Alimentation parentérale et chirurgie
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Alimentation parentérale et chirurgie
Bonjour à tous et à toutes,
Je vous explique mon problème. Lors d'un stage lors de mes études, une ide m'avait affirmé que lors d'une mise a jeun en préopératoire, il fallait arrêter l'alimentation parentérale. J'avais été surprise car l'alimentation est alors dans les veines. Elle m'avait répondu qu'il y avait quand même fabrication de liquide gastrique dans cette situation et qu'il fallait donc arrêter l'alimentation parentérale pour éviter tout risque d'inalation durant l'anesthésie. Faisant confiance a une ide ayant de l'expérience, j'ai pris pour argent comptant ses dires.
Est ce vraiment le cas ? Devons nous arrêter l'alimentation parentérale lors de la mise à jeun en préopératoire ?
Merci d'avance de vos réponses
Je vous explique mon problème. Lors d'un stage lors de mes études, une ide m'avait affirmé que lors d'une mise a jeun en préopératoire, il fallait arrêter l'alimentation parentérale. J'avais été surprise car l'alimentation est alors dans les veines. Elle m'avait répondu qu'il y avait quand même fabrication de liquide gastrique dans cette situation et qu'il fallait donc arrêter l'alimentation parentérale pour éviter tout risque d'inalation durant l'anesthésie. Faisant confiance a une ide ayant de l'expérience, j'ai pris pour argent comptant ses dires.
Est ce vraiment le cas ? Devons nous arrêter l'alimentation parentérale lors de la mise à jeun en préopératoire ?
Merci d'avance de vos réponses
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
En premier lieu l'arrêt ou non d'une alimentation patenterale doit faire l'objet d'une prescription médicale, ça n'est pas une décision qui relève du rôle propre.
Par ailleurs jeune ou pas, il y a toujours une production de liquide gastrique. Avec ou sans alimentation parentérale.
Le jeune préopératoire est l'objet de recommandations édictées par la SFAR.
Par ailleurs le jeune n'évite pas le risque d'inhalation mais le pondère en diminuant le volume et l'acidité du liquide.
Cordialement.
Par ailleurs jeune ou pas, il y a toujours une production de liquide gastrique. Avec ou sans alimentation parentérale.
Le jeune préopératoire est l'objet de recommandations édictées par la SFAR.
Par ailleurs le jeune n'évite pas le risque d'inhalation mais le pondère en diminuant le volume et l'acidité du liquide.
Cordialement.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
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- Inscription : 30 août 2016 14:34
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
Merci de votre réponse
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
De rien !
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
- Belphéghor
- Insatiable
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Re: Alimentation parentérale et chirurgie
Ca me semble absolument pas logique, je ne vois pas en quoi l'administration d'alimentation parentérale induirait une surproduction de liquide gastrique... L'estomac est laissé au repos.
La cigarette, elle, induit cette production de liquide gastrique et remplir l'estomac autant qu'un grand verre d'eau, c'est avéré. Mais l'alimentation parentérale ?
On a parfois des collègues avec une logique vraiment particulière. Ou alors c'est moi ?
Pendant l'opération, avec l'intubation un ballonet est gonflé dans la trachée pour éviter toute inhalation.
Pour moi c'est débile d'arrêter l'alimentation parentérale et je doute que le médecin en prescrive l'arrêt. C'est pas à l'IDE de décider si elle est arrêtée mais bien une PM, ou un protocole en lien avec l'alimentation parentérale, où c'est précisé, daté signé et tutti quanti.
Mais je peux me tromper auquel cas j'aimerais aussi comprendre pourquoi.

La cigarette, elle, induit cette production de liquide gastrique et remplir l'estomac autant qu'un grand verre d'eau, c'est avéré. Mais l'alimentation parentérale ?
On a parfois des collègues avec une logique vraiment particulière. Ou alors c'est moi ?


Pendant l'opération, avec l'intubation un ballonet est gonflé dans la trachée pour éviter toute inhalation.
Pour moi c'est débile d'arrêter l'alimentation parentérale et je doute que le médecin en prescrive l'arrêt. C'est pas à l'IDE de décider si elle est arrêtée mais bien une PM, ou un protocole en lien avec l'alimentation parentérale, où c'est précisé, daté signé et tutti quanti.
Mais je peux me tromper auquel cas j'aimerais aussi comprendre pourquoi.
Infirmière, maman, être humain
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
Même avec un jeune strict et une sonde d'intubation on n'élimine pas strictement le risque d'inhalation.
La sonde d'intubation a ballonnet est le moyen le plus efficace ( quand elle est bien utilisée...), mais même une sonde correctement positionnée avec un ballonnet suffisamment gonflé n'empêche pas à 100% l'inhalation.
D'ailleurs stricto sensu ce n'est pas l'inhalation le problème : c'est les conséquences de cette inhalation ( mendelson, fibrose pulmonaire, ...).
C'est pour ça qu'on cherche à réduire le volume et/ou l'acidité du volume gastrique.
La sonde d'intubation a ballonnet est le moyen le plus efficace ( quand elle est bien utilisée...), mais même une sonde correctement positionnée avec un ballonnet suffisamment gonflé n'empêche pas à 100% l'inhalation.
D'ailleurs stricto sensu ce n'est pas l'inhalation le problème : c'est les conséquences de cette inhalation ( mendelson, fibrose pulmonaire, ...).
C'est pour ça qu'on cherche à réduire le volume et/ou l'acidité du volume gastrique.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
- Belphéghor
- Insatiable
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- Inscription : 13 oct. 2020 16:10
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
Tout à fait, Loulic, en l'occurence peut-être que l'arrêt de tout remplissage hydrique pourrait influer, sur la production de liquides gastriques, salive, larmes... mais je doute très sérieusement.
Infirmière, maman, être humain
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- Accro
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- Localisation : Quelque part... dans le charme du désordre
Re: Alimentation parentérale et chirurgie
Bonjour,
Je ne trouve aucune référence en terme d’augmentation de l’acidité gastrique induite par de la realimentation parentérale
...et ce d’autant que ces patients, parfois diabétiques ou nécessitant un apport d’insuline lors du stress péri opératoire, ont d’office des ipp...donc des protecteurs gastriques. Ajoutez à ce fait probable une prémédication avec des anti cholinergiques ...et même une sonde d’aspiration naso gastrique dans les syndromes occlusifs,.... franchement je sais pas où elle a été chercher ça ou alors j’ai loupé un truc...?
...il y a comme dit Loulic, plus d’intérêt à ce que le patient soit correctement realimenté pour éviter certaines complications post op et même péri opératoires. En per op par exemple, une hypoprotidemie notamment, interfèrerait avec la cinétique des médicaments d’anesthésie...
Des choses sont connues toutefois:
La douleur provoque un iléus digestif, les morphiniques aussi (c’est con mais c’est comme ça).
Donc perso et je ne suis pas toubib et peux me tromper mais vous avez eu une réponse de l’ide qui me paraît infondée.
Par contre les solutés de réalimentation sont souvent enlevés en amont (à la demande de l’anesthésiste qui passe voir le patient la veille ou le réanimateur) au profit d’un soluté d’attente sur la voie centrale ou autre, pour faciliter les transports, brancardages et ce d’autant plus que ça énerve l’équipe d’anesthésie de voir un « arbre de Noël » débarquer en salle d’op. C’est le coup classique du patient dénutri qui passe une endoscopie avec tout un tas de perfs....
Cela se traduit par du ménage pur et simple pour y voir voir clair et éviter les erreurs et les solutés sont le plus souvent jetés...
Attention si les solutés sont virés au service avant de l’emmener au bloc il faut arrêter l’insulinothérapie au risque de se retrouver avec un patient en hypoglycémie.
Pour les risques d’inhalation d’un contenu gastrique éventuel au décours d’une anesthésie il y 2 périodes dites critiques, celles de tous les dangers bien connues qui s’appellent l’induction avec l’intubation , puis le réveil avec l’extubation si elle est prévue ou prévisible.
D’autres facteurs favorisent un reflux (mais pas automatiquement une inhalation grâce au ballonnet et à l’IADE ou MAR qui veille au grain...)...sont purement liés à la position sur table d’op, déclivité ou des manœuvres chirurgicales...
Je ne trouve aucune référence en terme d’augmentation de l’acidité gastrique induite par de la realimentation parentérale
...et ce d’autant que ces patients, parfois diabétiques ou nécessitant un apport d’insuline lors du stress péri opératoire, ont d’office des ipp...donc des protecteurs gastriques. Ajoutez à ce fait probable une prémédication avec des anti cholinergiques ...et même une sonde d’aspiration naso gastrique dans les syndromes occlusifs,.... franchement je sais pas où elle a été chercher ça ou alors j’ai loupé un truc...?
...il y a comme dit Loulic, plus d’intérêt à ce que le patient soit correctement realimenté pour éviter certaines complications post op et même péri opératoires. En per op par exemple, une hypoprotidemie notamment, interfèrerait avec la cinétique des médicaments d’anesthésie...
Des choses sont connues toutefois:
La douleur provoque un iléus digestif, les morphiniques aussi (c’est con mais c’est comme ça).
Donc perso et je ne suis pas toubib et peux me tromper mais vous avez eu une réponse de l’ide qui me paraît infondée.
Par contre les solutés de réalimentation sont souvent enlevés en amont (à la demande de l’anesthésiste qui passe voir le patient la veille ou le réanimateur) au profit d’un soluté d’attente sur la voie centrale ou autre, pour faciliter les transports, brancardages et ce d’autant plus que ça énerve l’équipe d’anesthésie de voir un « arbre de Noël » débarquer en salle d’op. C’est le coup classique du patient dénutri qui passe une endoscopie avec tout un tas de perfs....
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Attention si les solutés sont virés au service avant de l’emmener au bloc il faut arrêter l’insulinothérapie au risque de se retrouver avec un patient en hypoglycémie.
Pour les risques d’inhalation d’un contenu gastrique éventuel au décours d’une anesthésie il y 2 périodes dites critiques, celles de tous les dangers bien connues qui s’appellent l’induction avec l’intubation , puis le réveil avec l’extubation si elle est prévue ou prévisible.
D’autres facteurs favorisent un reflux (mais pas automatiquement une inhalation grâce au ballonnet et à l’IADE ou MAR qui veille au grain...)...sont purement liés à la position sur table d’op, déclivité ou des manœuvres chirurgicales...
Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
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