gant et eau de toilette
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gant et eau de toilette
Une collègue a été sanctionner car elle a utilisé un gant pour frictionner un résident avec de l'eau de toilette.Quelqu'un peut-il m'expliquer quelle faute a été commise?Merci.
Si le gant a été utilisé pour la toilette : il est "sale" même s'il est propre ....
Si c'était un grant propre ...... je pense que c'est uniquement pour le manque de "toucher". Idem si c'est un gant à usage unique. Les résidents ne sont pas pestiférés, et se faire manipuler avec des emballages plastiques ..... c'est limite humiliant.
Mais il y a peut-être autre chose, et ça m'interesse de savoir !
Si c'était un grant propre ...... je pense que c'est uniquement pour le manque de "toucher". Idem si c'est un gant à usage unique. Les résidents ne sont pas pestiférés, et se faire manipuler avec des emballages plastiques ..... c'est limite humiliant.
Mais il y a peut-être autre chose, et ça m'interesse de savoir !
VB - IDE
- Frédérique
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- Inscription : 09 nov. 2003 00:27
Peut-être aussi parce que l'alcool sur une peau âgée, c'est pas top...mais je crois que l'utilisation du gant est à l'origine de la sanction et cela pour les raisons qui ont été évoquées plus haut. En effet, le gant (sans compter le coût, c'est une autre discussion...) est une façon indirecte de dire à l'autre, je me protège de toi, tu es sale et tu n'es pas digne d'être touché par moi. D'un point de vue relationnel, c'est 0/20 !

Elle devrait demander des justifications sur cette sanction car la raison avancée n'est pas claire ( la preuve on se demande pourquoi cette sanction ! )
D'un point de vue relationnel, c'est 0/20 !
Et si le soignant a prévenu le patient qu'il allait porter des gants pour ce geste ?

Du moment que le patient est informé du pourquoi et du comment je ne vois pas en quoi ça correspondrait à un 0/20 en relationnel !
D'accord pour le manque de transparence sur la motivation de la sanction, mais pas d'accord du tout sur le port des gants !!!
Outre les problèmes infectieux et dermato, observez bien les soignants ....... tout est prétexte pour intercaler un objet entre eux et le patient. Dans les soins, on ne "touche" plus les patients. Ou alors oui, on les touche, mais via le brassard à TA, via les pinces à pansement, via la seringue et l'aiguille.
Or, si j'ai bien saisi, il ne s'agit même pas de malades, mais bien de pensionnaires / résidents. Sont-ils pestiférés ? Où est la dimension relationnelle tactile dans le soin ?
Outre les problèmes infectieux et dermato, observez bien les soignants ....... tout est prétexte pour intercaler un objet entre eux et le patient. Dans les soins, on ne "touche" plus les patients. Ou alors oui, on les touche, mais via le brassard à TA, via les pinces à pansement, via la seringue et l'aiguille.
Or, si j'ai bien saisi, il ne s'agit même pas de malades, mais bien de pensionnaires / résidents. Sont-ils pestiférés ? Où est la dimension relationnelle tactile dans le soin ?
VB - IDE
D'accord pour le manque de transparence sur la motivation de la sanction,
Au moins un point sur lequel nous sommes d'accord !
Outre les problèmes infectieux et dermato, observez bien les soignants ....... tout est prétexte pour intercaler un objet entre eux et le patient. Dans les soins, on ne "touche" plus les patients. Ou alors oui, on les touche, mais via le brassard à TA, via les pinces à pansement, via la seringue et l'aiguille.
Problèmes infectieux et dermato à prendre en compte mais aussi peut être l'apparition d'une phobie du contact direct ...je pense que c'est à creuser ( pas mal comme sujet de TFE pour des étudiants en SI ).
Or, si j'ai bien saisi, il ne s'agit même pas de malades, mais bien de pensionnaires / résidents. Sont-ils pestiférés ? Où est la dimension relationnelle tactile dans le soin ?
Le côté tactile avec les patients n'est pas le plus important dans le relationnel il reste le verbal et l'ensemble du non verbal ( même en levant le tactile ), focalisé sur un point en oubliant l'essentiel je trouve ça dommage.
- beuzeclair
- Adepte
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Hibiscus a écrit :Le problème c'est qu'à coté on a des ASH qui font le ménage sans gants et des IDE qui font des bilans sanguins sans gants !!!
Exact
mais mettre des gants pour effectuer une toilette à un résident je ne trouve pas cela choquant et ne pas les retirer pour une friction à l'eau de cologne (qui est fort aprécier des gens agés) ne me choque pas non plus : perso je lave avec des gants et je frictionne sans gants tout comme la pratique de massages trophiques. (tout dépend de l'état cutané de la personne dont je m'occupe).
Vers l'infini et au delà.........beuze à la rescousse.
Le problème c'est qu'à coté on a des ASH qui font le ménage sans gants et des IDE qui font des bilans sanguins sans gants !!!

Est-ce un sous-entendu pour dire que l'usage abusif des gants entraine un pénurie ? ou Est-ce un autre sous-entendu ?
En prenant la première idée je ne pense pas que les IDE qui fassent les bilans sanguins sans gants le font forcément par pénurie de gants...
Non il n'est pas question de pénurie ni d'économie ou autre.
Je ne fais aucun sous entendu, je constate.
Les IDE qui ne mettent pas de gants pour les bilans sont parfois les mêmes qui vont en mettre pour frictionner.
Quand on parle d'une façon générale de l'usage des gants on voit et entend tout et son contraire.
Je suis d'accord avec Beuzéclair et j'aimerais savoir ce qui a été dit à l'étudiante dont il est question au début (car on ne sait pas si le reproche a été expliqué, vous l'avez seulement supposé) et quels étaient ses arguments pour avoir gardé des gants pour frictionner quelqu'un qu'elle venait de laver donc était propre...à priori
Je ne fais aucun sous entendu, je constate.
Les IDE qui ne mettent pas de gants pour les bilans sont parfois les mêmes qui vont en mettre pour frictionner.
Quand on parle d'une façon générale de l'usage des gants on voit et entend tout et son contraire.
Je suis d'accord avec Beuzéclair et j'aimerais savoir ce qui a été dit à l'étudiante dont il est question au début (car on ne sait pas si le reproche a été expliqué, vous l'avez seulement supposé) et quels étaient ses arguments pour avoir gardé des gants pour frictionner quelqu'un qu'elle venait de laver donc était propre...à priori

- Frédérique
- Insatiable
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- Inscription : 09 nov. 2003 00:27
Elminster a écrit :Le côté tactile avec les patients n'est pas le plus important dans le relationnel il reste le verbal et l'ensemble du non verbal
Certes, mais lors d'une toilette et qui plus est chez une personne âgée (qu'on touche de moins en moins), le toucher devient alors un vecteur des plus importants dans la relation...surtout si la relation verbale est devenue difficile, voir impossible (troubles de l'audition de la PA, démence...)
Le contact du plastique ne sera jamais aussi chaleureux que le contact du "peau à peau"...il faut vraiment avoir une raison valable, mais alors très très valable, pour s'isoler ainsi de l'autre.
- lhippo
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- Inscription : 23 févr. 2004 19:37
- Localisation : quelque part....au soleil
je suis d'accord sur le fait de ne pas porter de gants lors de la toilette ou du frictionnement d'une personne agée en institution car c'est personnes doivent se sentir chez elles.
Par contre le port de gants me parait indispensable en hospitalisation.
Il existe d'autres moyens d'apporter de la chaleur humaine à des personnes malades : des mots, des gestes, un regard peut remplacer un contact physique.
Par contre le port de gants me parait indispensable en hospitalisation.
Il existe d'autres moyens d'apporter de la chaleur humaine à des personnes malades : des mots, des gestes, un regard peut remplacer un contact physique.

IDE scolaire
- Frédérique
- Insatiable
- Messages : 514
- Inscription : 09 nov. 2003 00:27
Permettre aux Résidents de "Vivre jusqu'au bout" y compris lorsque la mort apparaît comme la seule issue : cette motivation "du vouloir faire vivre", cette volonté à tout prix de rendre la vie plus douce nous paraît essentielle pour travailler auprès des vieillards en Soins de Longue Durée.
Dans ce cadre, la communication tactile est un plus apporté à la gamme des soins. Elle ne nécessite pas de moyens importants mais deux qualités essentielles qui valorisent, ennoblissent, humanisent le geste soignant : délicatesse et tendresse.
Tout en sachant toujours maintenir notre place de soignant, il faut savoir de temps en temps, oser la tendresse.
La tendresse, c'est quelque chose que nous sentons, que nous rencontrons, que nous vivons parfois. La tendresse est un sentiment d'affection qui s'accompagne de gestes doux, d'attentions délicates, d'amitié et de tolérance. Elle se propose et se vit en dehors de toute contrainte, elle ne s'inscrit pas dans une relation de pouvoir puisqu'elle est avant tout abandon et offrande. Gratuite, c'est un sourire qui surgit en nous. Elle ne se demande pas, elle s'autorise dans le sens où elle nous rend auteur, c'est à dire créateur.
L'approche corporelle de la personne âgée a des conséquences, autant sur son sentiment de solitude et sa crainte de la mort que sur le besoin inavoué d'être touchée.
Dans la communication tactile, c'est l'être tout entier de la personne âgée qui est accueilli et non plus simplement son corps. Elle est reconnue en tant que Personne.
Le toucher est un dialogue qui implique deux personnes se rencontrant pour échanger des informations et des messages de façon non verbale.
Avoir du tact, ce n'est pas maintenir la personne dans une attitude infantile, c'est l'aborder comme sujet responsable, dialoguer au niveau du corps, de la peau, des tissus profonds.
Au delà de la sécurité et de la confiance que nous devons créer, au delà du désir de guérir, de soulager, le toucher doit-être signal et le massage doit être message pour garder toute sa valeur de communication.
Le soignant se trouve confronté à la globalité du Résident : humain qui ressent son corps (domaine de la sensation corporelle), qui ressent l'émotion de l'instant (sentiment du coeur) et qui pense au sujet de maintenant (idées et concepts).
Le toucher est le secours le plus authentique que nous pouvons apporter à la personne âgée comme au mourant. L'attachement "peau à peau" est la relation la plus ancienne qui fait que l'être humain est un être social et vivant.
Incorporer le toucher dans notre pratique de soignants, permet non seulement d'enrichir notre capacité à faire, mais surtout de s'ouvrir à la vision d'un être humain bio-psycho-social-spirituel inséré dans un environnement qui agit sur lui et sur lequel lui-même agit.
Dans ce cadre, la communication tactile est un plus apporté à la gamme des soins. Elle ne nécessite pas de moyens importants mais deux qualités essentielles qui valorisent, ennoblissent, humanisent le geste soignant : délicatesse et tendresse.
Tout en sachant toujours maintenir notre place de soignant, il faut savoir de temps en temps, oser la tendresse.
La tendresse, c'est quelque chose que nous sentons, que nous rencontrons, que nous vivons parfois. La tendresse est un sentiment d'affection qui s'accompagne de gestes doux, d'attentions délicates, d'amitié et de tolérance. Elle se propose et se vit en dehors de toute contrainte, elle ne s'inscrit pas dans une relation de pouvoir puisqu'elle est avant tout abandon et offrande. Gratuite, c'est un sourire qui surgit en nous. Elle ne se demande pas, elle s'autorise dans le sens où elle nous rend auteur, c'est à dire créateur.
L'approche corporelle de la personne âgée a des conséquences, autant sur son sentiment de solitude et sa crainte de la mort que sur le besoin inavoué d'être touchée.
Dans la communication tactile, c'est l'être tout entier de la personne âgée qui est accueilli et non plus simplement son corps. Elle est reconnue en tant que Personne.
Le toucher est un dialogue qui implique deux personnes se rencontrant pour échanger des informations et des messages de façon non verbale.
Avoir du tact, ce n'est pas maintenir la personne dans une attitude infantile, c'est l'aborder comme sujet responsable, dialoguer au niveau du corps, de la peau, des tissus profonds.
Au delà de la sécurité et de la confiance que nous devons créer, au delà du désir de guérir, de soulager, le toucher doit-être signal et le massage doit être message pour garder toute sa valeur de communication.
Le soignant se trouve confronté à la globalité du Résident : humain qui ressent son corps (domaine de la sensation corporelle), qui ressent l'émotion de l'instant (sentiment du coeur) et qui pense au sujet de maintenant (idées et concepts).
Le toucher est le secours le plus authentique que nous pouvons apporter à la personne âgée comme au mourant. L'attachement "peau à peau" est la relation la plus ancienne qui fait que l'être humain est un être social et vivant.
Incorporer le toucher dans notre pratique de soignants, permet non seulement d'enrichir notre capacité à faire, mais surtout de s'ouvrir à la vision d'un être humain bio-psycho-social-spirituel inséré dans un environnement qui agit sur lui et sur lequel lui-même agit.
lhippo a écrit :je suis d'accord sur le fait de ne pas porter de gants lors de la toilette ou du frictionnement d'une personne agée en institution car c'est personnes doivent se sentir chez elles.
Par contre le port de gants me parait indispensable en hospitalisation.
Je ne suis pas d'accord : cela dépend de la pathologie de la personne!
Si elle est porteuse d'une infection cutanée OK mais pourquoi prendre des gants (hormis pour la toilette intime bien entendu!) quand rien ne le justifie et que vous respectez les consignes de lavage des mains!
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING