Coup de gueule...

Forum de discussion générale [dans le respect de la charte et la bonne humeur ! ]

Modérateur : Modérateurs

Répondre
Maijah
Messages : 26
Inscription : 10 nov. 2003 20:17

Coup de gueule...

Message par Maijah »

Je me permets de reposter un message qu'avait posté muriielig l'année dernière. Je l'avais enregistré sur mon ordinateur tellement il m'avait fait réagir! Maintenant moi aussi j'ai 2ans de DE et j'en arrive aussi à me demander si une reconversion ne serait pas envisageable! Comment en arriver là après avoir tant désirée faire ce métier et en avoir autant bavé pour obtenir ce dipôme... Simplement par l'ecoeurement du système de santé francais, les sous-effectifs, le manque de reconnaissance quotidien...





Voilà l'ancien message si vous avez des réactions :

Bientôt 27 ans, infirmière diplômée depuis 1998, puéricultrice depuis 1999, je me vois aujourd'hui écoeurée de mon métier au point que je viens de décider de multiplier les petits boulots plutôt que de poursuivre mon métier.

Un cas isolé ?
Non, un phénomène de société, une réalité dramatique d'autant plus niée par les pouvoirs publics que ceux-ci promettent que les effectifs hospitaliers seront au complet d'ici quelques années.

Mais qui peut encore ignorer qu'Axelle, pas encore 26 ans, 3 ans de réa pédiatrique derrière elle dans le public, rêve aujourd'hui d'un quotidien de vendeuse ou de secrétaire ?
Que Daphné, 29 ans, a suivi son compagnon au Québec où elle est devenue prof de français ?
Que Sandrine, après 2 ans d'exercice, reprenne un cycle d'études de 3 ans pour être assistante sociale ?
Qu'Aurélia, 26 ans, entre à l'école de puéricultrice avec pour seule ambition de devenir directrice de crèche, moyen ultime de quitter le monde hospitalier ?
Qu'une autre, 27 ans et dont j'ai oublié le prénom, quitte l'hôpital et Paris pour s'installer en province en s'apprêtant à accepter n'importe quel emploi qui l'éloigne de son métier ?

Ces exemples ne sont pas des fictions, juste une réalité, ignorée et méprisée de tous, autant que l'est notre métier.
Ces jeunes femmes et leur ras le bol font partie de mon entourage, ou sont passées dans ma vie.
Il y en a bien d'autres, dont le nom ou l'histoire m'échappent.

Comment peut-on en être arrivées à exercer une profession à peine autant d'années que le temps qu'on a mis pour obtenir ce diplôme dont à l'époque on rêvait ?

On a longtemps parlé d'une profession en colère et en souffrance.
Aujourd'hui, il est une profession essentielle, vitale, une des bases, solides jusqu'ici, de notre société malade, qui renonce tout simplement à assumer ses fonctions, juste pour que chacune d'entre nous puisse survivre.
Infimière et vacataire depuis 2ans!
Avatar de l’utilisateur
milou1412
Accro
Accro
Messages : 1307
Inscription : 08 janv. 2004 13:40
Localisation : mayenne

re

Message par milou1412 »

hélàs moi je ne connais pas encore cette réalité de terrain pou n'etre que 4 semaines en stage et étudiante !

cette réalité me fait peur pour plus tard !

pourquoi une reconversion ? équipe ? travail ? rythme ? lassitude etc
"le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde"jean yann
IDE en cardiologie/USIC, bientot ISP, secouriste CRF
pingu
Régulier
Régulier
Messages : 31
Inscription : 15 oct. 2004 17:14

Message par pingu »

salut
voila bientot 10 ans que je fais ce metier
je l'ai idealise depuis toujours et peut etre c'est a cause de ca que c'est dur maintenant
j'ai tout fait psy, chir, bloc op et maintenant liberal
tous les jours je rale pour mille raisons et je pense a une reconversion
quand j'ai dbutee je me suis lancee a fond, super investie, super disponible etc
c'etait trop, depuis que je suis maman, j'ai revu mes priorites
ce n'est qu'un metier, je le fais toujours avec conscience etc...mais j'essaye de passer en priorite ma vie de famille
je ne pense pas faire ce metier toute ma vie et j'ai repris des etudes par correspondance
en meme temps je me dit que je ne sais rien faire d'autre
on nous presente ce metier comme unboulot extraordinaire , on nous plaint, on est "super courageuse" et puis c'est pas pour cela qu'on nous respecte plus...
il n'y a pas de honte a essayer de changer car si on est mal quelque part le travail fini par s'en ressentir
peut etre aussi, je n'ai pas trouve le secteur qui me convient le mieux
je ne suis pas surprise de voir que beaucoup de monde est dans ce cas et deplus en plus(par rapport a l'anne d'obtention du diplome)
personne ne se tracasse des IDE a part d'autres IDE
maintenant dire que je deconseille a des jeunes de faire ce metier...alors que j'en ai tellement revee...
bon courage :clin:
Eloïse
Silver VIP
Silver VIP
Messages : 4818
Inscription : 25 déc. 2003 14:55
Localisation : Vesoul (Haute Saône)

Message par Eloïse »

Ouh la vous me faites peur. Bientot un an d'études et je reve pas encore de changer mais... C'est pour bientot??? :?
IDE de nuit en haute patate!
Avatar de l’utilisateur
Durden
Silver VIP
Silver VIP
Messages : 4065
Inscription : 12 sept. 2004 11:12
Localisation : Nice

Message par Durden »

ben personnellement je suis en 2ème année et j'ai une grosse démotivation. Je me rassure en me disant que c'est pareil pour quasiment tout le monde dans ma promo mais... va falloir que ça revienne si je veux valider mon année. Si je me plante et que je dois redoubler je laisse tomber
Je n'ai jamais assisté à des courses de spermatozoïdes mais j'ai donné beaucoup de départs
Avatar de l’utilisateur
Sufenta
Accro
Accro
Messages : 949
Inscription : 26 oct. 2004 15:41
Localisation : Continent Africain

Message par Sufenta »

Arrivant au bout de mes 36 mois de formations (impression bizarre en disant cela de parler de mon service militaire... :) ), bref, et bien je peux voiux dire que toute mes illusion ssont tombees.. je ne vois cette profession que comme un boulot comme un autre (a le faire toute de meme avec conscience.. :clin: ).. mais bon c'est sur que bcp de chose on change depuis mon premier stage de premiere année... :roll:
Bacchus mon dieu tutélaire, Arrosera nos lauriers.
Suf' pour les intimes
billout06
Régulier
Régulier
Messages : 59
Inscription : 30 mai 2004 19:42
Localisation : sur la côte d'azur

Message par billout06 »

oui eh bien malheureusement cela rejoint ce que je dis dans mon post "journée foutue" et faut vraiment faire qq chose pour la profession...

c'est triste de voir ça... :pleure:
"Ce n'est pas la profession qui honore l'homme mais c'est l'homme qui honore la profession"
LOUIS PASTEUR
Avatar de l’utilisateur
tetanos
VIP
VIP
Messages : 2346
Inscription : 13 sept. 2004 09:55

Message par tetanos »

C'est s$ur que c'est pas rose tous les jours....mais demandez vous comment c'est ailleurs ... :?
Pour ma part, je ma rassure en me disant que même si j'en c.... parfois, je peux entrevoir un avenir assuré, car je pense pas qu'on raye les IDE de la surface de la Terre...Au lieu de ça, je pourrai être ouvrier chez Renault, chez Perrier et j'en passe... :roll:
Alors, hop ! , on se remonte le moral, on se remotive, on fait le plus beau metier du monde, un des plus sollicité et apprécié de la population française, et on y croit !!!! :lol:
bonne journées à toutes et à tous !!
le come back du retour !
nadoo
Régulier
Régulier
Messages : 50
Inscription : 11 août 2004 11:12
Localisation : hauts de seine

Message par nadoo »

Bonsoir, j'aurai voulu apporter mon témoignage, mais un peu dans l'autre sens, à savoir 29 ans, quatre années de journalisme et maintenant première année ESI.
Le propre de l'être humain est de souvent éprouver de l'insatisfaction sur sa condition, son travail, sa vie en général... J'en ai eu marre de travailler dans la presse écrite, du domaine du journalisme, des bureaux, et, mais seulement parce que cela ne me correspondait pas..
Vouloir changer de métier peut donc être une démarche sincère, parce qu'on s'est rendu compte que ça n'est pas fait pour nous... Dans ce cas, c'est tout à fait compréhensible.
Toutefois, Dieu sait, qu'après tous les témoignages que je peux lire sur la profession, qu'il y a de quoi décrocher. Cependant, attention de ne pas faire cette démarche uniquement par exaspération, car je pense (peut-être à tort, vous me le direz) que où que l'on aille, quoi que l'on fasse après son emploi initial, on risque de rencontrer ce même ras-le-bol dans une autre profession, car bosser dans un bureau derrière un ordi, cela n'a absolument rien de trépidant, encore moins d'épanouissant (je parle en connaissance de cause puisque je l'ai fait quatre ans !).
Je tiens à préciser qu'en aucun cas je nie la sincérité et la gravité des témoignages ici, mais si la démarche de quitter la profession est uniquement fondée sur de l'exaspération, et non sur la conscience d'avoir manqué sa voie, dans ce cas, l'ennui et les mêmes affres risque d'apparaître lors de sa future reconversion.
Le constat n'est pas super optimiste, mais il s'agit un peu de nature humaine.
Sur la balance, je pense voir (et connaître personnellement) des gens qui s'épanouissent de jour en jour dans ce métier.
Mais en tout cas, il est toujours judicieux de faire part de ses doutes, cela nous fait réfléchir, nous, ESI débutantes que nous sommes.
Merci aux personnes qui ont témoigné sur ce post. Bon courages à tous.
Etudiante 3eme annee
Répondre