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Bonsoir,

Je suis infirmier en psychiatrie dans une unité ouverte depuis peu ( 1 an 1/2 )...

Une partie de mes collègues a décidé de créer un groupe facebook dédié à cette unité, réservé aux soignants y travaillant...

Certaines choses y sont passées qui ne m'ont pas toujours semblé ni de très bon goût ni très en adéquation avec l'éthique voire la déontologie, mais sans jamais déroger au secret professionnel, enfin à ce qu'il me semble...

Or là, survient un message avec une photo d'une munition de gros calibre ( genre fusil d'assaut ou autre ) qui dit : " ah ben le v'là le traitement pour la pédophilie ! et en plus c'est un traitement à action prolongée " ( référence aux NAP )
un collègue répond :
"je m'insurge, une balle coute 2€ alors qu'une bonne lame émoussée est aussi efficace et prolonge le plaisir"...

Personne n'a réagi...

Je suis effaré, sachant que ces deux collègues ont à prendre en charge un patient pédophile..

Dans quelle mesure peut-on mettre tout ce que l'on veut sur ce genre de site communautaire sans rien risquer ?

Chacun est libre de ses opinions, on est d'accord, mais là il s'agit d'une incitation publique à la peine de mort, voire à la torture pour une catégorie de personnes malades mentales...

Je suis écoeuré de l'état d'esprit de certains professionnels, c'est effrayant pour l'avenir..

Merci,

Bonne soirée.

Pour moi ces propos n'ont rien à faire sur une page communautaire créé au sein de l'unité encore plus une page ouverte aux patients... Si cela se fait dans un cadre institutionnel il faut le faire remonter au cadre de l'institution au plus tôt pour qu'il joue son rôle de modération!

bonjour

Malheureusement les réseaux sociaux peuvent servir à certaine personne comme défouloir ou exutoire.

page créée individuellement
De manière générale, Les propos que chacun publie (ou relai) sur des réseaux sociaux ne sont pas des propos tenus en public et ne sont donc pas susceptibles de faire l’objet de poursuites pour diffamation ou injure publiques, à la condition que les termes employés ne soient « accessibles qu’aux seules personnes agréées par l’intéressée, en nombre très restreint » (réglage des paramètres d'accès à votre mur).

En l’espèce, le juge considérera plusieurs points, et notamment qu’il s’agit d’un groupe fermé auquel l’accès n’est possible que sur invitation de l’administrateur,… un peu comme le sont les groupes d’amis dans la vie réelle, également le volume d'amis pour définir l'utilisation dans un cadre restreint d'amis ou au contraire une utilisation plus large.

cependant la législation reste la même quelque soit le support de communication.
Si la liberté d'expression demeure, les incitations à la haine, à la violence et à la xénophobie , l'atteinte secret professionnel et/ou médical inclus) sont sévèrement punis par la loi

page créée en institution ou en entreprise
si cette page est crée dans le cadre de votre structure, la responsabilité de l'établissement est engagée en matière de modération.

depuis 2011, la jurisprudence pour Facebook ou tweeter se met en place.
elle concerne notamment des faits de calomnies sur des collègues, des insultes envers son patron, l'utilisation abusive pendant les heures de travail,....

le sujet est tres vaste et comme le suggere benji30, une demarche est de remonter ces informations auprés de votre superieur hierarchique car humainement ces propos semblent intolérables.
cdlt

Bonjour,

Nous faisons suite à votre question relative à la diffusion de contenu (photos et messages) sur une page du réseau social Facebook.

Nous relevons que vos collègues de l’unité de soins psychiatriques ont crée un profil ou un groupe sur Facebook.
Les utilisateurs du profil ou du groupe ont posté des photographies et des messages litigieux :

- une photo d'une munition de gros calibre (genre fusil d'assaut ou autre ) accompagnée du message suivant : "ah ben le v'là le traitement pour la pédophilie ! et en plus c'est un traitement à action prolongée "
- commentaire sous ce message:
"je m'insurge, une balle coûte 2€ alors qu'une bonne lame émoussée est aussi efficace et prolonge le plaisir"...

En réponse à votre question, vous voudrez bien noter que le contenu crée par les utilisateurs d’un réseau social comme Facebook est soumis à la législation française tout particulièrement s’il relève d’une infraction pénale.

L’utilisateur d’un site contributif de type Facebook est responsable du contenu qu’il publie.

Il peut être poursuivi sur la base d’une qualification pénale.

En l’espèce, nous ne pensons pas que l’infraction de menaces de mort (article 222-17 du code pénal) puisse être relevée dans la mesure où la nature ironique et sarcastique des messages ne permettra pas de qualifier l’élément intentionnel requis pour caractériser l’infraction.

Cordialement.

Merci pour votre réponse...

Moralité : Face book est de la m***de en barre!

Fuyez!!

Je suis bien d'accord Jo !!!

S'épancher et déverser sa haine sans vergogne me fait vomir....