Patient violent
Publié : 11 mars 2014 10:28
Bonjour!
Avant de poster, j'ai cherché un sujet qui corresponde à ma demande, mais n'ai rien trouvé... Peut-être pas très douée...
Voilà : J'exerce en libéral. J'ai un soucis avec un patient, qui depuis quelques temps est instable, mentalement parlant. Il est tantôt doux comme un agneau, tantôt très agressif. Il a une fille, qui est sa tutrice légale, et habite à quelques kilomètres. Ce monsieur a eu un AVC l'été dernier, et a été jeté dehors par le service hospitalier car il refusait les soins, et hurlait dans les couloirs; pour vous dépeindre le personnage. Pas de séquelle physique, mais mentalement il est quand même encore plus "abîmé"! Par exemple, il raconte que sa tête s'est ouverte en deux, et que maintenant il a deux têtes, qui se disputent entre elles, etc... Genre un peu schizo.
J'ai deux passages par jour, avec des soins d'hygiène, prise TA, médicaments.
Il refuse la plupart du temps les médicaments, à tel point que le médecin les a supprimés. C'est franchement plus un passage social que sanitaire, beaucoup de relationnel et d'aide à la gestion du quotidien. Sa fille ne passe qu'une fois par semaine apporter à manger et faire un peu (très peu) de ménage. Je lui fais à manger matin et soir en plus des soins... bêtement.
Ce monsieur a, le mois passé agressé au couteau deux de ses voisins, qui n'ont pas été blessés et n'ont pas porté plainte. Il est de plus en plus violent verbalement, terrorise tout l'immeuble, erre dans les couloirs, le parking en frappant sur les murs... La semaine dernière, les voisins m'ont interpellée parce qu'ils n'en peuvent plus, mais toujours pas porté plainte. Mon patient a été, lors de ma visite, excessivement ... effrayant, menaçant envers sa fille (au téléphone), ses boucs émissaires changent régulièrement.
Le trouvant de plus en plus dégradé, et craignant un passage à l'acte imminent,
1- j'ai appelé son médecin traitant, qui ne pouvait pas se déplacer avant 48 heures.
2- J'ai appelé sa fille, qui a souhaité le faire interner, mais sans s'occuper de rien.
3- J'ai appelé le samu, qui ne peut rien faire si il n'est pas violent au moment de leur venue. Ils m'on conseillé d'appeler le commissariat.
4- J'ai appelé le commissariat, qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient agir que pendant les violences, et pas avant. Que j'appelle les pompiers lors de violences, qui eux appelleront la police si nécessaire, puis eux décideront de transférer aux urgences. Puis une fois aux urgences, la fille, qui est sa tutrice, doit faire une demande d'hospitalisation d'office, et le médecin traitant plus celui des urgences un certificat. Mais ils concluent quasiment en disant ne rien pouvoir faire tant qu'il n'y a pas de blessé...
Après des heures passées au téléphone avec sa fille, elle refuse toujours de faire la moindre démarche, et refuse de remettre les pieds chez son père, qui donc n'a plus ni ménage, ni nourriture. Ah si, le petit fils a porté des patates. mais laissé les poubelles débordantes.
Le médecin, qui donc n'est passé que 48 heures après, l'a mis sous anxiolytique (deux xanax/j), c'est tout. Il était calme à son passage, elle a sans doute pensé que j'exagérais.
Hier, c'est ma collègue qui travaillait. Il l'a faite rentrer chez lui gentiment, a refermé sa porte à clefs derrière elle (une habitude), et lui a envoyé un coup de poing dans le visage. lèvre éclatée. Puis un autre, et un dans le ventre; en hurlant, la traitant de tous les noms, menaçant de la tuer. Ma collègue a réussi à le repousser et à rouvrir la porte, mais il a fallut que les voisins, alertés par les cris, interviennent pour la dégager car il la tenait par le bras. Elle s'est réfugiée chez sa voisine d'en face qui s'avère être une patiente grabataire, chez qui on intervient trois fois par jours. De là, elle a appelé pompiers, police; le patient a été évacué de force à l'hôpital. Ma collègue est allée faire sa déposition au commissariat, et doit faire constater par un médecin son visage tuméfié pour porter plainte.
Le problème, c'est que ni le médecin traitant, ni la fille, pourtant informés, n'ont daigné se présenter aux urgences. Là bas, le patient est redevenu doux comme un agneau, et il est ressorti en fin d'après-midi.
cette nuit, il a recommencé à terroriser les voisins, a cogné dans les murs avec un extincteur, cette fois ci ils ont appelé la police, qui est venue mais puisqu'il s'est calmé, l'on laissé chez lui.
Nous avons informé le médecin traitant et la famille que nous exercions notre droit de retrait et refusions désormais d'intervenir chez lui. Avec quand même l'angoisse car nous passons trois fois par jour sur son pallier pour aller chez notre patiente!...
Notre souci est que la famille nous menace de nous faire un procès affirmant que nous sommes tenues d'assurer la continuité des soins, ou de trouver des remplaçantes. C'est vrai que c'est notre obligation habituellement, mais est-ce valable si notre intégrité physique est menacée? Et on ne peut décemment pas transmettre un tel patient à des confrères, c'est délirant!! En plus, ses soins ne sont pas vitaux! Y-a-t-il une procédure légale à suivre dans ces cas là?
Je ne trouve pas de réponse concernant l'exercice libéral, alors je m'adresse à vous!
Merci d'avance!
Avant de poster, j'ai cherché un sujet qui corresponde à ma demande, mais n'ai rien trouvé... Peut-être pas très douée...
Voilà : J'exerce en libéral. J'ai un soucis avec un patient, qui depuis quelques temps est instable, mentalement parlant. Il est tantôt doux comme un agneau, tantôt très agressif. Il a une fille, qui est sa tutrice légale, et habite à quelques kilomètres. Ce monsieur a eu un AVC l'été dernier, et a été jeté dehors par le service hospitalier car il refusait les soins, et hurlait dans les couloirs; pour vous dépeindre le personnage. Pas de séquelle physique, mais mentalement il est quand même encore plus "abîmé"! Par exemple, il raconte que sa tête s'est ouverte en deux, et que maintenant il a deux têtes, qui se disputent entre elles, etc... Genre un peu schizo.
J'ai deux passages par jour, avec des soins d'hygiène, prise TA, médicaments.
Il refuse la plupart du temps les médicaments, à tel point que le médecin les a supprimés. C'est franchement plus un passage social que sanitaire, beaucoup de relationnel et d'aide à la gestion du quotidien. Sa fille ne passe qu'une fois par semaine apporter à manger et faire un peu (très peu) de ménage. Je lui fais à manger matin et soir en plus des soins... bêtement.
Ce monsieur a, le mois passé agressé au couteau deux de ses voisins, qui n'ont pas été blessés et n'ont pas porté plainte. Il est de plus en plus violent verbalement, terrorise tout l'immeuble, erre dans les couloirs, le parking en frappant sur les murs... La semaine dernière, les voisins m'ont interpellée parce qu'ils n'en peuvent plus, mais toujours pas porté plainte. Mon patient a été, lors de ma visite, excessivement ... effrayant, menaçant envers sa fille (au téléphone), ses boucs émissaires changent régulièrement.
Le trouvant de plus en plus dégradé, et craignant un passage à l'acte imminent,
1- j'ai appelé son médecin traitant, qui ne pouvait pas se déplacer avant 48 heures.
2- J'ai appelé sa fille, qui a souhaité le faire interner, mais sans s'occuper de rien.
3- J'ai appelé le samu, qui ne peut rien faire si il n'est pas violent au moment de leur venue. Ils m'on conseillé d'appeler le commissariat.
4- J'ai appelé le commissariat, qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient agir que pendant les violences, et pas avant. Que j'appelle les pompiers lors de violences, qui eux appelleront la police si nécessaire, puis eux décideront de transférer aux urgences. Puis une fois aux urgences, la fille, qui est sa tutrice, doit faire une demande d'hospitalisation d'office, et le médecin traitant plus celui des urgences un certificat. Mais ils concluent quasiment en disant ne rien pouvoir faire tant qu'il n'y a pas de blessé...
Après des heures passées au téléphone avec sa fille, elle refuse toujours de faire la moindre démarche, et refuse de remettre les pieds chez son père, qui donc n'a plus ni ménage, ni nourriture. Ah si, le petit fils a porté des patates. mais laissé les poubelles débordantes.
Le médecin, qui donc n'est passé que 48 heures après, l'a mis sous anxiolytique (deux xanax/j), c'est tout. Il était calme à son passage, elle a sans doute pensé que j'exagérais.
Hier, c'est ma collègue qui travaillait. Il l'a faite rentrer chez lui gentiment, a refermé sa porte à clefs derrière elle (une habitude), et lui a envoyé un coup de poing dans le visage. lèvre éclatée. Puis un autre, et un dans le ventre; en hurlant, la traitant de tous les noms, menaçant de la tuer. Ma collègue a réussi à le repousser et à rouvrir la porte, mais il a fallut que les voisins, alertés par les cris, interviennent pour la dégager car il la tenait par le bras. Elle s'est réfugiée chez sa voisine d'en face qui s'avère être une patiente grabataire, chez qui on intervient trois fois par jours. De là, elle a appelé pompiers, police; le patient a été évacué de force à l'hôpital. Ma collègue est allée faire sa déposition au commissariat, et doit faire constater par un médecin son visage tuméfié pour porter plainte.
Le problème, c'est que ni le médecin traitant, ni la fille, pourtant informés, n'ont daigné se présenter aux urgences. Là bas, le patient est redevenu doux comme un agneau, et il est ressorti en fin d'après-midi.
cette nuit, il a recommencé à terroriser les voisins, a cogné dans les murs avec un extincteur, cette fois ci ils ont appelé la police, qui est venue mais puisqu'il s'est calmé, l'on laissé chez lui.
Nous avons informé le médecin traitant et la famille que nous exercions notre droit de retrait et refusions désormais d'intervenir chez lui. Avec quand même l'angoisse car nous passons trois fois par jour sur son pallier pour aller chez notre patiente!...
Notre souci est que la famille nous menace de nous faire un procès affirmant que nous sommes tenues d'assurer la continuité des soins, ou de trouver des remplaçantes. C'est vrai que c'est notre obligation habituellement, mais est-ce valable si notre intégrité physique est menacée? Et on ne peut décemment pas transmettre un tel patient à des confrères, c'est délirant!! En plus, ses soins ne sont pas vitaux! Y-a-t-il une procédure légale à suivre dans ces cas là?
Je ne trouve pas de réponse concernant l'exercice libéral, alors je m'adresse à vous!
Merci d'avance!