Automédication
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- ARTANE
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Automédication
Le gouvernement veut stimuler le marché de l'automédication
Les Français achètent toujours nettement moins de médicaments sans passer par le médecin que leurs voisins européens. Le ministre de la Santé veut stimuler ce marché tout en refusant la vente en libre-service.
Les Français rechignent toujours à se soigner seuls. Le marché de l'automédication est particulièrement étriqué dans l'Hexagone, et sa part dans les ventes totales de médicaments ne fait que reculer. Doliprane, Nurofen, Nicorette, Strepsils... ces médicaments de prescription facultative sont remboursables ou pas, mais on les classe dans la catégorie « automédication » uniquement lorsqu'ils sont achetés sans ordonnance. En France, ils représentent seulement 4 % à 6 % du marché total du médicament selon les différents modes de calcul, soit 1,6 milliard d'euros. Cela représente 350 millions de boîtes par an, d'après l'Afipa, l'organisme qui regroupe les laboratoires concernés. Et ces ventes, déjà faibles, régressent : - 3 % l'an dernier.
Ce n'est pas le cas dans les autres pays d'Europe. En Allemagne, l'automédication compte pour 12 % des ventes de médicaments, soit 5 milliards. Un Français en consomme en moyenne moins de 28 euros par an, encore moins qu'un Polonais, et deux fois moins qu'un Allemand (graphique). Cette exception française s'explique notamment par le fait que les patients préfèrent consulter un médecin, même pour une maladie bénigne, afin d'avoir une ordonnance ouvrant droit au remboursement des médicaments.
Le gouvernement aimerait bien inverser la tendance. Davantage d'automédication, cela signifierait moins de remboursements de médicaments et de visites chez le médecin pour l'assurance-maladie. « L'automédication représente un potentiel d'économie bien supérieur à celui du médicament générique », estimait récemment Claude Le Pen, professeur à l'université Paris-Dauphine et spécialiste de l'économie de la santé. L'Afipa, qui milite pour son développement, estime qu'en transférant 5 % de la prescription vers l'automédication, on pourrait faire économiser 2,5 milliards d'euros par an à l'assurance-maladie.
Gare à la hausse des prix
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a donc commandé un rapport sur ce sujet, qui lui sera officiellement remis en février. Le rapport explore plusieurs pistes, qui ne sont, pour l'instant, pas reprises à son compte par le ministère. Il préconise notamment de ne pas limiter le marché à des produits déremboursés pour leur faible service médical rendu, mais de l'élargir à des « molécules innovantes ». Au Royaume-Uni, la Simvastatine, un médicament anticholestérol, est en vente libre dans les pharmacies, à un dosage faible, ce qui est, pour l'instant, impensable en France. Le rapport suggère aussi des « expérimentations » d'« accès direct » à ces médicaments dans les pharmacies, alors qu'il faut aujourd'hui les demander au pharmacien.
Pour autant, pas question d'autoriser la vente de médicaments en libre-service dans les grandes surfaces comme en Grande-Bretagne, précisait-on hier au cabinet de Xavier Bertrand. Le ministre veut aussi que les laboratoires s'engagent à « ne pas faire exploser les prix » des médicaments lorsqu'ils ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale et passent en vente libre.
Très prudent sur ce sujet sensible, le ministère veut aussi que les progrès de l'automédication s'accompagnent d'un développement du bon usage du médicament (conseil, formation, pharmacovigilance...).
Source :
Les échos.fr
VINCENT COLLEN
Les Français achètent toujours nettement moins de médicaments sans passer par le médecin que leurs voisins européens. Le ministre de la Santé veut stimuler ce marché tout en refusant la vente en libre-service.
Les Français rechignent toujours à se soigner seuls. Le marché de l'automédication est particulièrement étriqué dans l'Hexagone, et sa part dans les ventes totales de médicaments ne fait que reculer. Doliprane, Nurofen, Nicorette, Strepsils... ces médicaments de prescription facultative sont remboursables ou pas, mais on les classe dans la catégorie « automédication » uniquement lorsqu'ils sont achetés sans ordonnance. En France, ils représentent seulement 4 % à 6 % du marché total du médicament selon les différents modes de calcul, soit 1,6 milliard d'euros. Cela représente 350 millions de boîtes par an, d'après l'Afipa, l'organisme qui regroupe les laboratoires concernés. Et ces ventes, déjà faibles, régressent : - 3 % l'an dernier.
Ce n'est pas le cas dans les autres pays d'Europe. En Allemagne, l'automédication compte pour 12 % des ventes de médicaments, soit 5 milliards. Un Français en consomme en moyenne moins de 28 euros par an, encore moins qu'un Polonais, et deux fois moins qu'un Allemand (graphique). Cette exception française s'explique notamment par le fait que les patients préfèrent consulter un médecin, même pour une maladie bénigne, afin d'avoir une ordonnance ouvrant droit au remboursement des médicaments.
Le gouvernement aimerait bien inverser la tendance. Davantage d'automédication, cela signifierait moins de remboursements de médicaments et de visites chez le médecin pour l'assurance-maladie. « L'automédication représente un potentiel d'économie bien supérieur à celui du médicament générique », estimait récemment Claude Le Pen, professeur à l'université Paris-Dauphine et spécialiste de l'économie de la santé. L'Afipa, qui milite pour son développement, estime qu'en transférant 5 % de la prescription vers l'automédication, on pourrait faire économiser 2,5 milliards d'euros par an à l'assurance-maladie.
Gare à la hausse des prix
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a donc commandé un rapport sur ce sujet, qui lui sera officiellement remis en février. Le rapport explore plusieurs pistes, qui ne sont, pour l'instant, pas reprises à son compte par le ministère. Il préconise notamment de ne pas limiter le marché à des produits déremboursés pour leur faible service médical rendu, mais de l'élargir à des « molécules innovantes ». Au Royaume-Uni, la Simvastatine, un médicament anticholestérol, est en vente libre dans les pharmacies, à un dosage faible, ce qui est, pour l'instant, impensable en France. Le rapport suggère aussi des « expérimentations » d'« accès direct » à ces médicaments dans les pharmacies, alors qu'il faut aujourd'hui les demander au pharmacien.
Pour autant, pas question d'autoriser la vente de médicaments en libre-service dans les grandes surfaces comme en Grande-Bretagne, précisait-on hier au cabinet de Xavier Bertrand. Le ministre veut aussi que les laboratoires s'engagent à « ne pas faire exploser les prix » des médicaments lorsqu'ils ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale et passent en vente libre.
Très prudent sur ce sujet sensible, le ministère veut aussi que les progrès de l'automédication s'accompagnent d'un développement du bon usage du médicament (conseil, formation, pharmacovigilance...).
Source :
Les échos.fr
VINCENT COLLEN
"Cette exception française s'explique notamment par le fait que les patients préfèrent consulter un médecin, même pour une maladie bénigne, afin d'avoir une ordonnance ouvrant droit au remboursement des médicaments."
Je ne pense pas qu'on consulte pour etre remboursé, mais "parce qu'un médicament, ca ne se prend pas à la legère"... comme on nous l'a bien seriné à une époque...
Je ne pense pas qu'on consulte pour etre remboursé, mais "parce qu'un médicament, ca ne se prend pas à la legère"... comme on nous l'a bien seriné à une époque...
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Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle
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- daphnée
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Sans vouloir me déchainer les foudres (si si j'anticipe
), quand je consulte mon médecin, j'en profite largement pour remplir ma pharmacie particulière en lui demandant tel ou tel médoc.
Non pas qu'elle dise "oui" à tout mais bon les trucs basiques quoi

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Je vends mes charmes Et mes armes Ma violence et ma douceur. Je vends ce que je vaux Et si ça ne vaut pas un clou Tant pis, je donnerai tout. Je vends mon âme au diable et j'envoie ma vie en l'air;
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moi je ne comprends pas ce revirement de situation
à une époque ils essaient de bannir l'automédication et aujourd'hui ils la prone...
entout cas tout ce que je sais c'est que je suis malade en ce moment. ca fait 2 jours que j'essaie l'automédication et rien ne marche donc finalement je file chez le médecin tout à l'heure
non mais ils sont là pour ca de toute facon
à une époque ils essaient de bannir l'automédication et aujourd'hui ils la prone...
entout cas tout ce que je sais c'est que je suis malade en ce moment. ca fait 2 jours que j'essaie l'automédication et rien ne marche donc finalement je file chez le médecin tout à l'heure
non mais ils sont là pour ca de toute facon
Infirmière Puéricutrice en pédiatrie-néonatalogie
Carpe Diem
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ben c'est juste une question financiere rien de plus rien de moins, si ca peut alleger les caisse il le font meme si ca a prouver dans les autres pays europeen la dangereusite de cette pratique (tx de suicide medicamentaux en forte expension, sur dosage, effets secondaires....)
et oui des fois le diable s'habille en blouse blanche !
et oui des fois le diable s'habille en blouse blanche !

"Si dieu existe, j'espere qu'il a une bonne excuse!" woody allen.
Pour les sous biensur !!artane a écrit :Dekien a écrit:
...
Je ne pense pas qu'on consulte pour etre remboursé, mais "parce qu'un médicament, ca ne se prend pas à la legère"... comme on nous l'a bien seriné à une époque...
Pourquoi alors ce revirement ?
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Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle
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Le debut de la fin de la Secu, le debut des disparités entre pauvres et riches.
Ce qui est caché derrière l'automedication est le deremboursement d'encore pleins de medocs (bah oui si c'est pas remboursé avec l'ordonance, pourquoi aller voir son docteur?)
Bref c'est la memerde quoi
Ce qui est caché derrière l'automedication est le deremboursement d'encore pleins de medocs (bah oui si c'est pas remboursé avec l'ordonance, pourquoi aller voir son docteur?)
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je vous fait part de ce post lu sur un forum :
"...
ouverture d'une niche à richesse pour pharmaciens et industriels de la pharamacie.
Quant on constate l'envolée de produits non remboursés depuis quelques mois, medicaments soi-disant "de confort" on se doute bien que tout ce qui va être délivré en direct au guichet va subir la même chose.
De plus le risque de mauvaise prescription existant va être accentué, car si des pharmaciens sont présents, il arrive d'être servi par des "préparatrices" et autres stagiaires en recherche d'emploi qui vous collent le premier antitussif venu.
Malheureusement et ça m'est arrivé ce n'était pas du tout celui qui convenait d'où passage chez le toubib, medicaments plus lourds.
Je propose d'ailleurs que toute délivrance de médicaments des classes les plus faibles de la pharmacopée soit obligatoirement inscrite sur la carte Vitale.Cela permettrait aux différentes officines de voir des consommations "bizarres ou excessives", aux medecins de voir ce qui a été consommé par autoprescription.
Je connais un jeune toxicomane qui a en plus du cannabis et de la bière,a consommé quasi quotidiennement des sirops à base de codéine en vente directe et que tout un chacun lui délivrait à la pharmacie.A ce jour après ce patchwork de substances nocives il est en psychiatrie!
La carte Vitale si elle a une utilité en matière de rapidité de remboursement doit aussi servir à un suivi médical et à une protection sanitaire de toutes les populations.
Donc l'automedication ne peut être qu'un palliatif.
Je propose qu'en contrepartie de ce futur cadeau financier fait aux pharmaciens on les oblige à délivrer tout médicament générique inscrit par les toubibs sur les ordonnances, sauf à n'être remoursés par la Sécu que sur la base de ce générique!
Dans ce même esprit toutes les délivrances de medicaments suite à automédication doivent l'être à partir des molécules génériques.Là il n'y aura pas "punition financière" de la CPAM puisqu'elle ne rembourse rien à personne mais cela pourra servir de suivi comportemental des pharmaciens par les contrôleurs des CPAM..."
Source: jcbthonon
"...
ouverture d'une niche à richesse pour pharmaciens et industriels de la pharamacie.
Quant on constate l'envolée de produits non remboursés depuis quelques mois, medicaments soi-disant "de confort" on se doute bien que tout ce qui va être délivré en direct au guichet va subir la même chose.
De plus le risque de mauvaise prescription existant va être accentué, car si des pharmaciens sont présents, il arrive d'être servi par des "préparatrices" et autres stagiaires en recherche d'emploi qui vous collent le premier antitussif venu.
Malheureusement et ça m'est arrivé ce n'était pas du tout celui qui convenait d'où passage chez le toubib, medicaments plus lourds.
Je propose d'ailleurs que toute délivrance de médicaments des classes les plus faibles de la pharmacopée soit obligatoirement inscrite sur la carte Vitale.Cela permettrait aux différentes officines de voir des consommations "bizarres ou excessives", aux medecins de voir ce qui a été consommé par autoprescription.
Je connais un jeune toxicomane qui a en plus du cannabis et de la bière,a consommé quasi quotidiennement des sirops à base de codéine en vente directe et que tout un chacun lui délivrait à la pharmacie.A ce jour après ce patchwork de substances nocives il est en psychiatrie!
La carte Vitale si elle a une utilité en matière de rapidité de remboursement doit aussi servir à un suivi médical et à une protection sanitaire de toutes les populations.
Donc l'automedication ne peut être qu'un palliatif.
Je propose qu'en contrepartie de ce futur cadeau financier fait aux pharmaciens on les oblige à délivrer tout médicament générique inscrit par les toubibs sur les ordonnances, sauf à n'être remoursés par la Sécu que sur la base de ce générique!
Dans ce même esprit toutes les délivrances de medicaments suite à automédication doivent l'être à partir des molécules génériques.Là il n'y aura pas "punition financière" de la CPAM puisqu'elle ne rembourse rien à personne mais cela pourra servir de suivi comportemental des pharmaciens par les contrôleurs des CPAM..."
Source: jcbthonon
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kelly04 a écrit :personnellement, avant j'utilisais beaucoup j'automédication, mais j'étais obligée de passer chez les médecin de toute façon, vu que ça me guérissait pas, alors maintenant c'est systématiquement chez le médecin!
C'est ce comportement ou du moins ce que tu pratiquais qui à mon avis intéresse et pharmaciens et labos car le geste d'achat se double.
Les industriels prévoient +5% de la poche du Citoyen et le trou de la Sécu ne sera pas pour autant comblé.
Et pourquoi le serait-il ?
C'est comme OUSSA** B.L., il rapporte plus vivant que mort...