Défibrillateur

[catb]

Bonjour à tous,
Monitrice PSC1,dans une petite académie dans laquelle peu de collègues sont formés, nous essayons de faire du secourisme en fonction de nos moyens ; il faut toujours notamment courir après le matériel (je travaille dans un lycée d'enseignement général et technologique et je n'ai pas encore pu faire acheter ni les mannequins, ni le défibrillateur) et après le temps, 10h ça reste lourd à organiser.
Nous avions pris du retard au niveau de la formation des moniteurs, sans instructeur EN. Ça reste l'idéal bien sur, pour former des moniteurs et les gérer par la suite (recyclages réguliers notamment)
En collège, le nombre d'élèves sortant de 3ème avec leur PSC1 reste encore trop faible.
En école primaire, j'ai fait de la formation aux enseignants sur "Apprendre à porter secours", c'est aussi très intéressant ; il y a un réel besoin d'information et de formation de leur part.

[sam42]

Avant-propos : mon propos n'est pas de nier les avantages d'une formation. Mon propos est de faire table rase du passé, où pendant quarante ans certains ont tenté de faire croire que le secourisme devait être réservé à une élite bardée de formations pointues et recyclés annuellement.

Nous ne devons pas rechercher l'excellence pour l'élite mais le "minimum syndical" pour tous.

Je suis d'accord avec toi sur ce point, ce qui m'a gêné le plus dans tes 1ers messages, c'est qu'on a l'impression qu'il suffit de faire un geste même si c'est du grand n'importe quoi pour sauver quelqu'un, ça je ne peux adhérer.

Si vous voulez que le secourisme soit au programme scolaire, qui l'enseignera ? Un professionnel du secours ? Dans ce cas, c'est totalement irréalisable. Pour enseigner aux collégiens, il faut faire participer toutes les bonnes volontés, l'ide scolaire bien sûr, mais aussi les professeurs et le personnel de la vie scolaire.

Actuellement, le ministère de l'Intérieur propose le psc1 (10 heures de formation) et le mnps (accéder au mnps suppose que vous avez au moins suivit le psc1, mais aussi les formations approfondies, plus des expériences d'enseignement en tant que stagiaire, une activité de secours opérationnel, et une semaine de formation mnps).

Je pense qu'il faudrait viser des formations beaucoup plus courtes pour tout le monde, avec des "réinjections" ou des compléments. Et permettre à un maximum de personnes de bonne volonté de devenir formateurs.

C'est surtout une question de volonté politique.
C'est surement pas des secouristes venant de l'extérieur qui pourront gérer ça. Mais en primaire des instits peuvent déjà tenir ce rôle, il y a déjà un travail fait dans ce sens.
Et puis pour les CAP et BEP, des professeurs ont dû faire une formation pour devenir moniteur SST, donc si on veut mettre en France, un enseignement sur les gestes de 1ers secours, c'est possible

[Leopold Anasthase]

Nous ne devons pas rechercher l'excellence pour l'élite mais le "minimum syndical" pour tous.

Je suis d'accord avec toi sur ce point, ce qui m'a gêné le plus dans tes 1ers messages, c'est qu'on a l'impression qu'il suffit de faire un geste même si c'est du grand n'importe quoi pour sauver quelqu'un, ça je ne peux adhérer.

Je ne sais pas si on sauve quelqu'un, mais c'est un autre propos. Disons qu'on l'aide à sauver sa peau, mais que c'est surtout le patient qui s'en tire. Et de toutes façons, rien ne se fait tout seul, c'est un ensemble de personnes qui permet de soigner quelqu'un.

Non, ça n'est pas du grand n'importe quoi, mais ça n'est pas compliqué. Rendez-vous compte, pendant dix ans, il fallait valider une formation de huit heures (l'afudsa) pour avoir le droit d'utiliser un dsa, alors que c'est une machine accessible à un enfant de dix ans, que la machine vous explique ce qu'il faut faire, et qu'on dispose de nombreux exemples où des personnes, sans aucun formation, ont mené à bien des "ranimations" avec l'aide téléphonique des permanenciers du samu.

Plutôt que "attention, c'est compliqué, donc venez apprendre comment faire", le message à faire passer est selon moi "c'est simple, vous pouvez le faire, il ne faut pas longtemps pour l'apprendre".

Si vous voulez que le secourisme soit au programme scolaire, qui l'enseignera ? Un professionnel du secours ? Dans ce cas, c'est totalement irréalisable. Pour enseigner aux collégiens, il faut faire participer toutes les bonnes volontés, l'ide scolaire bien sûr, mais aussi les professeurs et le personnel de la vie scolaire.

C'est surement pas des secouristes venant de l'extérieur qui pourront gérer ça.

C'est pourtant ce qui se fait à certains endroits. Ne nous fermons aucune porte, toutes les bonnes volontés peuvent être mises à contribution.

[sam42]

Je suis moniteur pour l'éducation nationale depuis 2003, je sais bien tout ça, avant que je donne moi même cet enseignement, c'est les pompiers qui venaient dans mon établissement.

Je ne dis pas qu'il faut écarter toutes les bonnes volontés, mais si un jour, ça fait parti du programme scolaire, je vois mal des associations venir faire cet enseignement.

[Leopold Anasthase]

[...] si un jour, ça fait parti du programme scolaire, je vois mal des associations venir faire cet enseignement.

C'est pas "si un jour", ça fait partie du programme scolaire. La loi prévoit que tous les collégiens doivent être formés au psc1. Vous êtes certainement mieux placée que moi pour savoir que c'est loin d'être le cas. Alors, en attendant que le personnel soit formé, que les budgets soient alloués, que les mannequins et les défibrillateurs de formation soient achetés, on fait quoi ?

La volonté politique existe depuis les années soixante : le général De Gaulle avait déjà souhaité dans son temps que chaque français soit secouriste. L'idée d'intégrer un programme "apprendre à porter secours" a plus de vingt ans. Mais pour l'instant, quel est le pourcentage de collégiens qui quittent le collège en sachant appeler, masser et défibriller ?

[gigi12]

Je fais appel à vous pour un peu d'aide.

Notre proviseur est (enfin) d'accord pour l'achat d'un défibrillateur mais nous sommes chargées, avec ma collègue, de le choisir.
Si vous en avez un dans votre établissement, avez vous opté pour un automatique ou un semi-automatique? Quelles autres caractéristiques ont été prises en compte pour le choix?

[FRED60]

Salut Gigi!
Alors dans notre établissement on a opté pour un DSA car j'ai l'impression que c'est le type de défibrillateur qu'on croise le plus. On a aussi un DSA de formation alors ça me semblait bien de pouvoir former le personnel avec le même type d'équipement qu'ils ont dans l'établissement.
Pour le reste, tout dépend du budget que tu as, nous on a acheté sur Médistore avec bien sur une fixation murale, le tout pour environ 1400 euros.
Voilà, a bientot!

[lola normande]

Alors nous, on a choisi de prendre un DAE parce que je trouvais ça plus simple qu'il fasse tout seul. L'intendance l'a acheté à l'UGAP dans le même ordre de prix avec la fixation murale. Et coïncidence, c'est le même qu'on retrouve dans toute la ville.

[gigi12]

Merci pour des réponses aussi rapides
Nous avons un budget de 2000 euros.

Autres petites questions : pour la maintenance, est ce que vous avez un contrat? Où est-il placé au sein de l'établissement?

[lola normande]

pas de contrat de maintenance. Ils disent de faire un contrôle technique tous les 3 ans donc nous verrons à ce moment là.
Et nous ne l'avons pas encore fixé pour l'instant (nous venons de le recevoir). On hésite entre le mur extérieur du gymnase ou dans le hall du lycée.

[loulic]

.

[lola normande]

Défibrillateur Entièrement Automatisé

[frisette33]

juste une question lola : le boîtier mural acheté avec ton défibrillateur, c'est un boîtier équipé pour l'extérieur (réchauffage automatique, maintien d'une température minimum/batterie lithium) ?

J'ai travaillé en partenariat avec ma commune pour l'achat des 2 défibrillateurs/espaces sportifs, nous avons payé bc plus que toi pour avoir ces boitiers spécifiques/extérieur.

L'achat s'est fait directement chez laerdal, peut être plus cher ? A l'époque, c'est eux qui nous avaient fait le devis le plus avantageux.

Bémol : un des 2 défibrillateurs mis sur un bâtiment, en extérieur, a été volé...il a fallut racheter.
Le boîtier était équipé d'une alarme, mais pas raccordée à un centre de surveillance ou autre. De toute façon, ils seraient arrivés trop tard.

[giu19]

Bonjour,

Je souhaite savoir si vous êtes nombreux(ses) à avoir un défibrillateur dans vos EPLE et est-ce que vous avez un DAE ou un DSA ? (avantages inconvénients)
A quel endroit est-il situé dans votre établissement ?
Les établissements scolaires ne sont pas dans l'obligation de se munir d'un défibrillateur, vos raisons à vous munir d'un défibrillateur au sein de votre EPLE ?
Merci de vos réponses.

[mac97000]

Bonjour tout le monde,

Je suis un epeu largué en ce qui concerne les EPLE (établissement public local d'enseignement) en revanche pour ce qui est du DSA, DAE, DEA, défibrillateur, j'arrive à m'en sortir beaucoup puisque je fait joujou avec depuis bientôt dix ans comme référent matériel et moniteur de secourisme.

D'ailleurs depuis cet année, j'ai même endossé le costume de commercial pour un fabricant français.

Il n'y a à proprement parlé aucunes raisons techniques valable pour équiper un EPLE (si je me base sur la définition que me donne Wikipédia).

Et en théorie aucune de plus à le positionner près du gymnase.

Cependant ...

Tout comme quand j'étais maitre nageur (nageur sauveteur, BNSSA plus précisément pour ceux qui voudront entrer dans les détails), depuis que j'ai revêtu l'habit de commercial, je suis régulièrement destinataire des informations et note sur les décès ou accident dans lesquels un DSA aurait peut être pu sauver une vie ... et dans les situations dans lesquels un DSA a sauvé une vie.

On se rend compte que c'est comme les gendarmes pour verbaliser sur le bord des routes, ils ne sont jamais ou on en aurait besoin.

Dans cet état de fait, il est préconisé dans mettre en place le plus possible pour mailler le territoire national.

Un défibrillateur, qu'il soit DSA, DEA, DAE, ambidextre ou waterproof, doit se trouver à moins de 3 minutes de la victime sur laquelle on souhaitera le mettre en oeuvre.

En admettant, qu'il soit a porté de main, il faudra

• appeler les secours
  dégager la poitrine de la victime
  appliquer les électrodes
  pratiquer le massage cardiaque

tout le reste est accessoire, comme par exemple connecter les électrodes si elles ne sont pas déjà relier à l'appareil (variable selon les marques).

Le fait qu'il soit DSA, DEA, DAE donnera le nombre de bouton sur lesquels il faut appuyer (marche/arrêt, délivrance du choc).

Il vaut donc mieux s'attabler aux caractéristiques techniques de l'appareil qu'au fait qu'il soit DEA, DSA ou DAE puisque dans plus de 95% des cas en France on vous proposera un DSA.

Cela permet à l'utilisateur final de déterminer si il veut et surtout si les conditions de délivrances d'un choc sont réunis. (absence de témoin ou badot qui touche la victime ... etc ...)

Je compare souvent les défibrillateurs au four à micro onde. Comme de toute façon personne ne connait les caractéristique de son micro onde, la seule chose qu'on regarde avant d'en acheter un c'est de savoir si il fait décongélation et son prix.

Pour les défibrillateurs c'est la même chose à un détail près c'est que c'est un dispositif médical et qu'en tant que tel c'est caractéristiques techniques sont régies par la loi.

Que vous l'achetiez chez Pierre, Paul ou Jacques, les seuls détails que vous pourrez comparer son:

• la présence d'une housse de protection
  la présence d'un support mural (support ou casier de protection)
  la présence d'un wallmount (schéma mural d'explication, mode d'emploi un peu comme les extincteurs)
  la langue de configuration de l'appareil
  l'origine de son logiciel interne (obligatoire lors de l'utilisation en situation réelle)
  la possibilité de modifier les paramètres internes (important vu que les normes dans le domaine évolue en permanence, si les paramètres de votre appareil sont figé sans possibilité de modification dans l'avenir il sera caduque et non utilisable à la prochaine modification des normes de secourisme ...

Tout le reste étant de l'ordre du détail qui peut avoir son importance selon ...

• de fabrication française
  vendu par un commercial qui n'y connait rien mais qui place des appareils pour vivre sur le dos des arrêts cardiaques
  la qualité de la batterie qui devra être en mesure de tenir 2 à 3 ans selon les normes constructeur
  avec des électrodes pré-connectés pour limiter le stress de l'utilisateur final (on se rend compte que les cas de non emploi des DSA sont l'incapacité de brancher les électrodes
  un look antistress qui permet à l'appareil de ne pas rebuter les utilisateurs, voir même qui peut attirer l'oeil pour permettre aux passant qui passent à proximité de lire son fameux wallmount
  l'accompagnement de l'utilisateur par des signaux vocaux et visuels ...
  l'accompagnement de l'utilisateur lors du massage cardiaque par un métronome sonore (aussi rassurant que guidant pour l'intervenant)
  et enfin son prix bien sur

Une fois que vous aurez fait le tour de ces questions vous pourrez éliminer ou au contraire cibler les appareils qui vous conviennent.

Il ne vous restera plus qu'à cibler qui est en mesure de vous vendre le dit appareil en tenant compte que les filières de vente sont plus ou moins longue et que les commissions à chaque étape peuvent faire grimper les prix.

Qu'un petit revendeur sera toujours près à vous concéder une meilleure remise
pour atteindre ses objectifs.

Et comble de l'apothéose, vous pourrez vous renseigner pour savoir si il existe un modèle "entrainement" ou "trainer" de votre appareil pour que les formations, informations ou recyclage en interne puisse se faire avec exactement le même modèle que celui que vous aurez choisi d'apposer au mur.

D'ailleurs rien n'indique qu'un défibrillateur doivent être apposé au mur, il peut simplement être dans le bureau d'un intervenant (agent de sécurité, infirmière scolaire, bureau de vie scolaire), localiser de préférence dans un lieu connu et reconnu de tous ...

J'espère que ces quelques précisions vous serons d'une grande utilité.

N'hésitez pas à me poser des questions si le besoin s'en fait sentir, même si je ne suis pas en contact avec beaucoup d'EPLE