Arrêt stage
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Arrêt stage
Bonjour à tous,
Je suis en troisième année en soins infirmiers... Et voilà pendant deux ans mes stages se sont bien passés, mon premier stage de troisième année s'est très mal déroulé... Je l'ai arrêté. Je m'en veux bcp... Je me dis que jai lâche trop vite ce qui ne me ressemble pas. Je dois le rattraper cet été mais je gamberge j'arrête pas de retourner la situation dans ma tête. Est ce que j'ai pris la bonne décision... J'allais en stage la boule au ventre... J'ai même vomis quand je revenais de cet endroit. Je n'ai trouvé aucun soutien de la part de mon ifsi... Malgré mon parcours de stage aucun stage ne m'a été trouvé. Bref... Je me demande si j'ai le niveau d'une troisième année... Je remets tout en question. Qu'en pensez vous ?
Merci.
Je suis en troisième année en soins infirmiers... Et voilà pendant deux ans mes stages se sont bien passés, mon premier stage de troisième année s'est très mal déroulé... Je l'ai arrêté. Je m'en veux bcp... Je me dis que jai lâche trop vite ce qui ne me ressemble pas. Je dois le rattraper cet été mais je gamberge j'arrête pas de retourner la situation dans ma tête. Est ce que j'ai pris la bonne décision... J'allais en stage la boule au ventre... J'ai même vomis quand je revenais de cet endroit. Je n'ai trouvé aucun soutien de la part de mon ifsi... Malgré mon parcours de stage aucun stage ne m'a été trouvé. Bref... Je me demande si j'ai le niveau d'une troisième année... Je remets tout en question. Qu'en pensez vous ?
Merci.
- lafolldingue
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- Inscription : 16 mars 2015 12:13
Re: Arrêt stage
Bonjour, pourquoi gamberger autant ??. Tu n'étais pas bien, tu connais tes limites, et tu y as mis un terme. Ce stage sera rattrapé plus tard et puis voilà.
Tu arrives au bout, il est normal et plutôt sain de remettre les choses en question.
Tu arrives au bout, il est normal et plutôt sain de remettre les choses en question.
IDE 2018 Réanimation
Réserviste SSA
future IADE, c'est reparti pour 2 ans d'école !
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Re: Arrêt stage
Salut,
Je suis dans la même situation que toi. Enfin avec pas mal de différences.
Stage horrible avec des IDE plus qu'horribles qui disent que je ne sais rien faire, me reprochent tout et se foutent de ma gueule entre elles...
Sauf que moi je continue, j'ai encore 3 semaines.
Dis toi que tu n'es pas la seule. Ça se trouve je vais regretté de ne pas m'être cassée plus tôt puisqu'il y a de fortes chances que mon stage ne soit pas validé.
Je suis dans la même situation que toi. Enfin avec pas mal de différences.
Stage horrible avec des IDE plus qu'horribles qui disent que je ne sais rien faire, me reprochent tout et se foutent de ma gueule entre elles...
Sauf que moi je continue, j'ai encore 3 semaines.
Dis toi que tu n'es pas la seule. Ça se trouve je vais regretté de ne pas m'être cassée plus tôt puisqu'il y a de fortes chances que mon stage ne soit pas validé.
- lafolldingue
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- Inscription : 16 mars 2015 12:13
Re: Arrêt stage
Sauf qu'elle a arrêté son stage. C'est bien de persévérer, mais quand on se rend malade et qu'on n'a pas de soutien, c'est difficile... La position d'étudiant n'est vraiment pas facile !
IDE 2018 Réanimation
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Re: Arrêt stage
Je ne pense pas que le problème soit que tu n'as pas "le niveau de 3ème année". Quand on est pas bien sur un stage, ça peut survenir en 1ère, 2ème ou 3ème année et même en toute fin de 3ème année alors que tout s'est très bien passé jusque là. ça a été mon cas avec mon stage de S5 bis (10 semaines aux urgences), j'ai vomi un paquet de fois (je n'avais pas eu de "mauvais stage" depuis le S1, qui s'était assez mal passé aussi). Mon stage de S6 s'est très bien passé aussi... Donc "niveau, pas niveau" ça ne veut rien dire, ça vient d'autre chose (de toi, ou d'eux, ou des deux). On ne peut pas être bien partout dans toutes les circonstances. Le problème quand on est étudiant c'est qu'on a pas le choix et il faut y aller mais il y a un avantage: vous connaissez la date de fin, vous pouvez compter les jours (voire les heures, pour ma part
) et le dernier jour vous allez ressentir une joie sans égal.
Rester ou pas, valider ou pas, on fait ce qu'on peut, l'important c'est de sortir entier de ces mauvaises expériences et d'en tirer profit pour que ça ne se reproduise pas (ça peut etre par la fuite aussi, il n'y a pas de honte à ne pas etre "forte" tout le temps).

Rester ou pas, valider ou pas, on fait ce qu'on peut, l'important c'est de sortir entier de ces mauvaises expériences et d'en tirer profit pour que ça ne se reproduise pas (ça peut etre par la fuite aussi, il n'y a pas de honte à ne pas etre "forte" tout le temps).
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: Arrêt stage
Oui j'ai eu l'impression de prendre la fuite, de ne pas être à la hauteur alors que je suis plutôt une battante... Mais la j'ai craqué
Re: Arrêt stage
Tu as le droit de prendre la fuite. Je l'ai fait aussi et j'ai carrément arreté la formation (je suis revenue plus tard), on est pas des wonder women, quand on peut plus on peut plus. Et tu le sens quand tu peux plus....Cecile45 a écrit :Oui j'ai eu l'impression de prendre la fuite, de ne pas être à la hauteur alors que je suis plutôt une battante... Mais la j'ai craqué
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: Arrêt stage
J'ai retardé ma formation pour des ide qui n'en valaient pas la peine... C'est aussi le peu de soutien de l'fisi qui me fait me poser des questions.
Re: Arrêt stage
Mon stage. Pas ma formation
- binoute1
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- Localisation : pas là où je voudrais
Re: Arrêt stage
une remarque plus général :jen'ai pas l'impression que les nouvelles générations soient plsu sensibles que nous, et surtout que celles d'avant nous, mais...je suis effarée par le nombre de posts en ce moment de la part d'étudiants en difficulté.
Moi-même je suis passée par là à l'époque, mais j'ai eu les mêmes conseils que l'on donne ici "continue et valide au moins ton diplome, même si tu ne fais pas ce boulot ensuite".
la formation est-elle plus difficile ? Je ne sais pas. Quant tu étais encadré par des bonnes soeurs, c'était pas la rigolade non plus
Les étudiants sont-ils issus d'une "société" où tout est tellement valorisé que si on n'arrive pas on est un moins que rien; démarche aussi mise en avant par les IFSI alors que ça devrait être le contraire...
Je m'interroge
Moi-même je suis passée par là à l'époque, mais j'ai eu les mêmes conseils que l'on donne ici "continue et valide au moins ton diplome, même si tu ne fais pas ce boulot ensuite".
la formation est-elle plus difficile ? Je ne sais pas. Quant tu étais encadré par des bonnes soeurs, c'était pas la rigolade non plus

Les étudiants sont-ils issus d'une "société" où tout est tellement valorisé que si on n'arrive pas on est un moins que rien; démarche aussi mise en avant par les IFSI alors que ça devrait être le contraire...
Je m'interroge
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: Arrêt stage
ça n'a jamais été une formation où on rigolait et où se faisait bien traiter, nos anciennes le savent avec les bonnes soeurs, moi j'ai connu le temps des "monitrices" où on devait marcher à la baguette ou dégager (et je pense qu'elles étaient encore plus violentes que maintenant)... Maintenant c'est pas mieux. Le problème c'est que c'est rarement des problèmes de "c'est trop dur je n'arrive pas à suivre" (parce qu'objectivement, c'est pas d'un niveau de ouf) mais c'est bien souvent des problèmes relationnels avec les équipes (et plus rarement avec les formateurs): je ne suis pas à mon aise, on me rabaisse, on me méprise, on me parle mal, on me dit que je n'ai pas le niveau, j'y vais en pleurant, j'ai la boule au ventre, je vomis.... C'est récurent. A cela s'ajoute "la culture d'en faire chier comme j'en ai chié" et on a le beau tableau du système des métiers du soin où on aime bien "bouffer de l'étudiant". Pourquoi? Je ne sais pas, mais c'est pas nouveau et pas propre à cette nouvelle génération.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: Arrêt stage
J'assume ma décision. C'est souvent un problème relationnel plus qu'un problème de compétences....
Re: Arrêt stage
Pour répondre à Binoute01 et Lenalan, j'imagine aussi que la détérioration de nos conditions de travail n'aide pas non plus à encadrer les étudiants.
Il y a 15 ans, même s'il y avait cette culture d'en faire baver aux étudiants (j'ai l'impression que ça a toujours exister, ma grand-mère qui a fait sa formation dans les années 60 en témoigne mais même si elle se faisait rabrouer, elle me disait qu'il y avait quand même une atmosphère de sororité. Tu te faisais engueuler, parler mal, on t'envoyait faire les pires corvées mais on te virait pas. Par contre si les bonnes soeurs voyaient une élève en difficulté, elles étaient à fond derrière son dos pour qu'elle progresse même si c'était très pénible. Après j'imagine que ça dependait des écoles).
Bref je reprends du coup, qu'il y a quelques années, les IDE avaient peut-être un peu plus de temps pour encadrer correctement. Ce qui aujourd'hui semble le parcours du combattant. Déjà que dans certains services c'est la course pour finir à l'heure. Puis ajoutons la quantité de stress sur les soignants et les comportements violents se multiplient. Même si ça n'excuse rien car les collègues bienveillants ça existent encore un peu. Mais le tout cumuler : des études qui ont changé (depuis longtemps maintenant certes), un rythme effréné, les pros pressurisés par le système hospitaliers, des étudiants qui ont pas tous le même parcours et des IDE qui ont du mal à s'adapter, c'est le cocktail explosif malheureusement :/
Puis ajoutons le clivage jeune élève (même s'il y a beaucoup qui sont pas jeunes) et IDE plus âgés, avec les générations qui ne se comprennent plus.
J'ai aussi l'impression que les formateurs sont pas assez avec les élèves (dans mon ancienne école en tout cas c'était horrible, Montpellier). Et que beaucoup laissent des élèves en difficulté. Il y a aussi une certaine culture dans les ifsi et les milieux pro de se blinder. J'ai l'impression que la souffrance morale est très peu entendu dans ce milieu (je l'ai vécu professionnellement quand j'ai fais un burn out). Parce qu'en parler c'est admettre que nos conditions de travail ça va pas du tout et qu'on tire tous un peu sur la corde.
Bref je ne sais pas si c'est juste ce que j'amène, c'est les pistes de réflexions que je me suis faite en tout cas.
Il y a 15 ans, même s'il y avait cette culture d'en faire baver aux étudiants (j'ai l'impression que ça a toujours exister, ma grand-mère qui a fait sa formation dans les années 60 en témoigne mais même si elle se faisait rabrouer, elle me disait qu'il y avait quand même une atmosphère de sororité. Tu te faisais engueuler, parler mal, on t'envoyait faire les pires corvées mais on te virait pas. Par contre si les bonnes soeurs voyaient une élève en difficulté, elles étaient à fond derrière son dos pour qu'elle progresse même si c'était très pénible. Après j'imagine que ça dependait des écoles).
Bref je reprends du coup, qu'il y a quelques années, les IDE avaient peut-être un peu plus de temps pour encadrer correctement. Ce qui aujourd'hui semble le parcours du combattant. Déjà que dans certains services c'est la course pour finir à l'heure. Puis ajoutons la quantité de stress sur les soignants et les comportements violents se multiplient. Même si ça n'excuse rien car les collègues bienveillants ça existent encore un peu. Mais le tout cumuler : des études qui ont changé (depuis longtemps maintenant certes), un rythme effréné, les pros pressurisés par le système hospitaliers, des étudiants qui ont pas tous le même parcours et des IDE qui ont du mal à s'adapter, c'est le cocktail explosif malheureusement :/
Puis ajoutons le clivage jeune élève (même s'il y a beaucoup qui sont pas jeunes) et IDE plus âgés, avec les générations qui ne se comprennent plus.
J'ai aussi l'impression que les formateurs sont pas assez avec les élèves (dans mon ancienne école en tout cas c'était horrible, Montpellier). Et que beaucoup laissent des élèves en difficulté. Il y a aussi une certaine culture dans les ifsi et les milieux pro de se blinder. J'ai l'impression que la souffrance morale est très peu entendu dans ce milieu (je l'ai vécu professionnellement quand j'ai fais un burn out). Parce qu'en parler c'est admettre que nos conditions de travail ça va pas du tout et qu'on tire tous un peu sur la corde.
Bref je ne sais pas si c'est juste ce que j'amène, c'est les pistes de réflexions que je me suis faite en tout cas.
- Maximousse1989
- Insatiable
- Messages : 409
- Inscription : 10 juil. 2016 20:42
Re: Arrêt stage
--->C'est propre à pas mal de milieu "durs".Lenalan a écrit :ça n'a jamais été une formation où on rigolait et où se faisait bien traiter, nos anciennes le savent avec les bonnes soeurs, moi j'ai connu le temps des "monitrices" où on devait marcher à la baguette ou dégager (et je pense qu'elles étaient encore plus violentes que maintenant)... Maintenant c'est pas mieux. Le problème c'est que c'est rarement des problèmes de "c'est trop dur je n'arrive pas à suivre" (parce qu'objectivement, c'est pas d'un niveau de ouf) mais c'est bien souvent des problèmes relationnels avec les équipes (et plus rarement avec les formateurs): je ne suis pas à mon aise, on me rabaisse, on me méprise, on me parle mal, on me dit que je n'ai pas le niveau, j'y vais en pleurant, j'ai la boule au ventre, je vomis.... C'est récurent. A cela s'ajoute "la culture d'en faire chier comme j'en ai chié" et on a le beau tableau du système des métiers du soin où on aime bien "bouffer de l'étudiant". Pourquoi? Je ne sais pas, mais c'est pas nouveau et pas propre à cette nouvelle génération.
Ça n'a évidemment aucune valeur statistique mais je connais des gens qui sont entrés dans la police, l'armée et chez les pompiers.
Bah clairement ils sont tombés sur des anciens/supérieurs qui pensaient qu'il fallait leur mettre la misère comme eux en ont chié, pour eux c'était un processus normal et il était ensuite normale de tenter de faire craquer les nouveaux.
Y a un côté "tu ne fais pas partie du groupe, tu dois en chier si tu veux rentrer" que je retrouve assez dans notre milieu.
Facteur non-négligeable : les conditions de travail, quand tu as du boulot jusqu'au cul et que ta cadre te fait un grand sourire en te laissant une étudiante (généralement au pire moment de la journée) ça peut énerver.
Je suppose que pour des gens surchargés, qui n'aiment pas encadrer, qui ont cette mentalité du "j'en ai chié donc tu vas en chier" il devient facile de se décharger sur les étudiants.
Il y a les individus mais posons-nous la question des institutions, qui peuvent décourager ou encourager certains comportements.
La gériatrie c'est la vie!