Difficultés à accepter le jugement d'autrui en stage

[Choumi1890]

Bonjour à tous,

J'entre en 3e année à la rentrée mais ce n'est pas la raison pour laquelle je poste ce topic.
J'ai eu un stage au S3 en libéral qui ne s'est pas très bien passé.
J'avais énormément de mal avec les patients, je n'étais pas à l'aise et je n'arrivais pas à me mettre dedans. C'était la première fois que ça me le faisait, tous mes stages se sont très bien déroulés et je n'ai jamais eu de problème, surtout en terme de relationnel avec le patient (on m'a toujours valorisé sur ça d'ailleurs).

Je voyais bien qu'au début en tout cas, les IDE essayaient de me mettre à l'aise. Mais malgré cela, je n'y arrivais pas.
Il y avait une dame âgée par exemple, qui refusait que je fasse sa toilette. Elle m'ignorait lorsque je lui disais bonjour, elle m'a clairement dit qu'elle ne voulait pas que je la touche. Alors je devais regarder tous les matins l'IDE faire sa toilette, et moi je ne faisais rien, je ne disais rien (super...).
Il y avait également une dame qui me faisait régulièrement des remarques sur mon physique, bien évidemment lorsque l'IDE n'était pas là. Mais même lorsqu'elle était là, elle trouvait toujours un truc à dire pour me descendre.

Vint le dernier jour de stage, puisque c'était la fin du mois pour moi, j'ai apporté au cabinet seulement une petite boîte de gâteaux. Ma tutrice m'a à peine remercié, et son sourire était clairement forcé. Lorsque je suis partie, les deux IDE du cabinet étaient presque froides avec moi, contrairement au début du stage. Il faut savoir également que lors de mon bilan, elles disaient qu'elles ne comprenaient pas pourquoi je voulais être infirmière, et qu'elles se demandaient si c'était vraiment fait pour moi.
J'avais énormément de problèmes personnels à l'époque, donc ma confiance en moi à ce moment-là était au plus bas, et le fait qu'elles remettent en question mon orientation m'a clairement chamboulé.

D'autant plus qu'elles ne m'aidaient pas, lorsqu'elles parlaient en compagnie des patients d'une ESI de 3e année qui avait fait son stage juste avant moi. Et elles ne se sont pas gênées pour me dire que les patients me comparaient avec elle (ben oui, logique de comparer une ESI L3 de 26 ans avec une ESI L2 de 20 ans), et je pense qu'elles m'ont comparé également.

Lorsque je suis partie de ce stage donc, j'ai cessé de penser à tout cela. Mon stage suivant était en SSR, puis en psy, et ils se sont super bien passés.
Mais le coup de grâce, c'est lorsqu'une de mes amies fit son stage là-bas, et que tout s'est super bien passé pour elle. J'avais prévenu à l'époque les IDE que mon amie ferait son stage chez elles, et j'ai appris par son intermédiaire qu'elles avaient prévenu tous les patients que "l'on se connaissait et que par conséquent, il ne fallait pas parler de moi devant elle".
Les IDE adoraient mon amie, ne voulaient pas qu'elle parte, voulaient garder contact avec elle (alors que moi, on m'a limite jeté hors du cabinet à coup de pied).
Les patients l'adoraient, même la dame qui refusait que je fasse sa toilette. Elle lui a même dit : "vous êtes compétente, pas comme celle d'avant !".
Les IDE lui demandaient comment se passaient mes stages (comme si elles n'avaient pas mon numéro pour me le demander directement...).

Bref, le fait que ça se soit super bien passé pour elle et que ce fut limite pour moi m'a vraiment chamboulé. Je savais que c'était pas top et que j'étais pas à fond, mais je ne pensais pas qu'elles me jugeaient aussi incompétente, que la patientèle ne pouvait pas me piffrer à ce point. Je faisais tout pour que ça se passe bien, j'essayais réellement, mais je n'y arrivais pas. J'étais énormément fatiguée (je travaillais 6 jours sur 7 là-bas pour faire mon quota horaires + mes problèmes perso), et le libéral n'est déjà pas ma tasse de thé de base (mon projet pro étant d'être IBODE). Pourtant, il y a plein de stages qui ne m'intéressaient pas forcément pour le futur, mais je m'y donnais à fond et j'avais de très bonnes appréciations. Mais là, c'était vraiment moyen.
Tout cela, c'était il y a 7 mois, et je cogite dessus en boucle depuis que mon amie y a été (il y a 3 mois, mais j'ai appris certaines infos citées au-dessus il y a 1 semaine).
Ca me fait énormément de mal, et je ne sais pas quoi faire pour passer outre tout ça, d'autant plus que c'est vraiment le seul stage où j'étais pas super bavarde avec les patients.
Merci à celles et ceux qui m'auront lu.

[Leopold Anasthase]

Bonjour

Parlez autour de vous, tous les étudiants infirmiers ont eu un stage qui s’est moins bien passé que les autres. Parce que le terrain de stage ne les passionne pas, parce que l’accueil ne les a pas convaincu, parce qu’ils tombent à un mauvais moment pour l’équipe, parce que ça n’est pas le bon moment pour eux… Comme dit la chanson, pour une raison impérative ou pour deux cents mille raisons confuses.

Dans le meilleur des cas on en tire profit. Dans les autres cas on digère. Et on passe à autre chose.

[Choumi1890]

Merci pour votre réponse.

Cependant, en dehors du temps, auriez-vous des astuces/des conseils pour mieux digérer ? Parce que c'est quand même pas normal que je sois autant à cran à ce sujet alors que mon stage s'est déroulé il y a 7 mois. Je suis pourtant une personne qui accepte les critiques et je reconnais volontiers mes erreurs, mais là je ressens surtout une forme d'injustice...

[Leopold Anasthase]

Bonjour

Je ne comprends pas pourquoi vous parlez d’injustice. Vous l’écrivez, vous n’étiez pas au mieux de votre forme.

Vous voulez clore le problème ? Vous avez plusieurs solutions, retourner sur votre lieu de stage pour déballer votre sac, écrire un courrier incendiaire… Je vous le déconseille.

Deux autres solutions, la visualisation (vous imaginez un débat avec les ide), ou le courrier que l’on envoie pas. Et certainement d’autres idées, mais ça dépend de plein de choses, en particulier de votre façon de fonctionner.

[Jo_bis]

Bonjour à tous,

J'entre en 3e année à la rentrée mais ce n'est pas la raison pour laquelle je poste ce topic.
J'ai eu un stage au S3 en libéral qui ne s'est pas très bien passé.
J'avais énormément de mal avec les patients, je n'étais pas à l'aise et je n'arrivais pas à me mettre dedans. C'était la première fois que ça me le faisait, tous mes stages se sont très bien déroulés et je n'ai jamais eu de problème, surtout en terme de relationnel avec le patient (on m'a toujours valorisé sur ça d'ailleurs).

Je voyais bien qu'au début en tout cas, les IDE essayaient de me mettre à l'aise. Mais malgré cela, je n'y arrivais pas.
Il y avait une dame âgée par exemple, qui refusait que je fasse sa toilette. Elle m'ignorait lorsque je lui disais bonjour, elle m'a clairement dit qu'elle ne voulait pas que je la touche. Alors je devais regarder tous les matins l'IDE faire sa toilette, et moi je ne faisais rien, je ne disais rien (super...).
Il y avait également une dame qui me faisait régulièrement des remarques sur mon physique, bien évidemment lorsque l'IDE n'était pas là. Mais même lorsqu'elle était là, elle trouvait toujours un truc à dire pour me descendre.

Vint le dernier jour de stage, puisque c'était la fin du mois pour moi, j'ai apporté au cabinet seulement une petite boîte de gâteaux. Ma tutrice m'a à peine remercié, et son sourire était clairement forcé. Lorsque je suis partie, les deux IDE du cabinet étaient presque froides avec moi, contrairement au début du stage. Il faut savoir également que lors de mon bilan, elles disaient qu'elles ne comprenaient pas pourquoi je voulais être infirmière, et qu'elles se demandaient si c'était vraiment fait pour moi.
J'avais énormément de problèmes personnels à l'époque, donc ma confiance en moi à ce moment-là était au plus bas, et le fait qu'elles remettent en question mon orientation m'a clairement chamboulé.

D'autant plus qu'elles ne m'aidaient pas, lorsqu'elles parlaient en compagnie des patients d'une ESI de 3e année qui avait fait son stage juste avant moi. Et elles ne se sont pas gênées pour me dire que les patients me comparaient avec elle (ben oui, logique de comparer une ESI L3 de 26 ans avec une ESI L2 de 20 ans), et je pense qu'elles m'ont comparé également.

Lorsque je suis partie de ce stage donc, j'ai cessé de penser à tout cela. Mon stage suivant était en SSR, puis en psy, et ils se sont super bien passés.
Mais le coup de grâce, c'est lorsqu'une de mes amies fit son stage là-bas, et que tout s'est super bien passé pour elle. J'avais prévenu à l'époque les IDE que mon amie ferait son stage chez elles, et j'ai appris par son intermédiaire qu'elles avaient prévenu tous les patients que "l'on se connaissait et que par conséquent, il ne fallait pas parler de moi devant elle".
Les IDE adoraient mon amie, ne voulaient pas qu'elle parte, voulaient garder contact avec elle (alors que moi, on m'a limite jeté hors du cabinet à coup de pied).
Les patients l'adoraient, même la dame qui refusait que je fasse sa toilette. Elle lui a même dit : "vous êtes compétente, pas comme celle d'avant !".
Les IDE lui demandaient comment se passaient mes stages (comme si elles n'avaient pas mon numéro pour me le demander directement...).

Bref, le fait que ça se soit super bien passé pour elle et que ce fut limite pour moi m'a vraiment chamboulé. Je savais que c'était pas top et que j'étais pas à fond, mais je ne pensais pas qu'elles me jugeaient aussi incompétente, que la patientèle ne pouvait pas me piffrer à ce point. Je faisais tout pour que ça se passe bien, j'essayais réellement, mais je n'y arrivais pas. J'étais énormément fatiguée (je travaillais 6 jours sur 7 là-bas pour faire mon quota horaires + mes problèmes perso), et le libéral n'est déjà pas ma tasse de thé de base (mon projet pro étant d'être IBODE). Pourtant, il y a plein de stages qui ne m'intéressaient pas forcément pour le futur, mais je m'y donnais à fond et j'avais de très bonnes appréciations. Mais là, c'était vraiment moyen.
Tout cela, c'était il y a 7 mois, et je cogite dessus en boucle depuis que mon amie y a été (il y a 3 mois, mais j'ai appris certaines infos citées au-dessus il y a 1 semaine).
Ca me fait énormément de mal, et je ne sais pas quoi faire pour passer outre tout ça, d'autant plus que c'est vraiment le seul stage où j'étais pas super bavarde avec les patients.
Merci à celles et ceux qui m'auront lu.

Vous avez vécu ce que tout le monde à plus ou moins connu.
L'immense majortité de vos stages se sont bien passés, c'est ce qui compte.
On ne peut pas être parfait tout le temps.

L'exercice à domicile est très particulier, les patients sont "chez eux" et ont plus de "sens critique".

[binoute1]

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