collègue alcoolique

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augusta
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Re: collègue alcoolique

Message par augusta »

Bonsoir,

Qu'est-ce qui te fais dire que ce proche à un problème d'alcoolo-dépendance?

Et qu'aimerais-tu exactement? (lui en parler? trouver une solution?....)
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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loulic
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Re: collègue alcoolique

Message par loulic »

Sans parler des cinglés qui viennent régulièrement sur le forum pour baver leur frustration et leur rancoeur envers tous ces sales fonctionnaires et titulaires incompétents.

[Image modérée]
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
myloma

Re: collègue alcoolique

Message par myloma »

loulic a écrit :Sans parler des cinglés qui viennent régulièrement sur le forum pour baver leur frustration et leur rancoeur envers tous ces sales fonctionnaires et titulaires incompétents.
bah, ma pauv' loulic, c'est du hors sujet, Loëtitia16 parle d'un proche visiblement alcoolo dépendant
laisse san 80 ressasser , elle n a pas lu son post, les autres datent de 2011

Re: collègue alcoolique
Messagepar Loëtitia16 » 09 Aoû 2014 18:52

Bonjour, je suis à la recherche d'indice pouvant aider à mon problème actuel. Je suis infirmière et je ne sais pas comment aborder le sujet de l'alcoolo dépendance d'un proche...
Il est évident que ce n'es pas la même chose qui es énoncé dans ce sujet mais je me suis dit qu'un peu d'aide serai la bienvenue.
Loëtitia
myloma

Re: collègue alcoolique

Message par myloma »

Désolée pour ce hors sujet précédent Loëtitia16 , as-tu pris contact avec des asso d'alcooliques anonymes? Si je crois ce que j ai lu, ils écoutent les familles et amis
Malheureusement, le problème des personnes souffrant d'addictions se répercute sur leur entourage

Déjà, la personne doit être consciente qu'elle a un problème, ensuite, il faut qu'elle accepte de le résoudre
Mais cela ne se règle pas tout seul, encore faut il que la personne comprenne ce qui est à la source de ce problème
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Loëtitia16
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Re: collègue alcoolique

Message par Loëtitia16 »

Merci pour vos réponses :)
et bien pour commencer sont alcoolo dépendance ne fait aucun doute cette personne en es arrivé à un stade ou elle se cache pour consommer. Les tremblements et le facies typique de ses personnes atteintes par la maladie.. Et si j'en suis certaine c'est parce que j'ai déjà discuter de ce problème avec sa conjointe. Elle ne sait malheureusement plus quoi faire pour l'aider et elle m'a demander de l'aide explicitement bien sûr parce que meme si jamais je ne me permettrais de juger il n' es jamais évident de mettre des mots sur un sujet encore tabou de plus au sein d'une famille.. J'aimerais davantage pouvoir en parler avec la personne concerner en mettant des mots juste sans le mettre en défaut j'aimerais l'amener au cheminement de la question du pourquoi à t'il besoin de l'alcool et sil se sent capable de se soigner. J'appréhende sa réaction en sachant que jamais j'en ai parler avec lui juste avec sa femme qui es en détresse manifestement... Bref je cherche une aide afin de trouver les mots juste parmi les professionnels sur ce forum qui ont peut être déjà vécu une situation identique. Et désolé pour le quiproquo je n'ai effectivement pas lu en entier les propos échangé concernant les problèmes de 2011.
Loëtitia
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Loëtitia16
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Re: collègue alcoolique

Message par Loëtitia16 »

Et sinon en ce qui concerne la proposition pour alcoolique anonyme et autre association ainsi que le téléphone d'un addictologue avec qui j'ai travailler: j'ai tout donner à sa conjointe des qu'elle m'a demandé de l'aide. Mais je pense que le soucis c'est surtout faire passer le message de façon objective au malade et aussi j'aimerais beaucoup apporter mon aide à ses enfants dont un adolescent qui haie sont père pour ce qu'il es devenu comment faire pour essayer d'expliquer que c'est une maladie ... Sa fait beaucoup je suis pommée :(
Loëtitia
myloma

Re: collègue alcoolique

Message par myloma »

c est la cellule familiale qui souffre et aussi l'entourage

son fils a besoin d être aidé, vu les sentiments qu il ressent pour son père, en rajoutant une culpabilité de "haïr" en plus

tu ne peux pas l'obliger à se soigner , tu as déjà fait ce qu'il fallait, à savoir donner des renseignements (A/ A, Addicto) à l'épouse )

tu ne peux faire grand chose de plus malheureusement, si ce n est encourager la famille à parler à un thérapeute pour que le fils ose dire la haine pour ce qu'est devenu son père (je différencie de la haine pour son père)

pour peu qu'il soit ado, ce problème familial se télescope avec le reste

lui faire prendre conscience et acheminer vers la voie du sevrage ne se fait pas en un jour malheureusement, et c'est le rôle d'un professionnel

en attendant qu'il accepte de nommer sa maladie, la famille a besoin de voir qq, je me répète, je le sais, mais c'est important que ces personnes puissent se "décharger" émotionnellement de leur culpabilité/à leurs ressentis, et la honte de le voir ainsi

pour qu'au moins, ils aient la possibilité d'évacuer et de verbaliser leur souffrance
et, pourquoi pas, plus tard, qu'ils disent à cet homme (avec tact), que parce qu'il est alccolo-dépendant, ils consultent pour mieux gérer leur propre quotidien
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Loëtitia16
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Re: collègue alcoolique

Message par Loëtitia16 »

Merci beaucoup myloma pour cette réponse.. Je me doutais bien de toute façon que meme si je suis une professionnelle il es impossible émotionnellement de s'impliquer.. Je vais m'en tenir à cela et essayer de faire cheminer les proches vers un professionnelle afin qu'ils expriment leur sentimental
Loëtitia
myloma

Re: collègue alcoolique

Message par myloma »

oui, tu dois aussi te préserver pour avoir plus de recul sinon, tu vas te laisser bouffer par tes sentiments
bon courage :D
TicTac-12
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Re: collègue alcoolique

Message par TicTac-12 »

Giulia_C a écrit :Ce n'est pas écrit sous le coup de l'émotion, ne vous en déplaise.

Mais quand la discussion orale ne mène à rien puisqu'au final, personne ne veut prendre ses responsabilités, la seule solution est de passer au tout à l'écrit.
Je ne sais pas si vous avez remarqué (apparemment non) mais dans ce genre de situation où chacun se renvoie la balle, mettre les choses par écrit, en RAR, calme le jeu. J'ai remarqué que ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités quand on discute deviennent soudainement plus enclins à les prendre quand les choses sont écrites noir sur blanc en RAR : le RAR fait comprendre à ceux qui ne sont pas enclins de prendre leurs responsabilités que vous avez les moyens légaux d'agir s'ils ne prennent pas leurs responsabilités.
La discussion, pour eux, c'est des paroles en l'air. C'est malheureusement triste.
J'en ai fait plusieurs fois l'expérience avec les administrations en tout genre, dont la Sécu (qui, pour ne pas prendre leurs responsabilités, sont champions toutes catégories, peu avant la préfecture de mon département).

Parce que désolée, mais une collègue alcoolique peut parfaitement donner une surdose de lithium, qui est mortelle.
Et dans ce cas, c'est tout le service + le directeur de l'hosto qui est dans la panade, dont vous.
Donc désolée, mais ne pas signaler ce genre de chose met en jeu votre responsabilité face à vos patients.

Maintenant, si vous préférez mettre en danger vos patients parce que vous détestez les RAR, c'est votre droit.
Mais quand on veut sauvegarder sa carrière au mépris de ses patients, il est normal de devoir en assumer les conséquences qui en découlent.
Si vous pouvez vous regarder dans une glace après cela, tant mieux pour vous.
Moi, je ne peux pas me regarder dans une glace quand je ne dénonce pas ce genre de chose, tout simplement car il en va de la vie des autres patients. Et quand l'équipe ne veut pas prendre ses responsabilités, je le fais par écrit, là aussi car il en va de la vie des autres patients et car après, je ne peux pas me regarder dans une glace (après tout, j'ai dénoncé les méfaits de mon ancien psychiatre à sa chef. C'était une histoire sordide, et j'ai fait face à de sacrées difficultés avec l'hôpital. Je n'ai pas lâché le morceau malgré ce que j'ai pu entendre sur mon compte. Depuis, ça se passe très bien, non seulement avec ma psy, mais aussi avec le reste de l'équipe. Néanmoins, l'essentiel est que je peux me regarder dans une glace et que j'ai pu éviter à d'autres patients les mêmes déboires).

Pour éviter le coup de l'enveloppe vide (argument qui ne tient plus devant les juges, mais ...) : prends l'option un peu plus chère des LRAR électroniques. Tu as une preuve du contenu en pdf ... C'est non négligeable ...

Par contre, face à l'alcoolisation au travail oui il faut prévenir la médecine du travail ... Une fois les portes de ton taf passées, c'est aussi ta responsabilité (en cas ou) si elle est alcoolisée...
Avec les nouvelles affaires qui condamnent les buralistes ... Je me demande jusqu'à oú pourrait aller un juge si par malheur ta collègue tuait une personne sur la route en partant du boulot ... Parce que quelque part, la laisser partir bourrée (et la laisser bosser bourrée) ça peut être identifiable comme de la mise en danger de la vie d'autrui ...

Avec des LRAR donc preuves datées ... Preuves maximales que tu as tenté de changer la situation ...

Par contre, armes toi moralement car si tout le monde la couvre ... Tu vas morfler ... :fleche: Mais il faut penser aux gens qu'elle croise sur la route et à tes patients ...
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cloclotrentetrois
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Re: collègue alcoolique

Message par cloclotrentetrois »

Bonjour à tous,
je ne suis pas infirmier et je suis très gêné d'intervenir ici comme un chien dans un jeu de quille. Mais je suis un peu désemparé par la situation dont j'ai été témoin il y a quelque temps. Décrire cette situation m'expose à une volée de bois vert de la part de ce que je présume être un corporatisme, où la solidarité est de mise.
Voilà, j'ai fréquenté quelque années une infirmière libérale de la région bordelaise qui présentais et présente toujours une forte dépendance à l'alcool. Lorsque je parle de dépendance à l'alcool, c'est un faible mot. Celà la regarde, et ne regarde qu'elle, bien entendu. Néanmoins, j'ai du mal à vivre le fait que ses cuites finissant vers quatre heure du matin, elle se lève à six pour prendre la route et commencer sa tournée dans un état épouvantable. Elle pratique des geste techniques et manipule des personnes en état de faiblesse, opère des toilettes sur des personnes âgées qu'il faut soulever... Cela me terrifie. Parfois, elle tient à peine debout.
Je sais que la dénonciation est immorale, mais est il moral de la laisser se comporter de la sorte ? Honnêtement, je ne sais pas quoi faire. Laisser faire ? Jusqu'à quand ?
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Re: collègue alcoolique

Message par lafolldingue »

Bonjour, il faut tout d'abord savoir que nous ne sommes pas une secte.... :lol: :lol:
Je pense qu'au travail celà doit bien se voir...
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future IADE, c'est reparti pour 2 ans d'école !
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Re: collègue alcoolique

Message par Leopold Anasthase »

Bonjour,

J'ai vu passer sur un forum une histoire d'une collègue infirmière anesthésiste alcoolique. Elle était protégée par l'ensemble de l'équipe qui se débrouillait pour travailler sans elle et la laisser se reposer dans un coin. Jusqu'au jour où il a fallu absolument qu'elle travaille, toutes ses collègues occupées, et besoin d'elle dans une salle. C'est un peu parti en cacahuète, plainte du médecin (qui n'était pas au courant, tellement ses collègues la protégeaient) à sa hiérarchie, convocation médecine du travail, obligation de soins... Elle a échappé de peu à la révocation...

Son état s'est amélioré, l'histoire finit bien, et elle est revenue travailler dans le service. Et elle a exprimé clairement à ses collègues d'une part sa reconnaissance pour l'avoir protégée, et son regret que ses collègues l'aient protégée : si ça avait pété plus tôt, elle aurait été soignée plus tôt.

Alors oui, en France, la dénonciation est mal vue, on craint de passer pour la méchante ou le méchant, mais au total dénoncer ce type de problèmes est dans l'intérêt de tous, y compris dans l'intérêt de sa collègue.

Une action collective avec pour objectif affiché de prendre soin de sa collègue auprès de la médecine du travail me semble une bonne idée.
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Re: collègue alcoolique

Message par Jo_bis »

cloclotrentetrois a écrit :Bonjour à tous,
je ne suis pas infirmier et je suis très gêné d'intervenir ici comme un chien dans un jeu de quille. Mais je suis un peu désemparé par la situation dont j'ai été témoin il y a quelque temps. Décrire cette situation m'expose à une volée de bois vert de la part de ce que je présume être un corporatisme, où la solidarité est de mise.
Voilà, j'ai fréquenté quelque années une infirmière libérale de la région bordelaise qui présentais et présente toujours une forte dépendance à l'alcool. Lorsque je parle de dépendance à l'alcool, c'est un faible mot. Celà la regarde, et ne regarde qu'elle, bien entendu. Néanmoins, j'ai du mal à vivre le fait que ses cuites finissant vers quatre heure du matin, elle se lève à six pour prendre la route et commencer sa tournée dans un état épouvantable. Elle pratique des geste techniques et manipule des personnes en état de faiblesse, opère des toilettes sur des personnes âgées qu'il faut soulever... Cela me terrifie. Parfois, elle tient à peine debout.
Je sais que la dénonciation est immorale, mais est il moral de la laisser se comporter de la sorte ? Honnêtement, je ne sais pas quoi faire. Laisser faire ? Jusqu'à quand ?
Il ne s'agit pas de dénoncer mais (si elle veut bien) de lui faire comprendre qu'elle se met en danger, qu'elle met les autres en danger...guérir de l'alcoolisme ne se décrète pas, il faut qu'elle le veuille...

J'ai eu un collègue aide-soignant dans ce cas, tout le monde le savait (et on le couvrait), il allait vider les bouteilles de vin à l'EHPAD de l'hôpital, jusqu'au jour où c'est arrivé aux oreilles de la Direction : convocation, mise à pied, obligations de soins...
Rien n'y a fait, il a été mis en retraite anticipée et il est décédé à 59 ans d'une cirrhose alcoolique... :(

Dénoncer peut marcher...ou pas.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
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Re: collègue alcoolique

Message par binoute1 »

Effectivement le médecin du travail pourra décider que sa situation ne lui permet pas de travail sur CE poste, sans l'empêcher de travailelr totalement.

Ce qui peut permettre une prise de conscience.
Sinon le CSST
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
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