contention sans prescription ?
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
- Tapadamis
- Accro
- Messages : 1023
- Inscription : 22 juil. 2004 21:39
- Localisation : tombée de la roulotte...
Dans mon service on a automatiquement une prescription, y compris pour les barrières au lit !!
Et tant qu'on a pas de prescription on ne fait pas et on surveille mais en général le médecin du service nous fait tout ça rapidement et si c'est we il prescript tout le lundi en arrivant.
Et tant qu'on a pas de prescription on ne fait pas et on surveille mais en général le médecin du service nous fait tout ça rapidement et si c'est we il prescript tout le lundi en arrivant.
Infirmière en USLD...Marseille
Nous apreil on a un protocole, notamment pour les potomanes car maintenant on a la fontaine d'eau...
Iono perturbée confusion = chute, on s'est retrouvé plus d'une fois aux urgences... donc elle a une contention ventrale (une vraie hain pas un draps, je suis en psy) et même la nuit maintenant on ne l'attache pas mais on ferme la salle de bain...
Le tout avec l'aval du médecin... après moultes discussions et encore pour lui l'argument de poids n'était pas la patiente... au départ on la mettait au centre de notre argumentation, mais non ce qui a marché c'est qu'on lui a dit qu'on était en sous effectif donc bah la prochaine fois c'est le médecin qui l'accompagnera aux urgences...
Enfin bref, faire prescrire n'est pas une mince affaire c'est vrai mais c'est nécessaire et c'est aussi important que le médecin explique au patient l'intérêt de la contention sinon attacher pour se rassurer soi ça sert à rien et ça peut nuire gravement au patient....
Iono perturbée confusion = chute, on s'est retrouvé plus d'une fois aux urgences... donc elle a une contention ventrale (une vraie hain pas un draps, je suis en psy) et même la nuit maintenant on ne l'attache pas mais on ferme la salle de bain...
Le tout avec l'aval du médecin... après moultes discussions et encore pour lui l'argument de poids n'était pas la patiente... au départ on la mettait au centre de notre argumentation, mais non ce qui a marché c'est qu'on lui a dit qu'on était en sous effectif donc bah la prochaine fois c'est le médecin qui l'accompagnera aux urgences...
Enfin bref, faire prescrire n'est pas une mince affaire c'est vrai mais c'est nécessaire et c'est aussi important que le médecin explique au patient l'intérêt de la contention sinon attacher pour se rassurer soi ça sert à rien et ça peut nuire gravement au patient....

DE 2006
IPDE 2010
IPDE 2010
- krebsweg
- Compte supprimé ou banni
- Messages : 344
- Inscription : 22 févr. 2008 09:17
- Localisation : alsace
- Contact :
lieticia a écrit :de la maltraitance???
les draps sont pas serres ils retiennent juste
comment mettre un harnais si on en a pas, il faut une pm pour ca.
ok donc je dois passer toutes les 5min, et verifier que les patients ne se sont pas fait trop mal, car ils tombent
c'est absolument de la maltraitance, et le fait que tu n'en prenne pas conscience est grave !!!
j'ai connu un médecin gériatre qui s'opposait a ce type de contentions sauvages et extremes et disait que dans l'absolu il valait mieux qu'une personne prenne le risque de tomber plutôt que de la priver de liberté !! ...ca se discute et en tout cas c'est a méditer !
Le problème avec les contentions, c'est qu'elles sont utilisées justement quand il n'en faudrait pas. Mettre des barrières à un patient désorienté, attacher au fauteuil un patient dément de type Alzheimer pour qu'il cesse de déambuler... et j'en passe!
Autant de facteurs perturbant qui n'apporte rien de bon. J'ai eu un patient qui avait fait un syndrome confusionnel post-op. Bien sûr, en chir ortho, on lui a mis les barrières. Résultat, il est passé par-dessus la barrière, entraînant une nouvelle fracture sur PTH.
Je suis vraiment choquer que l'on puisse attacher des patients sans prescription, mais encore plus que l'on dédouane la responsabilité des médecin. Ils ne sont pas tous puissants!!!
Autant de facteurs perturbant qui n'apporte rien de bon. J'ai eu un patient qui avait fait un syndrome confusionnel post-op. Bien sûr, en chir ortho, on lui a mis les barrières. Résultat, il est passé par-dessus la barrière, entraînant une nouvelle fracture sur PTH.
Je suis vraiment choquer que l'on puisse attacher des patients sans prescription, mais encore plus que l'on dédouane la responsabilité des médecin. Ils ne sont pas tous puissants!!!
AspectGeek, une note matin et soir pour fluidifier la morosité
Après avoir lu vos posts et l'article de l'avocate, j'ai bien pris conscience du caractère ignominieux, pour ne pas dire criminel, de la contention sans prescription. Soit.
Un détail me chiffonne tout de même : je bosse en réa. Un patient s'agite dans son lit. Ni plus ni moins que tous les autres, ce service est propice à générer des perturbations psychiques. Le doc ne me prescrit pas de contention. Je n'ai donc pas le droit de mettre les barrières et le patient tombe du lit, arrachant tube, KTC, etc... Il se fait très mal et/ou meurt.
Je ne pouvais rien faire pour prévenir cette chute, je n'avais pas de prescription. Je ne pouvais rester à son chevet en permanence, j'ai d'autres patients. Le seul responsable est donc le doc ?
Poussons encore un peu plus loin : une SSPI bien pleine. Des patients sur des brancards, en cours de réveil. Certains sont très agités. On laisse toutes les barrières baissées et on ramasse les morceaux ?
Qu'il soit intolérable de laisser des personnes âgées sanglées toute la journée à leur fauteuil en maison de retraite faute de personnel, OK.
Mais généraliser me laisse perplexe et semble peu réaliste. Etendre la notion de contention aux barrières du lit me parait totalement délirant.
Nous avons une obligation de veiller à la sécurité de nos patients. Je n'ai AUCUN scrupule à mettre les barrières qd je le juge nécessaire. Ca fait partie de mon boulot. Je vivrais assez mal qu'un patient se blesse en tombant de son lit faute de prescription de barrière...
Pas vous ?
Un détail me chiffonne tout de même : je bosse en réa. Un patient s'agite dans son lit. Ni plus ni moins que tous les autres, ce service est propice à générer des perturbations psychiques. Le doc ne me prescrit pas de contention. Je n'ai donc pas le droit de mettre les barrières et le patient tombe du lit, arrachant tube, KTC, etc... Il se fait très mal et/ou meurt.
Je ne pouvais rien faire pour prévenir cette chute, je n'avais pas de prescription. Je ne pouvais rester à son chevet en permanence, j'ai d'autres patients. Le seul responsable est donc le doc ?
Poussons encore un peu plus loin : une SSPI bien pleine. Des patients sur des brancards, en cours de réveil. Certains sont très agités. On laisse toutes les barrières baissées et on ramasse les morceaux ?
Qu'il soit intolérable de laisser des personnes âgées sanglées toute la journée à leur fauteuil en maison de retraite faute de personnel, OK.
Mais généraliser me laisse perplexe et semble peu réaliste. Etendre la notion de contention aux barrières du lit me parait totalement délirant.
Nous avons une obligation de veiller à la sécurité de nos patients. Je n'ai AUCUN scrupule à mettre les barrières qd je le juge nécessaire. Ca fait partie de mon boulot. Je vivrais assez mal qu'un patient se blesse en tombant de son lit faute de prescription de barrière...
Pas vous ?
Afudsa a écrit :Après avoir lu vos posts et l'article de l'avocate, j'ai bien pris conscience du caractère ignominieux, pour ne pas dire criminel, de la contention sans prescription. Soit.
Un détail me chiffonne tout de même : je bosse en réa. Un patient s'agite dans son lit. Ni plus ni moins que tous les autres, ce service est propice à générer des perturbations psychiques. Le doc ne me prescrit pas de contention. Je n'ai donc pas le droit de mettre les barrières et le patient tombe du lit, arrachant tube, KTC, etc... Il se fait très mal et/ou meurt.
Je ne pouvais rien faire pour prévenir cette chute, je n'avais pas de prescription. Je ne pouvais rester à son chevet en permanence, j'ai d'autres patients. Le seul responsable est donc le doc ?
Poussons encore un peu plus loin : une SSPI bien pleine. Des patients sur des brancards, en cours de réveil. Certains sont très agités. On laisse toutes les barrières baissées et on ramasse les morceaux ?
Qu'il soit intolérable de laisser des personnes âgées sanglées toute la journée à leur fauteuil en maison de retraite faute de personnel, OK.
Mais généraliser me laisse perplexe et semble peu réaliste. Etendre la notion de contention aux barrières du lit me parait totalement délirant.
Nous avons une obligation de veiller à la sécurité de nos patients. Je n'ai AUCUN scrupule à mettre les barrières qd je le juge nécessaire. Ca fait partie de mon boulot. Je vivrais assez mal qu'un patient se blesse en tombant de son lit faute de prescription de barrière...
Pas vous ?
Tu prends l'exemple des SSPI, c'est une tout autre affaire, car au réveil les patient n'ont pas leur pleine conscience. La barrière est donc nécessaire, et il suffit dans ce type de service que le médecin protocolise la barrière en systématique, et à l'appréciation au cas par cas de l'IDE.
Mais mettre une barrière à un patient confus en chirurgie, comme je l'ai dit plus haut, peut avoir de grave conséquence. Car une chute du lit est bien moins grave qu'une chute par dessus la barrière, avec la jambe coincée dans la barrière et une fracture spiroïde. Parce qu'en aucun cas la barrière n'empêche les patients de sortir du lit, elle n'est qu'un obstacle supplémentaire!!!
La barrière doit être placée sur PM dans tous les cas. Et cette PM doit être soit protocolisée si le service le NECESSITE (comme en SSPI), ou bien prescrite à la demande du patient (pour le rassurer par exemple). Je ne suis dans les hôpitaux que depuis 3 ans, mais je n'ai jamais vu une seule barrière arrêter un patient agité, dément, même si celui-ci est porteur d'une sonde vésicale ou qu'il sort juste d'une pose de PTH.
En revanche, j'ai très souvent vu cette barrière placée par des soignants qui voulaient alléger leur charge de travail car il n'avaient pas le temps de surveiller ce type de patient.
Et puis on n'est pas des moutons, on a notre libre-arbitre, et quand un médecin dit "ce n'est pas nécessaire de la prescrire", on est en droit de lui répondre: "Si vous ne prescrivez pas, je ne la mets pas, hors il est évident que le patient en a besoin, et de toute façon je note votre refus sur le dossier du patient". Quelle que soit la raison d'un refus de la part du médecin, je vous rappelle qu'il est de notre rôle de le notifier sur le dossier du patient afin de se couvrir.
Ensuite, à chacun de prendre ses responsabilités. Mais si le patient fait une mauvaise chute en passant par-dessus la barrière, le médecin ne dira pas "c'est moi qui ai dit de mettre les barrières mais je n'ai rien prescrit, mea culpa", il dira "il n'y a aucune prescription alors pourquoi lui avez-vous mis cette barrière?!"
AspectGeek, une note matin et soir pour fluidifier la morosité
minipez a écrit :En revanche, j'ai très souvent vu cette barrière placée par des soignants qui voulaient alléger leur charge de travail car il n'avaient pas le temps de surveiller ce type de patient.
Tu touches-là le vrai problème, nous sommes d'accord : la barrière (ou le drap ou le harnais ou tout ce qu'on veut) ne remplacera jamais une surveillance.
Ensuite, qu'elle soit prescrite ou pas ne change rien au fait que le patient puisse se blesser malgré tout. C'est juste un transfert de responsabilité mais le résultat pour le patient est le même.
- ManuelFB
- Insatiable
- Messages : 561
- Inscription : 05 févr. 2008 20:12
- Localisation : Capitale de la Seigneurie de Beaujeu
- Contact :
Salut tout le monde!
Lors de mes recherches pour rédiger un protocole de contention, j'ai appris que les barrières sont considérées comme de la contention. Je travaille en chirurgie, donc de séjours pas trop longs.
-Quand un patient risque de tomber, nous lui expliquons que les barrières sont juste pour lui rappeler qu'il ne doit pas se lever (première nuit post op). Si le patient est désorienté, et risque d'enjamber les barrières, on les pose pas.
-La contention mécanique est juste pour ceux qui présentent un risque de s'arracher vvc, sad, sng, etc. ou sont un danger pour autrui.
Notre protocole propose faire la contention sans prescription uniquement en cas d'urgence et/ou absence du médecin; mais celui-ci doit l'écrire le plus tôt possible. Et, bien entendu, on écrit tout dans le dossier.
Manuel
Lors de mes recherches pour rédiger un protocole de contention, j'ai appris que les barrières sont considérées comme de la contention. Je travaille en chirurgie, donc de séjours pas trop longs.
-Quand un patient risque de tomber, nous lui expliquons que les barrières sont juste pour lui rappeler qu'il ne doit pas se lever (première nuit post op). Si le patient est désorienté, et risque d'enjamber les barrières, on les pose pas.
-La contention mécanique est juste pour ceux qui présentent un risque de s'arracher vvc, sad, sng, etc. ou sont un danger pour autrui.
Notre protocole propose faire la contention sans prescription uniquement en cas d'urgence et/ou absence du médecin; mais celui-ci doit l'écrire le plus tôt possible. Et, bien entendu, on écrit tout dans le dossier.
Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
tout est relatif
maltraitance, privation de liberté ou risque de chute et de fracture ???
parfois même d'insécurité envers le personnel quand il s'agit d'une contention sur patient agité...
il faut penser à la sécurité du patient et du soignant avant toute chose (penser sécurité sans oublier quand même le confort, en plus le coup du drap est très mal percu par les familles et je les comprends)
le mieux (et c'est ce que nous faisons dans notre service) "imposer" la PM, sinon pas de contention (et nous le notons dans le dossier de soins si refus de PM, ainsi nous sommes déchargés de toute responsabilités quand aux risques encourrus par le patient) dans 99% des cas, PM il y a...
ainsi, contention adaptée à la situation...
maltraitance, privation de liberté ou risque de chute et de fracture ???
parfois même d'insécurité envers le personnel quand il s'agit d'une contention sur patient agité...
il faut penser à la sécurité du patient et du soignant avant toute chose (penser sécurité sans oublier quand même le confort, en plus le coup du drap est très mal percu par les familles et je les comprends)
le mieux (et c'est ce que nous faisons dans notre service) "imposer" la PM, sinon pas de contention (et nous le notons dans le dossier de soins si refus de PM, ainsi nous sommes déchargés de toute responsabilités quand aux risques encourrus par le patient) dans 99% des cas, PM il y a...
ainsi, contention adaptée à la situation...
C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. (Gandhi)