Les accompagnants des patients aux urgences ont désormais leur charte dédie. L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a validé une charte approuvée début mars avec l'aval de la collégiale des urgentistes, qui régit la présence d'un accompagnant du patient lors de son transport aux urgences.
La présence de l'accompagnant "ne doit jamais perturber le service"
Le texte reprécise la définition de l'accompagnant, son rôle et les modalités d'accueil, rappelant que sa présence «ne doit jamais perturber ni la prise en charge des autres patients ni les missions de l'ensemble des équipes du service». De même, pas question pour lui de donner des traitements médicamenteux personnels mais il peut, en revanche renseigner les équipes soignantes en fournissant par exemple des informations quant à d'éventuels antécédents ou suspicions d'allergies médicamenteuses. Sa présence suppose au préalable l«acceptation tacite ou expresse» du patient, à tout le moins «s'il est en capacité de s'exprimer», précise le texte. Dans le même esprit, les informations sont délivrées à l'accompagnant après accord du patient, secret médical oblige.
Par ailleurs, l'accompagnant n'est pas forcément la personne à prévenir ni celle de confiance ou même l'aidant. Il peut avoir l'autorité parentale ou plus largement être un membre de la famille du patient, un ami, un voisin, un collègue de travail, etc mais il est en tout cas «présent de droit» aux urgences pédiatriques et cela est «fortement recommandé» pour les personnes nécessitant des besoins spécifiques (mineurs, soins palliatifs, handicap, troubles cognitifs ou psychiatriques, perte d'autonomie…).
La charte précise encore que les organisations sont «définies en équipe au regard des contraintes architecturales» et peuvent aussi être «adaptées à la fréquentation» des urgences. Ces modalités, comme le nombre maximum d'accompagnants par patient, doivent en tout cas être affichées «de façon visible» à l'entrée du service. Dans un registre similaire, il revient à l'établissement de s'assurer que les conditions d'attente sont «bonnes et adaptées aux flux de patients» en signalant «l'accès à un point d'eau et aux sanitaires». Enfin, la présence de ce tiers doit être dûment tracée dans le dossier patient.
Retrouvez ici la charte des accompagnants des patients dans les services d'accueil des urgences
 
                        
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