Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
O°Mystiq°O a écrit :delphine a écrit :O°Mystiq°O a écrit :peggy a écrit : perso j aime bien apprendre oui, mais pas contre ma vie perso et cela gratuitement car ces formations ne sont pas comprises dans le temps de travail!
L'abus !!Chez nous, toute formation est comptée comme du temps de travail et donc en heures sup, à récupérer par la suite
c'est amusant parce qu'on bosse dans le même hopital et pour moi c'est compter en heures normales, et c'est 7h point barre, même si la formation dure plus ( genre fin mai, je pars 3 jours à un congres, on fait 8h12h, 13h30 18h -->donc un peu plus de 8 h mais ne serait compte que 7 h par jour)
Pardon je voulais dire comptées en heures de travail
Pas heures sup' !![]()
Si tu fais 4h, on te compte 4h, si tu en fais 8, on t'en compte 8 (enfin normalement , je n'ai pas eu ce cas de figure)
lol ben t'en as de la chance parce que moi que la formation dure 4h ou 10h, ce sera compte 7h30, point barre

nouveau poste, nouvelle vie ... c'est parti !!!
delphine a écrit :O°Mystiq°O a écrit :delphine a écrit :O°Mystiq°O a écrit :peggy a écrit : perso j aime bien apprendre oui, mais pas contre ma vie perso et cela gratuitement car ces formations ne sont pas comprises dans le temps de travail!
L'abus !!Chez nous, toute formation est comptée comme du temps de travail et donc en heures sup, à récupérer par la suite
c'est amusant parce qu'on bosse dans le même hopital et pour moi c'est compter en heures normales, et c'est 7h point barre, même si la formation dure plus ( genre fin mai, je pars 3 jours à un congres, on fait 8h12h, 13h30 18h -->donc un peu plus de 8 h mais ne serait compte que 7 h par jour)
Pardon je voulais dire comptées en heures de travail
Pas heures sup' !![]()
Si tu fais 4h, on te compte 4h, si tu en fais 8, on t'en compte 8 (enfin normalement , je n'ai pas eu ce cas de figure)
lol ben t'en as de la chance parce que moi que la formation dure 4h ou 10h, ce sera compte 7h30, point barre
Bah écoute tu me mets le doute..


Je te redis

Infirmière puéricultrice
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- Inscription : 30 nov. 2005 15:56
- Localisation : dans le coeur de l'homme que j'aime...
je suis tout à fait rassurée à la lecture de certaines réponses : on aime ce que l'on fait... mais comment on le fait est une autre histoire...
A l'obtention de mon DE je croyais pouvoir faire ça "toute ma vie"... Deux ans plus tard... je me sens démotivée, fatiguée, stressée... j'ai pourtant des moments de satisfactions... (le dernier il y a une heure...
)... mais ça ne suffit plus, ou pas...
On dit "quand ça va plus, faut changer"... changer??? OK... pour aller où? pour gagner combien, comment, dans quelles conditions???
Changer... encore faut il qu'on vous propose un autre poste dans l'hopital... et puis "pourquoi vous voulez changer?" ça fait 6 mois (voir plus!!!) que j'y pense... mais je manquais vraiment d'arguments... finalement, ça y est : j'ai fais ma demande... et je suis décidée : je VEUX changer, et si en changeant, je ne retrouve pas du "bonheur" à travailler, je m'installe à mon compte... et puis, si ça va toujours pas... ben, oui, je changerai de métier, sans l'ombre d'une hésitation...
Alors, certains vont dire "en 2 ans, fatiguée??" ben oui... Les patients clients, les medecins surhumains, les collègues bordéliques, les horaires élastiques, un salaire bien en dessous de ce qu'il faudrait, des responsabilités qu'on ne compte plus, de la non reconnaissance : des medecins, des patients, de l'état... du boulot pour deux qu'on fait seul(e)...
Je considère mon métier actuellement plus fatiguant que satisfaisant... et pourtant, combien de fois je me demande "qu'est ce que tu sais faire d'autre que poser un cath?" "qu'est ce qui t'interresserait vraiment de faire?" Apprendre autre chose? je crois que cela m'est possible, faire autre chose oui, il y a des métier qui me brancherait : conservateur de musée, restaurateur d'oeuvres d'art... mais à moins d'aimer le risque... qui d'entre vous serait prêt à courrir le risque de pratiquer ces métiers où les places sont chères et les contrats "peu rentables"??? dans une vie où tout augmente... ben oui... changer de métier implique un changement des apports à prévoir... si on était payé à la satisfaction au travail, ça ce saurait...
Je ne regrette pas de faire ce métier... mais si j'avais su... j'aurais fais autre chose... et croyez moi, penser une telle chose est un véritable constat d'échec personnel...
Si ma fille voulait faire ce métier?? à quoi bon l'en empécher?... mais j'avoue que je serais inquiète... en espérant toutefois qu'elle trouve son bonheur dans ce domaine...
A l'obtention de mon DE je croyais pouvoir faire ça "toute ma vie"... Deux ans plus tard... je me sens démotivée, fatiguée, stressée... j'ai pourtant des moments de satisfactions... (le dernier il y a une heure...

On dit "quand ça va plus, faut changer"... changer??? OK... pour aller où? pour gagner combien, comment, dans quelles conditions???
Changer... encore faut il qu'on vous propose un autre poste dans l'hopital... et puis "pourquoi vous voulez changer?" ça fait 6 mois (voir plus!!!) que j'y pense... mais je manquais vraiment d'arguments... finalement, ça y est : j'ai fais ma demande... et je suis décidée : je VEUX changer, et si en changeant, je ne retrouve pas du "bonheur" à travailler, je m'installe à mon compte... et puis, si ça va toujours pas... ben, oui, je changerai de métier, sans l'ombre d'une hésitation...
Alors, certains vont dire "en 2 ans, fatiguée??" ben oui... Les patients clients, les medecins surhumains, les collègues bordéliques, les horaires élastiques, un salaire bien en dessous de ce qu'il faudrait, des responsabilités qu'on ne compte plus, de la non reconnaissance : des medecins, des patients, de l'état... du boulot pour deux qu'on fait seul(e)...
Je considère mon métier actuellement plus fatiguant que satisfaisant... et pourtant, combien de fois je me demande "qu'est ce que tu sais faire d'autre que poser un cath?" "qu'est ce qui t'interresserait vraiment de faire?" Apprendre autre chose? je crois que cela m'est possible, faire autre chose oui, il y a des métier qui me brancherait : conservateur de musée, restaurateur d'oeuvres d'art... mais à moins d'aimer le risque... qui d'entre vous serait prêt à courrir le risque de pratiquer ces métiers où les places sont chères et les contrats "peu rentables"??? dans une vie où tout augmente... ben oui... changer de métier implique un changement des apports à prévoir... si on était payé à la satisfaction au travail, ça ce saurait...
Je ne regrette pas de faire ce métier... mais si j'avais su... j'aurais fais autre chose... et croyez moi, penser une telle chose est un véritable constat d'échec personnel...
Si ma fille voulait faire ce métier?? à quoi bon l'en empécher?... mais j'avoue que je serais inquiète... en espérant toutefois qu'elle trouve son bonheur dans ce domaine...
"Les jours avec et les jours sans,c'est la pluie après le beau temps.
Les jours avec et les jours sans,ce sont les mêmes exactement..."
Les jours avec et les jours sans,ce sont les mêmes exactement..."



P.S.: je ne vise personne en particulier, c'est un constat général...
Picolat Nec Gerbitur - Potius Mori Quam Foedari - Ad Gloriam, Ad Honorem, Ad Astra
Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
- infirmator
- Adepte
- Messages : 109
- Inscription : 02 nov. 2007 23:56
moi je regrette je croyais qu'en travaillant on était récompensé mais je me rencontre que ce n'est pas du tout le cas
la santé etait une sorte de vocation pour moi et je me rencontre que j'aurais du aller faire autre chose si c'etait a refaire je changerais radicalement de branche
la santé etait une sorte de vocation pour moi et je me rencontre que j'aurais du aller faire autre chose si c'etait a refaire je changerais radicalement de branche
ouais !!! j'aime ce pays et ce gouvernement qui nous aime (ironie)
juste pour info les formations dont je parle sont des formation ouvertes a toutes ide, pas specifique a mon etablissement (celles internes a l etablissement sont comprises dans le temps de travail!) mais notre cadre nous reproche de ne pas y aller!
attention en faisant des citations a ne pas tout sortir du contexte!!!
merci!
attention en faisant des citations a ne pas tout sortir du contexte!!!
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infirmière libérée
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- Adepte
- Messages : 144
- Inscription : 12 mars 2007 22:43
- Localisation : Dans le brouillard...........
je ne regrette pas mon choix d'être IDE,bien sure il y a environ 1% du temps où c'est francehement horrible mais depuis que je travaille j'ai changé plusieurs fois de service,d'établissement,entre privé et public et là je suis de nuit.
Et de nuit je rencontre beaucoup moins de soucis que travailler de jour alors j'en profites et souffle un peu !
Si ma fille voulais faire ce boulot et bien je ne la dégouterai pas mais lui apprendrais (mais ça c'est valable quelque soit le boulot) à s'affirmer et à se défendre (condition de boulot ...........)
Et de nuit je rencontre beaucoup moins de soucis que travailler de jour alors j'en profites et souffle un peu !
Si ma fille voulais faire ce boulot et bien je ne la dégouterai pas mais lui apprendrais (mais ça c'est valable quelque soit le boulot) à s'affirmer et à se défendre (condition de boulot ...........)
- ManuelFB
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- Inscription : 05 févr. 2008 20:12
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- Contact :
Si ma fille voulais faire ce boulot et bien je ne la dégouterai pas mais lui apprendrais (mais ça c'est valable quelque soit le boulot) à s'affirmer et à se défendre (condition de boulot ...........)
Et si c'est ton fils qui veut devenir infirmier?

Sinon, oui, d'accord avec toi.
Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
infirmator a écrit :moi je regrette je croyais qu'en travaillant on était récompensé mais je me rencontre que ce n'est pas du tout le cas
la santé etait une sorte de vocation pour moi et je me rencontre que j'aurais du aller faire autre chose si c'etait a refaire je changerais radicalement de branche
Tu te rencontres souvent...




Rira bien qui rira vers la fin!!!
Je suis DE depuis environs 6 ans. J'ai essayé la psychiatrie (qui me passionnait). J'adorais ça.
Des conditions de travail déplorables m'ont déterminée à partir, malgré le fait que j'adorais ce que je faisais. Depuis je suis revenue au public, aux soins techniques, en médecine. J'y ai appris beaucoup. J'ai adoré ce que je faisais. Adoré apprendre tout ce que j'ai appris. J'ai donné beaucoup, reçu énormément. En bien, en mal aussi parfois, mais moins souvent. Et j'adore toujours ça.
Je me lève infirmière, je vis infirmière, je me couche infirmière... Et je ne sais pas ce que je serais capable (et heureuse) de faire d'autre.
Mais...
...
Depuis quelques temps, mes conditions de travail se dégradant chaque jour un peu plus, (comme partout finalement) je vais travailler à reculons.
Et pour toutes mes collègues, je constate la même lassitude latente, anciennes ou non.
Je ne sais plus ou j'en suis, mais je sais qu'on m'en demande trop... J'ai l'impression que toutes nos revendications sont vaines. La reconnaissance de mes patients ne me suffit plus quand je vois que je n'ai qu'à peine le temps de les prendre en charge "correctement", surtout aux vues du prix d'une hospitalisation. Cette reconnaissance ne me suffit plus non plus lorsque je vois que j'effectue le double de travail sans aucune reconnaissance de mes supérieurs, ni demande de personnel, ou augmentation de salaire. Non, on ne fait bien sûr pas ce métier pour l'argent. Mais on ne le fait pas non plus dans le but de travailler au point d'en tomber malade d'épuisement, d'avoir de + en + de responsabilités non reconnues, et encore moins au détriment des patients, qui doivent patienter 2 fois + longtemps pour la moindre requête.
Je n'ai plus l'impression d'être une infirmière. J'ai l'impression d'être une vulgaire "ligne budgétaire" baillonnée et décérébrée, et mes patients ne sont plus considérés comme des êtres humains en souffrance, mais comme des "clients/porte-monnaie ambulants" devant être "rentables", rapporter du "profit" au "sacro-saint pôle" de l'hôpital.
D'ailleurs je ne serais bientôt plus IDE d'une spécialité médicale à part entière, bientôt je serais infirmière d'un "pôle", polyvalente en tout et n'importe quoi, et surtout en "rebouchage de trou dans les effectifs d'ici ou d'ailleurs".
Je ne compte pas "que" changer de service... J'aimerais déja CARREMENT quitter l'hôpital (public ou privé), parceque cette mentalité me bouffe. Le manque de personnel et le refus systématique d'en recruter/faire appel à des intérims/la non reconnaissance de notre surcharge de travail m'épuisent.
Et oui, plus ça va et plus je me dis que "je ne ferais finalement peut-être pas ce métier (que j'ai tant voulu faire) toute ma vie", parceque même si c'était pour moi le + beau qui soit, ses conditions d'exercice me dégoutent à présent.
Si un jour j'ai une fille, je ferais comme ma mère (qui était infirmière), mais en vachement pire: j'essaierais par tous les moyens de l'en dissuader, à moins que les choses n'aient vraiment évolué d'ici-là; et que nous puissions travailler décemment, en effectif acceptable pour assurer la VRAIE qualité de soins que notre cher gouvernement nous réclamme... (merci le plan de réforme de l'hôpital!!!!
)
Une jeune infirmière du public excédée après une nuit difficile. (et qui accepte les conseils si vous en avez! Sachant que j'ai déja parcouru pas mal de sujets "reconversion")
Des conditions de travail déplorables m'ont déterminée à partir, malgré le fait que j'adorais ce que je faisais. Depuis je suis revenue au public, aux soins techniques, en médecine. J'y ai appris beaucoup. J'ai adoré ce que je faisais. Adoré apprendre tout ce que j'ai appris. J'ai donné beaucoup, reçu énormément. En bien, en mal aussi parfois, mais moins souvent. Et j'adore toujours ça.
Je me lève infirmière, je vis infirmière, je me couche infirmière... Et je ne sais pas ce que je serais capable (et heureuse) de faire d'autre.
Mais...

Depuis quelques temps, mes conditions de travail se dégradant chaque jour un peu plus, (comme partout finalement) je vais travailler à reculons.
Et pour toutes mes collègues, je constate la même lassitude latente, anciennes ou non.
Je ne sais plus ou j'en suis, mais je sais qu'on m'en demande trop... J'ai l'impression que toutes nos revendications sont vaines. La reconnaissance de mes patients ne me suffit plus quand je vois que je n'ai qu'à peine le temps de les prendre en charge "correctement", surtout aux vues du prix d'une hospitalisation. Cette reconnaissance ne me suffit plus non plus lorsque je vois que j'effectue le double de travail sans aucune reconnaissance de mes supérieurs, ni demande de personnel, ou augmentation de salaire. Non, on ne fait bien sûr pas ce métier pour l'argent. Mais on ne le fait pas non plus dans le but de travailler au point d'en tomber malade d'épuisement, d'avoir de + en + de responsabilités non reconnues, et encore moins au détriment des patients, qui doivent patienter 2 fois + longtemps pour la moindre requête.
Je n'ai plus l'impression d'être une infirmière. J'ai l'impression d'être une vulgaire "ligne budgétaire" baillonnée et décérébrée, et mes patients ne sont plus considérés comme des êtres humains en souffrance, mais comme des "clients/porte-monnaie ambulants" devant être "rentables", rapporter du "profit" au "sacro-saint pôle" de l'hôpital.
D'ailleurs je ne serais bientôt plus IDE d'une spécialité médicale à part entière, bientôt je serais infirmière d'un "pôle", polyvalente en tout et n'importe quoi, et surtout en "rebouchage de trou dans les effectifs d'ici ou d'ailleurs".
Je ne compte pas "que" changer de service... J'aimerais déja CARREMENT quitter l'hôpital (public ou privé), parceque cette mentalité me bouffe. Le manque de personnel et le refus systématique d'en recruter/faire appel à des intérims/la non reconnaissance de notre surcharge de travail m'épuisent.
Et oui, plus ça va et plus je me dis que "je ne ferais finalement peut-être pas ce métier (que j'ai tant voulu faire) toute ma vie", parceque même si c'était pour moi le + beau qui soit, ses conditions d'exercice me dégoutent à présent.
Si un jour j'ai une fille, je ferais comme ma mère (qui était infirmière), mais en vachement pire: j'essaierais par tous les moyens de l'en dissuader, à moins que les choses n'aient vraiment évolué d'ici-là; et que nous puissions travailler décemment, en effectif acceptable pour assurer la VRAIE qualité de soins que notre cher gouvernement nous réclamme... (merci le plan de réforme de l'hôpital!!!!

Une jeune infirmière du public excédée après une nuit difficile. (et qui accepte les conseils si vous en avez! Sachant que j'ai déja parcouru pas mal de sujets "reconversion")
C'est quand la retraite?
- maman-poule
- Habitué
- Messages : 62
- Inscription : 17 févr. 2008 18:19
.....
bonjour tout le monde, je voulais intervenir sur ce post meme si je ne suis pas encore concernée..j'ai l'impression en vous lisant que vous vous devalorisez, que vous baissez les bras..
en prenant + de recul, vous pourriez vous dire que vous etes formidables! vous faites un travail tres tres dur et c'est tout à votre honneur, vous devriez etre fiers de vous...j'ai un tres grand respect pour cette profession, je le trouve noble humainement parlant et je trouve ca dommage que bcq quitte la profession au bout de qq années
infirmier offre un panel de possibilité et d'ouvertures incroyables, pourquoi ne pas travailler dans les ecoles? ou en PMI? ou meme enseigner dans les IFSI?
vous etes des personnes de qualités, ce serait dommage.....
en prenant + de recul, vous pourriez vous dire que vous etes formidables! vous faites un travail tres tres dur et c'est tout à votre honneur, vous devriez etre fiers de vous...j'ai un tres grand respect pour cette profession, je le trouve noble humainement parlant et je trouve ca dommage que bcq quitte la profession au bout de qq années
infirmier offre un panel de possibilité et d'ouvertures incroyables, pourquoi ne pas travailler dans les ecoles? ou en PMI? ou meme enseigner dans les IFSI?
vous etes des personnes de qualités, ce serait dommage.....

C'est très gentil. Malheureusement, pour ma part, ce n'est pas tant que JE me dévalorise.
Sans prétention aucune, je sais que je fais un beau métier, et je sais quelles sont mes compétences. J'ai un profond respect pour mon métier et mes collègues, ide comme as, de tous horizons, toutes spécialités. Encore une fois, ce n'est pas mon métier qui me pose problème en lui-même, ni la confiance que je peux avoir en moi, ou en nous tous. Ce sont mes conditions de travail qui me bouffent la vie + que je ne m'épanouis.
Et au bout d'un moment, si on t'en demande trop, tu as beau être plein d'entrain et de motivation au départ:
_ tu ne peux plus ni avoir la sensation que tu fais ton travail correctement (car tu n'as pas le temps de toute façon),
_ni te sentir bien tout court dans ce que tu fais ,car ta hiérarchie ne te remerciera JAMAIS d'en faire beaucoup + que d'habitude.
Et en prime, puisque tu as réussi à faire en sorte que "ça aille à peu près" en sous-effectif, on ne te filera plus JAMAIS de remplaçant dorénavant, puisque "jusque là ça passe" même en sous effectifs: donc y a pas besoin d'en rajouter et on fait des économies sur ton dos à toi (qui fait fort mal en général, d'ailleurs, quand tu rentres épuisé du taff).
Par contre, le jour ou tu décides d'ouvrir la bouche pour émettre une objection, on te fera toujours comprendre que tu en fais moins qu'ailleurs, et qu'on est déja pas trop exigeant dans le service ou tu es, parcequ'il y a TOUJOURS pire ailleurs. Donc en gros: trimes d'avantage et surtout ne te plains pas car tu as de la chance en +! C'est vrai ça, c'est TOUJOURS pire ailleurs.
A force de n'avoir aucune reconnaissance de nos supérieurs pour tous les services rendus, on ne se dévalorise pas nous même, mais forcément on est épuisés, et un jour on décide de partir, même à contre-coeur.
Quitte à faire un boulot qui nous plaira moins, mais dans lequel on s'épuisera moins psychologiquement et physiquement. Ce n'est que mon avis. Mais je crois qu'il y a un peu de ça.
Pour ce qui est de la reconversion en restant dans le même métier, oui effectivement il y a pas mal de possiblités. Mais personnellement, peu m'intéressent. Pour devenir infirmière scolaire par exemple, il faut repasser un concours. (et ça ne me plairait pas, je me sens trop jeune pour ça). Moi je n'ai pas non plus envie de travailler en chir, en réa, en pédiatrie, en géronto... Ce n'est pas mon truc à moi. Dans d'autres services, ce sera le manque d'effectif égal au mien qui me rebuttera. La psy, ça peut être génial, mais j'ai déja donné. Pas envie de rééssayer de suite. Le libéral, ça doit être pas mal, mais je n'ai pas le permis et pas envie de le passer. Je réfléchis, donc. Et c'est pour ça que je viens ici d'ailleurs: trouver de bonnes idées, voir ce que les autres vivent et les solutions qu'ils ont trouvé!
Mais je crois que l'hôpital en règle générale, j'en ai assez.

Sans prétention aucune, je sais que je fais un beau métier, et je sais quelles sont mes compétences. J'ai un profond respect pour mon métier et mes collègues, ide comme as, de tous horizons, toutes spécialités. Encore une fois, ce n'est pas mon métier qui me pose problème en lui-même, ni la confiance que je peux avoir en moi, ou en nous tous. Ce sont mes conditions de travail qui me bouffent la vie + que je ne m'épanouis.
Et au bout d'un moment, si on t'en demande trop, tu as beau être plein d'entrain et de motivation au départ:
_ tu ne peux plus ni avoir la sensation que tu fais ton travail correctement (car tu n'as pas le temps de toute façon),
_ni te sentir bien tout court dans ce que tu fais ,car ta hiérarchie ne te remerciera JAMAIS d'en faire beaucoup + que d'habitude.
Et en prime, puisque tu as réussi à faire en sorte que "ça aille à peu près" en sous-effectif, on ne te filera plus JAMAIS de remplaçant dorénavant, puisque "jusque là ça passe" même en sous effectifs: donc y a pas besoin d'en rajouter et on fait des économies sur ton dos à toi (qui fait fort mal en général, d'ailleurs, quand tu rentres épuisé du taff).
Par contre, le jour ou tu décides d'ouvrir la bouche pour émettre une objection, on te fera toujours comprendre que tu en fais moins qu'ailleurs, et qu'on est déja pas trop exigeant dans le service ou tu es, parcequ'il y a TOUJOURS pire ailleurs. Donc en gros: trimes d'avantage et surtout ne te plains pas car tu as de la chance en +! C'est vrai ça, c'est TOUJOURS pire ailleurs.
A force de n'avoir aucune reconnaissance de nos supérieurs pour tous les services rendus, on ne se dévalorise pas nous même, mais forcément on est épuisés, et un jour on décide de partir, même à contre-coeur.

Pour ce qui est de la reconversion en restant dans le même métier, oui effectivement il y a pas mal de possiblités. Mais personnellement, peu m'intéressent. Pour devenir infirmière scolaire par exemple, il faut repasser un concours. (et ça ne me plairait pas, je me sens trop jeune pour ça). Moi je n'ai pas non plus envie de travailler en chir, en réa, en pédiatrie, en géronto... Ce n'est pas mon truc à moi. Dans d'autres services, ce sera le manque d'effectif égal au mien qui me rebuttera. La psy, ça peut être génial, mais j'ai déja donné. Pas envie de rééssayer de suite. Le libéral, ça doit être pas mal, mais je n'ai pas le permis et pas envie de le passer. Je réfléchis, donc. Et c'est pour ça que je viens ici d'ailleurs: trouver de bonnes idées, voir ce que les autres vivent et les solutions qu'ils ont trouvé!

C'est quand la retraite?
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- Localisation : dans le coeur de l'homme que j'aime...
mon avis rejoint celui de fée line...
La plupart des IDE aiment ce qu'ils font, connaissent leurs compétences et leurs valeurs...
mais malheureusement, la reconnaissance de certains patients ne te font pas mieux dormir la nuit, ne te donne pas un collègue de plus lorsqu'il t'en manque un, ne te donne pas plus à la fin du mois pour avoir donné plus... finalement certains finissent par accepter que tu sois en retard parce qu'ils savent que le travail est difficile et que les IDE sont peu nombreuses...
il y a deux semaines "j'ai pris" 10 min pour rassurer un patient avant une pose de PAC... "j'ai perdu" du temps alors que mon tour de fin de nuit n'était pas fini et que j'avais encore "X" +++ de choses à faire...
ce sentiment de "prendre du temps" mais d'"en perdre" est devenu insupportable...
Je disais il y a deux jours à mon chef de service que j'avais l'impression de "faire, défaire, toujours faire, exécuter"... il n'a pas vraiment eu l'air de comprendre...
Medecins et infirmiers vivent dans deux mondes différents... Gestionnaires d'hopitaux et administrations sur une autre planète... où la vie est incompatible entre ces mondes...
Le système de santé va se dégrader, c'est certain... 265 hopitaux vont fermer pour laisser place à des poles d'excellences... Chirurgie de pointe en villes (les plus grandes de préférences) et maisons de retraite à la campagne... Et ces "supers hopitaux" ont interets d'être PLEINS pour être rentables... ben oui, la T2A faudra s'y faire...
Le problème ou le malaise de la profession ...??? c'est ça...
La plupart des IDE aiment ce qu'ils font, connaissent leurs compétences et leurs valeurs...
mais malheureusement, la reconnaissance de certains patients ne te font pas mieux dormir la nuit, ne te donne pas un collègue de plus lorsqu'il t'en manque un, ne te donne pas plus à la fin du mois pour avoir donné plus... finalement certains finissent par accepter que tu sois en retard parce qu'ils savent que le travail est difficile et que les IDE sont peu nombreuses...
il y a deux semaines "j'ai pris" 10 min pour rassurer un patient avant une pose de PAC... "j'ai perdu" du temps alors que mon tour de fin de nuit n'était pas fini et que j'avais encore "X" +++ de choses à faire...
ce sentiment de "prendre du temps" mais d'"en perdre" est devenu insupportable...
Je disais il y a deux jours à mon chef de service que j'avais l'impression de "faire, défaire, toujours faire, exécuter"... il n'a pas vraiment eu l'air de comprendre...
Medecins et infirmiers vivent dans deux mondes différents... Gestionnaires d'hopitaux et administrations sur une autre planète... où la vie est incompatible entre ces mondes...
Le système de santé va se dégrader, c'est certain... 265 hopitaux vont fermer pour laisser place à des poles d'excellences... Chirurgie de pointe en villes (les plus grandes de préférences) et maisons de retraite à la campagne... Et ces "supers hopitaux" ont interets d'être PLEINS pour être rentables... ben oui, la T2A faudra s'y faire...
Le problème ou le malaise de la profession ...??? c'est ça...
"Les jours avec et les jours sans,c'est la pluie après le beau temps.
Les jours avec et les jours sans,ce sont les mêmes exactement..."
Les jours avec et les jours sans,ce sont les mêmes exactement..."