Creol a écrit :Il existe un truc formidable pour ça, la famille.
Vous n'avez que 4 grands parents, pas plus.
Pas forcement : certaines PA ne s'entendent pas avec leur famille alors qu'avec les soignants, si.
Le tout est de bien faire la difference.
Creol a écrit :Le toucher massage, les soins esthétique, les soins de nursing sont des touchers thérapeutique, le reste est une manifestation de l'affection. La famille comme le résident peuvent très mal réagir à l'affection que vous exprimez à leur égard.
Je suis désolée mais "toucher" ne veut pas dire forcement "affection", il peut aussi dire "intérêt", "attention", "protection", qui sont dans nos missions soignantes.
Creol a écrit :La limite est simple. Vous pouvez être aussi proche que vous voulez d'un résident, le jour où vous ferez une faute aussi minime soit elle, vous le paierai chèrement.
Il ne faut pas exagérer non plus et tomber dans la paranoïa !
Si lebalmusette connait ses limites (ce qui semble être le cas), elle ne craint rien, elle est claire avec elle-même et peut justifier son attitude.
Creol a écrit :Autre fait, si vous êtes trop proche d'un résident vous aurez du mal à mettre des limites, et croyez moi en gériatrie les PA savent très bien jouer sur cette corde.
Même réponse, quand on connait ses objectifs et limites, on ne se laisse pas "embarquer".
lebalmusette a écrit :Voilà, j'ai remarqué que les AS avec qui je travaille s'applique , sans même s'en rendre compte, à mettre une certaine distance par le toucher entre les résidents et elles ( toilettes avec les gants par exemple)
L'intégralité de la toilette avec les gants me choque : Ils seraient suffisants pour la toilette intime uniquement.
Le fait qu'elles ne touchent pas les résidents est fonction de leur personnalité, certains sont "tactiles", d'autres pas, on ne peut pas le leur reprocher.
lebalmusette a écrit :Une dame passe son temps à me faire la bise dès que je me penche vers elle et vendredi je lui ai rendu son bisous mais ensuite je me suis demandée " ai-je franchis la limite?" car cette dame n'est pas ma grand-mère, puis-je me permettre de lui rendre ses "bisous" en tant que soignante? Ne suis- je pas maternante?
Si vous avez conscience des limites que vous ne voulez pas franchir, aucun problème.
Faire une bise n'est pas le bout du monde.
Sachez tout de même vous garder une limite "psychologique". C'est important.
cosmos a écrit :Les personnes âgées sont très demandeuses, c'est vrai. Alors, qu'elles sont à la fin de leur vie, un petit geste de notre part, leur met du baume au cœur.. tu sais, le monde d'aujourd'hui est cruel, il est dépourvu de toutes ces petites attentions à l'Autre. C'est valable partout, et je me désole de cela. C'est tabou.
Intégralement d'accord!
Dans la société actuelle et dans le milieu du soin en particulier, non seulement on ne fait plus attention aux besoins relationnels des autres mais de plus on craint "la faute" à tous les coins de rue, cela devient un prétexte pour ne plus s'investir dans le relationnel, qu'il soit tactile ou non d'ailleurs.
Botter en touche en laissant le toucher à la famille est un peu leger, d'autant que certaines familles ne sont pas des modèles ni d'affection, ni de présence.
Lenalan a écrit :J'ai constaté aussi que les caresses sur la main ou sur la joue, calment les personnes démentes ou agressives, quand elles crient par exemple. parfois ce simple contact de tendresse les apaise (alors que la réponse médicale c'est souvent quelques gouttes supplémentaires pour les assommer).On faisait aussi des ateliers de massages (des mains et du visage), ça fait énormément de bien aux résidents.
C'est vrai !
Quand j'étais AS (dans une autre vie

) je me rappelle d'une dame qui aimait bien avoir une bise avant de s'endormir, cela la calmait, la rassurait. Je la lui faisait avec plaisir et je jure que je ne la confondais pas avec mes grand mères (qui n'étaient plus de ce monde, d'ailleurs !)
Lenalan a écrit :On est dans le lieu de vie de personnes qui déclinent et vont mourir dans cet endroit dans quelques mois, quelques années, on est pas des robots ni des machines et on va les accompagner pendant tout ce temps qu'il leur reste, c'est important de leur apporter le contact qu'ils demandent.
Je suis entièrement d'accord.