addictologie
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addictologie
Bonjour, je viens de postuler en consultation d'addictologie mais j'avoue que je n'ai aucune expérience dans ce secteur (cela fait 9 ans que je "sévis" en gériatrie !). Je cherche des témoignages d'infirmier(e) qui travaille en addicto. Merci
Quoi qu'il arrive, faites comme si c'était prévu !
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- karibounette
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- karibounette
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dans mon service, notre premier rôle est de faire en sorte que le sevrage se passe bien (éviter les angoisses, le syndrome de sevrage), puis il est de faire verbaliser les patients par rapport à leur addiction (souvent l'addiction cache un trouble psychologique), il est aussi souvent de réorienter les patients vers des post cures, des associations... les aider à se resocialiser. et notre rôle est aussi grace à l'hospitalisation, de leur fournir un cadre rassurant. il est important aussi de leur faire comprendre l'importance de stopper le produit quelqu'il soit pour leur santé, leur vie sociale, familliale et professionnelle (quand ils en ont encore). il faut aussi les revaloriser, leur redonner confiance en eux. voila... et c'est pas simple d'autant plus que se sont souvent des patients manipulateurs (c'est un constat pas un jugement) qui nous disent se qu'on a envie d'entendre afin qu'on les laissent tranquille.
je ne sais pas comment fonctionne un service d'addictologie... mais si quelqu'un y travaille ça m'intersse aussi
je ne sais pas comment fonctionne un service d'addictologie... mais si quelqu'un y travaille ça m'intersse aussi

même sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
j'ai eu l'occasion de travailler 4 mois dans un centre d'addictologie.
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'établissement dans lequel j'ai travaillé prends principalement en charge les sevrages OH, en ce qui concerne le tabac, il y a une infirmière tabacologue spécialisé qui fait des consultations.
J'ai donc moi, travailler en avec les patient souhaitant faire une cure.
Globalement, voilà comment ça se passe:
- il ya des infirmiers de liaison qui vont voir des patients atteint d'alcoolisme chronique à la demande des soignants dans les services de l'hopital et peuvent leur proposer un suivit avec un addictologue.
- les patient dépendant à l'alcool peuvent d'eux même prendre RDV avec un addictologue du centre; le médecin peut alors lui proposer une cure en hospitalisation de 3 semaines ou un sevrage d'une semaine toujours en hospitalisation.
- Si le patient accepte, une date en fonction des lit dispo lui est proposé, les entrées se faisant tous les mercredi, nous avons 12 lit disponoble.
- lors de leur entrée, nous faisons un alcootest car la plupart d'entre eux on bu avant de se présenter, on prends les clefs de voiture, le parfum.
- le lendemain, on fait un entretien individuel de 1 heure afin, de connaitre les raisons qui les ont pousser à boire, leur consommation, leur motivations pour l'arrêt...
- la première semaine, dite de sevrage, il n'y a aucune activité de proposer et ils n'ont pas le droit aux visites, c'est souvent dur pour eux mais nécessaire aux réflexions, aux interrogations, aux remises en question... on débute également le traitement médical et on surveille le risque de Délirium Tremens et de crise comitiale dû au manque.
- A la fin de la 2ème semaine, on fait un point sur les motivations du patient ou non à entamer une cure qui dure 2 semaines.
- s'il accepte, on commence alors la cure qui mêle activité (piscine, promenade) et surtout, groupe de parole animé par un infirmier et dont le support sont des lettres (8 en tout corresondant à 8 séances) et qui retrace principalement le ressenti du patient et de la famille sur cette maladie.
- ils ont droit à un WE de permissions avec toutes les clé en main pour éviter une rechute, à leur retour, on refait un alcootest, si positif, on arrete la cure, si négatif, on partage les ressentis des patients.
- Pour les patients fragiles+++ quand à une posible rechute, une post cure de 3 mois leur est proposé.
Voilà, à peu près la manière dont ça se passe
Par contre, nous n'avons pas d'hospit pour toxicologie, anorexie/boulimie...
En y réfléchissant, on aurait plus simplement utilisé le terme d'alcoologie...
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'établissement dans lequel j'ai travaillé prends principalement en charge les sevrages OH, en ce qui concerne le tabac, il y a une infirmière tabacologue spécialisé qui fait des consultations.
J'ai donc moi, travailler en avec les patient souhaitant faire une cure.
Globalement, voilà comment ça se passe:
- il ya des infirmiers de liaison qui vont voir des patients atteint d'alcoolisme chronique à la demande des soignants dans les services de l'hopital et peuvent leur proposer un suivit avec un addictologue.
- les patient dépendant à l'alcool peuvent d'eux même prendre RDV avec un addictologue du centre; le médecin peut alors lui proposer une cure en hospitalisation de 3 semaines ou un sevrage d'une semaine toujours en hospitalisation.
- Si le patient accepte, une date en fonction des lit dispo lui est proposé, les entrées se faisant tous les mercredi, nous avons 12 lit disponoble.
- lors de leur entrée, nous faisons un alcootest car la plupart d'entre eux on bu avant de se présenter, on prends les clefs de voiture, le parfum.
- le lendemain, on fait un entretien individuel de 1 heure afin, de connaitre les raisons qui les ont pousser à boire, leur consommation, leur motivations pour l'arrêt...
- la première semaine, dite de sevrage, il n'y a aucune activité de proposer et ils n'ont pas le droit aux visites, c'est souvent dur pour eux mais nécessaire aux réflexions, aux interrogations, aux remises en question... on débute également le traitement médical et on surveille le risque de Délirium Tremens et de crise comitiale dû au manque.
- A la fin de la 2ème semaine, on fait un point sur les motivations du patient ou non à entamer une cure qui dure 2 semaines.
- s'il accepte, on commence alors la cure qui mêle activité (piscine, promenade) et surtout, groupe de parole animé par un infirmier et dont le support sont des lettres (8 en tout corresondant à 8 séances) et qui retrace principalement le ressenti du patient et de la famille sur cette maladie.
- ils ont droit à un WE de permissions avec toutes les clé en main pour éviter une rechute, à leur retour, on refait un alcootest, si positif, on arrete la cure, si négatif, on partage les ressentis des patients.
- Pour les patients fragiles+++ quand à une posible rechute, une post cure de 3 mois leur est proposé.
Voilà, à peu près la manière dont ça se passe
Par contre, nous n'avons pas d'hospit pour toxicologie, anorexie/boulimie...
En y réfléchissant, on aurait plus simplement utilisé le terme d'alcoologie...

on rigole, on rigole mais on ne voit toujours pas le fond du bol... méditez...
j'ai eu l'occasion de travailler 4 mois dans un centre d'addictologie.
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'établissement dans lequel j'ai travaillé prends principalement en charge les sevrages OH, en ce qui concerne le tabac, il y a une infirmière tabacologue spécialisé qui fait des consultations.
J'ai donc moi, travailler en avec les patient souhaitant faire une cure.
Globalement, voilà comment ça se passe:
- il ya des infirmiers de liaison qui vont voir des patients atteint d'alcoolisme chronique à la demande des soignants dans les services de l'hopital et peuvent leur proposer un suivit avec un addictologue.
- les patient dépendant à l'alcool peuvent d'eux même prendre RDV avec un addictologue du centre; le médecin peut alors lui proposer une cure en hospitalisation de 3 semaines ou un sevrage d'une semaine toujours en hospitalisation.
- Si le patient accepte, une date en fonction des lit dispo lui est proposé, les entrées se faisant tous les mercredi, nous avons 12 lit disponoble.
- lors de leur entrée, nous faisons un alcootest car la plupart d'entre eux on bu avant de se présenter, on prends les clefs de voiture, le parfum.
- le lendemain, on fait un entretien individuel de 1 heure afin, de connaitre les raisons qui les ont pousser à boire, leur consommation, leur motivations pour l'arrêt...
- la première semaine, dite de sevrage, il n'y a aucune activité de proposer et ils n'ont pas le droit aux visites, c'est souvent dur pour eux mais nécessaire aux réflexions, aux interrogations, aux remises en question... on débute également le traitement médical et on surveille le risque de Délirium Tremens et de crise comitiale dû au manque.
- A la fin de la 2ème semaine, on fait un point sur les motivations du patient ou non à entamer une cure qui dure 2 semaines.
- s'il accepte, on commence alors la cure qui mêle activité (piscine, promenade) et surtout, groupe de parole animé par un infirmier et dont le support sont des lettres (8 en tout corresondant à 8 séances) et qui retrace principalement le ressenti du patient et de la famille sur cette maladie.
- ils ont droit à un WE de permissions avec toutes les clé en main pour éviter une rechute, à leur retour, on refait un alcootest, si positif, on arrete la cure, si négatif, on partage les ressentis des patients.
- Pour les patients fragiles+++ quand à une posible rechute, une post cure de 3 mois leur est proposé.
Voilà, à peu près la manière dont ça se passe
Par contre, nous n'avons pas d'hospit pour toxicologie, anorexie/boulimie...
En y réfléchissant, on aurait plus simplement utilisé le terme d'alcoologie...
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'établissement dans lequel j'ai travaillé prends principalement en charge les sevrages OH, en ce qui concerne le tabac, il y a une infirmière tabacologue spécialisé qui fait des consultations.
J'ai donc moi, travailler en avec les patient souhaitant faire une cure.
Globalement, voilà comment ça se passe:
- il ya des infirmiers de liaison qui vont voir des patients atteint d'alcoolisme chronique à la demande des soignants dans les services de l'hopital et peuvent leur proposer un suivit avec un addictologue.
- les patient dépendant à l'alcool peuvent d'eux même prendre RDV avec un addictologue du centre; le médecin peut alors lui proposer une cure en hospitalisation de 3 semaines ou un sevrage d'une semaine toujours en hospitalisation.
- Si le patient accepte, une date en fonction des lit dispo lui est proposé, les entrées se faisant tous les mercredi, nous avons 12 lit disponoble.
- lors de leur entrée, nous faisons un alcootest car la plupart d'entre eux on bu avant de se présenter, on prends les clefs de voiture, le parfum.
- le lendemain, on fait un entretien individuel de 1 heure afin, de connaitre les raisons qui les ont pousser à boire, leur consommation, leur motivations pour l'arrêt...
- la première semaine, dite de sevrage, il n'y a aucune activité de proposer et ils n'ont pas le droit aux visites, c'est souvent dur pour eux mais nécessaire aux réflexions, aux interrogations, aux remises en question... on débute également le traitement médical et on surveille le risque de Délirium Tremens et de crise comitiale dû au manque.
- A la fin de la 2ème semaine, on fait un point sur les motivations du patient ou non à entamer une cure qui dure 2 semaines.
- s'il accepte, on commence alors la cure qui mêle activité (piscine, promenade) et surtout, groupe de parole animé par un infirmier et dont le support sont des lettres (8 en tout corresondant à 8 séances) et qui retrace principalement le ressenti du patient et de la famille sur cette maladie.
- ils ont droit à un WE de permissions avec toutes les clé en main pour éviter une rechute, à leur retour, on refait un alcootest, si positif, on arrete la cure, si négatif, on partage les ressentis des patients.
- Pour les patients fragiles+++ quand à une posible rechute, une post cure de 3 mois leur est proposé.
Voilà, à peu près la manière dont ça se passe
Par contre, nous n'avons pas d'hospit pour toxicologie, anorexie/boulimie...
En y réfléchissant, on aurait plus simplement utilisé le terme d'alcoologie...

on rigole, on rigole mais on ne voit toujours pas le fond du bol... méditez...
- Souphie
- Fidèle
- Messages : 197
- Inscription : 16 mars 2005 08:33
- Localisation : Tout in haut de ch'terril
J'ai travaillé 5 ans en centre de traitement des dépendances. Dans ce centre il y a un service de consultation, un service d'hospitalisation, un centre de distribution methadone, et une équipe de liaison en addictologie.
Le service de consultation (infirmiers, médecins, psychiatres, psychologues, assistante sociale et diéteticienne), accueille les nouveaux patients, prépare les hospits pour sevrage opiacés benzos qui se font sur place en hospit, les sevrage alcool qui se font dans des établissements a proximité. En consultation tu assures également un suivi des patients qui ont bénéficié d'une hospit, ou tu les accompagnes le temps qu'ils se sentent prêts pour une hospit.
Tu as également la charge du suivi des patients qui sont sous traitement subutex, tu travailles pour cela en collaboration avec le medecin traitant et la pharmacie de ville.
Toujours en consult, tu assures la prévention et les dépistages HIV HEP b HEP c.
Tu reçois aussi les personnes en injonction thérapeutique, ou envoyées par les maisons de justice pour consommation de cannabis.
Le suivi des patients dépendants a l'alcool et la préparation de leur hospit se fait par des infirmiers formés en alcoologie.
La psychiatre et la diet consultent les personnes souffrant de troubles alimentaires (anorexie boulimie), l'équipe de liaison assure le suivi des patients hospitalisés dans les autres services du ch et aux urgences.
Je dirais que pour travailler dans un service de consultation addicto, il faut avoir le sens du contact, un grand esprit de tolérance. Il faut être très rigoureux, car ce sont des patients qui ont besoin d'un cadre strict et fixe. Il faut savoir se protéger, et toujours rester derrière la barrière ide-patient, ne jamais s'investir personnellement, comme dans tout service de psychiatrie. Il faut savoir aussi être discret, la dimension du secret professionnel prend toute son ampleur dans ce genre de service, pour pouvoir établir une relation de confiance sans faille avec le patient.
C'est un métier passionnant, extrêmement enrichissant sur le plan humain, mais il faut une bonne dose de tolérance a la frustration, car tu n'obtiens que rarement des résultats de 'guérison', il s'agit plutôt d'un accompagnement sur du très long terme., dans le but d'améliorer (un peu) la qualité de vie du patient.
Si tu veux d'autres infos sur les services d'hospit et le centre de distributio n methadone, n'hésites pas.
Contrairement a toi, j'ai quitté ce service pares 5 ans pour aller ''sévir'' comme tu dis en gériatrie, 5 ans c'est juste bien pour ce type de service, du moins a mon niveau, après c'est la lassitude qui te rattrape.
Bonne chance dans ta démarche.
Le service de consultation (infirmiers, médecins, psychiatres, psychologues, assistante sociale et diéteticienne), accueille les nouveaux patients, prépare les hospits pour sevrage opiacés benzos qui se font sur place en hospit, les sevrage alcool qui se font dans des établissements a proximité. En consultation tu assures également un suivi des patients qui ont bénéficié d'une hospit, ou tu les accompagnes le temps qu'ils se sentent prêts pour une hospit.
Tu as également la charge du suivi des patients qui sont sous traitement subutex, tu travailles pour cela en collaboration avec le medecin traitant et la pharmacie de ville.
Toujours en consult, tu assures la prévention et les dépistages HIV HEP b HEP c.
Tu reçois aussi les personnes en injonction thérapeutique, ou envoyées par les maisons de justice pour consommation de cannabis.
Le suivi des patients dépendants a l'alcool et la préparation de leur hospit se fait par des infirmiers formés en alcoologie.
La psychiatre et la diet consultent les personnes souffrant de troubles alimentaires (anorexie boulimie), l'équipe de liaison assure le suivi des patients hospitalisés dans les autres services du ch et aux urgences.
Je dirais que pour travailler dans un service de consultation addicto, il faut avoir le sens du contact, un grand esprit de tolérance. Il faut être très rigoureux, car ce sont des patients qui ont besoin d'un cadre strict et fixe. Il faut savoir se protéger, et toujours rester derrière la barrière ide-patient, ne jamais s'investir personnellement, comme dans tout service de psychiatrie. Il faut savoir aussi être discret, la dimension du secret professionnel prend toute son ampleur dans ce genre de service, pour pouvoir établir une relation de confiance sans faille avec le patient.
C'est un métier passionnant, extrêmement enrichissant sur le plan humain, mais il faut une bonne dose de tolérance a la frustration, car tu n'obtiens que rarement des résultats de 'guérison', il s'agit plutôt d'un accompagnement sur du très long terme., dans le but d'améliorer (un peu) la qualité de vie du patient.
Si tu veux d'autres infos sur les services d'hospit et le centre de distributio n methadone, n'hésites pas.
Contrairement a toi, j'ai quitté ce service pares 5 ans pour aller ''sévir'' comme tu dis en gériatrie, 5 ans c'est juste bien pour ce type de service, du moins a mon niveau, après c'est la lassitude qui te rattrape.
Bonne chance dans ta démarche.