IDEL associé au sein d'une structure (compagnie du soin....)
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Libéral
IDEL associé au sein d'une structure (compagnie du soin....)
Je cherche des témoignages d'IDEL travaillant en qualité de libéral et associé au sein d'une structure comme "la compagnie du soin à domicile" qui propose aux IDEL de gérer pour eux toute la partie administrative (paperasse, télétrans, patientèle, remplaçants....) en échange du versement d'une quote part...
Y'en a t'il parmi vous qui travaillent ainsi ?
Y'en a t'il parmi vous qui travaillent ainsi ?
Quand deux verbes se suivent le 2eme se met à l'infinitif.
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
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- Messages : 5
- Inscription : 15 juin 2008 11:31
je le déconseille pour de nombreuses raisons, mais je vous fait le meme topo que peniflo, en MP.
la clause d'exclusivité est tout a fait légale et normale.
elle stipule que si l'on part, il est interdit d'exercer en libréal dans le rayon d'activité du cabinet, sur une période bien définie (1 ou 2 ans).
en fait, c'est le type meme de la société (selarl) qui induit l'obligation de travailler qu'en son sein, puisque c'est la société qui recoit les honoraires et non l'ide libéral. Sa rémunération dépend des statuts de la société et du nombre de parts qu'il possède.
Et ce n'est pas là qu'est la filouterie.....
cependant, il lui est tout a fait possible de travailler ailleurs, en tant que salarié.
la clause d'exclusivité est tout a fait légale et normale.
elle stipule que si l'on part, il est interdit d'exercer en libréal dans le rayon d'activité du cabinet, sur une période bien définie (1 ou 2 ans).
en fait, c'est le type meme de la société (selarl) qui induit l'obligation de travailler qu'en son sein, puisque c'est la société qui recoit les honoraires et non l'ide libéral. Sa rémunération dépend des statuts de la société et du nombre de parts qu'il possède.
Et ce n'est pas là qu'est la filouterie.....
cependant, il lui est tout a fait possible de travailler ailleurs, en tant que salarié.
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- Messages : 5
- Inscription : 15 juin 2008 11:31
je parle de la clause d'exclusivité et non de celle de la non-concurrence .
Ce sont 2 clauses différentes .
La clause d'exclusivité est celle par laquelle le salarié s'engage à ne pas conclure d'autres accords identiques avec un autre employeur.
Par cette clause, le salarié est tenu de rester au seul service de son employeur. Il s'engage à être loyal, discret et s'interdit tout agissement qui constituerait une concurrence à l'égard de l'employeur.
La clause de non concurrence limite les emplois que vous pourriez exercer dans une autre entreprise après la rupture de votre contrat de travail .
Clause d'exclusivité :le salarié est tenu pendant l'exécution de son contrat de travail à une obligation de loyauté et de fidélité. Cette obligation lui impose une règle de discrétion et lui interdit les agissements qui constitueraient une concurrence à l'égard de l'employeur.
La clause d'exclusivité interdit au salarié d'exercer une autre activité professionnelle et l'oblige à se consacrer exclusviement à son employeur.
Les clauses d'exclusivité diffèrent des clauses de non-concurrence c'est pendant l'exécution du contrat de travail et non après sa rupture qu'elles reçoivent application. D'autre part, les activités professionnelles interdites au salarié ne sont pas nécessairement concurrentes de celles de l'employeur.
Dans les contrats type pour les SELARL , y a les 2 clauses : celle de non-concurrence et celle d'exclusivité !!!!!!!!!!!!!
Ce sont 2 clauses différentes .
La clause d'exclusivité est celle par laquelle le salarié s'engage à ne pas conclure d'autres accords identiques avec un autre employeur.
Par cette clause, le salarié est tenu de rester au seul service de son employeur. Il s'engage à être loyal, discret et s'interdit tout agissement qui constituerait une concurrence à l'égard de l'employeur.
La clause de non concurrence limite les emplois que vous pourriez exercer dans une autre entreprise après la rupture de votre contrat de travail .
Clause d'exclusivité :le salarié est tenu pendant l'exécution de son contrat de travail à une obligation de loyauté et de fidélité. Cette obligation lui impose une règle de discrétion et lui interdit les agissements qui constitueraient une concurrence à l'égard de l'employeur.
La clause d'exclusivité interdit au salarié d'exercer une autre activité professionnelle et l'oblige à se consacrer exclusviement à son employeur.
Les clauses d'exclusivité diffèrent des clauses de non-concurrence c'est pendant l'exécution du contrat de travail et non après sa rupture qu'elles reçoivent application. D'autre part, les activités professionnelles interdites au salarié ne sont pas nécessairement concurrentes de celles de l'employeur.
Dans les contrats type pour les SELARL , y a les 2 clauses : celle de non-concurrence et celle d'exclusivité !!!!!!!!!!!!!
J'ai pu lire les post de témoignage sur d'autres sites d'IDEL et effectivement le concept est très contraignant et finalement peu interressant pour les IDE.
Je crois qu'il vaut mieux prendre son courage à deux mains et se lancer dans l'aventure en commençant par effectuer des remplacements d'IDEL "indépendants", comme le suggère Blackmat.
En tout cas merci Blackmat pour tes réponses à ce post et en messagerie privée, merci de m'éviter de faire certainement une bétise !!
Je crois qu'il vaut mieux prendre son courage à deux mains et se lancer dans l'aventure en commençant par effectuer des remplacements d'IDEL "indépendants", comme le suggère Blackmat.
En tout cas merci Blackmat pour tes réponses à ce post et en messagerie privée, merci de m'éviter de faire certainement une bétise !!
Quand deux verbes se suivent le 2eme se met à l'infinitif.
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
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- Inscription : 15 juin 2008 11:31
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- Inscription : 01 juin 2004 21:06
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Blackmat , sans cité de nom de structure en particulier (pour ne pas faire de pub), tu peux peut-être faire un topo sur le forum pour l'information de tous



Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

oh tu sais , flog, ce sera loin d'etre de la pub !!!
on va dire que ce sera de l'information afin que ceux qui veulent débuter en libéral soient au clair avec ce type de structure.
je ferai dnc un topo en post, mais, fete de la musique oblige, il vous faudra patienter jusqu'à demain !
bonne soirée !
on va dire que ce sera de l'information afin que ceux qui veulent débuter en libéral soient au clair avec ce type de structure.
je ferai dnc un topo en post, mais, fete de la musique oblige, il vous faudra patienter jusqu'à demain !
bonne soirée !
"De nombreuses personnes sont comparables à des guêpes qui piquent si l'on s'agite devant elles. Le calme les rend inoffensives..."
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
Voui le nom que j'ai cité n'était qu'un exemple pour situer le type de structure dont il était question, car je ne savais pas comment les appeler.
En tout cas ceux qui veulent faire du libéral pour acquérir un peu d'indépendance peuvent passer leur chemin !!!
En tout cas ceux qui veulent faire du libéral pour acquérir un peu d'indépendance peuvent passer leur chemin !!!
Quand deux verbes se suivent le 2eme se met à l'infinitif.
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
A ceux qui débutent en libéral,
A ceux qui l’envisagent !
Ce post va être long à lire, mais cependant très instructif.
L’exercice libéral semble semé d’embuche, surtout lorsque l’on débute et que l’on ignore tout ou presque.
Tout d’abord, pour bien comprendre le fonctionnement de la CSD, il faut assimiler auparavant les différentes formes d’exercice qui s’offrent à nous :
- l’exercice seul, que je ne développerai pas, que ce soit « titulaire » de son cabinet ou remplaçant.
- en collaboration
- sous la forme de sociétés, de différents types :
- SCM , société civile de Moyens
- SCP , " " Professionnelle
- SEL ( SELARL…) = SARL pour libéraux
L’exercice sous forme de société a pour but de permettre un exercice en commun, et/ou mettre en commun les moyens et matériels.
Ces formes d’exercices sont plus lourdes à mettre en place seulement elles permettent de pérenniser l’activité, et surtout de diminuer les frais de fonctionnement tout en bénéficiant de meilleures prestations.
En effet, en se regroupant, plusieurs professionnels peuvent avoir de meilleurs prix d’achat concernant le matériel en jouant sur les volumes, diminuent leur frais concernant les locaux et charges y afférant, peuvent bénéficier de services dont ils ne pourraient se permettre en exerçant seul (secrétariat par exemple).
Sans oublier, en dehors de tout plan financier, que l’exercice en commun permet de ne plus être seul dans la prise en charge de certains patients, particulièrement délicats.
Mais la mise en place de ces sociétés doit être réfléchie et discutée entre futurs associés dans leurs statuts, fonctionnement, et règlement intérieur.
En un mot,
L’harmonie d’un mariage n’est pas facile à conserver dans le temps, mais totalement impossible si ce mariage débute avec du plomb dès sa signature.
Je le dis, et le répèterai, l’exercice en société est un excellent moyen pour nous mais il doit être préparé, avec un homme de loi s’il le faut, et surtout en parfaite équité entre les associés.
Et malgré cette équité, il ne sera pas aisé de conserver cette association car au fil du temps, l’envie des associés, qui convergeait en un seul point au départ, peut changer de cap….
Voila, pour l’exercice libéral en structure. Je conseille, avant d’adhérer, d’y exercer en tant que remplaçant ou collaborateur d’un des associés. Puis, après en avoir observé le fonctionnement, la bonne entente, d’acheter ou non des parts.
Cas particulier de la Compagnie des Soins a Domicile…..
Il s’agit d’une société, une SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité limitée), comprenez une simple SARL, mais réservée aux professions libérales.
Un IDE lbéral possédant très probablement des atouts de commercial a pondu la CSD.
La CSD possède un fond de 7500 € et 500 parts. Ces 500 parts seront a se partager entre les associés. Le créateur de la CSD donne sa clientèle a sa société possédant 500 parts.
La rémunération se fait selon les statuts. Donc les honoraires arrivent sur le compte de la selarl. Qui les redistribue de facon statutaire :
- sous forme d’honoraire, en fonction du travail effectué auprès du patient.
- sous forme de dividendes, Tous l’argent non redistribué qu’il reste sur le compte de la Selarl peut etre versé aux associés, au prorata de leur parts. Ou réinvesti si achat de matériel…
- sous forme d’indemnité, versé au gérant qui doit gérer le fonctionnement de la Selarl.
Pour créer une selarl , il faut être au minimum 2 associés.
Ce créateur-commercial a donc eu l’idée de devenir, non plus infirmier libéral mais gestionnaire.
Comprenez :
En échange d’1 part de la société soit 0.2% de la totalité vendu 15 €, il propose a un idel débutant de s’associer. En contrepartie, il lui fournit les moyens de travailler :
- une clientèle
- un local
- du matériel
- un secrétariat
- une gestion de la facturation
-un véhicule de fonction les jours travaillé, mais il faut payer 30 € par jour soit 450 € pour 15 jours travaillé.
La clientèle, en réalité, sera des clients de sa propre tournée. A charge pour lui de trouver de nouveaux clients. Puis lorsqu’il y aura plusieurs idels sous sa botte, en fait, il diminuera de quelques patients chaque tournée pour en créer une nouvelle, avant de trouver de nouveaux clients.
Pour exercer dans cette structure, le petit idel doit donc acheter 1 part pour s’y associer. Mais surtout , il doit reverser 20 % de ses honoraires. Chaque actes effectué par l’idel est facturé, versé sur le compte de la Selarl puis reversé à l’idel. Moins 20 % (censés servir à alimenter les frais de fonctionnement de la selarl ).
[Sachez que un idel indépendant cherchant un remplaçant ne prendra pas plus de 10 % et doit justifier ce pourcentage ]
Le petit idel, contre ce « service », qui dans une bonne mesure est agréable, se voit dépossédé de tout ce qui fait l’essence même de l’exercice libéral :
- l’indépendance
- il ne gère pas sa tournée : la composition de la tournée est faite par le grand patron. Et qui dit plus de patients, dit plus d’argent pour la Selarl et donc pour le grand patron, sans fatigue supplémentaire.
C’est un risque de dérive dans la qualité des soins car 50 autres clients attendent derrière.
- la facturation : tout est fait par le patron et secrétaire, avec votre CPS. Vous êtes dépossédés de la télétransmission et des cotations seulement vous en êtes toujours responsable !
Si vous souhaitez partir un jour, car vous avez des souhaits différents de la Selarl, vous devrez repartir de Zéro car la clientèle (que vous avez contribué a développer) appartient à la Selarl.
En cela, il est inacceptable de partir de rien si vous vous êtes investis depuis plusieurs années.
Exemple concret : vous travaillez 15 jours par mois, avec un CA journalier de 350 €
Par mois, vous gagnez 350 x15 = 5250 €
Vous donnez 20 % : 1050 € à la Selarl.
Ce sera beaucoup plus si le CA journalier est plus élevé. Mais rien que ces 1000 € sont énormes. Vous ne les dépenseriez pas si vous étiez indépendants.
Ce ne serait pas grave s’il s’agissait de provisions qui vous serez redistribués sous forme de dividendes par la suite sauf que les dividendes sont versés en fonction du nombre de parts détenues.
vous n’en possédés que 0.2 % c'est-à-dire que dalle !
Tout va donc dans la poche du grand patron.
En fait le grand patron fait son beurre sur l’économie d’échelle :
Là où normalement les professionnels décident de se regrouper pour diminuer leur frais ; ici, chaque professionnel paye comme si il était seul, et c’est la Selarl qui bénéficient des économies d’échelle.
En effet, qu’il y ait 2 associés ou 10, les frais sont relativement identiques pour la Selarl
Exemple :
le loyer du local pro est de 500 €.
A deux, il faut donc verser 250 € chacun. A 10, ce sera seulement 50 € par mois.
Le système de la CSD, c’est de toujours faire payer 250 € par personne, qu’il y ait 2 associés ou 10 ou 20 alors que les frais restent les même
ET ce système est valable pour tous les postes, y compris pour les frais de véhicules.
Donc pour des frais de gestions réels de 5 %, la CSD vous prend 20 %.
D’autant plus qu’il vous reste a votre charge votre comptabilité, le règlement des impôts sur le revenu, sans oublier les charges sociales.
De plus le patron, simple idel, ne veut pas dire bon gestionnaire.
Si des dépenses vous semble inconsidérées ou contrats mal négociés, vous ne pouvez rien dire. en effet, pour demander des comptes au gestionnaire , il faut réunir au minimum 10 % des parts d'une société ( c'est la loi). Or pour les réunir, il faudrait réunir au moins 50 parts, ce qui représente pas moisn de 50 petits idels possédant chacun 0.2% des parts de la société (soit 1 part chacun). ce qui est rigoureusment imposible puisqu'il n'y a pas 50 idel "salariés". donc le patron, s'il souhaite installer un spa dans son bureau aux frais de la société, y rien a dire....il ne doit pas vous rendre de compte. il prend seulement le risque de vous voir partir et vous remplacer.
Pour ne pas en rester la ce grand patron, propose également a des idels deja installés, avec une clientèle déjà constituée, de se franchiser en créant une Selarl franchisée de 500 parts.
Pour pouvoir utiliser le logo de la CSD, et de se voir expliquer les méthodes de la CSD, ce nouveau franchisé doit
- verser 50 000 € au grand patron
- verser 2 % HT du CA de sa franchise, après 2 ans de création au grand patron
- utiliser un logiciel de télétransmission créé pour la CSD. Et donc toute sa base de patients à rentrer car non compatibilité entre logiciels.
- donner 125 parts au grand patron (le créateur de la CSD) sur les 500 qui existent, et qui donneront lieu par la suite à des dividendes
- se voir déposséder de sa clientèle qui appartiendra désormais a la franchise (selarl)
- trouver des idel débutants pour développer clientèle et CA….
(et avec l’information que je viens de vous donner, ca va être difficile !!!)
Cela fait cher pour utiliser un logo, des stickers collés sur les véhicules et de pseudo conseils dans la création d’une Selarl ( un expert comptable ne demande pas plus que quelques milliers d’euros pour son aide)
Donc la CSD n’est profitable que pour le Grand patron, et dans une moindre mesure au franchisé.
Seulement :
- la richesse est créée par les simples idels assimilés salariés qui sont exclus du profit de cette richesse créée.
- On a contourné la loi interdisant à un idel de salarier d’autres idel, qui ont alors aliéné leur indépendance et objectivité.
- J’oublie de préciser également que, au titre d’associé, vous etes responsables des dettes de la Selarl, a hauteur de vos parts. (Certes ce n’est que 0.2% mais un idel n’est pas un gestionnaire dans l’âme.)
Cette société est à éviter, sauf :
- si vous voulez prévenir vos confères et que personne ne comprend très bien le fonctionnement, qui est difficile à entrapercevoir de l’extérieur.
- si vous souhaiter découvrir le libéral, qu’il n’y a pas de remplacement à faire dans votre région.
- que vous ayez quelques mois à tuer….
Ce qui pourrait (et j’insiste sur le conditionnel) être mon cas…
J’ai réduit au maximum, en passant par des raccourcis pour éviter d’alourdir et de perdre l’essence même de ce message.
Si vous avez quelques difficultés à piger certains de mes raisonnements
S’il vous reste des questionnements sur ce drôle de concept qu’est la CSD, ou plus simplement sur le fonctionnement de SCM, SCP, ou Selarl…..
N’HESITEZ PAS A ME CONTACTER !!!
Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin, ce n’était pas facile !
Libéral, au monde cruel, remplit de requins, laissant les patients la tête dans le sable….
A ceux qui l’envisagent !
Ce post va être long à lire, mais cependant très instructif.
L’exercice libéral semble semé d’embuche, surtout lorsque l’on débute et que l’on ignore tout ou presque.
Tout d’abord, pour bien comprendre le fonctionnement de la CSD, il faut assimiler auparavant les différentes formes d’exercice qui s’offrent à nous :
- l’exercice seul, que je ne développerai pas, que ce soit « titulaire » de son cabinet ou remplaçant.
- en collaboration
- sous la forme de sociétés, de différents types :
- SCM , société civile de Moyens
- SCP , " " Professionnelle
- SEL ( SELARL…) = SARL pour libéraux
L’exercice sous forme de société a pour but de permettre un exercice en commun, et/ou mettre en commun les moyens et matériels.
Ces formes d’exercices sont plus lourdes à mettre en place seulement elles permettent de pérenniser l’activité, et surtout de diminuer les frais de fonctionnement tout en bénéficiant de meilleures prestations.
En effet, en se regroupant, plusieurs professionnels peuvent avoir de meilleurs prix d’achat concernant le matériel en jouant sur les volumes, diminuent leur frais concernant les locaux et charges y afférant, peuvent bénéficier de services dont ils ne pourraient se permettre en exerçant seul (secrétariat par exemple).
Sans oublier, en dehors de tout plan financier, que l’exercice en commun permet de ne plus être seul dans la prise en charge de certains patients, particulièrement délicats.
Mais la mise en place de ces sociétés doit être réfléchie et discutée entre futurs associés dans leurs statuts, fonctionnement, et règlement intérieur.
En un mot,
L’harmonie d’un mariage n’est pas facile à conserver dans le temps, mais totalement impossible si ce mariage débute avec du plomb dès sa signature.
Je le dis, et le répèterai, l’exercice en société est un excellent moyen pour nous mais il doit être préparé, avec un homme de loi s’il le faut, et surtout en parfaite équité entre les associés.
Et malgré cette équité, il ne sera pas aisé de conserver cette association car au fil du temps, l’envie des associés, qui convergeait en un seul point au départ, peut changer de cap….
Voila, pour l’exercice libéral en structure. Je conseille, avant d’adhérer, d’y exercer en tant que remplaçant ou collaborateur d’un des associés. Puis, après en avoir observé le fonctionnement, la bonne entente, d’acheter ou non des parts.
Cas particulier de la Compagnie des Soins a Domicile…..
Il s’agit d’une société, une SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité limitée), comprenez une simple SARL, mais réservée aux professions libérales.
Un IDE lbéral possédant très probablement des atouts de commercial a pondu la CSD.
La CSD possède un fond de 7500 € et 500 parts. Ces 500 parts seront a se partager entre les associés. Le créateur de la CSD donne sa clientèle a sa société possédant 500 parts.
La rémunération se fait selon les statuts. Donc les honoraires arrivent sur le compte de la selarl. Qui les redistribue de facon statutaire :
- sous forme d’honoraire, en fonction du travail effectué auprès du patient.
- sous forme de dividendes, Tous l’argent non redistribué qu’il reste sur le compte de la Selarl peut etre versé aux associés, au prorata de leur parts. Ou réinvesti si achat de matériel…
- sous forme d’indemnité, versé au gérant qui doit gérer le fonctionnement de la Selarl.
Pour créer une selarl , il faut être au minimum 2 associés.
Ce créateur-commercial a donc eu l’idée de devenir, non plus infirmier libéral mais gestionnaire.
Comprenez :
En échange d’1 part de la société soit 0.2% de la totalité vendu 15 €, il propose a un idel débutant de s’associer. En contrepartie, il lui fournit les moyens de travailler :
- une clientèle
- un local
- du matériel
- un secrétariat
- une gestion de la facturation
-un véhicule de fonction les jours travaillé, mais il faut payer 30 € par jour soit 450 € pour 15 jours travaillé.
La clientèle, en réalité, sera des clients de sa propre tournée. A charge pour lui de trouver de nouveaux clients. Puis lorsqu’il y aura plusieurs idels sous sa botte, en fait, il diminuera de quelques patients chaque tournée pour en créer une nouvelle, avant de trouver de nouveaux clients.
Pour exercer dans cette structure, le petit idel doit donc acheter 1 part pour s’y associer. Mais surtout , il doit reverser 20 % de ses honoraires. Chaque actes effectué par l’idel est facturé, versé sur le compte de la Selarl puis reversé à l’idel. Moins 20 % (censés servir à alimenter les frais de fonctionnement de la selarl ).
[Sachez que un idel indépendant cherchant un remplaçant ne prendra pas plus de 10 % et doit justifier ce pourcentage ]
Le petit idel, contre ce « service », qui dans une bonne mesure est agréable, se voit dépossédé de tout ce qui fait l’essence même de l’exercice libéral :
- l’indépendance
- il ne gère pas sa tournée : la composition de la tournée est faite par le grand patron. Et qui dit plus de patients, dit plus d’argent pour la Selarl et donc pour le grand patron, sans fatigue supplémentaire.
C’est un risque de dérive dans la qualité des soins car 50 autres clients attendent derrière.
- la facturation : tout est fait par le patron et secrétaire, avec votre CPS. Vous êtes dépossédés de la télétransmission et des cotations seulement vous en êtes toujours responsable !
Si vous souhaitez partir un jour, car vous avez des souhaits différents de la Selarl, vous devrez repartir de Zéro car la clientèle (que vous avez contribué a développer) appartient à la Selarl.
En cela, il est inacceptable de partir de rien si vous vous êtes investis depuis plusieurs années.
Exemple concret : vous travaillez 15 jours par mois, avec un CA journalier de 350 €
Par mois, vous gagnez 350 x15 = 5250 €
Vous donnez 20 % : 1050 € à la Selarl.
Ce sera beaucoup plus si le CA journalier est plus élevé. Mais rien que ces 1000 € sont énormes. Vous ne les dépenseriez pas si vous étiez indépendants.
Ce ne serait pas grave s’il s’agissait de provisions qui vous serez redistribués sous forme de dividendes par la suite sauf que les dividendes sont versés en fonction du nombre de parts détenues.
vous n’en possédés que 0.2 % c'est-à-dire que dalle !
Tout va donc dans la poche du grand patron.
En fait le grand patron fait son beurre sur l’économie d’échelle :
Là où normalement les professionnels décident de se regrouper pour diminuer leur frais ; ici, chaque professionnel paye comme si il était seul, et c’est la Selarl qui bénéficient des économies d’échelle.
En effet, qu’il y ait 2 associés ou 10, les frais sont relativement identiques pour la Selarl
Exemple :
le loyer du local pro est de 500 €.
A deux, il faut donc verser 250 € chacun. A 10, ce sera seulement 50 € par mois.
Le système de la CSD, c’est de toujours faire payer 250 € par personne, qu’il y ait 2 associés ou 10 ou 20 alors que les frais restent les même
ET ce système est valable pour tous les postes, y compris pour les frais de véhicules.
Donc pour des frais de gestions réels de 5 %, la CSD vous prend 20 %.
D’autant plus qu’il vous reste a votre charge votre comptabilité, le règlement des impôts sur le revenu, sans oublier les charges sociales.
De plus le patron, simple idel, ne veut pas dire bon gestionnaire.
Si des dépenses vous semble inconsidérées ou contrats mal négociés, vous ne pouvez rien dire. en effet, pour demander des comptes au gestionnaire , il faut réunir au minimum 10 % des parts d'une société ( c'est la loi). Or pour les réunir, il faudrait réunir au moins 50 parts, ce qui représente pas moisn de 50 petits idels possédant chacun 0.2% des parts de la société (soit 1 part chacun). ce qui est rigoureusment imposible puisqu'il n'y a pas 50 idel "salariés". donc le patron, s'il souhaite installer un spa dans son bureau aux frais de la société, y rien a dire....il ne doit pas vous rendre de compte. il prend seulement le risque de vous voir partir et vous remplacer.
Pour ne pas en rester la ce grand patron, propose également a des idels deja installés, avec une clientèle déjà constituée, de se franchiser en créant une Selarl franchisée de 500 parts.
Pour pouvoir utiliser le logo de la CSD, et de se voir expliquer les méthodes de la CSD, ce nouveau franchisé doit
- verser 50 000 € au grand patron
- verser 2 % HT du CA de sa franchise, après 2 ans de création au grand patron
- utiliser un logiciel de télétransmission créé pour la CSD. Et donc toute sa base de patients à rentrer car non compatibilité entre logiciels.
- donner 125 parts au grand patron (le créateur de la CSD) sur les 500 qui existent, et qui donneront lieu par la suite à des dividendes
- se voir déposséder de sa clientèle qui appartiendra désormais a la franchise (selarl)
- trouver des idel débutants pour développer clientèle et CA….
(et avec l’information que je viens de vous donner, ca va être difficile !!!)
Cela fait cher pour utiliser un logo, des stickers collés sur les véhicules et de pseudo conseils dans la création d’une Selarl ( un expert comptable ne demande pas plus que quelques milliers d’euros pour son aide)
Donc la CSD n’est profitable que pour le Grand patron, et dans une moindre mesure au franchisé.
Seulement :
- la richesse est créée par les simples idels assimilés salariés qui sont exclus du profit de cette richesse créée.
- On a contourné la loi interdisant à un idel de salarier d’autres idel, qui ont alors aliéné leur indépendance et objectivité.
- J’oublie de préciser également que, au titre d’associé, vous etes responsables des dettes de la Selarl, a hauteur de vos parts. (Certes ce n’est que 0.2% mais un idel n’est pas un gestionnaire dans l’âme.)
Cette société est à éviter, sauf :
- si vous voulez prévenir vos confères et que personne ne comprend très bien le fonctionnement, qui est difficile à entrapercevoir de l’extérieur.
- si vous souhaiter découvrir le libéral, qu’il n’y a pas de remplacement à faire dans votre région.
- que vous ayez quelques mois à tuer….
Ce qui pourrait (et j’insiste sur le conditionnel) être mon cas…

J’ai réduit au maximum, en passant par des raccourcis pour éviter d’alourdir et de perdre l’essence même de ce message.
Si vous avez quelques difficultés à piger certains de mes raisonnements
S’il vous reste des questionnements sur ce drôle de concept qu’est la CSD, ou plus simplement sur le fonctionnement de SCM, SCP, ou Selarl…..
N’HESITEZ PAS A ME CONTACTER !!!
Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin, ce n’était pas facile !
Libéral, au monde cruel, remplit de requins, laissant les patients la tête dans le sable….
Dernière modification par Blackmat le 22 juin 2008 16:07, modifié 1 fois.
"De nombreuses personnes sont comparables à des guêpes qui piquent si l'on s'agite devant elles. Le calme les rend inoffensives..."
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
je tiens a préciser que ces observations exposées ci-dessus ne sont que le reflet de mes pensées personnelles....
il ne s'agit que d'information, (ni plus ni moins), à la demande d'infirmiers souhaitant se lancer dans l'aventure du libéral.
et je tiens a répéter qu'exercer notre profession libérale en société (SCM, SCP ou Selarl), semble pour moi l'avenir, laissant derrière nous le petit infirmier qui exercait seul dans son coin.
Mais cet exercice en société doit :
-etre équitable, et chacun possède le meme nombre de parts
- avoir des status et réglements interieurs connus de tous les associés.
ces 2 points, essentiels pour travailler dans de bonnes conditions, vous l'aurez compris, n'ont pas cours dans la CSD.
ce n'est d'ailleurs qu'à cette condition que les soins de ville pourront évoluer dans une prise en charge optimale des patients....
....tout en écartant le développement de SSIAD, HAD ou autres......
d'ailleurs, j'aimerai bien un petit retour de ce que vous avez pensé de mon intervention ???
car je ne vous cache pas que cela m'a pris bien plus de temps à rassembler les informations qu'à les écrire !!!!
Et dieu sait que j'ai mis du temps à taper ce long message !
il ne s'agit que d'information, (ni plus ni moins), à la demande d'infirmiers souhaitant se lancer dans l'aventure du libéral.
et je tiens a répéter qu'exercer notre profession libérale en société (SCM, SCP ou Selarl), semble pour moi l'avenir, laissant derrière nous le petit infirmier qui exercait seul dans son coin.
Mais cet exercice en société doit :
-etre équitable, et chacun possède le meme nombre de parts
- avoir des status et réglements interieurs connus de tous les associés.
ces 2 points, essentiels pour travailler dans de bonnes conditions, vous l'aurez compris, n'ont pas cours dans la CSD.
ce n'est d'ailleurs qu'à cette condition que les soins de ville pourront évoluer dans une prise en charge optimale des patients....
....tout en écartant le développement de SSIAD, HAD ou autres......
d'ailleurs, j'aimerai bien un petit retour de ce que vous avez pensé de mon intervention ???
car je ne vous cache pas que cela m'a pris bien plus de temps à rassembler les informations qu'à les écrire !!!!
Et dieu sait que j'ai mis du temps à taper ce long message !
"De nombreuses personnes sont comparables à des guêpes qui piquent si l'on s'agite devant elles. Le calme les rend inoffensives..."
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
Blackmat, jeune DE au sang frais...enfin plus vraiment !
C'est on ne peut plus clair, j'imagine que ce type de structure s'adresse avant tout un IDE qui veut débuter dans le libéral profitant de ce que la partie administraive semble rebutante voire insurmontable pour certains...
Merci pour ton travail Blackmat !!
Merci pour ton travail Blackmat !!
Quand deux verbes se suivent le 2eme se met à l'infinitif.
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....