Crise d'un proche: ai-je été aidant?
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Crise d'un proche: ai-je été aidant?
Bonjour,
J'ai récemment vécu une situation difficile et je souhaiterais vous demander ce que vous en pensez.
J'ai eu à maîtriser physiquement une proche de ma belle famille lors d'une crise d'hétéroagression envers son père. Il s'agissait d'une première agression chez une jeune femme qui présentait depuis qq semaines des signes de troubles schizophréniques (bizzareries du comportement, neologisme, emoussement affectif, idée de persécution entre autres) et chez qui une prise en charge psychiatrique avait échoué (fugue d'un hôpital de jour, arrêt du traitement anti-psychotique prescrit).
Ce qui me tourmente, c'est d'avoir eu à m'interposer physiquement en ceinturant la personne et en la maîtrisant au sol avec l'aide de 2 personnes de ma famille. Toute tentative de dialogue avait échouée, je me suis pris des coups et des insultes ce qui nous a obligé à utiliser la force pour la maîtriser. Une fois au sol, j'ai clairement dit que nous étions là pour l'aider et pas pour lui faire du mal, qu'elle avait besoin d'aide parce qu'elle souffrait.
Finalement, elle a été hospitalisée en service psychiatrique après cet épisode très éprouvant pour moi et ma belle famille.
Depuis, je culpabilise d'avoir été contraint d'utiliser des moyens physiques et de n'avoir pas réussi à résoudre la crise de façon plus douce; et puis, je me demande si la personne m'en voudra par la suite d'avoir participé à son hospitalisation sous contrainte.
Je sais que vous avez l'habitude de gérer ce genre de crise mais dans un cadre professionnel. Quelles sont les recommandations pour faire face à une crise de violence?
Avez-vous déjà eu à le faire dans un cadre plus personnel?
Pensez-vous que j'ai bien agi? Qu'aurais-je du faire sinon?
Merci d'avance pour vos réponses!
Domi, un peu perdu...
J'ai récemment vécu une situation difficile et je souhaiterais vous demander ce que vous en pensez.
J'ai eu à maîtriser physiquement une proche de ma belle famille lors d'une crise d'hétéroagression envers son père. Il s'agissait d'une première agression chez une jeune femme qui présentait depuis qq semaines des signes de troubles schizophréniques (bizzareries du comportement, neologisme, emoussement affectif, idée de persécution entre autres) et chez qui une prise en charge psychiatrique avait échoué (fugue d'un hôpital de jour, arrêt du traitement anti-psychotique prescrit).
Ce qui me tourmente, c'est d'avoir eu à m'interposer physiquement en ceinturant la personne et en la maîtrisant au sol avec l'aide de 2 personnes de ma famille. Toute tentative de dialogue avait échouée, je me suis pris des coups et des insultes ce qui nous a obligé à utiliser la force pour la maîtriser. Une fois au sol, j'ai clairement dit que nous étions là pour l'aider et pas pour lui faire du mal, qu'elle avait besoin d'aide parce qu'elle souffrait.
Finalement, elle a été hospitalisée en service psychiatrique après cet épisode très éprouvant pour moi et ma belle famille.
Depuis, je culpabilise d'avoir été contraint d'utiliser des moyens physiques et de n'avoir pas réussi à résoudre la crise de façon plus douce; et puis, je me demande si la personne m'en voudra par la suite d'avoir participé à son hospitalisation sous contrainte.
Je sais que vous avez l'habitude de gérer ce genre de crise mais dans un cadre professionnel. Quelles sont les recommandations pour faire face à une crise de violence?
Avez-vous déjà eu à le faire dans un cadre plus personnel?
Pensez-vous que j'ai bien agi? Qu'aurais-je du faire sinon?
Merci d'avance pour vos réponses!
Domi, un peu perdu...
La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors. Georges Brassens.
Re: Crise d'un proche: ai-je été aidant?
Domi, parfois on peut, parfois on peut pas
... Je pense que tu as bien cerné le problème de cette personne et que, à ce moment-là, tu n'avais pas d'autre choix que de la contenir. N'oublie pas que ce n'était pas toi en tant que Domi qui était visé durant cette crise. J'ai eu moi-même à gérer des cas de violence où la parole n'avait plus sa place et où il fallait agir et maîtriser, ce qui était, en fin de compte, hyper rassurant pour la personne en crise. Récemment, j'ai dû gérer le cas d'un copain de mon fils, simplement pour le faire rentrer à la maison et recevoir des soins. C'est vrai que mon expérience en psy m'a servi dans ce cas là et que les choses se sont bien passées. Je trouve que tu te poses les bonnes questions, sors juste de la peau de SuperInfirmier
. Bon courage.


je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...