Bail autorisé pour cabinet infirmier libéral
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Bail autorisé pour cabinet infirmier libéral
Bonjour
J'ai décidé de m'installer comme infirmier libéral sur mon secteur ,j'ai alors eu l'occasion de visiter un local qui d'un point de vu des spécificités correspond à ce qui est demandé par la législation (appartement de type F2 point d'eau toilettes ,salle d'attente).
Ma question est en substance de savoir si la location de se logement qui est conventionné par le biais d'un bail d'habitation est autorisé sachant qu'il n'aura qu'u usage professionnelou ,si oui ou non quel est le texte régissent le bail des infirmiers libéraux,et le local doit il avoir obligatoirement un accès pour les personnes handicapé.
Merci
J'ai décidé de m'installer comme infirmier libéral sur mon secteur ,j'ai alors eu l'occasion de visiter un local qui d'un point de vu des spécificités correspond à ce qui est demandé par la législation (appartement de type F2 point d'eau toilettes ,salle d'attente).
Ma question est en substance de savoir si la location de se logement qui est conventionné par le biais d'un bail d'habitation est autorisé sachant qu'il n'aura qu'u usage professionnelou ,si oui ou non quel est le texte régissent le bail des infirmiers libéraux,et le local doit il avoir obligatoirement un accès pour les personnes handicapé.
Merci
- caducee1717
- Silver VIP
- Messages : 4551
- Inscription : 19 janv. 2011 14:51
Re: Bail autorisé pour cabinet infirmier libéral
bonjour,
j'ai pris une location en décembre dernier d'un local qui était auparavant un bureau d'architecte, avec deux pièces principales (salle d'attente et salle de soins), toilettes séparées, et une pièce qui me sert de réserve pour le matériel.
Ce local n'est pas neuf, et j'ai reçu la visite de la déléguée de la sécu qui a vérifié les points d'eau, la confidentialité durant les soins, l'aménagement...et ce local n'est pas accessible aux personnes handicapées car il y a deux petites marches pour y entrer.
Mais il a été "validé" par ma caisse.
Je pense que les normes d'accès aux personnes handicapées concernent les locaux neufs ou en construction...enfin je crois.
j'ai pris une location en décembre dernier d'un local qui était auparavant un bureau d'architecte, avec deux pièces principales (salle d'attente et salle de soins), toilettes séparées, et une pièce qui me sert de réserve pour le matériel.
Ce local n'est pas neuf, et j'ai reçu la visite de la déléguée de la sécu qui a vérifié les points d'eau, la confidentialité durant les soins, l'aménagement...et ce local n'est pas accessible aux personnes handicapées car il y a deux petites marches pour y entrer.
Mais il a été "validé" par ma caisse.
Je pense que les normes d'accès aux personnes handicapées concernent les locaux neufs ou en construction...enfin je crois.
souriez...et vous recevrez autant en retour
- Juriste MACSF
- Juriste Groupe MACSF
- Messages : 1270
- Inscription : 19 nov. 2010 17:50
Re: Bail autorisé pour cabinet infirmier libéral
Bonjour,
Il n'est pas interdit d'exercer une profession dans un local d'habitation.
Par contre dès l'instant où il ne sera qu'exercé une profession dans ce local, un bail professionnel devra être signé.
Les textes régissant les baux professionnels sont l'article 57A de la loi du 23 décembre 1986 (texte d'ordre public qui doit impérativement être respecté et qui prime sur tout autre) et ensuite les dispositions du code civil relatives aux baux (dispositions non obligatoires qui peuvent être aménagées ou écartées par des clauses du bail).
Mais sur un plan juridique, le fait d'exercer une profession dans un local d'habitation est considéré comme un changement d'affectation ou une transformation de locaux.
Dans les villes de plus de 200 000 habitants, dans toutes celles de la petite couronne (seine saint de denis, val de marne, hauts de seine), avant toute transformation de local, une autorisation administrative préalable du maire est nécessaire (à Paris, Lyon, Marseille elle est donnée par le maire d'arrondissement).
Exercer dans un local d'habitation sans autorisation administrative quand elle est nécessaire est passible de sanctions pénales et l'établissement est susceptible d'être fermé car la mairie peut mettre en demeure le professionnel de remettre les lieux en usage d'habitation.
Avoir l'autorisation du maire ne suffit pas.
En effet, si le local est dans une copropriété, il faut que le règlement de copropriété autorise l'exercice d'une profession dans l'immeuble ou dans le local envisagé. Parfois le règlement de copropriété ne permet l'exercice d'une profession que dans certaines parties de l'immeuble ( locaux du rez de chassée par exemple). Parfois aussi, le règlement de copropriété impose une autorisation préalable de l'assemblée générale des copropriétaires. Sans être obligatoire, il peut être nécessaire de solliciter l'autorisation de l'assemblée générale si le règlement de copropriété est mal rédigé avant de se prémunir contre un contentieux futur.
La copropriété a même le pouvoir juridique de solliciter la nullité d'un bail professionnel lorsque le professionnel n'a pas reçu d'autorisation administrative préalable de transformer le local alors qu'il exerce dans une commune où celle-ci est nécessaire.
Enfin, dès l'instant où un local d'habitation fait l'objet d'un changement d'affectation et est utilisé à des fins professionnelles, depuis le 01 janvier 2011, en sa qualité d'établissement recevant du public, il doit respecter les règles et normes en matière d'accessibilité aux personnes handicapées.
Des dérogations peuvent être accordées par l'autorité administrative.
Pour savoir si le local est aux normes ou connaître les éventuels travaux nécessaires pour y être, il faut s'adresser à la commission de sécurité et d'accessibilité de la commune (en fonction de l'importance de celle-ci ) ou du département. Cette commission pourra aussi vous renseigner sur les démarches pour une demande de dérogation.
Le non respect des règles en matière d'accessibilité est passible de diverses sanctions qui peuvent être pénales et qui peuvent aller jusqu'à la fermeture de l'établissement.
Juriste Sou Médical - Groupe MACSF
Il n'est pas interdit d'exercer une profession dans un local d'habitation.
Par contre dès l'instant où il ne sera qu'exercé une profession dans ce local, un bail professionnel devra être signé.
Les textes régissant les baux professionnels sont l'article 57A de la loi du 23 décembre 1986 (texte d'ordre public qui doit impérativement être respecté et qui prime sur tout autre) et ensuite les dispositions du code civil relatives aux baux (dispositions non obligatoires qui peuvent être aménagées ou écartées par des clauses du bail).
Mais sur un plan juridique, le fait d'exercer une profession dans un local d'habitation est considéré comme un changement d'affectation ou une transformation de locaux.
Dans les villes de plus de 200 000 habitants, dans toutes celles de la petite couronne (seine saint de denis, val de marne, hauts de seine), avant toute transformation de local, une autorisation administrative préalable du maire est nécessaire (à Paris, Lyon, Marseille elle est donnée par le maire d'arrondissement).
Exercer dans un local d'habitation sans autorisation administrative quand elle est nécessaire est passible de sanctions pénales et l'établissement est susceptible d'être fermé car la mairie peut mettre en demeure le professionnel de remettre les lieux en usage d'habitation.
Avoir l'autorisation du maire ne suffit pas.
En effet, si le local est dans une copropriété, il faut que le règlement de copropriété autorise l'exercice d'une profession dans l'immeuble ou dans le local envisagé. Parfois le règlement de copropriété ne permet l'exercice d'une profession que dans certaines parties de l'immeuble ( locaux du rez de chassée par exemple). Parfois aussi, le règlement de copropriété impose une autorisation préalable de l'assemblée générale des copropriétaires. Sans être obligatoire, il peut être nécessaire de solliciter l'autorisation de l'assemblée générale si le règlement de copropriété est mal rédigé avant de se prémunir contre un contentieux futur.
La copropriété a même le pouvoir juridique de solliciter la nullité d'un bail professionnel lorsque le professionnel n'a pas reçu d'autorisation administrative préalable de transformer le local alors qu'il exerce dans une commune où celle-ci est nécessaire.
Enfin, dès l'instant où un local d'habitation fait l'objet d'un changement d'affectation et est utilisé à des fins professionnelles, depuis le 01 janvier 2011, en sa qualité d'établissement recevant du public, il doit respecter les règles et normes en matière d'accessibilité aux personnes handicapées.
Des dérogations peuvent être accordées par l'autorité administrative.
Pour savoir si le local est aux normes ou connaître les éventuels travaux nécessaires pour y être, il faut s'adresser à la commission de sécurité et d'accessibilité de la commune (en fonction de l'importance de celle-ci ) ou du département. Cette commission pourra aussi vous renseigner sur les démarches pour une demande de dérogation.
Le non respect des règles en matière d'accessibilité est passible de diverses sanctions qui peuvent être pénales et qui peuvent aller jusqu'à la fermeture de l'établissement.
Juriste Sou Médical - Groupe MACSF
"Attention, la réponse ci-jointe correspond à une analyse de la situation à la date de ce jour et ne peut préjuger d'éventuelles modifications législatives ou réglementaires."