Environ 3.500 décès sont attribuables aux infections nosocomiales chaque année en France, selon une étude publiée dans le Journal of Hospital Infection d'avril 2012.
Ces données sont cohérentes avec les résultats d'une précédente étude française qui avait estimé que le nombre annuel de décès attribuables aux infections nosocomiales dans les hôpitaux était d'environ 9.000, dont 4.200 patients qui n'avaient pas au départ un mauvais pronostic vital à court terme, commentent Anne Decoster, du laboratoire de l'hôpital Saint Philibert à Lomme (Nord), et ses collègues.
Les chercheurs se sont intéressés à 13.537 décès survenus en 2007 et 2008 dans 14 hôpitaux français. Ils se sont penchés en particulier sur 2.355 patients qui sont décédés plus de 48 heures après leur admission dans des services de soins aigus et qui n'avaient pas au départ un mauvais pronostic vital à court terme (score de McCabe de 0 ou 1).
Parmi ceux-ci, 33% avaient au moins une infection nosocomiale. Les décès étaient attribuables aux infections nosocomiales chez 182 patients, soit dans environ 23% des cas. Sur ces décès, 35 étaient évitables, soit 19%.
Les chercheurs ont extrapolé ces résultats au niveau national. Ils ont ainsi estimé à 3.500 le nombre annuel de décès attribuables aux infections nosocomiales, dont 800 évitables.
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