des collègues dangereux
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des collègues dangereux
bonjour à tous,
voilà j'ai un problème dans mon service. Je travaille dans une unité d'entrants. beaucoup de turn over de patient, de pathologies psy multiples et bien sur agressivité et agitation sont notre lot quotidien. Deux médecins présents dans le service.
J'ai découvert petit à petit que certains de mes collègues augmentaient volontairement les prescriptions médicales lors de la préparation des traitements ceci "afin d'avoir la paix". Ces actes se produisent notamment le week end et le soir. Certains ne s'en cachent pas et ont essayé de m'embarquer dans leur magouille . Je n'ai jamais marché mais en meme temps je n'ai jamais rien dit au médecin et au cadre. J'en ai parlé à des collègues qui sont tout autant choquées que moi. J'en arrive à me dégouter de couvrir ces agissements. Ces collègues se sont installés dans une toute puissance et pensent que les médecins traitent mal les patients. Pour moi, c'est de la maltraitance.
Se pose également dans ces cas là, le problème de l'évaluation du patient sous traitement. Le médecin nous demande comment est le patient (trop sédaté....). La main facile de mes collègues pour les traitement fausse notre observation.
Voilà, je voulais savoir si vous aviez pu observer ce type de comportement de certains soignants en psy. Qu'en pensez vous ? Que faut il faire.
Merci pour vos réponses
voilà j'ai un problème dans mon service. Je travaille dans une unité d'entrants. beaucoup de turn over de patient, de pathologies psy multiples et bien sur agressivité et agitation sont notre lot quotidien. Deux médecins présents dans le service.
J'ai découvert petit à petit que certains de mes collègues augmentaient volontairement les prescriptions médicales lors de la préparation des traitements ceci "afin d'avoir la paix". Ces actes se produisent notamment le week end et le soir. Certains ne s'en cachent pas et ont essayé de m'embarquer dans leur magouille . Je n'ai jamais marché mais en meme temps je n'ai jamais rien dit au médecin et au cadre. J'en ai parlé à des collègues qui sont tout autant choquées que moi. J'en arrive à me dégouter de couvrir ces agissements. Ces collègues se sont installés dans une toute puissance et pensent que les médecins traitent mal les patients. Pour moi, c'est de la maltraitance.
Se pose également dans ces cas là, le problème de l'évaluation du patient sous traitement. Le médecin nous demande comment est le patient (trop sédaté....). La main facile de mes collègues pour les traitement fausse notre observation.
Voilà, je voulais savoir si vous aviez pu observer ce type de comportement de certains soignants en psy. Qu'en pensez vous ? Que faut il faire.
Merci pour vos réponses
Le pauvre patient! Quand il va sortir, il va se retrouver en "manque" avec la dose que le medecin va lui prescrire
Parles-en à ta cadre, mais c'est possible qu'elle le sache et s'en foute
. Pour ta conscience parles-en
Je ne sais pas quoi te dire de plus.... c'est très grave!
Quand je pense qu'il y existe des IDE comme ça et qu'à nous, en MSP on nous fait CHIER pour un coup de stérilium (je passe mon DE le 9/11)

Parles-en à ta cadre, mais c'est possible qu'elle le sache et s'en foute


Je ne sais pas quoi te dire de plus.... c'est très grave!
Quand je pense qu'il y existe des IDE comme ça et qu'à nous, en MSP on nous fait CHIER pour un coup de stérilium (je passe mon DE le 9/11)

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- Messages : 12
- Inscription : 13 oct. 2007 10:26
- Localisation : compiegne
bonjour, j'ai pu observé le même genre de problemes dans une unité, je pense que tu devrais en parler a ta cadre ou a une personne de confiance. dans mon unité, le "jeu" de certain était de frustré certain patients afin qu'il demandent leur sortie, résultat 2 patients qui allaient très mal sont sortis!!étant jeune diplomée je n'osais pas en parler mais j'ai finit par craquer en parlant avec une interne, une réunion a été organisée afin de clarifier les choses, le prob c'est que lorsque ces réunions sont organisés, les principaux intéressés sont souvent absent.
bientot une parenthèse a ma vie professionnelle pour m'occuper de notre petit bout qui sera bientot là.
- uij_15367
- Insatiable
- Messages : 403
- Inscription : 08 avr. 2006 09:38
- Localisation : quelque part par là!
je vais rejoindre les autre en disant qu'il vaut mieux en parler, je n'ai pas observer ce genre de comportements et heureusement! dire que ce sont des infirmiers ça...
il y a du soucis à se faire!
si ils veulent avoir la paix ils n'ont qu'à rester chez eux!

si ils veulent avoir la paix ils n'ont qu'à rester chez eux!
"chocolat : Caprice Honteux et Onctueux que l'on Croque en toute Occasion avec Légèreté, Amour et Tendresse"
jeune DE! (depuis avril 2007!) ...premier pas en psy!
jeune DE! (depuis avril 2007!) ...premier pas en psy!
- lamoulette
- Adepte
- Messages : 115
- Inscription : 03 janv. 2005 18:57
Salut,
Ba j'arrive au bas de la page et je suis toujours choqué...
Je viens de passer mon DE en psy (car j'adore, même si je ne bosse pas tout de suite en psy) et je me dis que j'aurais également pu rencontrer ce genre d'IDE. Heureusement, ce n'est pas le cas ... je ne sais pas comment j'aurais réagi.
Il faut vraiment que t'en parles à tes supérieurs, sinon, c'est que tu adhères (excuses moi, c'est peut être un peu fort) tout du moins que ca ne te dérange pas... ce n'est visiblement pas le cas, alors prends les meilleures décisions, celles que tu ne regretteras pas...
Bizou, et je suis sure que t'es une super magnifique et extraordinaire IDE
Ba j'arrive au bas de la page et je suis toujours choqué...
Je viens de passer mon DE en psy (car j'adore, même si je ne bosse pas tout de suite en psy) et je me dis que j'aurais également pu rencontrer ce genre d'IDE. Heureusement, ce n'est pas le cas ... je ne sais pas comment j'aurais réagi.
Il faut vraiment que t'en parles à tes supérieurs, sinon, c'est que tu adhères (excuses moi, c'est peut être un peu fort) tout du moins que ca ne te dérange pas... ce n'est visiblement pas le cas, alors prends les meilleures décisions, celles que tu ne regretteras pas...
Bizou, et je suis sure que t'es une super magnifique et extraordinaire IDE
Elle est belle la vie d'Infirmière en lycée...!!
EMILIE DU 60 a écrit :bonjour, j'ai pu observé le même genre de problemes dans une unité, je pense que tu devrais en parler a ta cadre ou a une personne de confiance. dans mon unité, le "jeu" de certain était de frustré certain patients afin qu'il demandent leur sortie, résultat 2 patients qui allaient très mal sont sortis!!étant jeune diplomée je n'osais pas en parler mais j'ai finit par craquer en parlant avec une interne, une réunion a été organisée afin de clarifier les choses, le prob c'est que lorsque ces réunions sont organisés, les principaux intéressés sont souvent absent.
pousser les patients vers la sortie peut avoir un double enjeu : soit c est sans raisons et on peut le qualifier de "maltraitance" soit il y a une "raison" moi je me suis trouvée dans un cas une fois : un patient en HL, polytoxicomane plus ou moins en sevrage (enfin qui consommait en plus des sevrages) dans le refus des soins, desireux de cachets et injections car ils le "défoncaient", dilant diverses drogues et tres discretement au sein de l unité et j en passe... la tu veux faire quoi? il a demandé une perm, la veille pour le lendemain (un dimanche) ce qui est impossible chez nous, ben vu qu il voulait sortir on lui a proposé la sortie definitive (en lui siant que lorsqu il serait dans le soin la porte lui serait ouverte)et il est parti 3 jours apres
Infirmière en psychiatrie et fière de son taf!!!
juste une question?
ont ils conscience des possibles conséquences d une sur dose de médicaments?
tiens d ailleur en combien de temps voit on une sur dose? ou les conséquences du rajout d un medicament non prescrit?
je supose que c est l histoire d une heure au max le temps de "digere " le medicament mais ces personnes ont elles conscience du risque qu elles font courir au patient, aux collegues???
ont ils conscience des possibles conséquences d une sur dose de médicaments?
tiens d ailleur en combien de temps voit on une sur dose? ou les conséquences du rajout d un medicament non prescrit?
je supose que c est l histoire d une heure au max le temps de "digere " le medicament mais ces personnes ont elles conscience du risque qu elles font courir au patient, aux collegues???
Infirmière en psychiatrie et fière de son taf!!!
Bien que je trouve ça triste à dire, tous ces faits ne sont pas étrangers à l'endroit où je travaille: insultes, frustrations, changements de traitement (surtout par augmentation), et même des histoires bien plus graves.
Que faire? pour ma part, j'essaie toujours de parler d'abord aux collègues concernés, ce qui effectivement ne souvent pas grand chose. Pour ce qui en est d'en référer aux supérieurs, j'avoue, je me "dégonfle"; comprenez, j'en parle au reste de l'équipe, je me débrouille pour que le comportement évolue mais la plupart du temps, il n'y a aucune conséquence pour les collègues en faute.
En fait ce qui se révèle délicat, c'est de "dénoncer" un collègue, avec qui vous avez développé des affinités, en qui vous avez confiance, envers qui vous devez être solidaires (dans les limites du respectable). Quand l'on prend conscience qu'il y a soucis et que le collègue ne se remet pas en question, difficile de prendre une décision. En théorie, facile de savoir où s'arrête la solidarité, mais dans la pratique, vous tentez de trouver des alternatives. J'imagine que cela tout le monde connaît "on couvre".
Enfin voilà, je me donne des frissons en voyant ce que j'écris, mais pour autant, je pense que l'essentiel est déjà d'en parler aux protagonistes concernés.
Bon courage!
Que faire? pour ma part, j'essaie toujours de parler d'abord aux collègues concernés, ce qui effectivement ne souvent pas grand chose. Pour ce qui en est d'en référer aux supérieurs, j'avoue, je me "dégonfle"; comprenez, j'en parle au reste de l'équipe, je me débrouille pour que le comportement évolue mais la plupart du temps, il n'y a aucune conséquence pour les collègues en faute.
En fait ce qui se révèle délicat, c'est de "dénoncer" un collègue, avec qui vous avez développé des affinités, en qui vous avez confiance, envers qui vous devez être solidaires (dans les limites du respectable). Quand l'on prend conscience qu'il y a soucis et que le collègue ne se remet pas en question, difficile de prendre une décision. En théorie, facile de savoir où s'arrête la solidarité, mais dans la pratique, vous tentez de trouver des alternatives. J'imagine que cela tout le monde connaît "on couvre".
Enfin voilà, je me donne des frissons en voyant ce que j'écris, mais pour autant, je pense que l'essentiel est déjà d'en parler aux protagonistes concernés.
Bon courage!
fanfan50 a écrit :
En fait ce qui se révèle délicat, c'est de "dénoncer" un collègue, avec qui vous avez développé des affinités, en qui vous avez confiance, envers qui vous devez être solidaires (dans les limites du respectable). Quand l'on prend conscience qu'il y a soucis et que le collègue ne se remet pas en question, difficile de prendre une décision. En théorie, facile de savoir où s'arrête la solidarité, mais dans la pratique, vous tentez de trouver des alternatives. J'imagine que cela tout le monde connaît "on couvre".
Je pense qu'il ne faut pas tout confondre : les affinités personnelles ne doivent pas interférer dans la prise en charge du malade, parce qu'en fait il s'agit là des malades, ces gens qu'on est censé soigner et qui là ne reçoivent pas ce pour quoi ils sont hospitalisés.
Pour moi la décision est d'autant plus facile à prendre face à une personne qui ne se remet pas en question parce que bien évidemment elle va continuer.
Quand tu parles de solidarité dans ce cas précis, ça revient à dire que tu es solidaire de ce qu'elle fait...tu la "couvres" comme tu dis, tu deviens complice de ce qu'elle fait en quelque sorte...
Parfois, il faut savoir donner un grand coup de balai

La pensée vole, et les mots vont à pieds.
Je suis completement d'accord avec Gengis
En ne faisant rien , d'une certaine façon tu te rends complice et cautionnes leurs actes. mais pour combien de temps??
Imagine que ça pète et que ça se sache... Dans ces cas là, dès qu'on entend parler de tribunal, y'a plus de copains et tu entendras, c'est sûr, "elle aussi elle savait".
je comprends quela décision de les dénoncer soit difficile a prendre mais si tu viens poser cette question sur le forum, c'est plutot signe que tu as une conscience professionnelle non?
Pour conclure et pour répondre à ta question : " Je pense que tu sais"
Bon courage et une fois fait, apprécie la légèreté et le soulagement que tu ressentiras
-Ed
En ne faisant rien , d'une certaine façon tu te rends complice et cautionnes leurs actes. mais pour combien de temps??
Imagine que ça pète et que ça se sache... Dans ces cas là, dès qu'on entend parler de tribunal, y'a plus de copains et tu entendras, c'est sûr, "elle aussi elle savait".

je comprends quela décision de les dénoncer soit difficile a prendre mais si tu viens poser cette question sur le forum, c'est plutot signe que tu as une conscience professionnelle non?

Pour conclure et pour répondre à ta question : " Je pense que tu sais"

Bon courage et une fois fait, apprécie la légèreté et le soulagement que tu ressentiras

-Ed
certains de mes collègues augmentaient volontairement les prescriptions médicales lors de la préparation des traitements ceci "afin d'avoir la paix"
Trop de conditionnel ... je mettrais un bémol, certains patient ont des TTT si besoin. La nécessité de donner un TTT si besoin amène souvent des discutions, certains disant, "il vaut mieux bien traiter, le patient ne doit pas rester avec ses angoisses, le TTT peut l'aider"....d'autres disent, "il y a trop d'effets secondaires, de risques, le patient peut tolérer ses angoisses sans trop de TTT, il doit pouvoir vivre avec, je peux gérer la crise avec mon relationnel ..." bon enfin...si ça se trouve les collègues en question ne font que donner ces "si besoins" à un moment où d'autres ne les donnerait pas...pour expliquer cela il faudrait que le fameux "balsamic" daigne répondre à tous ceux qui ont essayé de l'aider par leurs réponses...