions (lol), qui n'en pouvais plus du masque sur la bouche (LOL), voulais faire marcher mon raisonnement clinique...
La chance a rapidement tourné, j'ai posé m candidature et j'ai été prise. En 6 mois, je changeais d'unité, d'amplitude horaire (finies les semaines complètes au travail, les astreintes). Je me suis retrouvée dans une équipe dynamique, avec un secteur d'activité polyvalent (car on tourne sur tout le secteur adulte). Des soins variés, des situations variées. Une VRAIE formation dispensée rapidement, dans de bonnes conditions. Un réel accompagnement.
Autant dire que même si ce n'est pas toujours facile (comme partout), je revis depuis 8 mois !!! J'ai envie d'aller au boulot, j'ai envie d'apprendre sans cesse sur mon secteur d'exercice, de m'améliorer, je me projette. Je n'ai plus peur du futur comme avant et j'ai pris confiance en moi. Je me sens vraiment infirmière.
Je te souhaite vraiment de trouver ta voie et de te sortir de là. Autant je peux comprendre que certains IDE sont faits pour le bloc et pour la spé, autant d'expérience je comprends que ça peut être difficile quand on ne s'y sent plus à sa place.
Good Luck à toi !

Sois le changement que tu veux voir en ce monde.
Gandhi. Ou Luther King. Je sais plus trop.
Gandhi. Ou Luther King. Je sais plus trop.