Contentions, Camisoles, ....

Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie

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karibounette
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Message par karibounette »

oui oui je sais...je ne juge pas je dis juste comment nous on pratique, mais c'est vrai que ca dépend beaucoup du patient :clin:
même sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
mukomuko
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Message par mukomuko »

Beaucoup de choses intéressantes... mais ne racontons pas n'importe quoi quand meme.
Qq'un conseille de "cliver son identification au malade".... c'est tout simplement absurde. Lorsqu'on décide de venir en aide à qq'un avec des conseils - et que l'on emploie des termes techniques - autant s'assurer que l'on maîtrise le sujet.
Le clivage du moi est un mécanisme de défense que l'on retrouve chez la structure psychotique et dans les organisations états-limites et qui opère de manière inconsciente. Ce n'est certainement pas une "attitude" qu'on adopterait par un effort de la volonté.

Soyons rigoureux
epuislespsyaussi
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Message par epuislespsyaussi »

Il serait peut etre bon de reprendre un cours de sémantique voir de lecture.
Après avoir relu il n'est ABSOLUMENT pas question de cliver son identification au malade !!!(quelle ineptie c'eut été) mais bien d'une coupure entre sa propre histoire et celle d'un patient

Le clivage est aussi un mot de langue française avant d'être un mécanisme de défense.
Cliver evoque un notion de séparation de distinction entre deux choses ou etat. Evoquer une distinction, une détachement ou mieux une mise à distance aurait peut être été un mot plus juste je vous le concéde.

En psychologie cliver a servi à determiner la notion de défense
Le clivage signifie la coexistence de deux sentiments menant une existence séparée. Un mécanisme de defence des plusprimitif contre l'angoisse.

Par contre j'ai personnellement beaucoup apprécié votre dogmatisme et votre validation de l'interet des elements evoquées. Mais ne sachant pas lesquels vous trouvez interessants j'attends de vous un investissement un peu moins détaché (ou supérieur) pour connaitre votre appréciation personnelle.
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Shinjo Def
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Message par Shinjo Def »

Pour en revenir au cas évoqué, il y a probablement une dérive du sécuritaire sur le thérapeutique.
Les pratiques évoluent, mais elles ont tendance à rester archaïque.
Lors d'un colloque, Josette Hart racontait l'histoire de l'os du gigot.
Une fille fait un gigot pour la première fois, et se demande pourquoi elle doit couper l'os en deux en suivant la recette de sa mère. Elle appelle sa mère qui l'ignore, et lui conseille d'appeler sa grand-mère. Sa grand mère lui explique alors que sa propre mère avait un petit four et qu'il fallait couper l'os en deux pour que le gigot rentre dedant.
Après avoir un peu réfléchi à la question, je pense qu'il y a vraiment quelque chose de cet ordre là.
Il est donc important de se poser la question du pourquoi et surtout celle du comment. Je trouve également ça positif qu'une étudiante en première année se pose cette question.
Verbalisatous
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Re: contension...

Message par Verbalisatous »

minette0719 a écrit :...et aucune paroles rassurantes ne lui ont été adressées, rien ne lui a été expliqué.

:fleche: Dans ce type de situation mettre des mots sur ce que nous faisons, sur ce que vie le patient et ce qu'il met en acte est très important. Dans le cas contraire nous serions dans une action en miroir à celle du patient. La contention se résumerait alors à un passage à l'acte issu d'une incapacité à verbaliser nos affects vis à vis du patient nous rapprochant d'une psychopathie institutionnelle (toute puissante, intolérante à la frustration et dans le passage à l'acte). Si nous n'y prenons pas garde il est très facile de sadiser le patient. Je trouve le questionnement de minette0719 très pertinente et j'y voie plus de l'empathie qu'un vécu projectif incontrôlé. L'éthique doit être au cœur de nos questionnements professionnels, la contention est un soin!! Et doit être considéré comme tel avec ses bonnes pratiques même en urgence.

minette0719 a écrit :P.S: est-ce qu'en cas de "clash" nocturne un infirmier a le droit de placer une personne en isolement alors que la prescription médicale ne l'indique pas spécifiquement, ou qu'elle n'a pas du tout été formulée?

:fleche: Ta réponse est dans l'Article R. 4311-14 du code de la santé publique:
...En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin. Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger la personne vers la structure de soins la plus appropriée à son état.
Donc oui c'est possible mais il faut assumer ses choix ...
IDE en psy et fier de l'être !!!!
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Shinjo Def
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Message par Shinjo Def »

Tout en sachant qu'il y a un cadre et surtout un médecin de garde, et qu'il est donc prioritaire de les prévenir dans ce genre de situation (le médecin pour avaliser, ou pas, le choix, le cadre car c'est surement chaud dans le service à ce moment là et qu'il peut décider, ou pas, de modifier l'organisation pour répondre au besoin).
nnawak
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Message par nnawak »

Shinjo Def : Trouve moi une situation vécue ou, de nuit, un soignant a appelé le doc de garde poru savoir si il devait contenir un patient en pleine crise clastique ou d'auto/hétéroagressivité...
Et lors d'appels de renforts, c'est le médecin ou l'IDE qui appelle grâce aux PTI (Protection Travailleur Isolé, le Bip si vous préférez...) ?

+++
La vie est un processus d'équilibre physico-chimique auto-entretenu a caractère darwinien.
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Shinjo Def
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Message par Shinjo Def »

Ce n'est pas ce que je voulais dire.
Bien sûr tu contiens dans l'urgence. Mais une fois le patient en chambre d'isolement par exemple, si tu as pensé que c'était nécessaire, il faut appeler de suite le médecin pour qu'il régularise ou pas, et prévenir au niveau administratif.
En ne faisant pas cela, tu te mettrais hors la loi.
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LittleDidine
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Re: camisole

Message par LittleDidine »

isabeau a écrit :pensez-vous que la camisole soit encore adaptée de nos jours?
je croyais que nous avions des pratiques moins ancestrales en 2008!



Pour ma part, il y a 6 ans, quand j'ai commencé à travailler en psychiatrie en région parisienne, nous avions des camisoles et seulement des camisoles. Pas d'entraves. Alors, je ne sais pas si c'était dû au fait que le service était vraiment vieux avec du mobilier en bois dans les chambres des patients... Car de toutes façons, vue la vétusté des lits, aucune contention au lit n'aurait pu être possible. Quelqu'un de vraiment agité pouvait aisément cassé les montants du lit !! De plus, nous n'avions qu'une seule chambre d'isolement ( enfin, si on peut appeler ça comme ça... une pièce carrée sans SAS d'accès, insalubre, avec un gros matelas renforcé ( soit-disant indéchirable... soit-disant... ), pas de sanitaires, mais un pot de chambre ( avec couvercle quand on le trouvait... )). La grande misère et des conditions d'isolement quasi inhumaines... Et au niveau sécurité pour les patients et les soignants... une horreur...
Enfin, donc, on avait les "camisoles de force", très chiantes à mettre et à enlever, d'un inconfort incontestable pour les patients... Je ne connaissais rien d'autre, vu que je débutais dans le métier et ça me paraissait normal et efficace à l'époque ( on dirait que je parle d'il y a des décennies, mais malheureusement non ! )
Dans mon HP actuel, nous avions des contentions en cuir, qui supportaient très mal le passage en machine à laver et hyper inconfortables pour les patients ( marques et brûlures aux points d'appui ), alors nous avons demandé des contentions en matière plus souple et confortable pour les patients. Bon, ce n'est toujours pas l'idéal, mais ya t-il un idéal dans le fait d'être attaché ???
Il vaut mieux avoir un gros nez que deux petits...
Serial piqueuse
IDE en psy
geginf
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comment faire autrement?

Message par geginf »

Djoudjou a écrit :Bonjour,
En effet je n'ai jamais vu employer ce mode de contention physique ms je c qu'il en réside un dans un placard du service.
dans ton cas est-ce indiqué pour un patient en cellule d'isolement risquant de passer à l'acte autoagressif? ou hétéroagressif lors de la PEC?
je pensais cette méthode ancestrale comme tu dis totalement remplacée par la camisole chimique, le sanglage au lit du patient ... ce qui paraît pas plus humain. ms des fois justifié lorsqu'on voit les violentes automutilations que certain peuvent s'affliger. g changé 1 peu de regard en voyan une personne pleurer pour qu'on la sangle vite, car complètement éclatée.
je c pas si le médecin vs a expliqué l'intérêt de ce recours?
je pense que l'équipe peut faire part de ses sentiments, ms comment seront-ils reçus...surtout si c le médecin chef...?
mimi.lamb
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textes sur la contention e psychiatrie??

Message par mimi.lamb »

Bonjour, je suis étudiante en 2ème année. J'ai un écrit à rendre et j'ai choisi comme sujet "la contention physique en psychiatrie". J'ai donc cherché les lois, les décrets régissant la mise en place de contention en milieu psychiatrique mais je n'ai rien trouvé... :roll:
...Connaissez vous des textes qui regissent cet acte de soin?? Car même dans les textes régissant la formation d'infirmière je n'ai rien trouvé!
Aidez moi s'il vous plait...! :clin:
Merci beaucoup!
Mimi
SUZY 22
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Message par SUZY 22 »

ben c'est illégal :?
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Gutts
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Message par Gutts »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Contention ... %C3%A7aise
Un cadre légal « inexistant » [modifier]

Lorsque la mise en œuvre de la contention mécanique nécessite l’usage de la force physique cet acte est-il toujours du ressort des infirmières ? D’une manière plus large l’emploi de la force physique par les infirmières est-il licite au regard de la loi ? Pannetier (2004) a réfléchi à la question de l’usage de la contention physique avec un patient agité. Ce dernier constate que ni le décret de compétence infirmière ni le Code pénal n’autorise l’usage de la force physique pour contraindre. Selon lui, seuls les articles 122-5, 122-6 et 122-7 du nouveau Code pénal pourraient justifier l’usage de la force physique en cas de légitime défense.
Je mme suis personnellement renseigné lorsque je me suis posé la question auprès de ma direction des soins qui m'a orienté vers ce rappor => Audit clinique de la chambre d’isolement en psychiatrie, ANAES, 1998 ; consultable sur www.anaes.fr.

L'ANAES nous laisse ses recommandations, l'acte de contention est une prescription médicale que l'on peut anticiper en cas de danger immédiat.
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Amiwi
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les risques de la contention

Message par Amiwi »

Bonjour à tous

Pour ma MSP, je prends en charge un patient arriéré profond qui est contentionné au fauteuil toute la journée (risque de chute +++) et pour le besoins "Eviter les dangers", je n'ai pas trouvé les risques de cette contention.
J'en ai trouvé quelques uns moi-même mais je ne pense pas tout avoir.
Je pense qu'il y a un mauvais retour veineux (d'ailleurs il a un veinotonique), un sentiment d'impuissance ou d'etre infantilisé ?? une difficulté à se déplacer.

Si vous pouviez m'eclairer ce serait gentil ^^
Dernière modification par malou70 le 07 mars 2009 14:07, modifié 1 fois.
Raison : fusionnage du sujet
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augusta
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Re: les risques de la contention

Message par augusta »

moi je trouve stupide d'attacher les gens débiles profonds ou pas
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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