Problème d'alimentation ...
Publié : 02 mai 2016 16:57
Suite à une situation que nous rencontrons en ce moment, je souhaite connaitre l'attitude la plus adaptée.
Patiente démente( très avancée, plus de cohérence) qui se traduit par des cris/hurlements continuels.
On ne peut pas vraiment parler de "refus" de s'alimenter et c'est là que ça m'embête car cette dame n 'a plus la notion de s'alimenter et de faim.
Très difficile de rentrer en communication avec, n' écoute pas même lorsque vous êtes à ses côtés à répondre à ses appels, en lui tenant la main, elle continue de crier et de vous appeler.
Non réceptive au toucher et cette dame a également une DMLA très avancée donc impossible de faire passer un message réconfortant par le regard.
Donc résultats, perte de poids conséquente ( plus de 10 kilos en deux mois), cette dame ne s'alimente plus. Ne marche plus depuis peu, bref a perdu toute son autonomie.
Je reviens sur l'alimentation car là est notre plus grand problème.
Pour que cette dame s'alimente un minimum nous devons, pour capter son attention parler à haute voix sur un ton assez ferme. Et malgré ça, ce qu'elle mange et boit, reste dérisoire.
Sinon elle n'ouvre pas la bouche, ne déglutit pas (risque de fausse route +++)
Donc nous nous adressons de la manière suivante "Madame X ouvrez la bouche svp" "Avalez" etc... Sinon une fois la nourriture en bouche elle se remet a crier, parler donc crache sa nourriture, en garde en bouche.
Mais cette prise en charge nous est reprochée ( ce que je peux entendre), il ne faut pas insister, si elle ne mange pas : Tant pis mais interdiction de monter le level pour parler et d'utiliser un ton ferme.
Et là est la problématique, nous ne sommes pas réellement devant un refus mais cette personne est dans l'incapacité de juger elle-même de ses besoins primaire.
Vous me direz que le ton ferme n'est pas forcément utile mais malheureusement, si, sinon elle n 'écoute pas du tout les directives, et il faut continuellement lui parler durant ce soin afin de ne pas perdre son attention et qu'elle ne reparte dans ses cris. Crier entre deux bouchées avalées ce n'est pas gênant mais quand au moment de mettre la cuillère en bouche elle referme la bouche, ou la nourriture en bouche elle se met a crier et "s' étoque", là c'est plus embêtant. Ou qu'elle agite sa tête de façon brusque ...
Et là, je me trouve réellement maltraitante en ne nourrissant pas cette personne. De plus, cette personne prend pas mal de thérapeutiques dont du Previscan et ne pas l'alimenter, c'est ne pas lui donner ses traitements également. (traitements écrasés)Et voilà tous ce que va engendrer l 'arrêt de l'alimentation bénéfices/risques.
Là, c'est nous demander d'arrêter de l'alimenter ... Je pense que la démence de cette personne doit-être prise en compte. En psychiatrie, le soignant se doit d' adopter certaines attitudes ferme face aux patients pour améliorer la prise en charge et éviter les dérives, assurer sa sécurité, il n'est pas pour autant montrer du doigt comme maltraitant...
Je comprends tout à fait la réaction de notre supérieure, son point de vue extérieur mais bon je me pose tout de même des questions en tant que soignante.
Comment agiriez-vous et que pensez-vous de cette situation ? Merci d'avance.
Patiente démente( très avancée, plus de cohérence) qui se traduit par des cris/hurlements continuels.
On ne peut pas vraiment parler de "refus" de s'alimenter et c'est là que ça m'embête car cette dame n 'a plus la notion de s'alimenter et de faim.
Très difficile de rentrer en communication avec, n' écoute pas même lorsque vous êtes à ses côtés à répondre à ses appels, en lui tenant la main, elle continue de crier et de vous appeler.
Non réceptive au toucher et cette dame a également une DMLA très avancée donc impossible de faire passer un message réconfortant par le regard.
Donc résultats, perte de poids conséquente ( plus de 10 kilos en deux mois), cette dame ne s'alimente plus. Ne marche plus depuis peu, bref a perdu toute son autonomie.
Je reviens sur l'alimentation car là est notre plus grand problème.
Pour que cette dame s'alimente un minimum nous devons, pour capter son attention parler à haute voix sur un ton assez ferme. Et malgré ça, ce qu'elle mange et boit, reste dérisoire.
Sinon elle n'ouvre pas la bouche, ne déglutit pas (risque de fausse route +++)
Donc nous nous adressons de la manière suivante "Madame X ouvrez la bouche svp" "Avalez" etc... Sinon une fois la nourriture en bouche elle se remet a crier, parler donc crache sa nourriture, en garde en bouche.
Mais cette prise en charge nous est reprochée ( ce que je peux entendre), il ne faut pas insister, si elle ne mange pas : Tant pis mais interdiction de monter le level pour parler et d'utiliser un ton ferme.
Et là est la problématique, nous ne sommes pas réellement devant un refus mais cette personne est dans l'incapacité de juger elle-même de ses besoins primaire.
Vous me direz que le ton ferme n'est pas forcément utile mais malheureusement, si, sinon elle n 'écoute pas du tout les directives, et il faut continuellement lui parler durant ce soin afin de ne pas perdre son attention et qu'elle ne reparte dans ses cris. Crier entre deux bouchées avalées ce n'est pas gênant mais quand au moment de mettre la cuillère en bouche elle referme la bouche, ou la nourriture en bouche elle se met a crier et "s' étoque", là c'est plus embêtant. Ou qu'elle agite sa tête de façon brusque ...
Et là, je me trouve réellement maltraitante en ne nourrissant pas cette personne. De plus, cette personne prend pas mal de thérapeutiques dont du Previscan et ne pas l'alimenter, c'est ne pas lui donner ses traitements également. (traitements écrasés)Et voilà tous ce que va engendrer l 'arrêt de l'alimentation bénéfices/risques.
Là, c'est nous demander d'arrêter de l'alimenter ... Je pense que la démence de cette personne doit-être prise en compte. En psychiatrie, le soignant se doit d' adopter certaines attitudes ferme face aux patients pour améliorer la prise en charge et éviter les dérives, assurer sa sécurité, il n'est pas pour autant montrer du doigt comme maltraitant...
Je comprends tout à fait la réaction de notre supérieure, son point de vue extérieur mais bon je me pose tout de même des questions en tant que soignante.
Comment agiriez-vous et que pensez-vous de cette situation ? Merci d'avance.