Augmentation des quotats
Modérateur : Modérateurs
- ematitou
- Accro
- Messages : 1571
- Inscription : 17 janv. 2005 02:17
- Localisation : St Etienne
- Contact :
Augmentation des quotats
Bonsoir,
Je viens de discuter avec mon député qui m'a affirmé qu'une loi d'augmentation des quotas en première année d'IFSI avait été votée voilà 4 ans. Dans ma ville (saint chamond), il y a 4 ans il y avait 60 places en première année, et aujourd'hui il y a ... 60 places
J'ai envie de faire une petite recherche et de la lui montrer,
Et vous, chez vous, quand est-il ?
Bisous
Emma
Je viens de discuter avec mon député qui m'a affirmé qu'une loi d'augmentation des quotas en première année d'IFSI avait été votée voilà 4 ans. Dans ma ville (saint chamond), il y a 4 ans il y avait 60 places en première année, et aujourd'hui il y a ... 60 places

J'ai envie de faire une petite recherche et de la lui montrer,
Et vous, chez vous, quand est-il ?
Bisous
Emma
3ème année : petite pause bébé
Il y a effectivement eu un relèvement des quotas de places en IFSI. Cependant ton député a omis de te dire que les places offertes n'ont pas été pourvues faute de candidats.
Dis-lui également que le décret qui permettait à des chômeurs de suivre gratuitement la formation d'infirmière tout en continuant à percevoir leurs allocations a connu exactement le même succès.
Comme quoi, il ne suffit pas de faire des lois pour trouver des cruches prêts à accepter n'importe quelles conditions de travail et de rémunération.
Dis-lui également que le décret qui permettait à des chômeurs de suivre gratuitement la formation d'infirmière tout en continuant à percevoir leurs allocations a connu exactement le même succès.
Comme quoi, il ne suffit pas de faire des lois pour trouver des cruches prêts à accepter n'importe quelles conditions de travail et de rémunération.
-
- Star VIP
- Messages : 13487
- Inscription : 06 mai 2004 14:45
- Localisation : ici
Jojo2 a écrit :Il y a effectivement eu un relèvement des quotas de places en IFSI.
Mais il n'y a pas eu de relèvement des quotas des enseignants, et les ifsi n'ont pas grandi, et les terrains de stage ne sont pas plus nombreux.
Et l'accès à un financement de ses études ne s'est pas simplifié.
Résultat des courses : les ési s'entassent dans des salles de classe trop petites, le dernier arrivé s'assied par terre. En stage, on peut voir deux, trois ou quatre ési sur un terrain qui en accueillait avant un ou deux. Ils/elles sont donc moins encadrés en stage. Les cadres infirmiers formateurs encadrent plus d'esi et ont donc moins de temps à leur consacrer. De nombreux ési tirent le diable par la queue en travaillant à côté de leurs études, petits boulots voire gros boulots. Un certain nombre sont en réelle situation de précarité.
Et au final, il y a plus d'ési qui entrent, mais pas plus d'ide qui sortent : de nombreux étudiants abandonnent leurs études ou sont lourdés avant la fin.
Et pour ceux et celles qui vont jusqu'au bout, ils ne restent pas plus longtemps dans la profession qu'avant...
- Loupiac
- Gold VIP
- Messages : 5587
- Inscription : 02 juin 2004 09:06
- Localisation : En mode reconversion
Nous, on a quasiment doublé la taille de nos promos. Mais on a vraiment de la chance, on a bcp plus de formateurs que les autres années.
La seule chose, comme dit Léo, on s'entasse dans des IFSIs toujours aussi petits, et on est 2 fois plus nombreux sur des terrains de stage toujours aussi peu nombreux ( Il n'est pas rare d'être à 4 ESIs pour un stage qui n'avait de la place que pour 1 voire 2 ESIs).
La seule chose, comme dit Léo, on s'entasse dans des IFSIs toujours aussi petits, et on est 2 fois plus nombreux sur des terrains de stage toujours aussi peu nombreux ( Il n'est pas rare d'être à 4 ESIs pour un stage qui n'avait de la place que pour 1 voire 2 ESIs).
2 enfants en pleine forme
A nouveau infirmière, mais où ? Telle est la question
Coucou toi, ça va ? Woooohoooo Ma signature fait 4 lignes.
A nouveau infirmière, mais où ? Telle est la question

Coucou toi, ça va ? Woooohoooo Ma signature fait 4 lignes.
- scarlatine
- Insatiable
- Messages : 716
- Inscription : 26 avr. 2004 09:58
- Localisation : rea
re
dans notre département ce n'est plus possible il n'y a plus assez de terrains de stage ! donc diminution des quotas l'année prochaine !!
"le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde"jean yann
IDE en cardiologie/USIC, bientot ISP, secouriste CRF
IDE en cardiologie/USIC, bientot ISP, secouriste CRF
Dans l'augmentation des quots, est-ce que la création d'un nouvel IFSI en fait parti ?
Car chez nous, l'IFSI a ouvert l'an passé et par rapport à la promo de l'an passé il y a une quinzaine de personnes en plus...
Car chez nous, l'IFSI a ouvert l'an passé et par rapport à la promo de l'an passé il y a une quinzaine de personnes en plus...
Dernière modification par Juju5544 le 19 mars 2005 13:55, modifié 1 fois.
augmentation des quotas pour quoi faire ???
actuellement dans mon départemement, on assiste à un tarissement des offres d'emploi....non pas qu'il n'y ait pas de postes vacants (il y en a bien entendu !!), mais que les equipes font leur maximum pour pallier au manque de personnels dans les services et aussi bien du public que du privé. Par ailleurs, les hopitaux de convention FEHAP doivent faire face à un autre problème....celui de la fin des subventions de l'Etat aprés les accord Aubry (lois des 35h). Resultats plusieurs milliers d'emploi sont menacé par manque de budget....sans parler de l'absence de revalorisation salariale...alors pour ce qui est de l'embauche.....
actuellement dans mon départemement, on assiste à un tarissement des offres d'emploi....non pas qu'il n'y ait pas de postes vacants (il y en a bien entendu !!), mais que les equipes font leur maximum pour pallier au manque de personnels dans les services et aussi bien du public que du privé. Par ailleurs, les hopitaux de convention FEHAP doivent faire face à un autre problème....celui de la fin des subventions de l'Etat aprés les accord Aubry (lois des 35h). Resultats plusieurs milliers d'emploi sont menacé par manque de budget....sans parler de l'absence de revalorisation salariale...alors pour ce qui est de l'embauche.....

le come back du retour !
L'augmentation des quotas est une mauvaise réponse à un vrai problème.
Le manque d'infirmières est une réalité que l'on peut même objectiver simplement par un petit calcul. S'il est vrai que l'on pas de chiffres sur les besoins en infirmières par rapport au nombre de patients, à leur durée d'hospitalisation, aux types de soins donnés, à la place nécessaires à donner aux soins infirmiers, etc., il n'en reste pas moins que le passage aux trente-cinq heures a créé un déficit en personnel facilement objectivable.
En effet, la loi Aubry prévoyait une réduction du temps de travail de 10% (39 --> 35), ce qui inclut une nécessaire augmentation des effectifs de 10%. Mais la même loi ne prévoyait que 5% d'augmentation des effectifs sur trois ans, ce qui n'a as été atteint d'ailleurs en raison du manque de candidat.
Si l'on étend ce calcul à l'ensemble de la profession, puisque les trente-cinq heures touchent tout le monde, on obtient un déficit qui va de 25 000 à 40 000 infirmières.
Or, depuis quelques années - et ce malgré la tentative avortée d'augmenter les effectifs des Ifsi - le nombre d'infirmières tend à régresser. Cela veut dire que ce chiffre est plutôt sous-évalué.
Comment faire donc pour trouver des infirmières si les effectifs régressent et si les Ifsi n'arrivent pas à limiter cette hémorragie ?
Et bien il suffit de réfléchir cinq minutes. Combien y a-t-il d'IDE en France qui soient en âge d'exercer ? D'après les chiffres officiels, il y en a environ un million. Or on n'en trouve plus que 400 000 en exercice. Cela veut donc dire que 60% de la profession a renoncé à exercer.
Cela en dit long sur l'état moral des infirmières dans ce pays.
Si l'on prenait des mesures visant à améliorer ce moral (salaires, augmentation des effectifs pour améliorer les conditions de travail, reconnaissance publique et administrative du corps infirmier, etc.), il serait facile d'en persuader un certain nombre de retourner auprès des malades.
Ce n'est donc qu'une question d'argent et de volonté politique.
Avec quelques millions d'euros on pourrait récupérer 8 à 9% de ces infirmières qui seraient immédiatement opérationnelles et grace auxquelles on règlerait d'un coup un des principaux problème que connait la santé en France.
Quant à la gestion de ces coûts, je vous renvoie aux nombreuses discussions concernant l'escamotage de l'argent de la santé.
Le manque d'infirmières est une réalité que l'on peut même objectiver simplement par un petit calcul. S'il est vrai que l'on pas de chiffres sur les besoins en infirmières par rapport au nombre de patients, à leur durée d'hospitalisation, aux types de soins donnés, à la place nécessaires à donner aux soins infirmiers, etc., il n'en reste pas moins que le passage aux trente-cinq heures a créé un déficit en personnel facilement objectivable.
En effet, la loi Aubry prévoyait une réduction du temps de travail de 10% (39 --> 35), ce qui inclut une nécessaire augmentation des effectifs de 10%. Mais la même loi ne prévoyait que 5% d'augmentation des effectifs sur trois ans, ce qui n'a as été atteint d'ailleurs en raison du manque de candidat.
Si l'on étend ce calcul à l'ensemble de la profession, puisque les trente-cinq heures touchent tout le monde, on obtient un déficit qui va de 25 000 à 40 000 infirmières.
Or, depuis quelques années - et ce malgré la tentative avortée d'augmenter les effectifs des Ifsi - le nombre d'infirmières tend à régresser. Cela veut dire que ce chiffre est plutôt sous-évalué.
Comment faire donc pour trouver des infirmières si les effectifs régressent et si les Ifsi n'arrivent pas à limiter cette hémorragie ?
Et bien il suffit de réfléchir cinq minutes. Combien y a-t-il d'IDE en France qui soient en âge d'exercer ? D'après les chiffres officiels, il y en a environ un million. Or on n'en trouve plus que 400 000 en exercice. Cela veut donc dire que 60% de la profession a renoncé à exercer.
Cela en dit long sur l'état moral des infirmières dans ce pays.
Si l'on prenait des mesures visant à améliorer ce moral (salaires, augmentation des effectifs pour améliorer les conditions de travail, reconnaissance publique et administrative du corps infirmier, etc.), il serait facile d'en persuader un certain nombre de retourner auprès des malades.
Ce n'est donc qu'une question d'argent et de volonté politique.
Avec quelques millions d'euros on pourrait récupérer 8 à 9% de ces infirmières qui seraient immédiatement opérationnelles et grace auxquelles on règlerait d'un coup un des principaux problème que connait la santé en France.
Quant à la gestion de ces coûts, je vous renvoie aux nombreuses discussions concernant l'escamotage de l'argent de la santé.
je suis bien d'accord avec toi jojo...mais cette volonté de combler les postes vacants fait elle réellement partie des volonté du gouvernement actuel, des precedants et des futurs ?? je ne crois pas. Nous avons le désavantage d'exercer dans une profession où quoiqu'il arrive notre boulot doit être fait , et bien !!, sous peine de voire notre responsabilité à l'egard du malade engagée !! Et ça les employeurs et les politiques le savent, c'est pourquoi ça passe et ça passera encore même si les effectifs venaient à diminuer encore.....à trop tirer sur la corde.... 

le come back du retour !
Jojo2 a écrit :Pas possibletetanos a écrit :je suis bien d'accord avec toi jojo...Il va tomber des billets de mille. On serait d'accord maintenant ? Manquerait plus qu'on soit copains.
ben si tu vois tout arrive...même en changeant de pseudo

je sais parfois reconnaitre les même avis que les miens et eviter de m'opposer à mes propre idées

le come back du retour !
-
- Star VIP
- Messages : 13487
- Inscription : 06 mai 2004 14:45
- Localisation : ici