Début de vie professionnelle et questionnements.
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Début de vie professionnelle et questionnements.
Bonjour,
Après de nombreuses hésitations je me lance en espérant que vos réponses à mon sujet vont aussi aider de jeunes IDEs dans mon cas.
Pour faire rapide, je démarre ma carrière (diplômée de Juillet 2017), je me suis formée dans un CH dans lequel j'ai commencé à travailler de nuit durant l'été. Cette expérience s'est bien passée, j'ai beaucoup apprécié le travail de nuit, je connaissais les équipes et le fonctionnement d'établissement ce qui aidait grandement.
Puis à la rentrée je suis rentrée dans un nouveau CH, depuis j'y ai enchaîné des petits contrats de quelques semaines dans un grand nombre de services. Je travaille principalement dans des services de médecine (spécialités ou non) ce qui correspond en tous points à mon projet professionnel.
Mais voià depuis quelques semaines, comme dans beaucoup d'établissements, ça déborde de partout notamment du fait de la grippe, et je me retrouve complètement larguée: trop de travail, je n'arrive pas à suivre. A vrai dire je me retrouve même complètement surbmergée! Je pars toujours en retard, comme beaucoup d'IDE j'en conviens, mais là c'est régulièrement du 1h de rab voire plus et toujours avec l'impression de ne pas avoir "bien" travaillé.
Je laisse souvent du travail aux collègues, en général ce sont des choses du domaine de l'administratif comme demander un RDV par mail, faire une demande de convalescence... Je demande souvent le lendemain aux filles qui prennent ma relève si ça allait et elles me répondent à l'affirmative mais bon, je culpabilise!
Je me trouve "lente" lors de l'éxécution de mes soins, lors de mes tours avec l'AS je suis souvent à la traîne loin derrière et surtout je suis de plus en plus stressée face à certains soins de base que pourtant je maîtrise. Je prends l'exemple de la pose de KT périphérique, après un stage aux urgences et une semaine au bloc je maîtrisait bien et maintenant c'est la cata, je me presse, je stresse, je perds confiance en moi et en viens de plus en plus à demander l'aide à la collègue du secteur d'à côté après plusieurs échecs.
De plus, ayant travaillé dans une vingtaine de services (allant de l'addicto, aux urgences, en passant par les spécialités de médecine) je me rends bien compte d'un déficit de connaissances et de savoirs-faire en particulier face à des pathos ou à des soins bien spécifiques à certaines spécialités...
Mon cursus de formation s'est très bien passé, tant à l'école que lors des stages. Je suis une bosseuse, j'aime les nombreux aspects de cette profession mais là c'est gros doute c'est pour cela que je me tourne vers vous... Je rentre de plus en plus souvent à la maison en pleurant dans ma voiture, je ne me retrouve pas dans ma façon de travailler: impression d'être un robot qui "abat' le travail, mais en ne le faisant pas bien de surcroît!
Est-ce le fait d'avoir exercé dans un grand nombre de services qui me met en difficulté? Mais il me semble difficile d'envisager les choses autrement car dans ma région le marché du travail IDE est très tendu en particulier dans le public.
Suis-je trop dure, exigeante avec moi même?
J'aimerais savoir selon vous dans quelle mesure est-il normal d'être aidé par les collègues expérimentés lorsque l'on débute (cela va de la simple question sur l'orga du CH/service à l'accompagnement sur un soin que je ne connais pas)?
Suis-je la seule à me poser ces questions en début de carrière? Tout en ayant le sentiment d'avoir été bien formée tant à l'IFSI que sur le terrain, là je m'en remets à vous les jeunes DE.
Je ne sais pas si mon post est très clair mais je pense que j'ai pas mal la tête dans le guidon et qu'un échange avec d'autres IDEs pourrait m'aider à y voir plus clair c'est pourquoi je vous remercie d'avance de vos réponses
Après de nombreuses hésitations je me lance en espérant que vos réponses à mon sujet vont aussi aider de jeunes IDEs dans mon cas.
Pour faire rapide, je démarre ma carrière (diplômée de Juillet 2017), je me suis formée dans un CH dans lequel j'ai commencé à travailler de nuit durant l'été. Cette expérience s'est bien passée, j'ai beaucoup apprécié le travail de nuit, je connaissais les équipes et le fonctionnement d'établissement ce qui aidait grandement.
Puis à la rentrée je suis rentrée dans un nouveau CH, depuis j'y ai enchaîné des petits contrats de quelques semaines dans un grand nombre de services. Je travaille principalement dans des services de médecine (spécialités ou non) ce qui correspond en tous points à mon projet professionnel.
Mais voià depuis quelques semaines, comme dans beaucoup d'établissements, ça déborde de partout notamment du fait de la grippe, et je me retrouve complètement larguée: trop de travail, je n'arrive pas à suivre. A vrai dire je me retrouve même complètement surbmergée! Je pars toujours en retard, comme beaucoup d'IDE j'en conviens, mais là c'est régulièrement du 1h de rab voire plus et toujours avec l'impression de ne pas avoir "bien" travaillé.
Je laisse souvent du travail aux collègues, en général ce sont des choses du domaine de l'administratif comme demander un RDV par mail, faire une demande de convalescence... Je demande souvent le lendemain aux filles qui prennent ma relève si ça allait et elles me répondent à l'affirmative mais bon, je culpabilise!
Je me trouve "lente" lors de l'éxécution de mes soins, lors de mes tours avec l'AS je suis souvent à la traîne loin derrière et surtout je suis de plus en plus stressée face à certains soins de base que pourtant je maîtrise. Je prends l'exemple de la pose de KT périphérique, après un stage aux urgences et une semaine au bloc je maîtrisait bien et maintenant c'est la cata, je me presse, je stresse, je perds confiance en moi et en viens de plus en plus à demander l'aide à la collègue du secteur d'à côté après plusieurs échecs.
De plus, ayant travaillé dans une vingtaine de services (allant de l'addicto, aux urgences, en passant par les spécialités de médecine) je me rends bien compte d'un déficit de connaissances et de savoirs-faire en particulier face à des pathos ou à des soins bien spécifiques à certaines spécialités...
Mon cursus de formation s'est très bien passé, tant à l'école que lors des stages. Je suis une bosseuse, j'aime les nombreux aspects de cette profession mais là c'est gros doute c'est pour cela que je me tourne vers vous... Je rentre de plus en plus souvent à la maison en pleurant dans ma voiture, je ne me retrouve pas dans ma façon de travailler: impression d'être un robot qui "abat' le travail, mais en ne le faisant pas bien de surcroît!
Est-ce le fait d'avoir exercé dans un grand nombre de services qui me met en difficulté? Mais il me semble difficile d'envisager les choses autrement car dans ma région le marché du travail IDE est très tendu en particulier dans le public.
Suis-je trop dure, exigeante avec moi même?
J'aimerais savoir selon vous dans quelle mesure est-il normal d'être aidé par les collègues expérimentés lorsque l'on débute (cela va de la simple question sur l'orga du CH/service à l'accompagnement sur un soin que je ne connais pas)?
Suis-je la seule à me poser ces questions en début de carrière? Tout en ayant le sentiment d'avoir été bien formée tant à l'IFSI que sur le terrain, là je m'en remets à vous les jeunes DE.
Je ne sais pas si mon post est très clair mais je pense que j'ai pas mal la tête dans le guidon et qu'un échange avec d'autres IDEs pourrait m'aider à y voir plus clair c'est pourquoi je vous remercie d'avance de vos réponses

Re: Début de vie professionnelle et questionnements.
Toutes les IDE ont vécu/vivent/vivront ce qui vous arrive.
C'est normal de douter, c'est même très bon signe.
La solution est de prendre du recul, de vous changer les idées hors du travail.
Ne vous dévalorisez pas !
En avez-vous parlé avec votre cadre ou vos collègues ?
Ce serait bien de le faire.
C'est normal de douter, c'est même très bon signe.
La solution est de prendre du recul, de vous changer les idées hors du travail.
Bien au contraire, vous êtes polyvalente, c'est une qualité.Jeanne B. a écrit :Est-ce le fait d'avoir exercé dans un grand nombre de services qui me met en difficulté?
Ce problème ne vient pas de vous, mais de vos conditions de travail.Jeanne B. a écrit :Je rentre de plus en plus souvent à la maison en pleurant dans ma voiture, je ne me retrouve pas dans ma façon de travailler: impression d'être un robot qui "abat' le travail, mais en ne le faisant pas bien de surcroît!
Ne vous dévalorisez pas !
En avez-vous parlé avec votre cadre ou vos collègues ?
Ce serait bien de le faire.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Début de vie professionnelle et questionnements.
J'ai vécu la même chose que toi. Ce sont bien les conditions de travail qui sont en cause et pas toi. Non je ne trouve pas normal de faire systématiquement 1h de plus tous les jours parce qu'on arrive pas à terminer à l'heure. Mais il faut voir aussi tout ce qu'on te demande de faire sur une journée... Est-ce que ça rentre pour une personne normalement constituée? Objectivement non, ça ne rentre pas. Je m'en étais ouverte à la cadre (très humaine et à l'écoute), elle m'a demandé d'où venait mon mal-être, je lui ai simplement dit "ce que j'ai à faire sur une journée de travail ne rentre pas dans les 12h que j'ai pour les faire". Elle m'a dit "je sais". Et j'ai vraiment du mal avec le faire vite vite vite parce qu'après je vais me mettre en retard sur le reste. Si j'ai besoin de 15 mn pour poser un cathéter sur un capital veineux difficile, j'ai besoin de 15 mn et pas de 5! Si quelqu'un se sent mal et que j'ai besoin de lui consacrer 20 mn, j'ai besoin de 20 mn et pas de 10.... Je ne fais pas de l'abattage, je ne fais pas du travail à la chaîne, pourtant c'est bien ce qu'on nous demande.
Et c'est pourquoi j'ai fait un burn-out (à 6 mois de DE
) et c'est pourquoi je suis partie travailler ailleurs, ou les conditions ne sont pas idéales (il faut pas rêver, notre profession va mal dans sa globalité) mais où le rythme me convient mieux (déjà aucun rappel sur les repos, et aucune heure sup sauf rares exceptions comme hier où j'ai fait 30 mn de plus pour finaliser une expédition en urgence à l'hôpital d'une résidente).
Je ne peux pas retourner à l'hospitalier pour les raisons que tu décris: des gens s'habituent à travailler comme ça, mais moi je n'y arrive pas.
Et c'est pourquoi j'ai fait un burn-out (à 6 mois de DE

Je ne peux pas retourner à l'hospitalier pour les raisons que tu décris: des gens s'habituent à travailler comme ça, mais moi je n'y arrive pas.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD