revision uterine .Intubation ou non?

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la mouche
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revision uterine .Intubation ou non?

Message par la mouche »

Bonsoir.J'aimerai connaitre votre experience et vos pratiques dans le cadre de la prise en charge d'un parturiente devant subir une :
-revision uterine
-delivrance uterine.

J'exclus la presence d'un kt de peridurale.

La question a pour but de soulever le PB :AG avec intubation ou non .Quel protocole anecthesique ; Alfentanyl? Ketalar?
Bref votre pratique quotidienne .Pas la peine de me faire un cours sur la physio de la femme enceinte et sur l'estomac plein.

ayant deja travailler en mater niveau 3 , je constate differentes prise en charge .avec pour certains tube pour revison et pour d'autre diprivan rapifen + ventliation.Alors d'autant plus quand on se retrouve un peu tout seul.
Merci .
Leopold Anasthase
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Re: revision uterine .Intubation ou non?

Message par Leopold Anasthase »

la mouche a écrit :J'aimerai connaitre votre experience et vos pratiques dans le cadre de la prise en charge d'un parturiente devant subir une :
-revision uterine
-delivrance uterine.

À "subir" je préfère "bénéficier", et à "délivrance utérine", je préfère "délivrance artificielle".

Puisqu'il ne s'agit que d'évoquer nos pratiques :

-dans une maternité, nous faisions ça avec une microlichette de sufentanil (0,1 µg/kg) et un nuage de propofol (1 à 2 mg/kg) ; on précisait à l'opérateur qu'il s'agissait d'une anesthésie de courte durée, charge à lui/elle de faire vite et bien ; avec une bonne préoxygénation, pas (ou très peu) de ventilation manuelle ;

-dans une autre maternité, ça ne m'est pas arrivé ; la très grande majorité des parturientes ont un kt de péridurale, et pour les quelques-unes qui y ont échappé, les mar font des rachi.

Quelle est la meilleure solution, iot ou pas ? Je n'ai pas d'avis sur la question.
la mouche
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Message par la mouche »

bien sur , délivrance artificielle. merci pour ta correction L.A .j'ai encore un peu de mal à me detacher de mon clavier quand je m'exprime! :lol:
gadinette
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Message par gadinette »

HS (c'est ma journée lol), mais surtout, éviter la solution sans anesthésie :choque:
J'ai eu droit pour mon 2ème (délivrance artificielle et révision utérine), sans anesthésie quelle qu'elle soit (pas de péri car j'accouche trop rapidement pour voir arriver l'anesthésiste). :mal: Je crois que j'ai encore préféré l'accouchement, et mon mari, pourtant un tendre, a failli frappé le gynéco (un pro-nature) pendant ce geste... Bon j'ai éviter les complications liées à une rétention placentaire, mais bon, pas génial comme souvenir malgré tout...

gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
b.chedane
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Message par b.chedane »

Bonjour
Ide sspi en clinique en sarthe (Dep 72) mais intervenant avec le medecin anesthésiste dans ces cas pour l'aider si besoin
nous faisons 100 à 200 mg de DIPRIVAN* (ou PROPOFOL*) selon le gabarit de la patiente en la laissant en ventilation spontanée au masque et ce après une bonne préoxygénation; pendant ce temps on en "profite" pour poser un kt périphérique de bonne taille (gris) si ce n'est pas fait ( souvent les jeunes maman ont un kt vert)
Leopold Anasthase
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Message par Leopold Anasthase »

b.chedane a écrit :Ide sspi en clinique en sarthe (Dep 72) mais intervenant avec le medecin anesthésiste dans ces cas pour l'aider si besoin

Exercice illégal de la profession d'infirmier anesthésiste.
b.chedane a écrit :nous faisons 100 à 200 mg de DIPRIVAN [...]

Ahemmm... 200 mg de propofol sur une accouchée qui a bien saigné, ça peut vite sentir le sapin...

Attention, comprenez-moi bien. Je ne vous conseille pas de faire moins de propofol. Je vous conseille de laisser faire les professionnels de l'anesthésie. Pour la femme, ça lui évitera ceci :

Image


Et pour vous, ça vous évitera ceci :


Image
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sag??line
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Message par sag??line »

[quote="b.chedane"]Bonjour
Ide sspi en clinique en sarthe (Dep 72) mais intervenant avec le medecin anesthésiste dans ces cas pour l'aider si besoin nous faisons 100 à 200 mg de DIPRIVAN* (ou PROPOFOL*) quote]

j'espère que vous aimez les oranges..;
Comme le dit Léopold,200mg de propofol à une accouchée qui saigne,faut pas avoir peur de prendre des risques...En principe,la majorité des patients de - de 50 ans ont besoin de 1,5mg à 2,5 mg/kg de propofol en dose d'induction...pour une révision utérine,associé à une pichenette de sufenta ,ça suffit amplement...
Applique-toi à soigner autrui tel que tu aimerais être soigné toi-même.
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Fredester
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Message par Fredester »

Ils n'ont peut être que des parturientes d'1 quintal dans la sarthe :?
Pas de remord , beaucoup de regrets
KtKo
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Message par KtKo »

Personne ne vous en veux B. Chedane, il y a juste quelques professionnels qui tiennent à la valorisation de leur métier et au respect de leur décret.

Comme vous et beaucoup d'autres, vous exercez dans un service touchant de très près à l'anesthésie sans pour autant être IADE. Ce qui fait que bien des fois, vous travaillez "pour" le médecin anesthésiste.
Ca se passe comme ça dans la majorité des SSPI, des réa, des SMUR j'irai presque dire. Je ne dois rien vous apprendre. A mon sens, ce n'est pas de l'exercice illégal de la profession d'infirmier anesthésiste, c'est juste une situation "border line". Ca doit rester de l'exceptionnel.
La manipulation des drogues que l'on utilise en anesthésie n'est pas d'usage strictement réservé aux iade, malgré ce que certains disent. Mais bon on pourrait en parler longtemps.

Concernant les doses, de mon point de vue et de celui ci seulement, il n'est pas inconcevable de pousser 200 mg de propofol à une femme en post partum, qui approche les 85 kg, en phase d'anxiété importante et qui consomme un peu plus que les autres. A fortiori si la RU est délicate.
Ca c'est le MAR qui le décide. Et encore une fois, il n'y a pas qu'une seule façon de faire, mais bien plusieurs "style" d'anesthésie. A chacun de gérer son affaire.

Sachez malgré tout que pour gérer certaines situations, il n'est pas "préférable" de connaître certaines particularités de l'anesthésie, mais juste "indispensable" si vous ne voulez pas mettre la vie des gens que vous soignez en danger. Après, accessoirement, vous "risquez" d'avoir des soucis...Et ça, ça vous regarde.
Vous verrez souvent l'épouvantail du juge qui gigote. C'est la mascotte....

bonne soirée
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Fredester
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Message par Fredester »

Disont-que SSPI , Réa , SMUR effectivement les situations sont border line , pour une RU en salle d'accouchement il y a plus de ligne, c'est de l'anesthésie :roll:
Pas de remord , beaucoup de regrets
Leopold Anasthase
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Message par Leopold Anasthase »

KtKo a écrit :A mon sens, ce n'est pas de l'exercice illégal de la profession d'infirmier anesthésiste

Alors c'est très bien imité }:->)
KtKo a écrit :La manipulation des drogues que l'on utilise en anesthésie n'est pas d'usage strictement réservé aux iade

1) Même s'il est d'un usage courant, le mot "drogues" est en fait un anglicisme, venant de "drugs", qui en anglais signifie "médicaments". C'est donc tout à fait inapté, et ce d'autant plus que pour les profanes (dont le patient), le mot "drogues" a une forte connotation péjorative.

2) Bien entendu, un ide peut manipuler du propofol, du sufentanil ou du thiopental. À condition de disposer d'une prescription écrite.

Ça n'est pas le médicament qui fait l'exercice illégal, c'est la situation. Et en l'occurence, injecter du propofol et du sufentanil à une femme pour lui réaliser une RU, c'est de l'anesthésie.
KtKo a écrit :Concernant les doses, de mon point de vue et de celui ci seulement, il n'est pas inconcevable de pousser 200 mg de propofol à une femme en post partum

clic
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Message par Levophed »

Leopold Anasthase a écrit :
KtKo a écrit :Concernant les doses, de mon point de vue et de celui ci seulement, il n'est pas inconcevable de pousser 200 mg de propofol à une femme en post partum

clic


:up: :mdr: Excellent le lien !
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Message par sag??line »

Levophed a écrit :
Leopold Anasthase a écrit :
KtKo a écrit :Concernant les doses, de mon point de vue et de celui ci seulement, il n'est pas inconcevable de pousser 200 mg de propofol à une femme en post partum

clic


:up: :mdr: Excellent le lien !




Dans un 1er temps,je ne suis pas allée ouvrir le lien:je pensais que ce serait un lien,style "le vidal est mon ami"ou qqch s'y rapprochant.

En voyant le commentaire de Levophed :up: :mdr: ,je suis allée faire un ptit tour sur le lien en question et je plussois:

+1 :lol: :up:
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Message par KtKo »

intervenant avec le medecin anesthésiste dans ces cas pour l'aider si besoin


Je comprends que ça reste de l'exceptionnel, et qu'elle n'assure pas l'anesthésie mais aide le MAR dans son exercice. Ce n'est pas vraiment pareil.

Je considère qu'il y a exercice illégal IADE quand on demande à un ide d'assurer l'anesthésie, de gérer le truc, d'identifier les problèmes et d'assumer la prise en charge globale de l'anesthésie. Au contraire, remplir les seringues de dip, les tendre au médecin, tenir le masque sur le nez de la dame, poser "une grosse voie" (wouaou), ....c'est pas vraiment pareil.

ca reste, à mon sens, du niveau "coup de main" plus que réelle anesthésie. Faut arrêter aussi, les mar savent bien à qui ils ont affaire entre iade et ide. A fortiori quand c'est exceptionnel.

Ce sont des situations que l'on rencontre aussi en réa, lors de ré intubation, de fibro-bronchique... ba alors faut y aller en réa les gars...y parait que des gens font de l'exercice illégal de la prof d'iade. Des ide poussent du propofol, de la morphine et même des fois des curares....pendant que le mar est à la tête pour réintuber.... c'est pas de l'anesthésie ça ?
Pareil au réveil, où on oubli trop vite (ou trop opprtunément) que la phase de réveil est une des phases les plus à risque de l'anesthésie, mais où aucun iade ne colle de photo de tribunal ou de pierre tombale au nez des ide qui font le boulot qu'on est en droit d'attendre des compétences d'un iade...c'est bizarre quand même.

Je veux certainement pas défendre une situation border line et certainement à risque comme je l'ai dit dans mon premier message... mais je trouve un peu facile de balancer sur ces situations alors que d'un autres côté, on s'arrange d'autres situations toutes aussi border-line mais qu'on n'attaquent pas car arrangeant le corpus iade dans ses pratiques préférentielles (sous-entendus ne pas faire de réveil).

Pour le mot "drogue"...ba écoute utilise le pas si vraiment tu es faché avec hein...et puis les autres...eh ba ...ils feront ce qu'ils voudront.

et bien entendu aussi, un iade peut manipuler du propofol, du suf ou du thiopental. A condition de disposer d'un protocole, que le MAR aura pris soins d'établir après avoir vu le patient (evidement un protocole n'est pas une prescription orale, inutile de le préciser). Stricto sensu du décret de compétence iade.

Ça n'est pas le médicament qui fait l'exercice illégal, c'est la situation. Et en l'occurence, injecter du propofol et du sufentanil à une femme pour lui réaliser une RU, c'est de l'anesthésie.


C'est de l'anesthésie pour une RU ou autre comme une fibro bronchique, une pose de drain pleural, une trachéo percutanée, une gastrostomie au lit ...... en réa où rare sont les iade et les volontaires pour y aller.

Moi, l'amour du risque ? Nan je ne crois pas. Mais à toi peut être l'amour des formules posologiques toutes faites.
Je réitère mon point de vue de pouvoir être quelques fois amené à pousser jusqu'à 200 mg de propofol dans certains cas, jamais je n'ai dit que c'était à faire à chaque fois. L'anesthésie reste bien évidement une médecine à la pharmaco très personnalisée à chaque situation, chaque patient...
Dire "200 mg sur une post partum : jamais, jamais ou elle est morte", c'est faire fi de la multitude des situations que l'on peut rencontrer et c'est laisser supposer que l'anesthésie est aussi simple que l'apprentissage de tables posologiques ou d'abaques.

A bientôt, bonne soirée
Leopold Anasthase
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Message par Leopold Anasthase »

KtKo a écrit :Faut arrêter aussi, les mar savent bien à qui ils ont affaire entre iade et ide. A fortiori quand c'est exceptionnel.

J'ai autour de moi plusieurs mar qui m'expliquent que la seule personne importante, c'est eux, et qu'ils pourraient nous remplacer par des ide formés sur le tas, voire par n'importe qui. En général, quand on me tient ce discours, j'en profite pour sortir prendre un café, une clop, un casse-croute et un deuxième café.

Autre exemple, nombre de médecins qui ont fait de l'anesthésie préhospitalière avec un ambulancier et qui reviennent d'intervention en vous disant "on a hésité à t'appeler, mais comme l'ambulancier est un vieux de la vieille, on a préféré ne pas te déranger".

Soyons réaliste, dans bien des cas, ça passera sans encombre. Ça n'est que dans les cas limites que l'iade représente une réelle plus-value. Et pour s'en rendre compte, il faut des études de grande envergure. Aussi, un bon nombre de personnes envisagent très sérieusement de se passer de nous, quitte à multiplier par deux le risque anesthésique (ça ne représenterait pas tant que ça de morts, vu que le risque est faible).
KtKo a écrit :Ce sont des situations que l'on rencontre aussi en réa, lors de ré intubation, de fibro-bronchique... ba alors faut y aller en réa les gars... [...]Pareil au réveil [...]

Tout à fait, et je suis tout à fait d'accord quand les bonnes maisons proposent d'envoyer un iade en réa ou sspi quand le besoin s'en fait sentir.
KtKo a écrit :Dire "200 mg sur une post partum : jamais, jamais ou elle est morte"

Certes non, heureusement que les patient(e)s sont résistants...

Disons que si on fait 200 mg à toutes les ru, on a de bonnes chances d'en tuer une de temps en temps.

Mais nous sommes d'accord, il faut adapter la posologie à la situation. Ça demande un apprentissage, et un bon endroit pour apprendre, c'est l'école d'iade.
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