A l'occasion de la troisième édition de la semaine de la sécurité des patients, les IBODE rappellent que la sécurité dans les blocs dépend d'une formation reconnue et souhaitent sensibiliser les usagers de santé.
La sécurité dans les blocs opératoires repose sur la présence de personnels qualifiés
Dans un communiqué de presse conjoint, l'Union Nationale des Associations d'Infirmiers de Bloc Opératoire Diplômés d'État (Unaibode)1 et l'Association des Enseignants des Écoles d'Infirmiers de Bloc Opératoire (A.E.E.I.B.O)2 souhaitent sensibiliser les patients à la nécessité d'une plus grande reconnaissance de leur profession. La semaine de la sécurité des patients
est l'occasion pour les deux associations professionnelles de rappeler que la sécurité au bloc opératoire dépend avant tout de la présence d'un personnel qualifié. Au quotidien, on constate un manque de personnel spécialisé (7 000 Ibode pour plus de 3 000 blocs opératoires) entraînant des situations dangereuses, rappelle-t-on. Faute d'Ibode les établissements de santé emploient des infirmières voire, dans certains cas de façon illégale, des aides-soignants à la place d'infirmiers spécialisés diplômés
. L'Unaibode souligne en outre que lors des interventions chirurgicales, les Ibode jouent un rôle primordial dans la prise en charge sécuritaire des patients. Ils sont les garants de l'application des mesures d'hygiène et de sécurité, de la prévention des risques, du travail en zone protégée et de la bonne utilisation des dispositifs médicaux. Ils ont suivi une formation supplémentaire de 18 mois après l'obtention du diplôme d'État infirmier pour acquérir les compétences nécessaires et spécifiques pour exercer en bloc opératoire
.
Des revendications qui perdurent... avec l'impatience qui va avec...
Lors du dernier salon infirmier, les Ibode avaient tenu à frapper les esprits
en distribuant une « carte-patient » dont le message est clair : Si je dois être opéré, pour ma sécurité, je veux un Ibode en salle d'opération
. La « carte-patient » a d'ailleurs été remise à Marisol Touraine durant le salon et elle continue à être distribuée par les associations régionales issues de l'Unaibode lors des différentes manifestations.
Marisol Touraine très enthousiaste sur le stand des IBODE en octobre 2013 lors du Salon infirmier
Même si pour l'heure, les revendications des Ibode pour une meilleure reconnaissance de leur profession restent sans réponse concrète, rappelons que le gouvernement a chargé fin 2012 les Inspections générales des affaires sociales (Igas) et des Affaires de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) d’une réflexion sur le modèle d’universitarisation des formations paramédicales . Les conclusions sont à ce jour toujours en attente et l'impatience des Ibode demeure...
Notes
- L'Unaibode regroupe les associations régionales d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'État et défend la qualification des quelques 7 000 Ibode qui exercent en France dans le secteur public et privé. Sans eux, il ne peut y avoir de fonctionnement sécuritaire des blocs opératoires.
- Aujourd'hui l'AEEIBO fédère 25 écoles au service des professionnels de bloc opératoires. L'association travaille en partenariat avec les organisations professionnelles, syndicales, institutionnelles et ministérielles pour le développement et l'évolution de la profession d'Ibode.
Aurélie TRENTESSE Rédactrice Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com
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