Ma fin en libéral?

[melleallie]

Bonjour à tous,
Je ne pense pas être précurseur avec ce topic mais voilà après 5 ans d'aventure en libéral, je suis bloquée..
J'aurais souhaité connaître votre expérience, là, en 2018 pour celles et ceux qui comme moi se sont "senti" en fin de parcours en libéral et quelles ont été les raisons et issues?
En ce qui me concerne, j'ai tellement le tête dans le guidon que je n'avance plus, ni au niveau professionnel, ni au niveau personnel. Je me sens lasse du métier, disons que je m'ennuie de tourner en rond dans les mêmes rues depuis 5 ans moi qui ai choisi ce métier pour sa diversité.
Je n'ai rien contre les toilettes bien au contraire j'ai toujours respecté ce côté là du travail mais j'ai davantage l'impression d'être aide-soigante qu'infirmière.
Je suis comme happé par ce que j'appelle le tourbillon administratif, il y a toujours dans un coin de ma tête une facture, un rejet, une attestation ou déclaration à laquelle il faut penser pour avancer et ça me pèse de plus en plus.
Je ne parle pas de la recherche d'une remplaçante pour mes congés c'est comme si on devait se couper un bras tant cela devient rare une remplaçante.
Je passe aussi la considération de notre ministre, de notre Ordre encore trop jeune pour nous défendre, des charges à payer payer payer et de la vision de la population. Je suis toujours passée outre mais je ne peux plus être la gentille infirmière dévouée que les gens veulent voir.
Malgré tout ça je tarde à passer le relais à dire stop ça suffit j'ai fait mon temps car je culpabilise aussi de laisser mon associée avec qui j'ai tout fait depuis le début.
En janvier de cette année j'ai eu un accident de voiture en pleine tournée, je me suis dit c'est un signe, c'est un avertissement, encore un (j'ai eu aussi la grippe en pleine canicule en juillet car trop de surmenage.)
Bref le temps passe et de toute façon je n'attends pas d'amélioration car il n'y a que le changement qui pourra me faire sortir de cette passivité.
J'en suis arrivée à un point que je ne pense même pas à un futur cdi pour la suite mais uniquement de l'intérim pour commencer tellement je ne veux plus m'investir.
Voilà mon témoignage et j'aurais aimé savoir si certains d'entre vous ont eu ce genre de passage?

[execho]

ne te casse pas la tête:le libéral ce n'est pas que ce que tu dis,mais c'est aussi ce que tu dis.Tu n'as qu'une vie,tente donc autre chose,même plusieurs autres choses.Nous sommes les héritières de quelques siècles d'aliènation,de temps en temps remonte comme un vieux vomi ,la sensation d'être prises pour des connes alors que l' on voulait pratiquer la joie du partage, de la compétence .C'est un sentiment qui rend amer et pas drôle,il faut donc chercher d'autres terrains de jeu.

[melleallie]

Merci de ta réponse.
Au fond de moi le choix est fait. J'ai toujours vu ma vie professionnelle comme un parcours initiatique, même si je comprends la vision du metier par la population (ce qui n'est pas non plus LA raison de "ma fin") nous ne sommes pas des robots.
Je dois me résoudre : mes passions sont changeantes et comme tu le dis il y a tant à faire ailleurs dans ce monde. Cela ne se fait pas sans sacrifice mais il faut trouver un nouveau souffle.
To be continued...

[Highlow]

Bonjour melleallie,

Je suis pour ma part dans une situation différente de la tienne, mais la déprime est là également.

Je suis installée en libérale seulement depuis novembre et je fais face a beaucoup de difficultés. D’abord je me suis investie financièrement dans mon projet de création de cabinet, je devais collaborer avec une idel en place depuis une dizaine d’années, cela ne s’est pas fait finalement sans aucune explication de sa part (j’ai su par la suite qu’elle avait fait le « coup » plusieurs fois d’après son ancien collègue) et hop première désillusion....

Je peine depuis à trouver des patients malgré tous mes efforts, je me suis présentée aux confrères, médecins, pharmacie....

Je suis étonnée de l’accueil de certaines idel qui font « étalage » du fait qu’elles n’en peuvent plus, qu’elles travaillent dur, mais qui ne souhaitent pas collaborer pour autant....

Bref je galère, les charges sont déjà tombées, et je me demande si ça vaut le coup de continuer une fois la première année terminée....

je suis en plus dans une région où il n’y a pas d’offres d’emploi pour les infirmières et mon avenir dans ce métier (que j’aime pourtant) me semble bien incertain. Je n’ai évidemment pas de plan B, je me sens totalement perdue en fait !

Bref tout ça pour te dire courage et réfléchis bien à ta décision. On sait ce qu’on laisse mais on ne sait pas ce qu’on va trouver. Bon courage