La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Bonjours à tous!!
Voilà, je m'adresse tout particulièrement aux infirmiers(ères) qui ont plusieurs années d'expériences pour répondre à ma question...
Voilà, je suis quelqu'un de très sensible, la mort , la maladie me touche beaucoup....Bon vous allez me dire comme beaucoup de gens!Mais , ce métiers m'attire énormément, je sais que ma voie est là. Mais ma sensibilité me fais peur!
Je me dis parfois qu'en exercant le métier au fil du temps je pourrai gérer cette sensibilité et apprendre à laisser ma vie professionnelle à coté de ma vie personnelle... ou alors , est-ce irrémédiable? Dois-je vraiment abandonner mon projet?
Je vous dis ça, car ça m'interresse énormément ce métier, la médecine en générale, les nouvelles techniques tous ça, le rapport humain, l'aide , le soin... j'ai dans ma famille plusieurs personnes qui travaillent dans le secteur paramédical, et donc, quand je les entends parfois me raconter des évènements qu'ils ont vécu, ça me retourne parfois, tellement c'est triste ou autre...
Bon voilà, je pense que c'est surmontable; mais si quelques personnes peuvent me donner leurs avis, leurs témoignages, leurs conseils, ce serai génial!!!
merci 1000 fois vraiment....
Elisabeth
Voilà, je m'adresse tout particulièrement aux infirmiers(ères) qui ont plusieurs années d'expériences pour répondre à ma question...
Voilà, je suis quelqu'un de très sensible, la mort , la maladie me touche beaucoup....Bon vous allez me dire comme beaucoup de gens!Mais , ce métiers m'attire énormément, je sais que ma voie est là. Mais ma sensibilité me fais peur!
Je me dis parfois qu'en exercant le métier au fil du temps je pourrai gérer cette sensibilité et apprendre à laisser ma vie professionnelle à coté de ma vie personnelle... ou alors , est-ce irrémédiable? Dois-je vraiment abandonner mon projet?
Je vous dis ça, car ça m'interresse énormément ce métier, la médecine en générale, les nouvelles techniques tous ça, le rapport humain, l'aide , le soin... j'ai dans ma famille plusieurs personnes qui travaillent dans le secteur paramédical, et donc, quand je les entends parfois me raconter des évènements qu'ils ont vécu, ça me retourne parfois, tellement c'est triste ou autre...
Bon voilà, je pense que c'est surmontable; mais si quelques personnes peuvent me donner leurs avis, leurs témoignages, leurs conseils, ce serai génial!!!
merci 1000 fois vraiment....
Elisabeth

Elisabeth
Motivée!!
Le futur est un cliché qui nous empêche de vivre le présent à fond.
Motivée!!
Le futur est un cliché qui nous empêche de vivre le présent à fond.
Tu sais, je suis quelqu'un d'assez sensible, mais avec les études et le boulot, on s'endurcit et on se forge une carapace.
Je ne dis pas que je suis devenue un coeur de pierre, bien au contraire, mais je gère beaucoup mieux la maladie et la mort que je ne l'aurai imaginé...
Et il m'arrive de craquer quelquefois en pensant à tel ou tel patient...Pourquoi lui et pas un autre ? sans doute l'âge identique au mien, ou une histoire qui pourrait être la mienne...
Je me dis que je suis humaine et qu'il est normal de lâcher prise à certains moments ; on n'est pas des robots, et ça fait du bien d'évacuer tout ça pour continuer ce métier...
Bon courage à toi.
Je ne dis pas que je suis devenue un coeur de pierre, bien au contraire, mais je gère beaucoup mieux la maladie et la mort que je ne l'aurai imaginé...
Et il m'arrive de craquer quelquefois en pensant à tel ou tel patient...Pourquoi lui et pas un autre ? sans doute l'âge identique au mien, ou une histoire qui pourrait être la mienne...
Je me dis que je suis humaine et qu'il est normal de lâcher prise à certains moments ; on n'est pas des robots, et ça fait du bien d'évacuer tout ça pour continuer ce métier...
Bon courage à toi.
La pensée positive permanente !
- Casey
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Après un stage en immuno hémato pédiatrique, j'ai renoncé à la pédiatrie et à mon projet de puericultrice, trop sensible à la maladie (grave) et au décès d'enfant.
Je bosse maintenant dans une structure qui regroupe la pédiatrie et l'adulte. J'ai eu un décès d'un nouveau né lundi alors que dimanche, je venais de voir une très bonne amie qui a accouchée et que j'ai moi même un désir d'enfant et qu'il a fallu faire face à la famille. J'ai pleuré bien sur. A peu près une heure et puis ça a été mieux, ça m'a presque donné de la pêche l'envie de me battre pour les autres.
Je bosse maintenant dans une structure qui regroupe la pédiatrie et l'adulte. J'ai eu un décès d'un nouveau né lundi alors que dimanche, je venais de voir une très bonne amie qui a accouchée et que j'ai moi même un désir d'enfant et qu'il a fallu faire face à la famille. J'ai pleuré bien sur. A peu près une heure et puis ça a été mieux, ça m'a presque donné de la pêche l'envie de me battre pour les autres.

Etre sensible est, à mon avis, une grande qualité dans notre profession.
Cette sensibilité, il faut la positiver en la transformant en empathie (En capacité à vous mettre à la place de l'autre tout en gardant le recul nécessaire). Il ne s'agit pas de "larmoyer" en permanence devant le malheur des autres, cela ne leur apporte rien. Mais, parfois, "craquer" est humain et éminemment excusable.
Il faut connaitre aussi vos propres "limites du supportable" : en ce qui me concerne, je sais que je ne travaillerai jamais en pédiatrie car je suis dans l'incapacité à supporter la douleur ou la mort d'un enfant.
Cette sensibilité, il faut la positiver en la transformant en empathie (En capacité à vous mettre à la place de l'autre tout en gardant le recul nécessaire). Il ne s'agit pas de "larmoyer" en permanence devant le malheur des autres, cela ne leur apporte rien. Mais, parfois, "craquer" est humain et éminemment excusable.
Il faut connaitre aussi vos propres "limites du supportable" : en ce qui me concerne, je sais que je ne travaillerai jamais en pédiatrie car je suis dans l'incapacité à supporter la douleur ou la mort d'un enfant.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
- purple7vanille
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Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
[quote="Jo"]Etre sensible est, à mon avis, une grande qualité dans notre profession.
Cette sensibilité, il faut la positiver en la transformant en empathie (En capacité à vous mettre à la place de l'autre tout en gardant le recul nécessaire). Il ne s'agit pas de "larmoyer" en permanence devant le malheur des autres, cela ne leur apporte rien. Mais, parfois, "craquer" est humain et éminemment excusable.
Il faut connaitre aussi vos propres "limites du supportable" : en ce qui me concerne, je sais que je ne travaillerai jamais en pédiatrie car je suis dans l'incapacité à supporter la douleur ou la mort d'un enfant.[/quote]
+1
totalement d'accord
tout dépend comment est "utilisée " cette sensibilité
elle est très utile voir primordiale dans ce métier mais il ne faut pas selaisser submerger!
si elle devient empathie , elle est un moteur bénéfique pour le patient et sert à avancer.
si ce n'est pas le cas , cela peut être dangereux pour la santé mentale
le but n'étant pas de se transformer en éponge pour finir dépité.
EX: SI TU VOIES QUELQU'UN EN TRAIN DE SE NOYER ,MAIS QUE TU NE SAIS PAS NAGER:
SI TU PLONGES POUR LE SAUVER = IL Y AURA 2 MORTS CAR TU COULERAS AVEC...
SI TU LUI TENDS UNE BRANCHE OU QUE TU APPELLES LES SECOURS OU UNE PERSONNE A PROXIMITE SACHANT NAGER =TOUT LE MONDE Y TROUVERA SON COMPTE
tu peux "passer la main" à un(e) collègue si tu ne te sens pas en état de gérer une situation.
tu peux en parler ( attention au secret professionnel !)
le travail en équipe ( quand c'est possible) fait drolement avancer !
cherches à savoir ce qui t'attires réellement dans ce métier
tes motivations te serviront sûrement de moteur pour passer "au-dessus" et continuer!
même avec tout cela , rien n'empêche de "craquer" ,
nous travaillons avec des êtres humains (soignants et patients)
la perfection n'existant pas , nous avons des failles
mais ce n'est pas dit qu'on craque pour tout!
ce qui touche particulièrement , ce sont les gens qui nous rappellent des gens que l'on connait , qu'on apprécie , de la famille , des amis , les personnes de notre âge ...ect...
j'ai craqué pendant mes études : une collègue avec laquelle je travaillais auparavant
je l'appelais ma petite maman et elle m'aidais à préparer mon concours d'entrée en ifsi
je l'ai retrouvée en fin de 2ème année ; en phase terminale d'une SLA
elle m'a demandé de la prendre en charge pour mon évaluation (pour m'aider insista-t-elle)...
impossible de faire le moindre calcul devant ma monitrice ...
mes "sentiments" utilisés sans être canalisés m'ont rendue inéfficace !
j'étais incapable de faire une opération simple sur son cas !!!
alors que mes calculs étaient justes pour mes 3 autres patients ...
MSP abandonnée bien-sûr , je n'ai pas su gérer...
aurais-je du refuser ses dernières volontées ?
aujourd'hui , je pense que non !
bon courage !
Cette sensibilité, il faut la positiver en la transformant en empathie (En capacité à vous mettre à la place de l'autre tout en gardant le recul nécessaire). Il ne s'agit pas de "larmoyer" en permanence devant le malheur des autres, cela ne leur apporte rien. Mais, parfois, "craquer" est humain et éminemment excusable.
Il faut connaitre aussi vos propres "limites du supportable" : en ce qui me concerne, je sais que je ne travaillerai jamais en pédiatrie car je suis dans l'incapacité à supporter la douleur ou la mort d'un enfant.[/quote]
+1
totalement d'accord

tout dépend comment est "utilisée " cette sensibilité
elle est très utile voir primordiale dans ce métier mais il ne faut pas selaisser submerger!
si elle devient empathie , elle est un moteur bénéfique pour le patient et sert à avancer.
si ce n'est pas le cas , cela peut être dangereux pour la santé mentale
le but n'étant pas de se transformer en éponge pour finir dépité.
EX: SI TU VOIES QUELQU'UN EN TRAIN DE SE NOYER ,MAIS QUE TU NE SAIS PAS NAGER:
SI TU PLONGES POUR LE SAUVER = IL Y AURA 2 MORTS CAR TU COULERAS AVEC...
SI TU LUI TENDS UNE BRANCHE OU QUE TU APPELLES LES SECOURS OU UNE PERSONNE A PROXIMITE SACHANT NAGER =TOUT LE MONDE Y TROUVERA SON COMPTE

tu peux "passer la main" à un(e) collègue si tu ne te sens pas en état de gérer une situation.
tu peux en parler ( attention au secret professionnel !)
le travail en équipe ( quand c'est possible) fait drolement avancer !
cherches à savoir ce qui t'attires réellement dans ce métier
tes motivations te serviront sûrement de moteur pour passer "au-dessus" et continuer!
même avec tout cela , rien n'empêche de "craquer" ,
nous travaillons avec des êtres humains (soignants et patients)
la perfection n'existant pas , nous avons des failles
mais ce n'est pas dit qu'on craque pour tout!
ce qui touche particulièrement , ce sont les gens qui nous rappellent des gens que l'on connait , qu'on apprécie , de la famille , des amis , les personnes de notre âge ...ect...
j'ai craqué pendant mes études : une collègue avec laquelle je travaillais auparavant
je l'appelais ma petite maman et elle m'aidais à préparer mon concours d'entrée en ifsi
je l'ai retrouvée en fin de 2ème année ; en phase terminale d'une SLA
elle m'a demandé de la prendre en charge pour mon évaluation (pour m'aider insista-t-elle)...
impossible de faire le moindre calcul devant ma monitrice ...
mes "sentiments" utilisés sans être canalisés m'ont rendue inéfficace !
j'étais incapable de faire une opération simple sur son cas !!!
alors que mes calculs étaient justes pour mes 3 autres patients ...
MSP abandonnée bien-sûr , je n'ai pas su gérer...

aurais-je du refuser ses dernières volontées ?

aujourd'hui , je pense que non !
bon courage !

la vie est une journée, et la mort qu'une nuit
la vie n'est ajournée , que si la mort lui nuit...
la vie n'est ajournée , que si la mort lui nuit...
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Je bosse en réanimation pédiatrique et certaines situations me touchent plus que d'autres...
Je n'ai pas honte de pleurer, ce n'est pas pour autant que je ne suis pas une bonne soignante (enfin j'espère
)
Je n'ai pas honte de pleurer, ce n'est pas pour autant que je ne suis pas une bonne soignante (enfin j'espère

Infirmière puéricultrice
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
bossant avec des ados, je suis souvent touché par des situations familiales qui me font dire que tout le monde n'est pas égal...ce qui ne m'empêche pas de me battre d'autant plus pour leur apporter un aperçu positif de la vie
. Je m'imagine en tant que patient : qu'est-ce que je serais em... d'avoir des robots insensibles pour s'occuper de moi
Si tu peux transformer ta sensibilité en empathie (merci jo) tout en pouvant prendre assez de recul pour te protéger, tu as tout à faire dans cette profession
. Bon courage 




je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
-
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- Inscription : 04 déc. 2007 18:56
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Salut !
Je suis dans le même cas qu' Elisa04. Et malgré vos réponses, je m'hésite encore. Je suis tout à fait d'accord que la sensibilité est une bonne chose pour exercer ce métier, mais quand elle est excessive, en est-il de même? Je veux dire, dès que je vois une image, une vidéo, n'importe quoi qui montre quelqu'un souffrir je suis déprimée, parfois plusieurs jours. Je me doute bien qu'on s'habitue, mais n'y en a t-il pas sur ce forum qui ne se sont jamais habitués?...
J'ai vu un documentaire l'autre jour sur des internes en médecine et on voyait un homme pleurer sur sa situation (condamné par un cancer) et ç'a ma retourné le coeur. Bon ça me rassure, j'en ai un (
) mais bon voilà quoi... Si j'ai envie de me tirer une balle à chaque fois que je rentre du boulot...
Je suis dans le même cas qu' Elisa04. Et malgré vos réponses, je m'hésite encore. Je suis tout à fait d'accord que la sensibilité est une bonne chose pour exercer ce métier, mais quand elle est excessive, en est-il de même? Je veux dire, dès que je vois une image, une vidéo, n'importe quoi qui montre quelqu'un souffrir je suis déprimée, parfois plusieurs jours. Je me doute bien qu'on s'habitue, mais n'y en a t-il pas sur ce forum qui ne se sont jamais habitués?...
J'ai vu un documentaire l'autre jour sur des internes en médecine et on voyait un homme pleurer sur sa situation (condamné par un cancer) et ç'a ma retourné le coeur. Bon ça me rassure, j'en ai un (

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Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Bonjour
Moi je suis une personne trés sensible, je pleure facilement, devant un film avec des passages un peu triste de fonds.
Je pleure quand je regarde "le roi lion"
Et pourtant j'ai travaillé en onco, j'ai beaucoup pleuré, la debauche le matin quel soulagement parfois, mais quelle satisfactin de savoir que j'avais bien fait mon travail, que j'avais fais mon maximum pour cette personne et sa famille.
Aujourd'hui je suis maman et je travaille en maternité, et je m'occupe des enfant presque comme si c'était le miens.
Car malheureusement tous les enfants ne naissent pas dans des super-familles
Alors avec moi, il ont de la tendresse et de la douceur, des caresses et de l'attention!
Moi je trouve qu'il vaut mieux etre trop que pas assez, mais c'est un point de vue trés personnel
Moi je suis une personne trés sensible, je pleure facilement, devant un film avec des passages un peu triste de fonds.
Je pleure quand je regarde "le roi lion"
Et pourtant j'ai travaillé en onco, j'ai beaucoup pleuré, la debauche le matin quel soulagement parfois, mais quelle satisfactin de savoir que j'avais bien fait mon travail, que j'avais fais mon maximum pour cette personne et sa famille.
Aujourd'hui je suis maman et je travaille en maternité, et je m'occupe des enfant presque comme si c'était le miens.
Car malheureusement tous les enfants ne naissent pas dans des super-familles

Alors avec moi, il ont de la tendresse et de la douceur, des caresses et de l'attention!
Moi je trouve qu'il vaut mieux etre trop que pas assez, mais c'est un point de vue trés personnel
maman depuis le 28/04/2008 aprés 37 heures de travail et une césarienne. Mais cela restera un merveilleux souvenir!
Travail repris le 1/08/2008
Travail repris le 1/08/2008
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Merci beaucoup pour vos témoignages et le débat sur le "trop" (?) de sensibilité dans ce métier. J'ai exactement les mêmes questions et ce sujet n'est pas abordé (ou bien ne l'ai-je pas vu ?) dans le sommaire de ce site.
Je suis toute nouvelle, j'ai un boulot (dans un bureau), rien d'excitant et le métier d'infirmière me tente beaucoup. Et la sensibilité la dedans ? Mon mari est très sceptique quant à une éventuelle carrière dans le médical, me trouvant trop émotive...à moi de faire mûrir la chose (mais pas trop longtemps : 33 ans !). La question : sensibilité, le mieux est trop ou plutôt peu ?
Je crois que la meilleure chose à faire, c'est un stage d'observation, non ?
Je suis toute nouvelle, j'ai un boulot (dans un bureau), rien d'excitant et le métier d'infirmière me tente beaucoup. Et la sensibilité la dedans ? Mon mari est très sceptique quant à une éventuelle carrière dans le médical, me trouvant trop émotive...à moi de faire mûrir la chose (mais pas trop longtemps : 33 ans !). La question : sensibilité, le mieux est trop ou plutôt peu ?
Je crois que la meilleure chose à faire, c'est un stage d'observation, non ?
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Antoni 4 ans. A vécu à l'hôpital toute sa vie.
En service de soins intensifs de chirurgie viscérale. Peut enfin se faire opérer.
Je suis en stage, je reviens de mon week-end. Un mois que je m'occupe de lui.
"Il est où Antoni?" réponse "Il est mort".
J'ai demandé à aller le voir à la morgue avec l'aide soignante. 1er enfant mort que je voyais. (et 2ème mort de ma vie)
Enormément de pleurs et puis au bout de propablement quelques minutes je l'ai regardé et j'ai souri: il était enfin "libre" de cette vie de souffrance, tout beau dans son petit pyjamas avec plein de doudous autour.
C'est ma seule expérience, mais je sais que je suis restée très sensible après pour le reste du stage. Et ça ne me choque pas
En service de soins intensifs de chirurgie viscérale. Peut enfin se faire opérer.
Je suis en stage, je reviens de mon week-end. Un mois que je m'occupe de lui.
"Il est où Antoni?" réponse "Il est mort".
J'ai demandé à aller le voir à la morgue avec l'aide soignante. 1er enfant mort que je voyais. (et 2ème mort de ma vie)
Enormément de pleurs et puis au bout de propablement quelques minutes je l'ai regardé et j'ai souri: il était enfin "libre" de cette vie de souffrance, tout beau dans son petit pyjamas avec plein de doudous autour.
C'est ma seule expérience, mais je sais que je suis restée très sensible après pour le reste du stage. Et ça ne me choque pas

Audrey, infirmière puéricultrice aux urgences pédiatriques!!!
Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
Je pense que nous sommes tous sensibles. Je ne suis pas certaine (mais je me trompe peut-être) que certaines personnes seraient plus ou moins sensibles que d'autres. Simplement, c'est plus ou moins exprimé, ce qui peut aller de l'extériorisation complète à la retenue totale...Je pense aussi que les différences résident dans la manière de gérer notre sensibilité. Et c'est en travaillant qu'on se construit cette "technique de gestion", volontairement, ou inconsciemment.
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Re: La sensibilité est-elle irrémédiable dans le métier ?
audy78 a écrit :Antoni 4 ans. A vécu à l'hôpital toute sa vie.
En service de soins intensifs de chirurgie viscérale. Peut enfin se faire opérer.
Je suis en stage, je reviens de mon week-end. Un mois que je m'occupe de lui.
"Il est où Antoni?" réponse "Il est mort".
J'ai demandé à aller le voir à la morgue avec l'aide soignante. 1er enfant mort que je voyais. (et 2ème mort de ma vie)
Enormément de pleurs et puis au bout de propablement quelques minutes je l'ai regardé et j'ai souri: il était enfin "libre" de cette vie de souffrance, tout beau dans son petit pyjamas avec plein de doudous autour.
C'est ma seule expérience, mais je sais que je suis restée très sensible après pour le reste du stage. Et ça ne me choque pas
Ce que tu as vécu est térrible, mais en le voyant en pyjama et tous ces doudous, cela t'as fais du bien, tu l'as vu "serein" et sans souffrance pour la 1° fois...
Trés beau témoignage, tu me mets les larmes aux yeux
Trop sensible...

maman depuis le 28/04/2008 aprés 37 heures de travail et une césarienne. Mais cela restera un merveilleux souvenir!
Travail repris le 1/08/2008
Travail repris le 1/08/2008