urgence vitale en psychiatrie
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urgence vitale en psychiatrie
salut
Avez-vous déjà été confronté à une urgence vitale en psychiatrie? Si oui, comment cela s'est-il passée?
Je me demande justement comment on gère ce type d'urgence par exemple dans un chs ou une clinique psy.car il n'y a pas les mêmes ressources ( médecins, médecins anesthésistes à proximité) qu'en chu, clinique en soins généraux .
J'imagine que l'on fait appel au SAMU ou à SOS medecins. Y'a't'il en psychiatrie des médecins généraliste de garde la nuit ou la journée?merci pour vos réponses
Avez-vous déjà été confronté à une urgence vitale en psychiatrie? Si oui, comment cela s'est-il passée?
Je me demande justement comment on gère ce type d'urgence par exemple dans un chs ou une clinique psy.car il n'y a pas les mêmes ressources ( médecins, médecins anesthésistes à proximité) qu'en chu, clinique en soins généraux .
J'imagine que l'on fait appel au SAMU ou à SOS medecins. Y'a't'il en psychiatrie des médecins généraliste de garde la nuit ou la journée?merci pour vos réponses

- karibounette
- Forcené
- Messages : 371
- Inscription : 26 févr. 2008 16:10
moi je travaille dans un chrs et je n'ai pas été confrontée personnellement à une urgence vitale mais mes collègues de nuit si. c'était un infactus. elles ont apeller l'interne de garde et le samu. par contre, depuis peu, notre chs est équipé de défibrillateurs semi automatiques. mais je ne pense pas que quelqu'un s'en soit déjà servi.
je comprend ton questionnement car je suis référente (c'est un grand mot) du chariot d'urgence et je suis en train de me battre pour avoir un chariot d'urgence digne de ce nom (je ne demande pas non plus un truc de réa) mais quand même un minimum!!!. donc en attendant on dispose un pauvre plateau avec 3 ampoules et une seringue
. je dévie de ta question
mais c'est vraiment problèmatique.
sinon éffectivement nous avons des médecins (somatitiens) de garde nuit et jour. voila
je comprend ton questionnement car je suis référente (c'est un grand mot) du chariot d'urgence et je suis en train de me battre pour avoir un chariot d'urgence digne de ce nom (je ne demande pas non plus un truc de réa) mais quand même un minimum!!!. donc en attendant on dispose un pauvre plateau avec 3 ampoules et une seringue


sinon éffectivement nous avons des médecins (somatitiens) de garde nuit et jour. voila

même sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
bonjour.
je travaille dans une clinique psy. il nous ait arrivé plusieurs fois d'avoir des urgences vitales de jour comme de nuit (infarctus du myocarde, OAP, syndrome malin aux neuroleptiques...). nous passons souvent dans les chambres à 2 (1IDE + 1AS). lorsqu'il y a une urgence en général, l'IDE court chercher le chariot d'urgence, prend les paramètres,ventilation si besoin... Pendant ce temps l'AS ou 1autre IDE appelle le centre d'urgence rattaché à la clinique. La clinique psy est à 500m de l'hopital donc en attendant que l'équipe du samu arrive et selon les consignes que le médecin des urgences nous a donné, on fait un bilan sanguin complet, on pose une voie d'abord, on fait l'ECG bien souvent. Le temps de faire tout ça, en général les secours sont déjà arrivés.
Ensuite, je préviens quand même le psychiatre de la clinique pour le tenir au courant de ce qui se passe dans son service
et sinon, je garde toujours sur moi un des portables du service pour pouvoir appeler à l'aide en cas de pépin
je travaille dans une clinique psy. il nous ait arrivé plusieurs fois d'avoir des urgences vitales de jour comme de nuit (infarctus du myocarde, OAP, syndrome malin aux neuroleptiques...). nous passons souvent dans les chambres à 2 (1IDE + 1AS). lorsqu'il y a une urgence en général, l'IDE court chercher le chariot d'urgence, prend les paramètres,ventilation si besoin... Pendant ce temps l'AS ou 1autre IDE appelle le centre d'urgence rattaché à la clinique. La clinique psy est à 500m de l'hopital donc en attendant que l'équipe du samu arrive et selon les consignes que le médecin des urgences nous a donné, on fait un bilan sanguin complet, on pose une voie d'abord, on fait l'ECG bien souvent. Le temps de faire tout ça, en général les secours sont déjà arrivés.
Ensuite, je préviens quand même le psychiatre de la clinique pour le tenir au courant de ce qui se passe dans son service

et sinon, je garde toujours sur moi un des portables du service pour pouvoir appeler à l'aide en cas de pépin

merci pour vos témoignages.
Je me posais cette question car après le DE, j'irai bosser en psychiatrie et je souhaitais savoir comment cela s'organise par rapport à l'urgence.
finalement, on pourra agir vite si l'on a un chariot d'urgence, sans c'est plus problématique!! et quoiqu'il en soit, on fait appel aux médecins et samu.et est-ce que les geste techniques reviennent vite dans l'urgence? qu'est-ce qui est le plus difficile à gérer?

Je me posais cette question car après le DE, j'irai bosser en psychiatrie et je souhaitais savoir comment cela s'organise par rapport à l'urgence.
finalement, on pourra agir vite si l'on a un chariot d'urgence, sans c'est plus problématique!! et quoiqu'il en soit, on fait appel aux médecins et samu.et est-ce que les geste techniques reviennent vite dans l'urgence? qu'est-ce qui est le plus difficile à gérer?
Enfin, on n'a quand même pas très souvent des urgences somatiques à gérer ! Les plus fréquentes me semblent être les fausses routes, dues aux traitements lourds qui "ensuquent" les patients. Ca, c'est normalement un geste technique qu'on sait faire (la méthode de Heimlich), d'autant qu'il est assez simple. Du reste souvent il suffit d'aller chercher dans la bouche du patient la bouchée qui coince.
Sinon, pour les autres urgences, je ne trouve pas que les gestes techniques reviennent très vite, enfin, ça dépend depuis combien de temps on est diplômé, donc depuis combien de temps on n'est plus dans le technique... D'où l'intérêt d'être plusieurs inf à bosser : à nous tous, on se complète et on arrive à faire face !
La deuxième urgence la plus fréquente, assez rare quand même puisque je ne me souviens pas en avoir vu plus de trois ou quatre en dix-neuf ans de carrière, c'est le syndrôme malin des neuroleptiques, et là de toute façon c'est samu immédiatement (et pose de voie d'abord si possible).
Sinon il y a bien sûr les TS... on appelle le psy, on prend les constantes, et on envoie aux urgences si c'est une prise de médocs.
C'est drôle que ce soit ta préoccupation majeure, parce que ce n'est de loin pas ce qui nous occupe le plus en psy, ni ce qui est le plus important.
Sinon, pour les autres urgences, je ne trouve pas que les gestes techniques reviennent très vite, enfin, ça dépend depuis combien de temps on est diplômé, donc depuis combien de temps on n'est plus dans le technique... D'où l'intérêt d'être plusieurs inf à bosser : à nous tous, on se complète et on arrive à faire face !
La deuxième urgence la plus fréquente, assez rare quand même puisque je ne me souviens pas en avoir vu plus de trois ou quatre en dix-neuf ans de carrière, c'est le syndrôme malin des neuroleptiques, et là de toute façon c'est samu immédiatement (et pose de voie d'abord si possible).
Sinon il y a bien sûr les TS... on appelle le psy, on prend les constantes, et on envoie aux urgences si c'est une prise de médocs.
C'est drôle que ce soit ta préoccupation majeure, parce que ce n'est de loin pas ce qui nous occupe le plus en psy, ni ce qui est le plus important.
- karibounette
- Forcené
- Messages : 371
- Inscription : 26 févr. 2008 16:10
comme je te l'ai dis, je n'est pas été moi même confrontée à une urgence vitale.mais j'ai été confrontée à d'autres types d'urgences comme des crises d'épilepsies, des tentatives de suicides (sans urgence vitale), scarifications importantes... et oui les gestes reviennent d'eux mêmes (s'ils ont biens été appris bien sûr
). le plus difficile à gérer c'est les autres patients qui peuvent rapidement s'énerver, hurler, s'aglutiner...) car les patients en service de psy sont de véritables éponges et sont très "sensibles" à leur environnement donc si on s'énervent ou panique: eux aussi. voila 


même sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
alise a écrit :Enfin, on n'a quand même pas très souvent des urgences somatiques à gérer ! Les plus fréquentes me semblent être les fausses routes, dues aux traitements lourds qui "ensuquent" les patients. Ca, c'est normalement un geste technique qu'on sait faire (la méthode de Heimlich), d'autant qu'il est assez simple. Du reste souvent il suffit d'aller chercher dans la bouche du patient la bouchée qui coince.
Sinon, pour les autres urgences, je ne trouve pas que les gestes techniques reviennent très vite, enfin, ça dépend depuis combien de temps on est diplômé, donc depuis combien de temps on n'est plus dans le technique... D'où l'intérêt d'être plusieurs inf à bosser : à nous tous, on se complète et on arrive à faire face !
La deuxième urgence la plus fréquente, assez rare quand même puisque je ne me souviens pas en avoir vu plus de trois ou quatre en dix-neuf ans de carrière, c'est le syndrôme malin des neuroleptiques, et là de toute façon c'est samu immédiatement (et pose de voie d'abord si possible).
Sinon il y a bien sûr les TS... on appelle le psy, on prend les constantes, et on envoie aux urgences si c'est une prise de médocs.
C'est drôle que ce soit ta préoccupation majeure, parce que ce n'est de loin pas ce qui nous occupe le plus en psy, ni ce qui est le plus important.
non, ce n'est pas ma préoccupation majeure.je me doute bien qu'en psy, les infirmières ne sont pas aménées à gérer des urgences somatiques mais plus psy.néanmoins, on est à jamais à l 'abri d'une urgence somatique donc je voulais savoir comment sont gérées cela dans les services.Toutes expériences est bonne à prendre.mon questionnement est sans doute lié au fait que l'on étudie le module d'urgence-ré en ce moment
Concernant les urgences vitales, auxquelles j'ai été confronté TS par IMV (notamment benzo et clozapine
), Scarifications importantes, absorption d'objets tranchants ou de verres, Douleurs thoraciques : IDM, dyspnée sur crise d'asthme sévère ou BPCO, Overdose (du moins surconsommation de toxiques vu que le patient est en vie), crises d'épilepsie.
Pour la gestion de la situation d'urgence, on appelle le médecin du service s'il est dans la structure, sinon l'interne de garde et le SAMU, suivant la gravité on appelle le 15 avant l'IDG.
Et on mets en place les éléments importants de nous même ou sur conseils teléphoniques, comme en service classique, sauf que la difficulté ne vient pas du matériel, mais de l'adhésion aux soins par le patient, et des autres patients qui y assistent. Une fois la situation stabiliser il est transféré par le SAMU ou les pompiers ou une ambulance privée.
Le soucis c'est s'il s'agit d'un transfert en HO ou HDT, vous allez me dire ce n'est pas important dans une situation de crise, ben si, tous ces paramètres administratifs il ne faut pas les perdre de vue, car cela veut dire appeler le cadre de garde ou du service, qui va l'accompagner, s'il y a changement de département prévenir la prefecture
Et se probleme se renforce de nuit, ou l'effectif est en sous effectif constant depuis 2 ans
Il y a peu une patiente s'est scarifié de manière très importante, absence de surveillance de notre part environ 10 min, entre le dernier entretien et le repas
elle ne souhaitait pas que le médecin fasse les sutures donc il ya fallut parlementer, et traiter la crise d'agitation psychique avant de suturer.
Au niveau matos, on a deux sacs d'urgences les mêmes qu'en service de secours, un avec le matériel, et le second avec la pharmacopée
Rien à dire au niveau équipement, hormis l'absence de planche pour un massage cardiaque, qui va être résolu d'ici peu, et le fait qu'utilisé un DSA ou un ECG en isolement est impossible à cause de la structure métallique
du fait que celle ci parasite l'analyse et le tracé de l'ECG

Pour la gestion de la situation d'urgence, on appelle le médecin du service s'il est dans la structure, sinon l'interne de garde et le SAMU, suivant la gravité on appelle le 15 avant l'IDG.
Et on mets en place les éléments importants de nous même ou sur conseils teléphoniques, comme en service classique, sauf que la difficulté ne vient pas du matériel, mais de l'adhésion aux soins par le patient, et des autres patients qui y assistent. Une fois la situation stabiliser il est transféré par le SAMU ou les pompiers ou une ambulance privée.
Le soucis c'est s'il s'agit d'un transfert en HO ou HDT, vous allez me dire ce n'est pas important dans une situation de crise, ben si, tous ces paramètres administratifs il ne faut pas les perdre de vue, car cela veut dire appeler le cadre de garde ou du service, qui va l'accompagner, s'il y a changement de département prévenir la prefecture


Il y a peu une patiente s'est scarifié de manière très importante, absence de surveillance de notre part environ 10 min, entre le dernier entretien et le repas

Au niveau matos, on a deux sacs d'urgences les mêmes qu'en service de secours, un avec le matériel, et le second avec la pharmacopée

Rien à dire au niveau équipement, hormis l'absence de planche pour un massage cardiaque, qui va être résolu d'ici peu, et le fait qu'utilisé un DSA ou un ECG en isolement est impossible à cause de la structure métallique

Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]
- LittleDidine
- Messages : 12
- Inscription : 14 juin 2008 21:46
- Localisation : Quelque part en Bourgogne
En 6 ans de psy, je n'ai jamais eu d'urgence à type d'infarctus du myocarde, d'OAP, ... J'ai même réussi à ne jamais être présente quand il a eu des suicides "réussis". J'ai du gérer une patiente, mineure à l'époque, qui était très mal dans sa peau et qui s'était étranglée avec sa ceinture en cuir.
Avec ma collègue, nous sommes arrivées à temps, pour éviter l'irrémédiable...
J'ai aussi retrouvé un patient âgé ( qui souffrait de la maladie d'Alzheimer ) baignant dans une mare de son sang parterre dans la chambre de son voisin ( un patient autiste ). Ce dernier lui avait asséné des coups de pied au visage... Ce fut une expérience plus qu'horrible et traumatisante pour tout le monde...
Et pour en revenir aux urgences vitales à gérer, nous n'avons qu'une pauvre sacoche de secours ...
Une boîte de médicaments d'urgence enfermée dans le coffre des stupéfiants... C'est vraiment la misère ... Et une bouteille d'oxygène reliée à un masque ( enfermé dans un sac plastique non hermétique ) qui prend gentiment la poussière mois après mois !!
Heureusement !!! Les défibrillateurs arrivent !!!!! Avec une belle formation au sein de l'HP en sus !!! Youpiiiii !!!! Attendez-nous encore un peu, tenez le coup les patients, nous arrivons bientôt avec de belles machines et des connaissances toutes neuves !!! Mouhahaha !!
Avec ma collègue, nous sommes arrivées à temps, pour éviter l'irrémédiable...
J'ai aussi retrouvé un patient âgé ( qui souffrait de la maladie d'Alzheimer ) baignant dans une mare de son sang parterre dans la chambre de son voisin ( un patient autiste ). Ce dernier lui avait asséné des coups de pied au visage... Ce fut une expérience plus qu'horrible et traumatisante pour tout le monde...
Et pour en revenir aux urgences vitales à gérer, nous n'avons qu'une pauvre sacoche de secours ...

Heureusement !!! Les défibrillateurs arrivent !!!!! Avec une belle formation au sein de l'HP en sus !!! Youpiiiii !!!! Attendez-nous encore un peu, tenez le coup les patients, nous arrivons bientôt avec de belles machines et des connaissances toutes neuves !!! Mouhahaha !!
Il vaut mieux avoir un gros nez que deux petits...
Serial piqueuse
IDE en psy
Serial piqueuse
IDE en psy