sismothérapie et consentement du patient

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justyne
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sismothérapie et consentement du patient

Message par justyne »

j ai fais un satge en service d entrée fermée où des séances de sismo étaient réalisées.
Cependant, je suis un peu étonnée sur le fait que l on puisse avoir le consentement "réléchi et sûr" d'un patient en pleine phase dépressive ou maniaque.
Car du fait de leur pathologie, je trouve pas ca évident!

Si qelqu'un a un avis sur la question, ca pourrait m aider
Merci
cedr1c

Message par cedr1c »

il y a un sujet sur la sismo, mais qui n'était pas orienté sur le consentement du patient comme celui ci.

Je trouve logique quand même de laisser la personne prendre la décision, après un état dépressif sévère n'est pas considèré comme une cause d'alteration du discernement il me semble. Par contre pour les états mélancoliques, c'est autre chose.
justyne
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Message par justyne »

en ce qui concerne la dépression, j ai pas préciser que c'était plutot une depression mélancolique. Apres, je sais pas si ca change quelque chose.
Je suis tout a fais d accord sur le fait que le patient décide. C est son droit.

En ce qui concerne les pathologies genre schizophrenie, PMD (acces maniaque), comment peut on etre sûr qu' ils ont vraiment compris en quoi ca consiste...

J ai vu une patiente en entretien avec le psy pour lui faire signer les documents legislatif. La veille elle était d accord et o moment de signer elle veut plus.
Puis quelques min apres dis d'un coup bon, c'est bon, je signe.

Est ce qu'ils sont pas quand meme influencé par les médecin au niveau du choix?
cedr1c

Message par cedr1c »

comme dans toutes les spécialités, le médecin essaie d'amener le patient à ce qui lui semble bon.
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Claudius
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Message par Claudius »

Les sismothérapies ne sont pas prescrites à la légère . Généralement elles sont utilisées quand tous les traitements médicamenteux ont échoué
C'est un peu un traitement par dépit mais qui a une réelle efficacité sur les états mélancoliques des personnes agées et souvent des états maniaques sévères rebelles à tout traitement .
Personnellement je trouve plus barbare de gaver le patient de médicaments inefficaces , le laisser traîner dans sa souffrance que de faire sous anesthésie une série de sismos

J'ai l'exemple ce cette personne de 72 ans qualifiée de démente , suicidaire , ne mangeant plus et après un mois d'insuccès a été "miraculé" à St Anne par les sismos
La psy n'est que reflet de notre société
Claude
bug
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Message par bug »

Pour ma part, je travaille dans un service de prise en charge des troubles de l'humeur, dans lequel des sismothérapies sont très régulièrement pratiquées.

Je manque de recul pour répondre à tes interrogations car j'ai pris mon poste il y a peu de temps mais j'entends souvent mes collègues dire de certains patients qu'ils les trouvent de plus en plus normothymiques au fil des séances de sismothérapie.

Effectivement, c'est un traitement qui peut faire peur, notamment de par les images qui ont été véhiculées sur la sismothérapie (je pense notamment à certains films souvent très éloignés de la réalité...) mais je rejoins le point de vue de Claudius:

Personnellement je trouve plus barbare de gaver le patient de médicaments inefficaces , le laisser traîner dans sa souffrance que de faire sous anesthésie une série de sismos


Bien préparé et informé, le patient peut tirer un réel bénéfice de cette thérapeutique.
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Nours
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Message par Nours »

J'ai fait deux stages dans une structure où l'on peut pratiquer les sismothérapies et j'y ferai normalement mon stage prépro.

J'ai pu en effet voir les effets positifs chez certaines personnes (les personnes âgées mélancoliques et certaines personnes bipolaires) mais même si on parle parfois de "miracle" il faut se dire que le 100% n'est qu'une utopie. Nous avons dernièrement vu une patiente involuer depuis les séances, tout à l'opposé de l'effet attendu en somme.

Pour en revenir au conscentement, quand la personne est légalement et éthiquement "apte" à donner son conscentement ( dans la législation on parle d'être saint de corps et d'esprit, ça fait parfois sourire certains en psychiatrie :roll: ) il faut pouvoir la convaincre. En effet on peut retrouver dans les "masses" des clichés de séances ''d'électrochocs" qui par ignorance ou désinformation leur paraissent dignes de certaines scènes de films chocs ou tirés de pratiques néo nazis durant la guerre.
Bref des préjugés faux mais qui ont la vie dure, pour peu que la personne se sente un brin persécuté, aie.

S'il est impossible de recourir à la personne, nous tâchons - avec le médecin - de voir avec les familles mais on se heurte à nouveau à ces préjugés. Et là j'ai pu voir des trésors de patience et de diplomatie mis en oeuvre informer au mieux les proches du patient, parfois en vain des fois non.
Nours,
Aide soignant dans le vent
Enfoiré jovial militant.
Vieille peluche mitée aujourd'hui adoptée
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