Chez les moins de 18 ans, «une première infection au Covid est associée à des risques rares mais graves pour la santé, qui perdurent pendant plusieurs mois», résume cette étude publiée mercredi 5 novembre dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health, et menée à partir de données rétrospectives sur plusieurs millions de jeunes patients britanniques entre 2020 et 2022. Par contraste, «les risques observés après une première vaccination sont limités à la période qui suit immédiatement celle-ci, et sont nettement moindres qu'après une infection au SARS-CoV-2», poursuivent les auteurs, précisant qu'il s'agit du vaccin de Pfizer.
Les risques cardiaques d'une infection au Covid dépassent nettement ceux du vaccin
Cette étude apporte des éléments de réponse à une question particulièrement sensible depuis le début de la pandémie de Covid au début des années 2020 : faut-il vacciner les plus jeunes, chez qui les risques liés à l'infection par le SARS-CoV-2 apparaissent bien moindres que chez les personnes âgées ? En effet, les vaccins à ARN messager - celui de Pfizer et celui de Moderna, lequel est désormais largement absent des campagnes de vaccination - peuvent, dans de rares cas, causer des problèmes cardiaques. Or, selon l'étude publiée mercredi 5 novembre, les risques cardiaques d'une infection au Covid dépassent nettement, même chez les jeunes, ceux liés au vaccin Pfizer. Les auteurs énumèrent «thromboembolisme, thrombocytopénie, myocardite et péricardite» parmi ces complications. Ces résultats «appuient l'idée qu'un maintien de la vaccination chez les enfants et les jeunes constitue une mesure efficace de santé publique», concluent-ils.
La vaccination des enfants et adolescents pas spécifiquement encouragée par les autorités sanitaires
Toutefois, si les auteurs ont pu évaluer les conséquences d'une infection chez tous les moins de 18 ans, ils n'ont fait de même pour la vaccination que chez les 5-18 ans, l'administration du vaccin restant très rare chez les tout petits. Surtout, ces conclusions «se rapportent aux souches de Covid qui circulaient à l'époque et non celles, moins dangereuses, qui circulent maintenant», a nuancé le pédiatre Adam Finn, indépendant de l'étude, dans une réaction au Science Media Center britannique. En France, à titre d'exemple, la vaccination anti-Covid est autorisée et remboursée chez les enfants et adolescents, mais elle n'est pas spécifiquement encouragée par les autorités sanitaires, qui ciblent surtout les publics les plus à risque.
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